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270

FRA

D

A N D

E, (

Comm.)

ces trois mots font

ici

fynonymes,

&

C.mt

pris pour toutes infrattions aux ordonuances

&

réglcmcns q11i ou t rapport aux dro!ts établis fm les dcn–

rc!es ou marchandiles;

~vec

cene dilf¿rence,

que

la

Jrau·

de

,.n fourde

&

cachée, comme lorfque l'on f:lit eutrer

ou fortir du royaume des marchaodiles par des romes

détournées, pour éviler le payement des droits fur ce!·

les permiles, ou la confifcatioo fur celles prohibées.

La

contravention

fu ppole de la bonne·foi,

&

vient de

J'ignorance des réglemens, enlorte qu'elk fe commet

en manquant aux formalités prelcrites. La

c.ntreban·

áe

en un crime capital, paree qu'elle fe fn!t avec at·

troupement

&

port d'armes: elle en par conféquent ccn–

traire aux Iuis établies pour la silreté de l'état.

La

fraude

&

la

contravcntion

étant toute voie qui

founrait

a

In connoiífance des fermie rs ou des prépofés

a

la lel·ée des droits'

les e

hoCes

qui

l'

font

fujettes'

loit que cclu i qui ufe de cette voie le faiTe

:!

deflein de

frauder, ou patee qu'il ignore que le droit en dQ, les

peines fooc les mémes; paree que ce droit étant établi

par une loi pub lique, en reou pour connu de tout le

monde:

fi

l'ignornnce pouvoit l'excufer , tous pour–

roien t

l'alléguer.

L orfque

le droit en dilproportionné au prix de

la

chofe, la

fraJtde

devienr lucrative; la peine de la con·

fifcation des marchandifes

&

d'uoe amende, n'cn pas

capable de l'arretcr, il faut alors avoir recours aux pei·

nes que l'on inflige pour les plus grands crimes;

&

des

hommes que l'on ne peur regarder comme méchans,

font rraités en lcélérats. D'un cóté l'intéret,

&

de l'au–

tre la crainte de fubir les peines ponées par les défen·

fes, excitent les peuplcs

3

la

contrcbanh

,

&

les

font

fe

tenir en force'

&

commellre la

frande

a

main ar·

m¿e.

La

contr•bande

fe commet le plus ordioairement fur

les

mar.chandites dont l'entrée

&

la forti

foot défen–

dues, comme font les étoffes des Indes ou de la Chi·

oe, les

tOiles peintes, les glaces de miroirs, les points

de

Venife,

&

aurres, pour l'entré'e; les armes

&

in·

llrumens de guerre, l'or

&

l'argem, les picrrcries,

le

ti!' le

chanv~e'

les chardons

a

drapier' pour la fortie.

C~s

marchondires íom appcllées de

contrebande;

ti

le~

Con:

11on-Ceu lement fu1eues

a

la confit'cation , mais el–

les

entrainent auffi celles de toutes les atllres marchan·

difes don t le commerce en permis, qui

fe rrouvent a·

vec elles dans

les mémes caiífes

&

ballot<; comme

auffi des chevaux, mulets , charreues,

&

équipages des

voitures qui les conduifent;

&

toutes confi(catioos em·

portent amende, !aquelle doit ctre arbÍtrée par les JU·

ges, Iorfyu'elie o'ell pas tixée par les ordonoances.

11

y

a

des

contrtbandu

qui fonr défendues fous peine des

galeres,

&

meme de

In

vie, comme celle du rabac

&

du famc-(el.

Voya.

GABI:.LL6

&

TADAC.

Le bien cNnmun rend ]une l'impolirion

&

la levée

des triburs;

&

le befoin de l'état les rend nc!ceífaires.

JI

s'enfuit de cette néceffité

&

de cene junice, que les

pcuples font obligés

3

s'en acquittcr comme d'une det·

re ucs-légitime,

&

qu'ils peuvenr

y

l:tre contramrs par

les voies que l'ufage

&

les lois ont étnblies. De-13 on

peur conclure qu'il n'en pas permis de frauder lts droirs,

&

de les faire perdre; que c'dl un devoir de confcien–

C<

de les payer; cor outre que l'on faic une injunice ou

ao public ou

:i

ceux qui en onr rraité, l'on occafionne

d~

grands frais qui lcroient moindres,

&

beaucoup de

rrécantions qui génent le commerce' pour préveoir les

j'raudo

doot plulieurs ufenr. Mais il faut auffi con ve·

nir, que

li

l'on accordoit au coínmerce route la liberté

donr

il

a befoin ppur

~tre

6onfTaot, les

fraudu, con·

tra'VentionJ

&

co"trebandn

ne ftroient pas communes .

De

fraud< ,

on a fait les mors

fraudtr, fraudmr,

frauduleux,

&c.

F

R

A

U

STA D

T,

(

G<og.)

petite ville

de

Polo–

gne

aus

frontieres de

la

Siléfie, remarquable par la ba –

rail le que les Suédois y gagnerent for les Saxons le

14

Février

r

706. Elle en

ii

28 licues N. E . de Breslaw,

&

a

8

N. O. de Glogaw: c'en la patrie de Chrillian

Griphias, grand poete allemand du dernicr fiecle,

&

de

Balthafar Timée, medecia, dont les ceuvres

Ont

paru

il

Leiplick en t7tf,

in·4°.

L ong.

33· 2f.

latit.

fL

. 4.f·

(D.

1.)

FRAÜX,

o"

F RECHES,

f.

m.

pi.

(Jurifp.)

:J_ppellés aofli en

d'a~rres

lieux

fros,

frox,

&

froux,

f?o t des

!erre~

incu:tcs

&

en friche.

17oy~~

In

n oUJ

fur la cor<t.

d'

llrtois, art,

n°,

I.

&

le glo/farrt de

Ducang<,

aox mors

frocc us

&

fri[&um.

(

11)

F R

?>-

W E NFE L

D, (

Glog.)

pétite ville. de Suif–

fe , capttale du Thurgow fur une bauteur , pres

~

ri-

...

FRA

\'Íere de Murg .

Voyn

L onguerue .

L ong.

30. 4t.

lati~.

47·

28.

(D.

J.)

F R A X l N

ELLE,

frRxinella,

(

Hi[f. nat. bot.)

gcnre de plante

a

fieurs aoomales, compofees pour l'or–

dinaire de cinq pétal es.

11

íorr do enlice

une.

gr3nde

GUantité d'éramines courbes,

&

un piail qui devient daos

la fuite un fruit compníé de plufieurs gaines dilpofées

en maniere de tete . Chaque game reoferme uoe cnpfu–

le qui s'ouvre en deux panies ' qui fe recourben t a·peu·

pres comme des coroes de bélier, laocent au loin des

femen ces qni íonr faites pour l'ordioaire en forme de

poire. Tournefort,

infl. rei

herb.

Voy<Z

PLAN

rE.

{1)

On diOingue cinq ou fix e(peces de

fraxinelle,

mais

nous ne par!eroos que de la

fraxinelle

commune, nom–

mée

fraxinella

par Gérard,

IOfÓ;

Tournef.

in[f.

430.

Bncrh.

brd.

299. Pnrkins,

theat.

417.

diélamnus alblls,

par

J. Bauh.

3· 494·

Buxb.

217.

Ray,

hljl.

l.

698.

Rupp.

flor.

jm.

23f·

&c.

· Son odenr

ell

forre, tanr foit·pen réfineulo; les

raci–

nes

Iom

brnnchues, tibreufes, de la groífeur du doigt;

fes riges rougdtres s'élevent

il

la hauteur de

d~ux

a

rrois

piés, branchaes , velues, garoies de feuilles ailées ou

compofées de rrois, quarre

&

cinq pattes de petites

feuilles rangées fur une córe qui en terminée par une

fe

u

k

fe.uille; leur couleur en d'uo verd foncé en·def–

fus

&

d'uo verd·clair eo-deífous: elles Cont

luiíantes,

fermes, crenelées, de la forme des feuilles de

frene,

mais plus perites; ce qui

peut-~tre

a fait donner le nom

de

Jrnxinel/e

a

cene plaute.

A

u haut des riges, fonr des

fko rs de plufieurs feuilles irrégulieres, d'uoe odeur for–

re

&

agréable, quoiqu'elle approche _un

~eu

de l'odeur

du bouc: !eur difpofition en long épt fatt un bel effet

3

la

v

(le; ·elles fonr

3

cinq pétales blancs ou purpu–

rins, pannachés de ligncs de couleur plus foncée.

Les eXtrémités des tiges

&

les calices des fleu rs, foot

couverrs d'une intiQité de véficule1 pleines d'huile effen–

tielle' comme on peot l'obferver facilemeot

a

l'aide d'un

microfcope: en etlet, elles

répaod~nt

dans les JOUrs d'é–

té, des vapeurs fulphureufts en

11

grande abonda_nce ,

que li

l'on place au pié de la

fraxin<il<

uae bougte al–

lumée, il fort tour-a-coup une grande

fl~mme

qui fe

commuoique

a

toute

la plante.

La

frax inelle

vienr daos les campagoes

&

daos les

forers des pays chauds, en Provence, en Languedoc,

&

en ltalie: on

1

cultive auffi beaucoup dans nns jar–

_dins ou elle fleurit en Juin

&

Juillet.

17oy<:t.

F

R A•

x

t

N

ELLE, (

Jard.

) En fin fa racine en d'ul3gc

en

M rdecine.

f7oyn

F

R A

x

t N

ELLE ,

(

Pharm.

Mat.

m<d)

( D.

J.)

F

R A

x

r N

E

L

LE, (

Jardin. ilgricttlt

) ceue plante

vivace pem

~tre

mif'e au nombre des fleurs de la grao·

de efpece; elle fe perpérue égalernent par la racine ou

par

ía

graine; elle aime les pays chauds,

&

cependaor

fa cultu re en aif<'e; ca r

il

s'agit feulement de la garan–

tir dn froid, apres l'avoir femée fur couche.

On

au·

ra foin de la rranfplan rer

.a

la fin de Septembre, atin

qu'elle puilfe prendre racine avant l'hyver;

&

alors elle

pruduira de plus belles 6eurs que.

li

l'on faifoit cette

t(anfplantation au mois de Mars . Elle demande une

rerre fraiche

&

riche, qui ne foit ni graiTe ni hu mide.

Quaor vous voulez la multiplier de graine, il faut re·

plan ter les racines qu'elle a pouífées, daos de nouvelles

couches,

a

demi-pié de dinance les unes des autres,

ayanr loin de ne les point endommager,

&

de les fixer

frrmement avec de la rerre que vous appliquerez roar–

autour, pour éviter les ef!ets de la gelée.

On

ne man–

quera pas de les laiífer une aonée daos ces nouveaur

lit<, per.daor lequel efpace de rems elles profpéreronr,

&

produiroot des.fleurs l'anaée fuivaore: alors ce fera

le momenr de les mettre daos les allées de vos parter–

res ou vous defirerez qu'elles rencor ,

&

ou elles mé–

riteot d'avoir place par Jeur beaoté long-rems dorabie .

(D.

J .)

F

R A

x

t

N E L

LE, (

Pbarm.

Mal. mid.)

ceue plan–

te porte auffi le nom de

diélamne

daos les booriques;

011is il fJut fe refl'oa,·enir que les feuilles du dittamne

en maticre médicale, défigneat roujours les feoilles du

diBamoe de Crete,

&

que les rscioes du dittamoe dé–

figneot laroillemenr roOJOUrs les racines de notre

fraxi–

nrll< .

eur emploi en moderoe; car on n'en trouve

aocune meorion daos les écrirs des Grecs

&

des anciens

Arabes.

La partic d'nfage de la

fraxin<lle

en fait de mala·

dies, en done fa racioe, ou plfitOt l'écorce de

la

ra–

cine de cette plante • Cette écorce e(l affez épaiae,

bbnche, roulée comrne la caooelle, d'an goOt on peu

mar-