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300

FRO

fphero

n'dl pas

diminuéc ¡ufqu'a ce

degr~

moyen, qaoi–

qu'etle foit

toO¡our; moins conüdéraole que celle qui

elt ordinaire au corp> humain, daos l'erat de fant6; li

la premitre drminuc 10fe ntiblemen t JUfqu'a ce

dc~ré,

on

ne s'en npptr r;;o it pos bcaucoup; on n'etl pas torr in–

commodé de cette dim inution daos l'at\ion du feu de

l'atmofphere; diminU\ion

a

Jaquel le ti etl cependant

3[·

taché de produirc

les

effets du

frorá

,

d'w

cxciter la

fent ation, comme étant la difpolitinn phylique qui

ell

la principale caufe externe du

froiá

~nimal.

Cette cau–

fe opérant 3-propnruon de

fon intenfitc!, la

fenfor ion

qui en réfulte n'etl pas bien forre, tant que

le

fr oid

du

m ilieu

n'

etl pas parvenu au drgré de la

temp~rnture

dont on vient de parler; d'autant que

la chaleur pro–

pre

á

!'animal augmente

a-

proporrion qu' il en r<>Oit

m nins de ce m i\ieu :

&

cette augmentation fe

fait en

raifon de celle du rdferrement que

ce

froid

caufe daos

la furface du corps. Mais plus le

froid

apptoche du

degré de la congclation •. plus ce

reOcrrement dev iem

contidérable ;

il

••a

toOjours

en

augmentaot av cc

le

froi á,

au point qu'il ralentit le cours des humeurs; foic

par la trop grande réfiOance qu'il caufe ainfi daos

les

folidcs, foit par la co ndeofation des fluides, qui leor fait

perdro leor flu idité dans

les portions oü e!l

op~rc!e

cee–

te condenfation ; eflets qui dim inuent par conféquent

l'aélivité du frottemtnt

&

la génération de la chaleur,

qui depcnd de cene a8i•·i té; d'oü s'enfuit un double ob–

Oacle a l' impulr,on des flu ides daos I<S port ies afl<Bées

du

froiá;

duque! obOacle établi fuit ooe forre d'impref–

lion fur

les nerfs' qoi

3

la propriété' étant tranfmife

a

!'ame, de faire nairre la fenfation defagréoble du

froiá

animal, ain fi qu"rl • été dit dans l'article précédent:

&

cettc feofation de\

icnt

forre de plos·er.-plo''

a

propor–

tioo que le

f'roid e

u

e

roe,

&

conféquemmeot le relfcr–

rement des va'tleaux capillaires,

le

ralenti!fement des

hum_eurs, augmentent

&

;'érendent davantage de la cir–

contérence vers le centre: ce qui arrive for-tout li

l'on

etl conOamment expofé a l'air libre;

(i

l'armolphere qu'

il io rme aurour du corps eO continuelkment renouvd-

1i

par

1e vent: enforte que

l'air ambiant

ue

rrfhnt point

arlez

appltqué

au

corps animal, pour le fa ire paruciper

il

la chakur qu'rl en

tire , oc Eut que

lui en en le ver

lans cetfe,

&

ne lu' communique que fon

froid

aéluel,

qur pénetre daos fa

fu btlance, opere une véritable con–

tlriél ion dons

fes

folides' dit'pofe

a

la coagulation f<5

flu ides ; d'uu s'eofuit qu'il dim inue de volume en tout

fcn s·,

&

que bien des gens ont obf<rvé que ' les habits

qui ne les enwuroient, ne les enveloppoient qo'avec pei–

ne en été, pendan t la raréfaéHon de tous les corps par

l'efl'et de

la chaleur, fe

trouvent alors

trop amples ;

tant la condenfation de toutes

les parties

fe rend fen–

flble,

Aiofi les effets do

froid

de l'air fur le corps homaio,

peuvent etre fi coofidérables, qo'il a des eAempfes d'hom–

mes qui fonr m orrs fubitrmcnt par le feu . etfet du grand

frord,

fans aucune autre mau•·aife ditpotítion que celle

qo 'il avo;t produite: ce qui arri••e atlez commooément

dallS les

poys

tepteotnonaox' oon-teulement a

l'égard

del hr>

mn.cs'

mais encare

a

l't'¡;ard des betes.

Oo ne fauro r dooter q ue ce qui donne lieu

a

des ac–

cidens de cclle natore, oc foit

le

re

Ocrremet des vaif–

feau x , qui lorfqu'il efl porté

a

un

det~ré

confidérablc,

intercepte le cours de; humcurs,

3

quoi fe 1oinr la coa–

¡;ulation de celles-ci : llhts qoi on t lico principalemeot

daos les poumons, ou les vaitleaox tres- m inces

tres–

cxputés , trr!·faciles ..

1

fe

l_aiOú pénétrer par le

froid,

&

le fang tres ·expofc aux mflucoees de l'air, étanr pref–

que

a

décoovert dans Ce viteerc,

ÍOOI,

p11

C<S

difte–

reotCS raifons,

tr~s-fofceptibles

d' engorgemcns infiam–

matoires

&

autres, fi prompt

s mi! m

e

&

li éteodus, lorf–

qu'ils font produics par un

fr.id

rxtrcme, qu'ils peo–

vent procurer uoe fotfocat ion fu bite; comme daos

In

cas qui vienneot d'etre mentionnés.

Perfoooe n'•gnore que le

fang

torti d' une veioe

&

re~u

daos un vafe fous forme

fluid~

1

fe fi ge daos l'efpa–

ce de rrois oo qoatre minutes daos un air tempéré,

&

qu'il fe changc ainli en une malfe folide

1

qoi s'allache

ordinairemeot aui pnrois du récipic ot. Ce fluidc animal

f<

coagule encere plés promptcment, li

l'air aoqu e! il

r O <xpofé efl bien

fhid,

comme daos un tems de ge–

:ée; il n'etl cependaot pas aifé de déterminer précifé–

ment

a

quel dcgré de la diminutioo de la chaleur dons

l'>ir, le faog perd ainfi fa doidité, poifque cela arrive

~galeme~c

daos

l'úé,

&

qu'il n'y a de diff¿rcnce en

comparaJfoo avec ce qui

fe palfe a C<l égard

CO

h

y–

<er , qu'en ce qoe la coagolatioo efl moios prompte daos

J

prcmiere que daos la fecoode de ces ctrconfiaoccs:

FRO

on fait

feulemen~

que la f6ofité do fang ne fe congele

qo'ao vingt-hoitieme degré du

thermumetrc de Fare–

nheit,

&

que par cooféqueo t il fao t un plus grand

froid

poor la converrtr en glace.

Qu'~

l'égord de l'cou qui

commcnce a fe geler d/:1 le treote-deoxieme, c'etl peut–

erre paree que la ftrutité e!l un peu falée' qu'ella ré–

tiOe davamage

a

pcrdre fa

tluidité ; m ais

il

fuffit pour

le t'o¡et dont

il

s'agit ici, que

l'on foit afsílré que le

froid

hdte la tendaoce natutelle du faog

a

la coagula–

tion; c'efl pourquoi s'il acrive

1

ceux

~tui

tombenl en

fyncopc de

rc!l~r

atlez

daos cet

~tat

poor que par la

grande dimino1ion du mouvtment des humcors elles

ayent eu le tem de fe refreidir, il fe ferme alors, par

une fuite du défaot l'agitotion vitale

&

do

froiá

qui s'en–

foit, des concrétions polypcufes autour

du

cceor dans

les gros vai!feaux ; concrétioos qui fonc le plus fouvenc

de nature a ne pouvoir etre refootes-

La conO naion des vailfeaux

&

la coagulation

du

fang, font done des effets du

froiá

de l'air fur

les

corps

des animaux; d' ou peuvent s' enfuivre de grands de–

fordrcs daos leor économio, 11-propocrion de

1'

intentité

de la caufe qoi a produit ces effets . Cclle caufo

ell

mi' me de nature

a

pouvoir

les opércr apres la more.

poifqoe daos cet état

il

ne refie plus dans le corps ani–

mal d'autre príncipe de chaleur , que de cellc qui lui

en commune avec tous les corps inanimés; chaleur qui

a

qoelqoe degré qu'elle foit daos

l'atmotphere' o'elt

jnmais, comme il a été dit plufieurs fuis, qu'un

froiJ

re!peélif: ain ti ce

froid

caofant une conOriélinn géné·

rale daos taos les lolides, elle etl plus forre dans cba–

que parric

~-proportion

de

fa denfité; par cooféqoeoc

les arreres dont les tuoiques fooc plus compaéles quo

cell es des veines, fe retfcrrant davaotage,

tour étaot

égal, oxpriment

la partie la plus ftuide du fang dans

les vailfeaox plus foibles , c'etl·a-dtre dnns les veincs,

&

ne rer iennent que la plus groffiere, celle qui a per–

du fa

floido ité

enfortc

m~

me

qu elles fe vuidenr fou–

venc

entiereme~t;

d'oú réfulte que le

froiá

cootribue

:l

donner de l'aélioo aox vai1Teau1 , non-feulement pen–

daot

lo

vie pour

la conferver par

l'e xercice des

fon–

élions , en

y

enrreteoant la chalcur

a

un degré unifor–

me

&

t00JOUn fupérieor

a

cctle de l'atmofphere, mais

eucorc aprCs

la rnort, en donnam lieu

a

cerra\o,¡; mou–

vemen> daos

les lolrdes

&

dans

les

fluidcs ,

tanr que

ceox·ci loot difpofés a coofcrver de la flu idité '

&

a

céder

a

l'aél ion de ceux-la: d'ou furvieonent fouvent

dahs

les cadavres diflérenres

fones d'évacuations

de

fang, de férofi1és, d'urine,

&<.

par les voies qui n'of–

freot pas de la réfiOance a

ces

efforts auto matiques . On

peut dnnc encore ioférer de ces effets potlhumes, que

li

Ir

froid

peut opérer des mouvemens auffi marqués

daos les corps des animaux fans le concours de la vie,

il

doit inftoer bien davaotage a-proponion for les opé–

ratioos des corps anirnés, en tant qo'il contre-ba lancc

l<S eflets qu'y produit

la chaleur qui Icor efl propre ,

en les boroant , d'aorant plus qu'il a plus de pan

a

fa

génératioo, daos une c<rtaille

latitode ; en

e

mpocha

m

p~r

co nféquenc le crop grand

rtl~chement

des

libres ,

la diífnlotion rrop conlidérable des hom<urs qui feroienc

les fuites de la chafeor

&

du mouvtmeot laiiTés a eux–

mémes daos les animaux; en

confervant con veuablt–

menr la fermtté, l'élatlicité daos celles-U,

&

la dcnli·

te ,

lo conlitlance dans celles-ci .

Mais lorfque le

froid

aogmente au point de former

des rétiilaoces au eoors des fluidts, rélitlances que la

puilfaoce motrice ne peut plus furmooter,

&

dont con–

féqoemmeot elle ne peot plus tirer avantage poor

la

prodoélioo de la ehaleur animale, les effers qui s'eofoi–

vent ne peuveor, comme on l'a déja

fait pr<ífeorir ,

qu'étre tr es-ooilibles

i

l'exercice des fonél ions oécef–

faircs pour la vie faioe '

&

meme feolemeot pour l'to–

trrtien de celles fans

lef~uelles

la vie ne peor

fobli-

0« .

Le cours des humeurs ctl d'abord coolidérablt–

ment raleo ti,

&

s'arréte m eme totaltmenr daos les par-

11<5

les plus expoféts

a

l'imprtffion

do

frorá'

&

daos

lefqoelles la force impulfive eO le plus atfoiblie,

a

cau–

fe de l'éloignemcnt do principal inOrumcnt qm l'a pro–

duit,

c'cO-~·dire

do cceor: ainfi la furface du eorps en

général,

&

parricoliertment les eurémités, les piés, les

mains, le nez,

1

es oreilles

1

les ltvres , fon t les

parries

lts plos fu fcep tibles d'etre affeélées d<S effets do

froid;

la peau fe fronce, fe re!ferre for les porties qu'elle en–

veloppe immédiaremeo1; elle comprime de tous cótél

le> bolbes des poils, elle rend ain6 ces bulbc¡ faillans·

elle r<Oe fotilevée fous forme de petirs bootoos dao;

les ponions qoi les recoovreot compuées

i

cclles del

iowOices de ces bolbe• ; elle efi feche

&

roide , paree

que