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FRA
L'innrument avec lequel on bat
la
trame
s'~ppelle
chajfe,
&
c'en l'endroit ou en auaché le rot ou peigne
3-ua,·ers duque! les tils de la chaine font pafrés: on ne
Jrappe
la trame qu'apri:s avo'r lanc¿
In
naveuc :l-tra–
vers les
tils de la ch•ine qui fe haufrent
&
Ce baifrent
par le moyen des marches du méuer.
La maniere de
frapper
en de ramener
a
pluticurs re–
priíes la chafre qui elt mob!le, jufqu'a la trame, tou–
tes les foís qu'on a lancé la naveue de droire
:l
gauche,
ou de gauche
a
droire .
F
R A R
A
C
H A G
E,
f.
m . (
Jwi[prud.)
en l'an–
cienne coO tume du Perche, au
chap.
des fuccd!iCI'IIS,
fignifie la me me chofe que
frerage. VoytZ
I'
A
R
1!–
Se!IAUX
&
FRERAGe.
( A )
F
R ARA C
HA
U X,
C
m . pi. (
'}t~ri(pr.)
termew
qui fe rrouvent en
l'aocienne coOtume du Perche, au
ch.1pitre
des fucceflions '
frgn itie la me me cho{C! que
Jrare(rheurs. f/oy .
F
R A R
Ji
S
eH
e
ll R S
&
F
R
t:
R A–
GIL
( A )
F R A R AG E R, (
Jurifprud. ) voy.
F
R
t:
R A G E .
(A)
F
RARA
G
E
R, (
'Jurifprttd.)
e'
en partagcr.
f/oyn
ci-aprts
F
R A ll E S
e
H E U ll S • (
A)
FRARESCI:-lER, v. neut . (
Jt~rifi!rud.)
ou
F R A
R
l\
G
E R, c'en partagcr une fuccetlton.
f/oya;
ci·aprh
FRAilESeHEUilS.
(A)
FRARESCI:-lEURS,
ou
FRARESCI-lEUX, f. m .
plur. (
'Ju
rifprud. )qu'on appelle aufli en qu
elquesen–
droits
fr<
res-cho.rs,frararhaux,
íont rous
c.uxqui
pofredent des biens en commun de quelque maniere
que ce foir; ils (ont ainfr appellé's
'luafi fralres ,
par–
ce que le frera¡;e arrh·e le plus fou ven t entre freres:
wus co-héritiers, foir freres, coufios, ou autres pareos
plus é:oigoés,
(ont
frarefrh rurs,
mai> tous
frarefchmrs
oe íonr pas co-héritiers.
_ Un frerage ou frarcfchc ,
frarefrhin, fratriagium,
en un pan age . On donoe aufli quelquefois ce nom
ftU
lot qui el\ échu 3 chacun par le panagc; quelque–
fois p:tr
frtrage
on enttnd une
ftlCCl'
ffion entiere, com·
me on voit dA OS
la ch>rte de
la Péroufe, publiée par
M.
d~
il
Thaumafficrc,
pp.
tOO
&
10 1 .
D"
frMrfrlu
0 11
a fa•r
frarejchrr,
pour dire
parto–
ger:
le<
jra"frhmrs
Íont los co-panageans.
Un frerage o'eO done autre chofe qu'un parrage; mais
par rapport au1 ti efs ,
les panages ou les puinés font
garantís íous l'homrnage de l'aioé, ont été appellés
pa–
rages
&
tous les aurres parta¡¡es oo t retenu le oom de
frcrat,'e,
enfone que !OUt parage e(} frerage, maÍS !OUt
frersge o 'en pas parage .
Aocienuemcot en France, quand un ficf étoit échu
il
plulieurs enfans,
il
était prefque roíi;ours démembré;
les puinés teooienc ordinairement de
l'~ioé
par
frerage
Jeur pan ,
a
charge de foi
&
hommage , commc on
le voit daos Orhon do Frifrngue,
lib. l . de grjf. fri–
drr. cap. xxjx.
Pour empccher que ces démembremens ne pré¡udi–
ciafrent au• feigoeurs, Eudes duc de Bourgogoe,
Ve–
nanr cntnte de 13oulogne, le comte de Saint-Paul, Gui
de D ampierre,
&
aurres ¡;rands feigneurs , fircn r auto–
rif~r
F3r
P b!iippc-Augutle une ordonnance, porrant que
dorónavanr en cas de pan•ge d'un fief, chacun
tiendroit
fa part immtdia:cmenc du íeigneur domioant .
Du Caoge,
m
fa zroifiemr dijfere. Jur Joinville,
p.
t ;o , remarque que cette ordoonance nc
fue
pas
íuivie C<>tnme il paroit fuivaot un hornmage du 19 0-
d obre 1317, rendu
a
Guillaume de M elun, archev<!–
que de Seus, par Jean , Roben,
&
Louis fes freres,
t ttmt¡ttam primogentto rafliti fratriagii
&
pro:1t frn –
t1'ingium
dt confi,eJudint
patri,e
reqt~irebat
ratio11e
ca·
¡1ri de SanElo-11-lauruio.
. Beau manoir, en fes
colie.
~<
Bcau.vaifis, ch. xjv.
dir aufli que de ron tems le trers des !Jefs fe parr•geoic
également corre
les freres
&
freurs puioés,
&
que de
leurs par!ÍeS
ils \'elloÍCn t
a
l'homrnage de leur ainé .
A u refle, quoique l'ordonnance de Philippe-Augufle
ne
f01
pas íuivic par tour le royoume , la piOpart des
coO tumes rcmédicrent div rfement
auK
inconvéuiens du
démembremcn t . Celles de Sen Hs , Clermont, Valois ,
Amiens, ordonoerent que les puinés ne releveroient qu'
nne foi; de:
leur ainé; qu'enfoite ils retourneroieot
a
l'hommage du fcigueur
fuzerain dont l'ainé relevoit .
Cell
es d' An¡ou , Maine,
ll¡
qoelques autres, ordoone–
reot
q.uel'ainé garamiroit le> puinés fous foo homrnage;
ce.
q~t
fot appellé en quclques lieu x
paragt,
en d'autres
m irOIr
de Jief.
f/oya. les ltablijftmmi dt S. L ortis
,
liv. l.
&
ll.
l'auteu( du graod coOrnmier,
liv.
ll. (h,
;cxvi¡.
¡,.
fom -
FRA
me
no
alt
&
d.s Jroies drt baron
~
Pithou,
m Jts
mt–
moires
des comtes de
Champa~
oc;
&
l.s notes
de
l\1.
de Lauriere,
fur le glo./J. de
Ragoeau au mor
frart –
(chmx.
( A)
FRASCA T
1
o"
FRESCA T
1,
(G<o¡¡r. mod.)
en en partie bftti fur les ruines du Tufculum de Ctce–
roo. C'en une perite ville d' Italíe fur une cOte daos
la campagne de R o me ,
a
douzc milles de cette ville
S. E. a1•ec un évt'ché qui ne releve que du pape,
&
l'un des
fix
que les fix plus aociens cnrdi.naux ont le
droit d'opter . Elle en coo.oue par les .PalaiS
&
les
J•~dins dé licieux que les ltaliens ont b3 u dans fon tcrrt–
toire,
&
qu'ils appellent
d~~
vigms
, .
e_mro
lcfquels on
remorque les vignes
Ludnv111~
'·
B~rghcle
\
&
Al.dobran–
dine.
M.
M atthéi a donné
1
h1n01re de
fra[ratt,
le le–
éleor
y
peut recourir.
L ong.
fu i\'ant le P . Borgondio,
30 . 17,
3o,laeit .
41, 4f,
o.
( D .
J . )
FRASCA U X,
f.
m .
(111amtf. m (oi<)
bouts de
nerfs de breufs
ou morceaux de boucs, daos lefquel¡
fom palrées les 'broches des roüets; c'en la mi'me cho–
fe
che~
les Cordiers . A u líeu des nerfs de breufs ou
de morceaux de boucs, ils fe fervenc oufli de trefres
dejooc ou de paille .
FRATERNITE', f. f.
('Jurifprud.)en
le líen
qui unit enfemble des freres, ou . le
fr~re
&
la freur .
Sur la maniere dont la
frattrmtl
dott erre prouvée,
VO)'t~
lo loi
13 .
au cod<, liv.
IV
tit. x¡x.
On a aufli donné le nom de
fratemité
ou
confrt~t<rnitl
a
cenaines foc iétés dont les membres fe traitent
entre
e~x
de freres
ou doiveot vivre enfemble com–
me freres : telles
fo~t
les confrairies, les communautés
de religieux .
f/oytr. le glojfaire
de Ducange,
a11 mot
fraternitai .
(A)
F
R A
1'
E R N 1Te' D'
A
R M E S ,
(
Hi(f.
mod. )
a!J"o–
ciat;on entre deux chevaliers pour quelque haute entre–
prife qui devoit a1•oic un terme tix7,
~u m~
me pour
rout:s celles qu' ils pourroient ¡ama1s fa1re;
tls fe
pr–
roient d'en partager é¡¡alement les
rrava~x
&
la glmre,
les dangers,
&
le protir,
&
de ne
~e
potnt
•?n~donner
tant qu'ils auroient befoin J'un de
1
autrc.
L
ellune, la
coofiance mUtuelle de gens qu1 s'étoien t ÍOllVeut
trou–
''és coíemble aux memes expédilioos, donnerent la nai[–
ÍJoce
:i
ces engagemem;
&
ceux qui les prenoicnt de–
'·enoieot freres, compagnons d'armes .
Voy<<.
F
R
¡¡
R E
n'ARMES.
Ces affociations fe contraétoient quelquefois pour la
vie; mais elles fe bornoient le plus fouvent 3 des ex–
péditious pafrageres, comme uue entreprifc d' armes
telle que fu t celle de Saintré, une guerre, une bacaille ,
un liége, ou quelque autre expédition militaire.
L 'ufage de
la
fraternité d'armes
dont il s'agit ici , efl
fort ancien. N ous lifons daos Joinville, que l'empe–
reur de Connantiuople
&
le roi des Commaios, .s' al–
litren t
&
devinrent freres;
&
pour ren dre cene allian–
ce plus folide , ,
il
faillit qu'ils,
&
chacuns de
lcurs
, gens de part
ll¡
d'autre , fe fi!rent
faigocr
&
que de
leur faog il s donnafreot
a
boire l'uo 3 l'autre' en
{j–
gae de
fraternit l ;
&
ainfr fe convint fairc entre nos
gen s
&
les gens d'ieelui roí,
&
melereut de
leu~ r~og
, avec du vio,
&
<!n buvoient !'un
:1
l'aUire
&
dtfoten t
u
qu'ils é:oic=nt frc=res l'un
a
l'au[re d'un
faug
....
o
".
Si nous remootons
a
des liecles plus
reculés , nous
apprendrons l'antiquité de cette pratique . O éla vius fai–
ldll l le portrait des vices
&
des crimes des dicui que
Cécilius adoroit, dit de J'iohumaoité de
]
upin·r con–
vaincu d'hornicide: ,
]e crois que c'en luí
qui aap–
" pris
a
Caril ioa de confirmer les coo1urés d.ws leur
,, deffeio , en buvant le fang les uns des autres, .
JI
rena loog-tems patmi les hommes des
traces de
cene barbarie; car Ducange cite des excmples de che–
valiers, qu i poo r fymbole de
fra terniei,
fe ñrcot fai–
gocr eoíemble,
&
mi!leren t leur fang. Si cene deroie–
rc pratique paroi r 3-peu-prcs aufli folle
&
aufli barbare
que
la
premiere, du-moins ríen n'étoic plus él01gné de
la barbarie que le feotimeo t qui l'infpiroil .
Le Chriniauifme s'étao t répandu daos le monde, on
l'emplO)'J pou r reodre les
fraurnitrs
plus folennelles
&
plus refpeélables;
&
en cooféqu eoce , on les contraéla
a
la face des autels.
e·
en aiofr que quelques freres d'ar–
m<> imprimoient
a
Ieors fermens les plus facr6 cara –
é'ttres de la religion: pour s'unir plus étroitement, ils
b1:foieot eofemble la paix que l'on préfcute aux fideles
daos les cérémooies de la mefre.
ous avons meme
des e1emples de la
fraternitl d'armes
ourorifée par
¡
3
r~ceprion
de l'honie confacrée: ce lut de cette manie–
re, au rapport de ]eao Jovéoal des Urfins
que
les
dacs d'Orléans
&
de
Boorgo~ne
liereoc uoe'
fraterni-
tl,