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266

FRA

facilité qui plalt

~

tou s l's

rou~ks;

&

le génie de la

nat ;on fe me lant

Qll

gé'nie de l• lor.gue '

n

produit plus

de livres agr éablemetH écrits, qu'on n'en r oir r he7, au–

cun autre pcuple .

La liberté

&

la douce\Jr de la fociété n'ayant éré lon,g–

tems connues qu'en Fraoce, le lnogage ro a

re~u

une

délicatdfe d'expre.(fion,

&

une

ti ndfe plcine de nam–

rel qui nc fe trouve guere ailleurs.

O

o

~

quelqucfois

ourré cene fine!Te; mais les gens de gol\e ont sil toil1ours .

la ré'duirc dans de jufles bornes.

P lufieurs per fonnes onc crft que la laogue

fran~oife

s'étoit appauvrie depuis

le

tems

d' Amiot

&

de '!V.lon–

taigoe : en effct on trouve daos ces aute•Jrs plufteurs

exprellions qui ne font plus recevables; mais ce font pour

la p!O part des termes familiers auxquels oo a fubfl itué

des équi•aleos . Elle s'cfl enrichie de quaotité de termes

nobles

&

éuergiques ,

&

fans parler ici de l'éloquence

des chafes, elle

a

acqui~

l'éloquence des paroles . C'efl

dans le íiecle de Louis

X 1V .

comme on l'a die que

cene éloqueoce

a

eu fon plus grand

~clst,

&

que

13

lan–

gue a été

fixée.

Quelques chan¡;emens que le terps

&

le caprice

lui préparent, les bons autcurs du dix-feptie–

me

&

du dis-huiticme ficcles fer viront tOUIOurs de mo–

dele .

On ne devoit pas attendre que le

[ra11pois

dfit fe di–

Hinguer dans la Philofophie. Un gouvernement long–

rems gothiquc érouffa touce lumiere pendant pres de dou–

'Z.e cents ans;

&

des maítres d'erreurs payés pour abru–

tir la nature humaine, épaiilireot encare les ténebres :

ce–

pendan e aujoord'hui il y a plus de philofophie dans Paris

que dans aoco oc ville de la terre,

&

peut-etrc que daos

too tes

l ~s

villes enfemble, ctcepté L ondres. Cet efprit

de

raifoo pénetre méme dans

les provioccs . Entin

le génie

fra,pois

e(l peut·étre égal aujourd'hui

a

celui

des Anglois en philofophie, peuc-etre

fup~rieor

a

tous

les aunes peuples depuis 8o ans, daos la Littérature,

&

le premier fans doute pour

les douceurs de la fo–

ciété,

&

pour celte policeffe

li

aifée, íi naturclle, qu'on

appelle impropremeot

urb,niti. Areiele de

M.

D

1!

VoLTAIRI!.

F R A N C O L 1 N ,

f.

m.

attagm, (

Hijl.

nat.

Ornit .)

oifeau de la grolfeur du faifa o, aoque! il ref–

femble beaucoup par la forme du corps.

11

a le bec court,

noir

&

crochu

~

l'ertrémité. Son plumage efl de dilféreo–

tes couleurs .

11

porte fur la téte une hupe jaune avec des

taches blanches

&

des taches naires. La prunelle des yeux

efl de couleur de noifette,

&

!'iris jaune . La membraoe

des fourcils

e(!

d'uoe belle couleur rouge, comme daos la

gclinotte .

11

y a au-delfous du bee une fortc de barbe,

compoféc de plomes tres-déliées. Le cou, quoiqu'un

peu long, efl aflez bien proportiouoé au corps; il eíl

m ince

&

de couleur cendrée, me lée de caches noires

&

de taches blanches. On \'Oit fur

la poicrine des ca–

ches de méme couleur que celles du cou,

&

elles foht

traverfées par d'aul!es taches de couleur de rouiile. Les

plumes du vemre, de la queue, du croupioo

&

des pac–

tes' font de couleur ceodn!e ou plombée ' melée de ta–

ches ooires . Les doigts de devane fonc longs,

&

celui

de dcrriere e(! courc; ils o nc rous

~

leur excrémicé un

oogle crochu . Les ltalieos o'oo t nommé e

el

oifeau

fran–

eo/i,,

que paree qu'il efl

franc daos ce pays, c'efl-a –

dire qu'il efl défendu au pcuple d'en tuer : il n'y a que

les princes qui ayeoc cette prérogaci ve . La chair du

fr&n–

eolin

efl tres-bonne

:l

manger. Willughby,

Ornith. 1/oy.

OtSEAU .

(! )

.

FRAN C ONIE,

f.

f.

( Géog .)

felon les Alle–

maods

Franekmland;

cootrée d'A lleroogne, bornée au

nord par la Thuringe, au fud par la Soüabe ,

a

l'e(l par

le haut Palatinat,

a

l'oüefl par le bas-Palatioac. Le mi–

lieu efll!es-fertile en blé, vios , fruits, pft turages

&

ré–

glilfe; mais les frontieres foo t remplies de for ecs

&

de

montagnes incultes . Sa plus grande étendue du fepten–

lrion au midi peut !11e de 35' lieues,

&

de 38 d'orienc

en occident . Les diverfes religions, catholiq oe ,

luché–

rienue

&

proceflonte

y

ont cours , Ses rivieres foot

le

M ein, le R égnitz, le Sala

&

le T auber , qui y pren–

nent leurs fources . La

Fr«>Honie

renferme divers écats

éccléfiafi iques ; fav oir

les évechés de Bamberg , de

\Vum.bourg, d'A ifchtat, le domaioe du grand-mailte

T euconique

quelques états fécu liers,

&

qudques vil les

im périaJes,

~o

mme N

uremb~rg

&

W

eilfcmberg,

&

e.

(l)

Fr:neker n•eA:

pa..

la

c:apita1e de

L1 f ri(e,

mai' Leeuw.arden :

iJ

eA Jnatile de le moatrer . C'eft dans Fraoeker qui

dt

Qne

pe,it~

FRA

f/oyn

¡,.

glognrpbie biflorÍ'f"'

de M . de la Forefi de

Bnurgon.

Enere

les perfonnes illunres qu' a produic la

Frmu

~r

.ie ,

¡e ne nommerai que le fage

&

habile .lEcolam

pade .

11

naquic

;l

Weinsberg en J481,

&

mourm

a

Ba,!e

en

If31.

Sa vie

&

fes ouvrages font cooous de mur le

monde . La défenfe qu'il prit en main . de l'opinion

de

Zwingle centre celle de Lucher, au fu¡et de l'euohQri·

flie , lui tit beaucoup d'honneur dsns loo parti. Eralmc

dit en parlant du livre d'.lEcolampade fur ceue

macie–

re, qu'il l'a écrit avec tanc de foin, cant de railonne–

ment

&

tant d'éloquence , qu'il

y_

en auroit

me

me

af–

foz

pour

féduire

les élus ,

fi D ieu ne l' empcíchoic.

(D.'J.)

F

R A N E

K E

R , (

Gfog.)

belle ville

de~

Provinces–

Unies, capitale de la Frife, avec one uoiverfité célebre

t<rig

ée en l'an

1

r8s . Elle eíl atfez prcs du Zuydcr·

'l.ée,

entre Leuwarden

&

Harlingue,

il

2

lieues de cha–

cune

,

6

N. de Sloocen.

Longit.

23d

8'.

latit.

.f3d

tl'.

( t)

On tient que

Prancker

a été bhie l'ao

1191,

fous le

regnc de l'eropercur Heori

VJ.

tils de Frédéric·Barbe–

roulfe. Ce fue eo

If79

qu'elle fe joignit pour tou¡our¡

a

l'écac des Prov inces-Uoies .

f/oyez les hiftorims des

PA)'J·BaJ;

&

l'hifloir< pariÍeHiiere de eette vil/e,

qui

dcpuis ce cems-lii a écé la patrie de plufieurs hommes

diílingués dans les Am

&

daos les Scieoces .

(D.

J.)

• F R A N

G

E,

f.

f. (

Rubmmier)

viene de

frang•–

re,

r;omprc,

d ~chirer,

en 1ever;

vienl

de

ce qu'av anl

l'invencion des

fran<ho

&

effilés, on effiloit réellemmt

les exlrémicés

&

bords des éwlfes

&

du linge, fur-cout

lorfqu' ils

commen~oient

a

s'~fer;

&

pour cachet oe

défaut on etliloit plus ou moins avant fuivanc le befoin:

de-la les différentes hauceurs des

ft~ttwger;

les eodroits

ofés occafionnaot quelqucfois des inégalicés daos cct ef·

ti lage, oo ao;hevoic de couper le tout fuivant le concour

de ces ioégalités : de la les

franges

fefionnées.

11

y

a

des

franges

d'or, d'argenc ou de foie, pour

l<s ornc–

mens d'églife, les garoitures de carrolfe, les garnimres

de juppe, qui touces fonc guipées . Entio

il

y

en a d'o–

ni~s

&

de fellonnées, de toutes hauteurs, couleurs,

&

matieres que le métier peut employer .

Les

franges

pour le; ornemens d'églife, pour les car·

rotfes

&

pour les tours de juppe, font touces faites au

maule.

Voyez

M o u

L

1! •

ll s'en fait de dilféreotes

cou leurs, ou d'une feule.

11

y

a de plufieors fortes de

fa~ons

de les faire de différentes couleurs, foit en mé–

langeanc enfemble ces couleurs, ou en travaillant une

certaine quancité de duices avcc une couleur, puis avec:

une autre,

&

cela alternacivemenc autant qu'il y a de

couleurs dilférentes. Cette

fa~on

n'e;ll gucre d'ufage que

pour les oroemens d'églife: cela fe pratique plus volon·

tiers, lorfqoe l'étoffe de ces ornemens ell de pluficucs

cnuleurs .

11

fe fait des

frangu

pour les velles en nceuds,

graine d'épinards, fourcils d'honnetons, entin de touces

les

fa~ons.

La fécondité des ouvriers en ce genre cll

incoocevable, ils fal•enc par mille mains-d'reuvres ingé–

oieufes réveiller le goOt

&

fat isfaire J'inconllancc .

V oy.

TrSSER, GurPI!R.

La

fra,ge

en compofée

a

e trois parties, qui foot la

c)lalneue' la cete

&

le corps .

Quand

la

f range

e(!

touc-:1-fait balfe, on l'appelle

mo11rt

.

Quand la tete en efl large

&

ouvragée

a

jour,

&

que

les fils en foot plus longs

&

plus pendans qu'nu•

¡,..,_

ges

ord inaires , oo la nomme

erlpint.

11

y a des

frangts

de foie corfe,

&

d'au1res dont

la

foie o'e(l pas torfe : ces dernieres fe nomment

f ranga

1011pi n.

On auache les

Jra11gu

&

les crepines par la

t~te,

&

de maniere que les ti lecs tombent tot'l¡ours perpendicu–

lairement eo em-bas .

Le mollee au conrraire peuc s'appliqucr comme on

veuc; paree que les lils en fooc

fi

courts, qo'íl.s fe foil–

tiennent d'eux-mcroes .

11

u'y a que les T ilfutiers- Rubaoicrs qui peuvem fa–

briquer des

frangu

;

c'e(l pourquoi oo les appelle au ffi

FrangitrJ

,

quoique les flatuts de leur métier ne leur

donnenc poinc ceue qoalicé.

Les

f rangu

&

les mollets font parcie do commerce

des Merciers , qui peuveoc mGme en fairc fabriq oer,

pourvfi que ce foit par les Titfuciers-Rubaniers.

F RAN-

mais jolie viUe. que la ttlebre lmpdmerie de

.F.roU\f Oi1

Balm.a

i .

toit éublie .