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268

FRA

L'innrument avec lequel on bat

la

trame

s'~ppelle

chajfe,

&

c'en l'endroit ou en auaché le rot ou peigne

3-ua,·ers duque! les tils de la chaine font pafrés: on ne

Jrappe

la trame qu'apri:s avo'r lanc¿

In

naveuc :l-tra–

vers les

tils de la ch•ine qui fe haufrent

&

Ce baifrent

par le moyen des marches du méuer.

La maniere de

frapper

en de ramener

a

pluticurs re–

priíes la chafre qui elt mob!le, jufqu'a la trame, tou–

tes les foís qu'on a lancé la naveue de droire

:l

gauche,

ou de gauche

a

droire .

F

R A R

A

C

H A G

E,

f.

m . (

Jwi[prud.)

en l'an–

cienne coO tume du Perche, au

chap.

des fuccd!iCI'IIS,

fignifie la me me chofe que

frerage. VoytZ

I'

A

R

1!–

Se!IAUX

&

FRERAGe.

( A )

F

R ARA C

HA

U X,

C

m . pi. (

'}t~ri(pr.)

termew

qui fe rrouvent en

l'aocienne coOtume du Perche, au

ch.1pitre

des fucceflions '

frgn itie la me me cho{C! que

Jrare(rheurs. f/oy .

F

R A R

Ji

S

eH

e

ll R S

&

F

R

t:

R A–

GIL

( A )

F R A R AG E R, (

Jurifprud. ) voy.

F

R

t:

R A G E .

(A)

F

RARA

G

E

R, (

'Jurifprttd.)

e'

en partagcr.

f/oyn

ci-aprts

F

R A ll E S

e

H E U ll S • (

A)

FRARESCI:-lER, v. neut . (

Jt~rifi!rud.)

ou

F R A

R

l\

G

E R, c'en partagcr une fuccetlton.

f/oya;

ci·aprh

FRAilESeHEUilS.

(A)

FRARESCI:-lEURS,

ou

FRARESCI-lEUX, f. m .

plur. (

'Ju

rifprud. )

qu'on appelle aufli en qu

elques

en–

droits

fr<

res-cho.rs,

frararhaux,

íont rous

c.ux

qui

pofredent des biens en commun de quelque maniere

que ce foir; ils (ont ainfr appellé's

'luafi fralres ,

par–

ce que le frera¡;e arrh·e le plus fou ven t entre freres:

wus co-héritiers, foir freres, coufios, ou autres pareos

plus é:oigoés,

(ont

frarefrh rurs,

mai> tous

frarefchmrs

oe íonr pas co-héritiers.

_ Un frerage ou frarcfchc ,

frarefrhin, fratriagium,

en un pan age . On donoe aufli quelquefois ce nom

ftU

lot qui el\ échu 3 chacun par le panagc; quelque–

fois p:tr

frtrage

on enttnd une

ftlCCl'

ffion entiere, com·

me on voit dA OS

la ch>rte de

la Péroufe, publiée par

M.

d~

il

Thaumafficrc,

pp.

tOO

&

10 1 .

D"

frMrfrlu

0 11

a fa•r

frarejchrr,

pour dire

parto–

ger:

le<

jra"frhmrs

Íont los co-panageans.

Un frerage o'eO done autre chofe qu'un parrage; mais

par rapport au1 ti efs ,

les panages ou les puinés font

garantís íous l'homrnage de l'aioé, ont été appellés

pa–

rages

&

tous les aurres parta¡¡es oo t retenu le oom de

frcrat,'e,

enfone que !OUt parage e(} frerage, maÍS !OUt

frersge o 'en pas parage .

Aocienuemcot en France, quand un ficf étoit échu

il

plulieurs enfans,

il

était prefque roíi;ours démembré;

les puinés teooienc ordinairement de

l'~ioé

par

frerage

Jeur pan ,

a

charge de foi

&

hommage , commc on

le voit daos Orhon do Frifrngue,

lib. l . de grjf. fri–

drr. cap. xxjx.

Pour empccher que ces démembremens ne pré¡udi–

ciafrent au• feigoeurs, Eudes duc de Bourgogoe,

Ve–

nanr cntnte de 13oulogne, le comte de Saint-Paul, Gui

de D ampierre,

&

aurres ¡;rands feigneurs , fircn r auto–

rif~r

F3r

P b!iippc-Augutle une ordonnance, porrant que

dorónavanr en cas de pan•ge d'un fief, chacun

tiendroit

fa part immtdia:cmenc du íeigneur domioant .

Du Caoge,

m

fa zroifiemr dijfere. Jur Joinville,

p.

t ;o , remarque que cette ordoonance nc

fue

pas

íuivie C<>tnme il paroit fuivaot un hornmage du 19 0-

d obre 1317, rendu

a

Guillaume de M elun, archev<!–

que de Seus, par Jean , Roben,

&

Louis fes freres,

t ttmt¡ttam primogentto rafliti fratriagii

&

pro:1t frn –

t1'ingium

dt confi,eJudint

patri,e

reqt~irebat

ratio11e

ca·

¡1ri de SanElo-11-lauruio.

. Beau manoir, en fes

colie.

~<

Bcau.vaifis, ch. xjv.

dir aufli que de ron tems le trers des !Jefs fe parr•geoic

également corre

les freres

&

freurs puioés,

&

que de

leurs par!ÍeS

ils \'elloÍCn t

a

l'homrnage de leur ainé .

A u refle, quoique l'ordonnance de Philippe-Augufle

ne

f01

pas íuivic par tour le royoume , la piOpart des

coO tumes rcmédicrent div rfement

auK

inconvéuiens du

démembremcn t . Celles de Sen Hs , Clermont, Valois ,

Amiens, ordonoerent que les puinés ne releveroient qu'

nne foi; de:

leur ainé; qu'enfoite ils retourneroieot

a

l'hommage du fcigueur

fuzerain dont l'ainé relevoit .

Cell

es d

' An¡ou , Maine,

ll¡

qoelques autres, ordoone–

reot

q.ue

l'ainé garamiroit le> puinés fous foo homrnage;

ce.

q~t

f

ot appellé en quclques lieu x

paragt,

en d'autres

m irOIr

de Jief.

f/oya. les ltablijftmmi dt S. L ortis

,

liv. l.

&

ll.

l'auteu( du graod coOrnmier,

liv.

ll. (h,

;cxvi¡.

¡,.

fom -

FRA

me

no

alt

&

d.s Jroies drt baron

~

Pithou,

m Jts

mt–

moires

des comtes de

Champa~

oc;

&

l.s notes

de

l\1.

de Lauriere,

fur le glo./J. de

Ragoeau au mor

frart –

(chmx.

( A)

FRASCA T

1

o"

FRESCA T

1,

(G<o¡¡r. mod.)

en en partie bftti fur les ruines du Tufculum de Ctce–

roo. C'en une perite ville d' Italíe fur une cOte daos

la campagne de R o me ,

a

douzc milles de cette ville

S. E. a1•ec un évt'ché qui ne releve que du pape,

&

l'un des

fix

que les fix plus aociens cnrdi.naux ont le

droit d'opter . Elle en coo.oue par les .PalaiS

&

les

J•~dins dé licieux que les ltaliens ont b3 u dans fon tcrrt–

toire,

&

qu'ils appellent

d~~

vigms

, .

e_mro

lcfquels on

remorque les vignes

Ludnv111~

B~rghcle

\

&

Al.dobran–

dine.

M.

M atthéi a donné

1

h1n01re de

fra[ratt,

le le–

éleor

y

peut recourir.

L ong.

fu i\'ant le P . Borgondio,

30 . 17,

3o,laeit .

41, 4f,

o.

( D .

J . )

FRASCA U X,

f.

m .

(111amtf. m (oi<)

bouts de

nerfs de breufs

ou morceaux de boucs, daos lefquel¡

fom palrées les 'broches des roüets; c'en la mi'me cho–

fe

che~

les Cordiers . A u líeu des nerfs de breufs ou

de morceaux de boucs, ils fe fervenc oufli de trefres

dejooc ou de paille .

FRATERNITE', f. f.

('Jurifprud.)en

le líen

qui unit enfemble des freres, ou . le

fr~re

&

la freur .

Sur la maniere dont la

frattrmtl

dott erre prouvée,

VO)'t~

lo loi

13 .

au cod<, liv.

IV

tit. x¡x.

On a aufli donné le nom de

fratemité

ou

confrt~t<rnitl

a

cenaines foc iétés dont les membres fe traitent

entre

e~x

de freres

ou doiveot vivre enfemble com–

me freres : telles

fo~t

les confrairies, les communautés

de religieux .

f/oytr. le glojfaire

de Ducange,

a11 mot

fraternitai .

(A)

F

R A

1'

E R N 1Te' D'

A

R M E S ,

(

Hi(f.

mod. )

a!J"o–

ciat;on entre deux chevaliers pour quelque haute entre–

prife qui devoit a1•oic un terme tix7,

~u m~

me pour

rout:s celles qu' ils pourroient ¡ama1s fa1re;

tls fe

pr–

roient d'en partager é¡¡alement les

rrava~x

&

la glmre,

les dangers,

&

le protir,

&

de ne

~e

potnt

•?n~donner

tant qu'ils auroient befoin J'un de

1

autrc.

L

ellune, la

coofiance mUtuelle de gens qu1 s'étoien t ÍOllVeut

trou–

''és coíemble aux memes expédilioos, donnerent la nai[–

ÍJoce

:i

ces engagemem;

&

ceux qui les prenoicnt de–

'·enoieot freres, compagnons d'armes .

Voy<<.

F

R

¡¡

R E

n'ARMES.

Ces affociations fe contraétoient quelquefois pour la

vie; mais elles fe bornoient le plus fouvent 3 des ex–

péditious pafrageres, comme uue entreprifc d' armes

telle que fu t celle de Saintré, une guerre, une bacaille ,

un liége, ou quelque autre expédition militaire.

L 'ufage de

la

fraternité d'armes

dont il s'agit ici , efl

fort ancien. N ous lifons daos Joinville, que l'empe–

reur de Connantiuople

&

le roi des Commaios, .s' al–

litren t

&

devinrent freres;

&

pour ren dre cene allian–

ce plus folide , ,

il

faillit qu'ils,

&

chacuns de

lcurs

, gens de part

ll¡

d'autre , fe fi!rent

faigocr

&

que de

leur faog il s donnafreot

a

boire l'uo 3 l'autre' en

{j–

gae de

fraternit l ;

&

ainfr fe convint fairc entre nos

gen s

&

les gens d'ieelui roí,

&

melereut de

leu~ r~og

, avec du vio,

&

<!n buvoient !'un

:1

l'aUire

&

dtfoten t

u

qu'ils é:oic=nt frc=res l'un

a

l'au[re d'un

faug

....

o

".

Si nous remootons

a

des liecles plus

reculés , nous

apprendrons l'antiquité de cette pratique . O éla vius fai–

ldll l le portrait des vices

&

des crimes des dicui que

Cécilius adoroit, dit de J'iohumaoité de

]

upin·r con–

vaincu d'hornicide: ,

]e crois que c'en luí

qui a

ap–

" pris

a

Caril ioa de confirmer les coo1urés d.ws leur

,, deffeio , en buvant le fang les uns des autres, .

JI

rena loog-tems patmi les hommes des

traces de

cene barbarie; car Ducange cite des excmples de che–

valiers, qu i poo r fymbole de

fra terniei,

fe ñrcot fai–

gocr eoíemble,

&

mi!leren t leur fang. Si cene deroie–

rc pratique paroi r 3-peu-prcs aufli folle

&

aufli barbare

que

la

premiere, du-moins ríen n'étoic plus él01gné de

la barbarie que le feotimeo t qui l'infpiroil .

Le Chriniauifme s'étao t répandu daos le monde, on

l'emplO)'J pou r reodre les

fraurnitrs

plus folennelles

&

plus refpeélables;

&

en cooféqu eoce , on les contraéla

a

la face des autels.

en aiofr que quelques freres d'ar–

m<> imprimoient

a

Ieors fermens les plus facr6 cara –

é'ttres de la religion: pour s'unir plus étroitement, ils

b1:foieot eofemble la paix que l'on préfcute aux fideles

daos les cérémooies de la mefre.

ous avons meme

des e1emples de la

fraternitl d'armes

ourorifée par

¡

3

r~ceprion

de l'honie confacrée: ce lut de cette manie–

re, au rapport de ]eao Jovéoal des Urfins

que

les

dacs d'Orléans

&

de

Boorgo~ne

liereoc uoe'

fraterni-

tl,