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FRA

ti,

qui pounant

ne

dura pas long-tcms: , ils oüirent

toos la mdlt;

re~oreot

le corps de N .

S.

&

préola–

;; blement JUrerent bon amour,

&

fratcrniti

par- en–

" femble , •

Mats

Q11

obfcrvoit raremem des cérémonies auffi gra–

ves daos ces tones d' afTociatioos; on Jc¡ cootraétoit

d'ordioairc, les oos par le don réciproquc de quclqoes

armes, les nutres par le fimple auouchement d'uoe ar–

me, comrne d'une épée ou d'une lance, fur Jaquel le

on fe JUroit une alliance ptrpétoelle;

&

ccox qui fli·

toient ces fermens s'appelloieot

fratrcs jttrnti.

Monflrelet nous apprcnd que le roi d' Arragon fe fit

frerc-d'armes du duc de Bourgogne par uo fimple trai–

té. L es princes formoicnt dnos l'éloignement leur con–

trat de

.frMtrllilé

á"

arma,

par des traités amhentiqucs,

f"uivan t l"ufagc des tems . Ce fot par un aéle t"embla–

ble que le duc de Bretagne

&

le comtc de Charo,

lois devinrent frercs-d'armes l'un de J'autre . M . Du–

cange, daos fa

di./J"trttrtion fur Joinvillt,

a

rapporté le

traité de

fraterniti d'arma

entre Bertrand du Guefclin

&

Olivier de la Marche,

&

celui que Lou is

XI.

&

Charles dernicr duc de Bourgogne 6rent enfcmble.

On vit,

a

la vérité, le duc de Bourgogne violer les

fermens de fa

fraternité-d'drmu

avec le duc d' Or–

léans; mais c'cll un cxemple tres-rare, auquel on peut

oppofer celui du duc de Bretagne, long-tems enoemi

irréconciliable du connétable Cli!fon . La haine de ce

duc fit place aux fentimens de la

fraternit<

,

lorfqu'il

fut devenu frerc-d'armcs du conné¡able. Jamais ::mitié

ne fut plus fincere que ceile qui regna depuis cntr'eux,

jufqu'l la mort du dnc de Bretagne: ClifTon la lui con·

tinua encere aprcs fa mort dans la perfonne de fes. en–

fans; il fut IOliJOurs leur pcre .

Au relle, les

fraternitls

militaires donnoient

~

des

feigneurs particuliers le moycn de faire des entrevrires

dignes des fouv<ra;ns. Lorfquc la guerre ne les retenoit

pas au fervice de leur monarque, •:s s'aflocioient pour

aller purger une provinec de brignnds qui l'infdloieot;

pour déliv rer dei nations éloignées du joug des intide–

Jes; pour venger un prince opprimé,

&

déthrooer un

ufurpateur . Enfin, comme les meillcures chofes dégé–

nerent, il arrivn que les

frat.rnitér-d"arnus

rendirent

un grand nombre de fcigneurs indépcndans ,

&

queJ,

quefois rébelles .

JI

arriva pareillement de-13, que les

fraternith·d'ar–

mrs

cOtllraél~es

p-lr d<S fujets ou d alliés de nos rois,

1irent nairrc des foapt;ons fur la fidélité de ccux qu i

avoient ptis ces engagemens. L e roí de frMJce, en

J

370 , témoigoa fon mécontenrement de la conduite

d'Oilrenant Con allié, qui avoit acccpté 1' ordrc de la

Jarretierre;

&

l'on ne fut pas moins fcandalifé de voir le

duc d'Orléans fe lier en

1399

par une

frat.rni ti-d'ar–

mts

&

d'alliance avcc le duc de LancaOrc, qui peu

oprcs déthrona R ichard , roi d' Angletcrre, gendre du

roí Charles

V

l.

Le cr<!dit que donnoient ces tones de

fociétés étbit en etfet d' une conféqucnce dangeroufe

pour le repos de l'ótat: on fait comment elles 6nireot

daus ce royaume.

( D .

J.)

(1) Les Fr.uiccliC$ :tppcllés encare

Fraéts

Ctoicnt des

hérétic¡ue.s qui

uJrurcnt

vcu

l':1n

'.9S

en

lulic.

On croit qu'ib font

fortt1

c.J'

Htr·

;.,,.,.

P•"t.iiHp

L:~.tque

th: Fcrrarc en

Julie,

qni :woit femé 1' er.

rcur des Ap61\oliqucs,

&.

des

V:1udou

:wc:c bcaucoup d'arufice. Les

FrtrÓII ,

ou

Fr~&~lutlts

(e

difo1c:nt de I'OrJre de S. Fr.lnqoi!,

f:tn1

en erre On leur donn:t le nom de

Frarictlli

en lc:alie,

8c

de

FrrrDts

en Francc, p;arce "tue fous

prétc:ne

de:

fu1vre

l'ext:mple de S.

Fr:an.

~ois,

qu1 a•oir fondé

fon Ordrc fur

la

p:~uvrer~,

ib en avoiem

pris

!;,,

forme d'habit.

ec

prttendoicnt que

le.s

EccMfialliques

ne ['011\'0ICOt

ricn

(l<lllc!der

ca

propre.

L'ameur

do

líbenin:tge qui

rc:snoit

fur le

dehou

Je la

Reforme

:mi:a

0 h:ur fellc quelquc

maav:m

Religieax

de

\'Ordre

de:s

Francifc.tin';

&

c'cll ce

qnt

a t!onné lit:u

¡}

plufieurs

1\inorien• de

cro.irc

que ce, f ;matiques (:coient

forris

cln mCme Or–

dre. Ce bruir s'c!toit mt!me

fi

fort ré¡¡anJu, que les

Religi~ux:

de

Sainr

Fr:an~oi•

farcnt

coctrJ.inu

d'expofer

au Pape

le rorr. que

cet·

re calomme leur bi(oir;

&

c'cll: ce qni oblisa Jean XXII. de

donner la

Bulle,

pu l.1qoelle il c.h!cl:ua

que

Jet

Bcgu:mb,

:linfi

que

l'on :\ppelloü

fruiu,

ou

FrAII'ctiU

o'

étuieot pomt

Rdigieux

de

l'OrJre de

S. Fu.n'Vois, p:u

mé.m~:

du Tiers.Qrdre, comme quel–

qnes.uns

le

fuppofcrcnr.

Cettc »ulle ell:

d'.111t2nt

moios

fnfpede.

que

J~n

XXll. a1'olt .

marqué

phu

de

reUCoüment

coocre

le.s

Religieux

de

ctt

Ordre. qu'1l ne lcur

:~.voit done~

des preu•es de

fon

aroour.

On n'3 qu';\ lire

tl..t.leU'ut

l'biftoirc:

ele:

ce

qwa

fe patfa

l

Av•gnon

:'lu fu¡er des

Fr:'lnc•fc:tios

qu' il

fit

brftler .

On peut confulrer aulii

Pr.zul.

fir.

Fr.JJittlli V.ttfin(, ..A1ttud FF. }.fin T•m

~.

SAmilr

l:•~r.

'1'9:

Gtnt•r•rd in Bu;} VIII

Pi~tdJiuJ

Diili•a.

fA~

1_64

let

d1fput~s

qui fe

(om

dcvée.s

Jan•

l' OrJre

des

FF.

Mm~n

(ur

L,

rropn~n!

des

l-ol~nt,

roCme dc:1 fubfbnce.s qu'ih

mangeou~nt

font

un.e: chofe bico diñcrente de

l'b~rcfie

des:

FrAJicttli.

Comme

«re~

d

1

frute .s'eft

c!lev~c

dans

le tem•

de

Nicolas 111. ce Pape don–

na

l

Ex

:tr.ugao.re:

E:~tii:

,.,·

fu

•in.tJ

{trJi,u.r1 ,

qui fue

infe~e.

d

le

Cot¡11

C.:lnontque

p:u

Bomf.tc:

. \'111. bh.a

)::a

rtus gr.1.ade dtf('QtC

F RA

269

FR A T R 1

CE

L LE S,

f.

rr .

pi.

(Hifl. mlffiafl.)

ce nom' qui figni6e

pttits fr.rcs'

fe donna

a

qudques

religieux apoflats

&

va¡pbondi du treiz ieme

&

du qua–

tor·bieme fiecle, qui prcchoient différentes erreurs. Cene

feéle fut

occafionn~e,

dit M. Fleury, daos fon

huitit–

me difcours ft<r l"hijloirc ecclifiaftiqn<, c. viij.

par les

difputes fameufes des Freres mineu rs ou Cordeliers, pour

favoir quelle devoit t tre la forme de leur capuchon •

&

fi

la propriété de ce qu'ils mangeoient leor apparte–

uoit , ou

a

l'Eglife ro maine; difpore fur laquelle quarre

papes donnerent des bulles contradiéloires, ne fe moo–

trant en cela ni infaillibles, ni fages. N icolas 1!1. par

fa bulle,

e-:<iit qui faninat [<minare [•mm frmm,

dé–

clara d'apres

S.

Bonavemure, que la propriét¿ de ce

que les Cordcliers mangeoient ne leur apparteooit pas,

mais fimplement le feul ufage de fah.

Je~n

XXII.

dé–

cida le contraice;

&

l'empercur Louis de Bav ierc, qui

ne l'aimoit pas, le fit condamner pour cela comme hé–

rétique, dans une efpece de concile ten u

a

Rome .

Ce

prince fit enCuite élire un :tnti-pape

fratricdlc,

nommé

Pierre de Corbiere, qui dh qu'il re vit pape,

reoou~a

i

la pauvreté qu'il avoit préchée,

&

vendit des béné-

6ces, pour avoir des chevaux, des domefliques,

&

une

rabie fomptueufe . Mais ce pape ne fit pas fortone.

ll

y eut d'ailleurs quelques

fratricelles

de brOiés comme

hérétiques. Cette fonifc, dit un auteur célebre, n'ayant

pas fait

rép~odre

beaucoup de faog , petll erre mife au

rang des fonifes pailibles. ( t)

Les

fratritella

s'appelloient aum

biz.or

¡ues, btgghards,

&c.

Voyez.

B

~

G G HA R D S. (

0)

F R A T R l C 1

DE, f. m. (

Jurifprud.

qua.fi

fratrir

<.rdes,

efl le crime détellable que commet celui qui tue

fon frere ou fa freur.

On appelle aum

¡;·atricidc

celui qui commet ce crime.

Celui qui tue

Con

frere ou fa fceur fe rerrd indi¡;oe

de leur fucceOion; fes enfans en font pareillemen t ex–

clus: ancienncment cene fuccellion étoit confifquée; mais

prdlentement elle ect dévolue aux plus ptoches hériuers

habiles

a

fuccc"der.

Le frere qui efl complice de l'homicide de fon frere,

efl aum exclus do fa rucceffion .

Voyez.

·Aune Roben,

liv . !!l. eh. vij.

Papon ,

li<r.

XXI.

tit.

j.

n.

22 .•

&

ti

t.

IV.

n°.

r. Carondas,

liv.

ll.

rep.

8o. !Vlaynard, l.

f/11.

dt fes qutfl. ch . xcxjv.

Mor–

nac ,

ad lib.

1

cod. 11hi ca,f.c {itwla.

(A)

• F· R A

U

DE,

f. f.

tromperie cachée. La

fra:tde

ell un des vices oppofés

ii la

juflice

&

a

la véracité.

Elle peut fe trouver daos le difcours, dans l'aél ion,

&

meme quelqÜcfois dans le tilence. L'homme qui fe

tai t efl frauduleuX,

!OUICS

les fois qn'il re lailfe iotcr–

préter

a

faux.

JI

doit alors réparcr le mal qu'il a fouf–

fcrt, comme s'il l'a.voit commis.

Ln Mytholog ie faifoit de la

fnmde

une des filies de

l'Enfcr

&

de la Nuit. L'Enfc r

&

la Nuit, c'cll-3-di–

re la méchanceté

&

l'hypocrilie, avoient donné. nai(:

Canee

a

tour ce qu'il y a de pernicieux parmi les hom–

mes.

f

R A U D ll ,

C

O N

1:

R A

V

E N T 1 O N ,

C

O N T R E–

llAS-

(ut

fotu

le Ponriflca.t de Jean XXU.

l'an

ljtl.

Elle fut

eofanc~c

par

nn Fraticelle

qui

enfeignoir

que Jefus-Chrlft

&

(e.t

ApOrres

u . a–

voient

en la

prilpric!tl!:

de

rien.

(oit en commun foit en puticulier.

C'eít

ponrq1101

l'ArchevCque de

Narbonne, &.

Jean de Del

oc

Do·

rninie-1in vouloient le punir comme hé:rkrique: mais fierenger Ta–

loni lelleur det

FF.

Mincur.t

en

prir

la

JHen.fe

fnr le

fonderuent Je

la

Dee:retale

de Nicolas

Jll.

&

il

appella

nu

S.

Siege

Apofioli_que.

Or comrne un Fr:nicelle

avoic

excite ces

difpotes,

auxquel' •'tnté–

relferent bc3ucoup

les FF. Mmcur.s,

it

eA:

alfé:

:r.

comprendrc

pottr-•

quoi

le.

FrAriccllts

furent

confondus avec

les FF

Mineur~

•J?e

plus

il

faut rernarquer

que

la

d1fpurc regardoit

encere l'c,::phCJtlon

de

la

Regle de

S

Fran\!ois;

&.

c'ell: peut.étrc

ce

qu1

a

occ.1~onné

enco–

te

da,.antage

cer

équivoqne.

Je

ne di.s pat

qt~'il

n'y

ait pomt de con–

muJié\:iom entre

la

Décr~ralc

de NicohH

111.

&.

cclles de

Jea~

XXU.

rnais

et

n'ell: pas daos

J.a purie

q1ü

pourroit inr.érell".:r

la Fol

&

la

p:mvreté de Jcfas. Chrill:,

&:.

d

Apom~.s

a.in6 que le

C:u.Jtnal

Bc:l–

lnrmio

;•.;\

démoAtré

daos le

f~avant

Trontl.!

Je

~m

P.nuf lt/1 IV.

up.

14 oU

l'oo

dero~le

l'appareote

comradtél:ion

Je

ces Bulles· On

reut confuher encere

le

'1\•¡n••tl

dans

{es

Annales de

I'Egli(c:,

&:

Vading daos ceu:t des FF btlneur.s

·.

.

"Q.._ui

ne cond.unner-a

doi'C

la téménré.

~

le

mepn~ ~vec. l~qucl

00

dit que NicoL:n 111.

&

Jean YXJl. o

ont

Ctl!

"'

uJf••lhl:lu.,

,.;

{A!P

¡

Tout

le Monde

conooh

~.ie.n

le. cxnava¡;pnces

~e

I'Em.–

pcrc:or Louis 11

de B.l\"iere,

&

_1

mJuChce

avec:

laqoe.ll:

: ,•1

fit

éh.

re Pierre de Corbiere .

ou

Corbc1u

{di!

':orbarta)

qut n

.lVOJt

:ac..

cepté

1

3

P~paor~,

q1.1c roor ne p.u

dl!rt~•re

l

ce 1unce,

&

que

d'aillt-ur-s fenunt

la null:té de foo

~léa,oo

croo. qae fa

confcit>ncc

l'obtigcoir

:t

{e

demeure Le

Leae~r

peta \'oir

le

B01hnius,

&

le

P:tgi

dant

J_a

vie de

Jean. XXU

~r

11

noo~fra

che2 c::s

~tUX

ao–

ttau

Fran~ois

tolU

les

f.uu

htfionqnes,

qut

..Jan•

cet

hrude

(ou

urponés

uec pea de

Té:rit¿.

&.

avec momJ de refpcll: poll! le S.

Siege

ApoftoHquc:.