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FRA

le partage do butin. Clov is ,

q~oique

nsturellement

co–

lerc

&

terrible , fut obligé de diffi muler le chagrín qu'

il rdTentoit de ce r.fus. N 'ofant pas alors en tirer rai–

fon par !'autoricé roya le,

il

out recou rs

l'année fui van–

te

a

cellc de général, en failant la re••ue de

fe~rou­

pes au champ de M ars ; daus cette revíle, il ne fe con–

tenta pas de reprimander ce foldat , fous prérextc que

fes ar mes étoient mal en ord re, il lui arracha

r.~

frnn–

ci{'ftiC,

la ¡etta par terre, prit la lieune,

&

lui en fen–

dit la tete , en lui difant,

Souviou-toi du vaf• de Soif–

f•"':

aéliou bien indigne d'un prince qui , en fe faifanr

chréticn. auroit díl apprendre

:1

pardonner o u plíltót

a

étre ¡uf!e.

(D .

'}.)

FRANCKENDAL,

(Giog.)

petite, nouvelle,

&

ci-devant force ville d' Alface, daos les état• de l'é–

kéleur palatin. Les Fran,ois la prircnt en t688 ,

&

la

démolirent en 1689; elle,fu r rendue daos cct état, par

le rraité de We!lphalie

á

l'éleéleur palatin, qui ne l'a

gue re rétablie : elle efl proche le Rhiu,

a

rrois

lieues

d' Hcidelberg

&

de Spire, N . O .

L ong.

27. 4·

lnt.

49·

28.

Heidanus (

Abraham)

,

g rand partifan de Defeanes,

naquit daos eeue vil le l'an 1f97,

&

mnuru t profelfeur

ii

L eydeo en 16¡8. Sa

thiol11gic chrlti•"'"

a été im–

primée l'an 1686, en

2.

•uol.

m-4°. (

D

'J.)

F R A N C

K

E N

S

TE IN ,

(Géog .)

ville de la haute

Siléfic , daos la principauté de M uo!lerberg , mais qui

n'efl guere connue que pour avoir été la pntrie de gens

de lcttrcs célehres, cummc de Dav id Pareos

&

de Cri–

flophe Sshillingius , aurcur de po¿fies greq ucs

&

la

ti–

lles, imprimées

ii

Gene ve , 1' an 1s8o. Pareos, né en

t f48,

&

difciplc de Schilling,

le

furpaffa de beau –

coup . Son

commmtairt fttr

/'

lp;tre dt S. P aul aux

R omiJÍnJ,

fu t brfl lé en Angletene, paree qu 'il contiene

des maximes anti- monarchiques , qui ne plurent pas

a

jacqucs l . Ses

<Euvre~

exlglti'f" "

on t été recueillies

eu trois

vol. in-fol.

il efl morr en 1622.,

a

l'~ge

de 74

ans, ou enviran,

&

laiffa un fi ls, qu' o n peut rneure

~u

nombre des plus laborieux gramrnairiens que

1'

Alle–

magne air produits.

( D .

'J .)

FRAN<_fO JS , ou-FRAN<;A IS , f. m .

( H ijf.

L ittlrat.

&

M oral•

.)

O n pronance aUJOUrd'hui

Fran–

¡niJ'

&

quelques auteurs 1' écrivent de meme ; ils eo

donuent pour raifon, qu'il fant diflingoer

Frnn¡aiJ

qui

figoifie une

nntion

,

de

Fran¡oiJ

qui efl un nom pro–

pre, comme S.

Franfois

,

ou

FranfoÍJ l .

Toutes les

nations adoucifreu r

a

la

longue

la prononciation des

mots qui font

le

plus en ulage; c'efl ce que le; Grecs

appelloient

wphonie .

On pronons;oit

1~

diphtongue

rudemenr, au commeucernent du

fei~ieme

fiecle . La

cour de

Fran~ois

]er adoucit

la langue, comme les e–

fprirs: de- 13 viene qu'on ne dit plus

FranfoÍJ

par un

o

1

mais

Frtln¡ais ;

qu'on

dit ,

il

aimait,

il

croyait,

&

non pls,

il

11imoit,

il

cro)'oit,

&c.

Les

FranfoÍI

avoient été d'abord nommés

Francs;

&

il

efl

a

remarquer que prcfque toutes le

nations de

l'Europe accourcilfoient

les noms que nnus alongeons

au¡ourd'hui- L es Gaulois s'appelloient

f7tlchJ,

nom que

le peuple dotllie encare aux

FranfoÍI

dans prefque tnu–

te 1' A llema¡;ne ;

&

il efl

indubuable q ue

les

WtlchJ

d"Angleterre, que nous nommons

GaloiJ,

fonr une co–

looic de Gaulo".

L orfque les Francs s'établirent daos les pays des pre–

m iers Velchs , que les Romains appelloient

Gallin,

la

narion fe rrouva

compot~e

des anciens Celtes ou Gau–

lois fobjugoés par Céfar, des farnilles romaines qu1 s'y

étoient établies, des Germains qui y avoient déJa fa it

des émigrarions,

&

en fin des Francs qui

fe

rend irenc

maltres du pays fous

leur chef Ciovis. Tant que

la

monarchie qui réunit la Gaule

&

la

Germani~

fubfifla

rous les peuples, depuis la fource du Vefer JUfqu'au;

mers des Gaoles, porrcrent

le nom de

Francs .

Mais

lorfqu'en 843, au congrcs de Verdun, fous Charl es le

Ch~uve,

la Germanie

&

la Gaule furent fépar ées; le

nom de

FranCJ

refla aux peuples de

lo

France occiden–

tale , qui retine feule

le nom de

FratJet .

On ne connut gucre le nom de

Fra_nfoÍJ

,

que vers

le dil:iemc

fiecle _ Le fond de la oauon efl de famil–

les gauloifes ,

&

le caraélere des aociens Gaulois a

toO¡ours fubliflé.

( 1) Lorfqu'on dit que Julien

1'Ar6fiat

a

~t~

te

prunitr dts Prlne

11 •

(;

dt~

h•mmu

4prJI.

Altt.rr•

..ANrtlt

on n'a point l.!'l:gard

a

13 Rehgioa

'Chréul!n?\! q

u'JI q

u

ma Ji

indigncmenc,

M. de

Maupertui'

:1uffi

d.1n 1

fon

Eff•u .tlt

M.rl!

/t

muquc la mEme confidh4tion pour ce Prin–

cc

f~·

fJ.IfC

réftC:J

:IOnl Dlj

a

fon

~pofbtic:

du Chnftianifme.

ni

a

fa

FRA

En effct, chaque peuplc a fon

caraélere, comme

chaque homme;

&

ce caraélere général

t

fl formé de

toures k

rellemblances que la nature

&

1 'habitudc onr

mifes entre les habirans d'un mé'me pays , au miheu

des variétés qui les diflinguent. Ainfi le caraélere , le

génie , l'e(prit

frnnfOÍI

,

réfulten t de tour ce que

les

difrérente• provinces de ce royaume ont entr'elles de

femblablc. Les peuplcs de la Guiennc

&

ceux de la

N ormand ic different beaucoup: cependanr on reconnoit

en eux le génie

franfois,

qui for me une natioo de ces

dill'érenres provinces'

&

qui

les diflingue au premier

coup-d'reil, des ltaliens

&

des Allemands . Le climat

&

le fol imprimem é videmment aux hommes, comme aux

animaux

&

aux plantes , des marques qui ne changen t

point; celles qui dépendenr du gouvernement , de

la

religion, de l'éducation, s'altercnt :

c'efl-1~

le nceud qui

explique cnmment les peuples onr perdu une parrie de

leur aocien caraélere,

&

ont confervé l'aurre. Un peu–

ple qui a conquis autrefois

la mnitié de la terre, n'efi

plus recononilfable aujourd'hui fiJOs

un · gouv ernement

facerdoral: mais le fond de fon ancienne grandeur d'a–

me foblifle encore , quoiquc caché fous la fcllbldJe _

L e gouvernement barbare des Turcs a énervé de me–

me les Egyptiens

&

les G rees , fans avoir pli dérruire

le fond du caraélere,

&

la ttempe de l'efprit de ces

peuples.

L e fond du

Franfois

efl

tel aujourd'hui, que Céfar

a peine

le Gaulois, prompt

ii

fe

réfoudre, ardenr

á

combaure, impétueux dans l'anaq ue, fe

réburanr aifé–

ment. Céfar , Agatias,

&

d'autres, difent que de rous

les barbares le Gaulois éroit le plus poli:

il

ell encare

dans le tems le plus civilifé, le modele de la politefre

de fes voifins.

L es habitans des elites de la France furent toi\jours

propres

~

la Marine ;

les peuples de la Guienne com–

poferent toOjours la meilleure infanteric: e<u x qui ha–

biten!

les campagnes de Blois

&

de Tours, ne fonc

pas, dit le T alfe :

. -

Gtl!tt rob11j1a,

fati<ofa.

La ttrra molle, e

lt~ta,

t

dileuofa ,

Simili a f• gli nbuntor

prodt~et.

Mais comment concilier le earaélere des Parificns de

nos JOUrs, avcc éelui que l'empereur J ulien, le premier

des prince ·

&

des hommes aprcs Marc-Aurelc, donne

aux Parifiens de

foo tems?

'J'aimt

c.

pwpl•

,

dit-il

daos fon M ifopogon,

paree

r¡,.·;¡

•JI

jlriru"

&

jtvert

commt moi

.

C e férieux qui femble banni 3UJOUrd'hui

d'une ville immenfe, dc venue le cen tre des plaifirs ,

devoit rogn<r dans une ville alors perite, dénuée d'amu–

femens: l'<fprit des Parifiens a changé en cela malgré

le climat . (

1)

L'offiueoce do peuplc , l'opnlence, l'oifiveté, qui ne

peur s'occoper que des plailirs

&

des arts,

&

non do

gouvernement, ont douné un nouveau tour d'efprit 3

un peuple entier.

Commeot expliquer encnre par quels degré< ce pea–

pie a paffé des fureur

qui le caraélérifeot du tems du

roi Jean, de Charles V

l.

de Charles IX . de Hen ri JI!.

&

de Henri IV. mi'me,

a

ceue douce facilité de mceurs

que I'Europe chérit en lui? C'efi que les orages du gou–

vernemen t

&

ceuJ de la religion poulferent la vivacilé

des efprirs aux cmportemens de la faél ioo

&

du faoa–

tifme;

&

que eme méme vivacité, qui fubñfl<ra coQ–

¡ours '· o'a

au¡ourd'~ui

pou r _ob¡et que les agrémens de

la foc1éré. Le Parrñen efl rmpérueux daos fes plaifirs,

comme il

le fut autrcfois daos fes fureurs. L e fonds

du caraélere qu'il tiene du climat , efl tOÚJOUrs le

m~mc. S'il cultive auJOnrd'hoi

to us les arts done il

fu t

privé

fi

long-rems, ce n'efl pas qu'il ait un auue e–

fprir, puifqu'il n'a point d'aurres organes, mais c'tfl qu'il

a eu pi os de fecours;

&

ces fecours

il

ne fe

les cll pas

donn~s

lui-meme, comme les Grecs

&

les Floremins

che~

qui les Arts font nés, comme des fru its narurel;

de leur rerroir; le

Frnnpois

les a r<yíls d'ailleurs : mais

il

a cu ltivé heorefement ces plnoces étrangeres;

&

aya~c

rout adopté ehez lui,

il

a prefque tout perfeéliunné.

Le gouvernement des

Fr~nfois

fu t d'abord celui de

tous les peuples du nord : tour fe régloir daos des ar–

fem-

vaine fupcrfiitíon,

po:ar

bquelle il fe rendit ridlcul.: antant ao.x Chré...

ucns qu'i

r~~t ho"'!!f~C

fc:nfé ·. Je ne

concb~ne

poipt

pour cela le•

bonnes quahrcs. qu

ti

avon

J

a•lleun, donr

JC

dirai aycc Pruden

ce:

PtrfiriNs rllt Du, { rJ

n.,,

¿-

f trfid,u Orbi,