FRO
menter le
flimultu
qui en en !a caufe; par confé'qucot
].a
diípofition , le refferrement des vailfeaux qui s'oppo–
fent au cours des humeurs, d'ou dépend la génération
de la cha\eur animal e.
11
n'y a que le
rcllchemcn t
procuré par
la ce!Tation du
flimtl/uJ,
de In cauíe qui
irrite
les nerfs , de
1'
inftux
irrégulicr des efprits ani–
rnaux, qu
i
en augmemcnt ]a renfion
eontr~
nAtrtre,
felon
le
langage des écoles , qui pui!Te faire ceffer cet–
te
diípofitioo , de
laquclle provieot
le
froid
animal
daos
les paffions de
1'
ame, daos
les maladies
don
la
caufe occafionne un pareil defordre, qui fe mat:ifene
p riocipal<meot par l'effet de tour
ce
qui affe8e imm é–
diatement la panie éminemment irritable
&
íenfiblc du
corps humain .
eomme done ce deíordre daos
le phylique animal
proprement dir, dépend le plus fouveut beaucoup de la
relation qui fubline entre la faculté penfame
&
les
oc–
ganes qui y
00(
un rapport immédiat'
&
qu'il en fur–
t out entreteuu par l'influencc réciproque entre
cellc-1~
&
ceux-ci , le repos de l'efprit
&
du corps, la ceffation
des peines de l'un
&
l'autre, les remedes moraux
font
fouvent tes moyens les plus proprcs
a
fairc ceffer le
froid
nnimal qui provieot de la tenlion des nerfs, fans aucune
caufe phyfiquc qui l'emretienne .
11
en copendant bien
des cas oú
ces
m oyens n'étant pas
fuflif.1ns, on peut
avoir recours
avec
fucccs aux m édicameos propres
a
fn irc ccrrer
ceue
tenfion morbiñque' le re!Terrement des
v aiffeaux qui en en l'etfet : tels font les m édicamens a ·
nodyns, narcotiques, aoti-fpafmod iques : les émollicn!
chauds cmploy és int érieu rem ent
&
extérieurement, tels
que
les lavemeos'
les bains de meme qualité'
& e.
m ais
ce
ne font-13
le plus
fouvent que des palliatifs:
le régime ' l'elercice . les m édicamens propres
a
forti–
lier les folidcs en général,
~
dimiouer
la délicatelfe,
la
fenfibilité,
l'irritabilité du genre nerveux , font les
m '>yeos
les plus propres
a
détruire la caufe du
fym–
ptome dont
il s'agit, c'cn-a-dire du
froid
animal,
&
de to us ceux qu i proviennent du vice m entionné que
Sydenham appelloit
ataxie d11
finide n.rlJwx. 17oyez.
le
tra'tement de
toutes
les m aladies fparmodiques
&
con \'u \ti ves,
&
rurHOlH des
vapwrs.
(
d)
F
R
o 1D , confidéré
mldieinalemmt
comme caufe
non naturelle
&
ex terne :
froid
de l'aun ofphere, du cli·
m nt, des faifons, des bains,
voyn
(
ainfi que pour le
mo<
eH
AL
E u
R.
fous le méme rapport ) A ( R' A T–
M
o S
p
H E R
~
'
e
L ( M A T '
S
A 1
S o
N '
B
A 1 N '
&
en
général ce qui fera dit
a
ce fu¡et fous le
mot
H
Y G
1E–
N E .
F R
O
1
D
V
E'B R 1
L
E,
voyn
F R
O
1
D ,
(
P
atholog.
)
FIEVRE, FIEVRE INTERMtTTENTE .
F Ro 1
D
coofidéré
eomme figne
daos les maladies ai–
¡;ue< ,
voyn.
F
1
E v R E en général, F tE
v
RE
1
NTER–
M1T TE N TE , E
X
T R
E'M
1TE'S
D U C
O R
P
S . (
d)
F
Ro 1D, (
Brlles- Lrttru)
on dit qu'un m o rceau
de poélie, d'éloqueoce, de muGque, un tableau me!me
ell
f roid,
quand o n aueod dans ces ouvrages une ex –
p~eilion
anim ée qu'on n' y trouve pas. L es autres arts
ne font pas fi
fulceptibles de ce défaut. A iuli 1' Archi·
te8ure , la Géométrie, la L ogique, la MétaphyiJque,
tout ce qui a pour unique m érite la ¡unetfe, ne peut
étre ni échauffé ni refroidi . Le tab\eau de
la famille
de J?arins peint par Mignard, en
tresfroid,
eo com–
paralfoo du tableau de L eb1 un , paree qu'oo ne
troove
point dam les perfonnages de M igoard, ceu e meme af–
fl i8 ioo que Lcb1un a
fi
vivemeot exprimée fur
le vi–
fage
&
daos les attitudes des prioceffes perfanes . Une
llame m eme peut c!tre
fro ide.
On doit voir la craiote
&
l'horreur daos les trai!S d'uue 1\ndromede, l'ef!brt
de tous les mufcles
&
une colere mélée d'audace dans
l'attitude
&
fur le froor d'un Herculc qui fotllcve Ao–
théc .
Daos la Poelic, dans l'éloquence, les grands mou–
vemeos des paffioos dev'iennem
froidt
qoaod
ils
foo t
exprimés en termes trap commons,
&
dénoés d'ima–
gination . e•cn ce qui fait que
l'amoor qoi cll
li
vif
dans Racine, en laoguilfant daos eampillron foo irni–
tateur.
Les feotimens qui échappeot
a
une ame qui veut les
cacher , demandent au comraire les expreffioos les plus
limpies. R ien n'ell
fi vif,
fi
animé que ces vers du
Cid,
va, j e ne tr bais point .
. . .
tu le doil
....
1e ne
p11il.
Ce fontiment dev1endroit
froiá
s'il était relevé
par des termes étudiés.
e•en par ceue rairoo que rien n'en fi
froid
que le
llyle empoulé . Un héros daos une rragédie d1t qu'il a
effuyé une
temp~te,
qu'il a vu pt'rir foo ami dans cet
orsge.
JI
tooche,
il
intérrffe s'il p:ule avec doalear
FRO
de fa pcrte, s'il ell plus occupé de fon ami que de tout
]e rene . \\ ne tOuche pOlO(, i\ devient
frotd,
'il fait IIOe
dcrcription de la 1empcte, s'il parle de
{ouree de
fne
bottillonnan# fur leJ eaux,
&
de la foudr.
qru
~?,ronde
&
'{lli frnpp e "jillons ruioublls la
'""
&
/'ur;dc
Ainfl le nyle
froid
vient tant6t de
In
t\ erthté tant6t
de l'intempérance des idées; fonvent d'une diélion trop
commune, quelquefois d'une d;8ion
trop recherchéc .
L'autcur qoi n'en
froid
que paree qu'il en vif
a
con–
tre-tems , peut corriger ce ddñut d'uoe imagination
trap aboodante. Mais
ccl ui qui eil
f roid
paree qu'il
manque d'ame, n'a pns de quoi fe corriger . O o pcut
modérer fon fe u . On oc rauroit en acqoérir .
Artitft
de M . de
.V
o
L T A 1 R E .
F
Ro
t
D, (
']rmfpr.)
m
tum<J de droit, [rigiduJ,
en \a qualité que ('00 doone
a
Ull
homme qui en
3(·
tein t du vice de frigidité.
f/oye<. er-dclJnnt
F
R
1 G 1 D 1-
T E'.
(A)
F
RO
1
DE
S, (
{tmeneeJ) matiue mldiealt; voytz.
SEMENCES .
F
Ro ID E, (
allure) M anlge,
fi
l'o n s'eo rapporte
a certains ameurs de vocabulaires'
&
m~
m e
a
quel–
ques-uns de ceux qui oot écrit fur notre art, on fe per–
fuadera que l'oo doit entendre par
allure froide,
celle du
cheval qui ne releve point en marchant,
&
qui rafe le
ta pis; mais
fi
l'o o recherche le véritable feos de cene
expreffion, on fe perfuadera qo'elle ne doit
~tre
m ife
en ufage que relativemen t au cheval dont la marche
n'a rien de marqué ni d'animé, dnnt l'a8ion des mem–
bres oe préfente ricn de remarquablc
&
de foOtenu, qui
che m ine, en un mot, pour chcminer ,
&
qui en
conve–
nable
a
des perronnes d'un ccrtain age ' o u
a
de
per–
fotJOeS du fexe, paree qu'il a de la f.1ge!Je,
&
que foo
allure u'en point fatigan te , ne doit point étre confond u
avec des chevaux oaturellement foibles ou ufés,
&
toO–
JOUrs peu fOrs.
(t)
F
RO
1
DE, (
ipa11lt) J',l anlgt. Voyn
E'p
A
u
r.
E.
• FROISSER,
v .
aél.
(Gramm.)
il fe dÍ! pro–
prement de IOutes les fubflances Ae>iblrs, mmees,
&
dnnt la rurface ell unie; ainri on
fror({e
du papier' un
étoffe, en y faifan t des plis par
le maniemem .
\1
fe
preod crprndant pour une a8ioo bcaucoup plus forte,
&
alors ce pourroit bien étre une efpece de m rtaphorc
empruntée de la premierc a81on: lorfqu'on dit il s'eil
froi.f!l
10us tes mem bres en tombaot, cela figniñe peut–
étre que fa chlue a été
fi
rude, que le corps en a
été
froiffl
c.omme une fooille de papier.
F R
o
LE
OH
e
HA
M
lE
e
E R 11 S
u
S
'
(
']ardi–
nage)
arbriOeau doot il y a pluileurs efpeces, qui n'a–
~aot
routes ni d'agrément , ni d'utilité, ni d'ufages ,
!ont affez méco nnues
&
peu recherchées .
Le ehnm<f!<trafiu
a
[r111t rouge;
c'ell un vil arbrif–
feau qui n'en proprc
a
ri<n; auffi o'a-t-il pas de oom
fran~ois
birn connu, ou généra lement
re~O ;
cetui de
ehamd?cernjill
qui en m uitié g rec
&
moiué la tio.
fi–
goifie
petit eerijier,
&
c'cn le nom franc;ois qo'on a
commencé
a
lui donner dans
le catalogue des arbrcs
qu'on peut élever en pleine terre aux envirnns de Pa–
rís :
UOtn
peu propre au rene
a
déligoer crt arbd)eau
qui ne rclfemble au cerilier en quoi que ce roit. Les
Anglnis
1'
appellent avcc plus de vraiffcmblancc par
rapport
a
fa Beur,
11pright homy fiu•le,
c'cll·a-dire
chevreftnille
a
t igt drorte
'
par oppofition au che–
vrefeuille ordioaire '
dont les
tiges
ront
rampantes .
D aos une partie de I'Auxois en Bourgogoe, on le
oomme
[rol<,
&
daos d'autres endroits on l'appelle
pe–
tit l>ois blai1C.
Enñn L inn:cus a ¡ugé a-propos qu'il dUI
s'appeller
lonirera.
eet arbri!Teau fe trouve commuoément
dans
les bui!Tons
&
daos
les haies ' oú
il
s't!leve
a
f
ou
6
piés'
&
quelquefois ¡ufqu'
a
10 daos des
lirux
fra is &
a
l'ombre; fes branches pe u flexibles & qui fr
croifent
irrégolierement, íont couvertes d'une écorce
cendrée. qui fail rur-tout remarquer cet arbriiTrau' dollt
les feuilles un peu ovales
&
fans dentelures ,. filllt ao lli
d'un verd blanchatre; fes fleors d'uo blaoc fale
font
peu apparentes' quoiq o'a1Te7. reffemblantes
a
celles do
chevrcfeuille; elles paroiffen t au commencement de M
1 ;,
viennen t toO¡ours par paire
a
la nai!Taoce des feuilles
&
durent enviran qoinze ¡ours. Son fruit m.1ova;s
&
nuifible. en one baie de la groiTeur d'un po's' qoi de–
vieot rouge
&
molle eo mOriffant ao
mo1~
de
J~illet
&
qoi ne tombe qo'apre< les premierrs gelées
eet ar:
briffeao virnt daos tous les terreins' réri!Je
a
too tes les
intempér'es, fe multiplie plus qu'oo oe veut,
&
de ton–
tos les
fa~ons.
Le cham.rterafru a fruit rouge, mar.¡tt; Je dwx
potnll
Ctt arbnlleau ue s'élevr qu'
:i
quatre ou cinq
pio!s,