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FRO

que fes pares étant reaerré• , ne permettent point

a

la

mariere de l'infenliblc

tr1nlp~ratiou

de fe

r~pandrc

daos

fa lubllaoce, pouc l'humc&er, l'aifoupUr ,

&

que les

vaifieaux cut3bés ue rece\'aor prefque point de Huides,

elle perd la

fle~ibilité

qui· en dépend. Les ongles de–

vieunent de coukur liV!de, noirirre'

a

caufc ae l'em–

barras daos le couts du lang des vail!eaux qu' ils rccou–

vreot: c'ell par cene

m~mo

raifoo que les levres

&

diflérente> parties

déliée>

de la peau,

p~roilfenc

violet ·

ros , ancndu quo les va¡tJeaux fanguins y

loor

plus

nombreux' plus fupedicitls

T

OUt le telle des tégu–

mens efi cittememenr paJe; pa<ce que le reflerrcmen t

des vaifleau& curao6 empéche le fang d' y parvenir .

Le

fentimeot

&

le mouvement fonr engourdis daos le

vilage, daos les mains

&

lts piés; paree que la coollri–

t,lton des folides penérram _lufq,u'aox nerfs

&

aux mu–

fclcs, gene le cours des cfprits animaos , empeche le

jeu. des libres charnues : d'ou s'enfuir que meme les

mouvemeos mnfculaires qui fervenr

a

la rcfpirarion ·, fe

fonr drfficilemeur; ce qui contribue

a

l'oppreffion que

doooe le

froid

1

joi.¡t

~

ce qqe la íurface de> voies de

l'air dQos les

pt .~mons

ayaot bea.l!co,up d'éteudttc, n'ó–

tant pas moios <llpofée que la pefu ,

&

n'ay,ant que rres–

peu d'épaitlear

1

éprouve

a

pro~Qttion

les mémJOs efiets

du

froid

qu'ellr, pat conféquent avec plus d'inteofiré;

&

que le faog de

ce

'<ifcere

y

eQ,

comm~

il a éré dit,

. rres·c><pofé

¡

la ooag.ulation;

.ce

qui

~lo(he

beaucoup

a

!'embarras du cours qes hu meurs qaos ce principal or–

gane

au1iliair<~~

de lll citculation.

Tou$

Ct$

diíférol)~ fymptom~s.

peuve

0

t u ifier avec

plus ou rnQins

d'i¡Hepfi~é;

mais ils confiirueot roOJours

un

vtri~ble

c!tat de m,1ladic: lorfque

1~

lé!ioo des fon–

éroos en qlloi

iiS

confiflenr efl durable. ils peuvenr mé·

me,

e()

mme il a déja ér6 qir,

~··oir

les fuires les plus

fqnelles,

(r

par la

contir¡q~tion

des tffers du

froid,

les

eJ]lbarras 'daos le cou•¡ des hurneurs

s'é~<ndenr

beaucoup

de la circonféreoce vers le centre,

&

deviennenr

á

pro–

porrioo auffi confiMrables au-dedaos qo'au·dehors: d'ou

tireot d'abord leur origiue la ptOpart de< maladies cau–

fées par

la

fuppref!ioo de la tranfpirarion iufenlible ,

(

voye<o

TRA.HS.PIRATtON ); d'ou fe forment foa–

vent

d~

violentes iotlammarions daos les membres, fur·

tout daos lcurs elllrémités qui ont beauc<;>up de difpo–

fition

a

fe termincr

par

la gaogrene , le Jphace le (

110·

yet.

E

11 G E

r. u

¡p.

~

,

G

A N G R E N

Jt,

S

P H A

e

E LE ) ;

4·ou ¡>los fQU.'RIIt

ent:Qr~

prenn.eo.t. oailf.auce

le'

tluxions

inilammatoiret

de

1~ membr~n~

pi!Uitaire, de la g<;>rge,

des pOIH!lOnS

t

de_ la picvre ,

a

caufe du COO taél immé–

diat ou prc[que

immé~ia¡

de l'air

froid

auquel fonr

c¡–

pofées toutes ces parties .

f/9yn

R

Hu M e,

E

N eH • ·

l'

R E N E M E N T ,

E

S

Q.

U 1 N A N C 1E , pE'R 1

.1'

N

1!

MONtE, p

LE U R

E'

S 1 E •.

L'application de l'air, de l'cau, ou de roure autre

cho(e qui pcuvem e¡cirer uo fentimenr vif de

froid

fur

~;erraines

parries du corps qui font le moins expofées,

quj foot roU,JoUn plus chaudes que d'aurrcs , produit

roO¡ours des conllriéti<•ns, des rellerremens non-feule·

l!Jelll dans les vaiJfeaux de la parrie ainfi affeélée

&

ml:–

¡ne de tnute l'élendue de la peau, rnais encare daos

l'inrérieur' daos les vifceres, ou peuvenr etre produits

les mt!mes vices, 11ui font les fuires des

impr~ffions

im–

tnédiares du

froi4;

d'ou

il

arnve fou,vcnr entre aurres

'ccidens, que les femmes

éprouve.nr

la fupprelfton de

leors

regles~

par l'ctf<>t c;l'avoir pall'é fubireiJ)enr d'uo air

~haud

a

un air bien

froid'

ou d'avoir !outfert le

froi4

aux pi.:s. aux mains

~vec

alJez d'inrettliré ou de du–

rée, ou de- s'erre trempé ces

p~rries.

dans de l'eau bien

froi4t.

Tous ces •ccid.ens

Curv~on¡:or

dans ces cas d'au–

taJH

plps aifément,

ú

les perfoooes qui les éprouveot

avoieot aup3Iavant

tolV

leur corps bien chaud .

11

en

~fl

de meme

a

l'égqr~

pe la boiifpo bien

froide,

de

l~

boitron

a

la glacc, daos la circon!lance ou le corps efl

~ch¡¡ulfé

par quelque exercice, par quelque travail vio·

Icor¡ ce qui @ooe lieu

~

¡les maladies

rrc.s-aigu.es

&

xrcs-c~mrnGnes'

parmi les gens de la campag¡¡e, les gens

de fatigue.

Dans toq¡ ces cas , Q\loi.que l'effet immédiat du

froid'

oe porte que for les parries eueroes, Qu fur celles qui

CO_lllrnuniqueijt avec l'exr¿rieor qu' il affeéte par les pro·

pnc!rés

phyfiqu.es

qui por été

fi

fouv.ent meotionoées ;

~et

effer oe fe b.,roe pas

a

13 furf11ce de ces parrics ;

11 efi auaché

a

l'impr.effi-Qn du

froid

de c.aufer une for·

r:

d~

.flimttllls

daos te geore

nerveu~

, d'eo exciter l'ir–

~uabllrté ,

&

d'occafionoer upe tcnlion, un érérifme gé·

oéral dans tQutes les

par~ies

du corps ; d'ou fe forn•e un

rdferrernt:Ot daos tous

I~s

vailfea 11

g ,

gui fair un

obll~~~

daos

Ulllt

1~

CQ.llrs cl¡:s hume\lrs,

¡

raifon de la di•

FRO

30I

mioutioo proportionnée daos le diametre de d racun

d'eux; diminurion qui ret1raint par conféquenr la capa·

ciré des patries contenantes ,

&

dunue lieu

a

une plé–

thore reípeétive; eníone que la panie des humeurs qui

qevieot cxcédeote

par·l~,

ell forcée par les lois de l'é–

qGilibre, daos le fyUi:me vafculeux du corps animal,

a

fe porter dans la partie qui en ell la plus foible; ou

s'il n'en el! aucune qui cede, il s'eníuit oéceOairemen:

que la circularioo des humeurs rrouvam par·rour uoe

égale réliUaoce, fe (rouve auffi par·tollt embarraifée,

&

difpofée

a

s'arreter. Tel fur le cas d' Alexandre, men–

tionné daos Quinte-Curce,

lib,

/l.

cap.

11.

Ce prioce

a~ant

voulu peodant le fort de la chaleur du JOUr, daos

un elimar brülanr, fe lavec dans le tleuve Cydnus, de

la poufficre melée ;\ la fucur donr íon corps éroir cou–

\(ert, apres s'éuc échaufié esceffivement par les plus

grandes fatigues. de la guecre, fut tellemenr faifi. du

froid

de l'eau, que rout fon corps en de••inr roide, immo·

bile, couvert d'uuc paleur mortelle,

&

pann a•oir per–

du roure fa cbaleur viral e; enforte q.u'il fur tiré du fleu–

ve fans forces '· fans ufage de fes fens, en un mor com–

me fans vie. Tous ces eti.C:rs fuceor produits fi fubire–

ment, que le

froid

n'avoir pas pO pénérrer dans. l'ioré·

rieur, pour agir immédiarernent, comme

3

I'exréricur,

¡¡ar fa faculté de reOerre

e

les folides , de condenfer, de

tiger les fluides; ce ne poo\loit erre que par le moyen

des nerfs q.u'il fe fir un qefordre

ti

prompt

&

fi terri–

ble dans toute l'écono.mie animale de ce jeune héros ¡

defordre qui faifoir un érat

fi

dangereux, que l'habile·

&

le

7.•1~

des medecins de Philippe fon pere eurent

bien de la pciue

a

l'eo rirer,

a

le rappeUer, pour ainli

dire,

3.

la vle,

&

a

lui rendre la faoté; paree lj\1e la

lélioo des fonétions avoit éré d'auranr plus coofidérable,

que le fu¡er étoi r plus robulle,

&

qu'il oe (e rrouva

poior daos fon corps de parrie foiblc difpofée

a

[ouffrir

pour le tour ; enforre que le mal intéreffa daos ce cas

gónéralement routes les cooditioos néce!laires pour l'en·

rrericn de la Canté.

1/oya.,

fur la rhéorie relarive au;t

accidens de cetre erpcce,

1'

t~rtide

E

Q

u

r

L 1B R B, (

Eca

·

nomie anima/e.

)

La caufc

a

laquelle oo vieor d'atrribuet ces derniers

phénomenes comme efl.ers du

froid,

fans qu'il porte fes

impreffions immédiaremeot, en rant que

froid

eHerne,

(ur les panies imernes de !'animal, femblc erre eocore

plus prouvée par ce qui arriv.e en cooféqueoce. de l'ap–

plication fu bite d'tllle coloone d'air

froid,

ou de quel·

qu'autrc corps bien

froid,

fur une paJtie bien chaude

&

bien fcofi ble de la furface de notre corps; application

qui excite ooe forre de rremblemenr íur toute la peau,

on vrai frifToo momeotané,

c'ell-~-dire

qui dure autanc

que la Íenfation meme do

froid.

ell ainti que l'a–

fperfion de l'eau bien

froide

fur le vifage des perfon–

nes difpofées

a

la fyncope, rappelle les feos

&

rérablit

les mouvemens virau1 prers

:1

erre fuCpendas, en pro–

duifant une forre de fecouife daos root le geore ner·

veux : c'efi a.inli que l'on a quelquefois

arr-~té

des bé-

' morrhagies , eo touciJaot quclque partie du corps bien

chaude , avec un marceau de méral bien

froíd,

ou un

rnorceau de glacc; en occafionnant par la !enfarion vi–

ve qui réfulte de ceue applicatioo, une forre de crifpa·

tion des folides en général, qui

reff~rre

comme par ac–

cident les vaiffeaux qui fe trouvenr ouveus .

Ces confidérations conceroant les effets du

fraid

ex·

Jerne fur le corps h.umain ( effets que l'on peut diOin·

guer en les appellanr

Jympathiques ,

paree qu'ils in tlueot

fur des parries ou ils n'ont pO l:rre portés ou produirs

que par commuoicatioo,

&

non immédiaremenr), me·

oent

a

dire quelque chofe d'aurres ell.ers du

froid

daos

les animaux, produirs par des caufes abfolumeot inter–

nes, faos aucuo concours du

froid

e¡<.reroe: rels foct

tous les obllacles

a

1' aélion du cce ur

&

des orreres,

tant qu'ils ue peuveot pas ctre f3cilemenr furmonrés par

fa puiffance mor rice; tout ce qui de la part des hu·

meu~s

s'oppofe

a

leur propre cours, comme le rrop de

coofiOaoce, leur épaiffilfemenr , leur rrop

grao~c

quao–

tiré qui

f~it

une maffe trop difficilc 1t mouv.01r, leur

volum"- trop diminué par les grandes évacuatH?llS , les

hétnorrhagies fur·rour qui diminuem rrop conlJdéra,ble–

ment la parrie rouge do fang, le

~o~b<e

de

fe~

globo–

les, rour ce qui empechc !a dt1lrtbuuon du 6utde ner–

veux

&

en coníéq uence le mouvement des organes vi–

taux

méme de ccux qui font foOmis

a

1~

volooré ,

com~e

dans les parries paralyfées qui font tOOJours

froide

1 ;

eofio rout ce qui peur diminuer ou fufpendre

l'agitation , le frotremenr de la parrie élallique de nos

humcl,lrs entre elles.,

&

contre les vaiOeaux qui les

c;onticor¡.eot.

f'o,y .

f

1

J!

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