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FRE
fon terrein pendant cette premiere année, oo trouvera
l'équiva\ent, en confervant daos des maoequins les grai–
nes melées de terre, ou de Cable pour le mieux, pen–
dant un ao daos un lieu frais, abrité
&
point trop ren–
fermé: cette précaation difpo(era les graioes
a
gemcr,
cornme
fi
elles avoicnt été miCes
en
pleine torre;
&
en
les fomant un ao apri:s au printems , elles leveroot au
boat d'uo mois ou fix fcmaioes: il faut pour cela une
tcrre meuble , préparée commc celle d'un potager,
&
arraogéc en planches . Oo pem fe conteoter de Cerner_
la grainc fur la furfacé de la cerre,
&
y palfcr le
ra–
tean; mais le mieux Cera de les mettre daos des rayoos
d'uo pouce ou un pouce
&
demi de profondeur, pour
faciliter la Carelure, qui leur Cera tres-nécelfaire la pre–
rniere année, duran e laquelle les femis
oc
s' éleveront
guere qu'i
j
ou
6
pouces .
Les Jeuoes planes 1gés de deux ans feront propres
~
e
ere traofplaotés,
Coit
en pepiniere, foit daos les places
que l'oo fe propofera de mettre en bois
de
cette nato–
re; c'efl méme
~
cet age qu'ils coovienoeot le mieu x
pour cet objet.
ll
faudra peu de travail pour les plan–
ter;
&
ils réuffiroot fan s aucun foio, li
le terreio lenr
cC\
favorable: au lieu que s'ils étoient plus agés,
&
par
con(équent
plus
grands
&
plus enracinés ,
il fnudroit
plus de. travail;
&
leur reprife nc fcroit pas
fi
afsOr~e.
Si au contraire le terrein leur étoit pe u coovenable, ils
ne s'y foOtiendront qu'
~
1'
aide d'une culture fort affi·
due, trop dlfpendieufe ,
&
dont le Cueces
fera encare
tres-ioccnain. Soit que !és plants que
1'
on mettra en
pepiniere ploviennent d' un Cernís de
deu~
ans, ou qu'
il s ay
ene
été tires des bois , ils profitcront égaltment ,
&
ils s'élevcront en quaere ans .\ huit ou dix pié'; ils
feront alors en état d' ttrc tronfplantés
3.
Icor deflina-
. tion, qui efl ordinairemcn! d' eo border les
ruilfeaux ,
d'en garnir
l~s
haies,
&
d' en falre des lilieres autour
des héritages. daos les tctreins aqua;iqoes, ou
me
me
daos les terreins qui ont fetllement de la fraicheur: cet
arbre s' y foOciendra ,
li
on
le toud tous les
trnis ou
qua!re
a
os, commc cela fe pratique pour la nourrrture
du bétail . Encore une obfervation qui efl
importante
fur la rranfplantation de cet arbrc, c'efl do ne le point
éteter : il te redrelfe rarement ,
lorfqu' on retranche la
mat!relfe tige;
&
il perce difficilcment de nouveaux re–
Jettons quand on a fupprimé les boutons de la cime.
J
1
fnut feulement fe conteo ter d'óter les branches laté–
rales .
Le
frht<
en
fur-tout eflimé par rapport a fon bois,
qni fert
a
beancoup d' uí.1ges: quoique blauc , il
el!
af–
fel.
dur , fort uni ,
&
trés-liant, taot qu'il cooferve un
pcu de feve: aulfi efl-il employé par préférence pour
les piee<s de charronage qui doivent avoir du relfort
&
de la courbure; les Tourneurs
&
les Armuriers en
font également ufage. Mais une autre grande panie de
fervice que l'on en tire, c'efl qu'il efl e¡ cellene
a
fai–
re des cercles pour les caves,
les conneaux,
&
autres
vailfeaux de cette efpece. Le bois des
frénn
venus dans
des terreins de momagncs, ou qui out été habicuelle·
m ent tondos,
Cont
fujcts
~
(:ere chargés de gros, nreuds
ou protub<!'raoces, qui en dérangeant l'ordre des libres,
occalionnent une ,plus grande doreté,
&
une diverlité
de couleur dans les veines du bois; ce qui fait que ces
fones d'arbrcs font recherchés par les ébénifles. Mais
quoiqu'il fe trouve des
frénet
d'alfe1. gros volume pour
ferv
ir a lacharpente.
0 1
l'applique rarement a cet oC:1-
ge'
par.aeque ce bois Clt fu jet
a
étre picqué des vers,
quand 1!
a pcrdu
toutc fa feve, Le bois du
fréne
a
plus de
réfiflance
&
plie plus aifément que cclui de
1'
orme : on y diflingue le creur
&
1'
aubier , comme
daos le chene;
·&
lorfqu'il efl verd, il brille mieux qu'
¡meuo autre bois nouvellement coupé.
Quand cet arbre e(\ daos fa force, on pepe l'élaguer
ou l'éreter, fans que cela luí falfe graod
tort,
a·moins
qu'il oe foit
trop gros: par ce moyen , ou en rirera
rous tes trois ou quatre ans des perches, des échalas
du cerceau, ou tout au moins do fagocagc. Le dégout:
tement do
fré ne
endomrnage tous les végétaux qui en
fon t atteints; c'efl ce qui a fait dire que Con ombre
é–
toit dangereufe : il n'en efl pns de meme
a
Con égard;
il ne craint d' etre furmonté par
~ucuoc
autre efpeee
d'arbte ; leur égoot ne
luí fait aucuu préjodice. Aum
le
fréve
réuffit-il :\ l'ombre
&
daos les lieux fcrrés,
ou
on pcucs'en fervir pour rcmplacer les autres arbres qui
rcfufe.ntd'y venir . Son feuillage efl excellent pour la
noormure des bceufs, des chevres,
&
des bétes
3
lal–
ne : toos ces animaur en fonc crcs-friands pendant l'hy–
ver .
11
faut pour cela couper les rameaur de cet ar–
}lre ,
~
la
ti
o du mois
cj'
i\.oO t ou au commencement
FRE
de Septembre,
&
les laillor fécher
a
l'ombre. On pour·
roit emplnyer le
frine,
~
plulieurs égards, pour
1'
or–
nement des jardins; il fait ordioairement uoe belle tige
&
uoe tete réguliere: foo feuillage leger, qui eil d'un
verd brun
&
luifant, contrallcroit
agréablemen~
avec
la verdure des autres arbres ; rnais
il
efl fujet
:1
uo li
grand inconvéoieot , qu' on eíl obligé de
1'
écarter de
toos les lieux d'agrément : les mouches caotharides qui
s'eogendrent particuliererntot fur cet arbre, le dépouil–
lent prefque cous
les ans de
fa
verdure dans
la plus
belle faifon,
&
caurent une puaoteur infupportablc.
O o pré"tend que les fcuilles, le bois,
&
fue do
frt–
'" oot qoantité de propriétés pour la Medecine.
1/o–
Jt<.
le
P.
Schotc, jéfuite, qui
les
a ropportées fon en
détail daos fon livre intitulé!
jo<o-(eria nattm•
&
ar–
tÍI
.
Voici les efpeces de
fréne
les plus COODUeS
jufqu'
a
préfent.
Le
frine de la grande efl'ee<
.
C'eíl celle qui croit
communément en France,
&
:1
laque!
le
011
peut le mieux
appliquer ce qui vient d'étre die en général.
Le
frrne de la grande c[peu,
a
feuilles panacbéu
de ja"'".
C'efl une variété qui n'a de m t'rite que pour
les curieux en
ce
gen re: il efl vrai qu' elle
di
d'ooe
bellc apparence . On peut la multiplier par la grelfe fur
l'efpece commune.
Le
frine
,¡
feuil/eJ rondn.
Cette efpece croit en
lt.a–
lie mais elle efl encare trcs-peu connue en f'rance. On
croit que c'efl fur cet arbre que ron recudlle la man–
De qui nous vient de Calabre.
Le
frine nain,
ou le
frine de Montpelli.r.
Les feuil–
les de cet arbre font plus courtcs
&
plus l!troices que
dans toutes les autres efpeccs de
frine:
iJ
fe garoi1 de
beaucoup de rameauK,
&
prend
tre;-peu de hauteur .
Le
fréne
a
jlutrJ.
Cet arbre cfl originaire d'ltalie;
il
croit plus léntement que notre
frine
commun,
&
)é–
levc beaucoup moins; fa feuille efl au!li plus petite
a
tous égards, foo bois plus meno,
&
1'
arbre fe gornit
d'un plus grand nombre de rameaux.
11
donnc au mois
de Mai des grappes de fleurs auffi grolfes que les bau–
quers
du
lilas,
&
qui, qunique d'un blanc un peu Jau–
n3tre, font d' une alfe1.
!;>elle appareoce; elles rendent
m
eme une odour qui dc-loin n' eCI point defagréable :
fes graines,
q~i
loot plus
lar.ges que celles de \'efpece
commune, leveot des la premiere année, qu1nd on a
eu
Coi
o de les Cerner de bonne heure en automne. Cet
arbre efl de tous les différens
frénn
cel01 que l'on doit
le plus employer dans lesjardins d'agrément, tant par
rapport :\
fes Rours, que paree qu' oo peut luí former
une Jolie tete,
&
qu'il s'accommode de t.ous les terreius;
&
il
a de plus l'avancage de n'etre pas i'u¡et
a
etre eo–
dommagé par les mouches cantharid<S, a-rnoins qu' il
ne fe
trouve melé avec d'autres efpeces de
frine.
Le
f~ine
a
fmillu de noyer.
Cet arbre a le boi, plus
gros
&
les feuilles plus grandes que
to01es
les autres
efpeces de foo
ge~re;
elles
(ont
d'un verd alfe1. tendre;
elles ont ao prcm1er afpeél quelque reiTcmblance ovec
ce.lles du noyer; mais elles ont une odcur forre
&
de·
fagréable, quaod on les prelfe entre
les doigcs.
Le
fréne de la NoHvcl/e-Angleterre.
C' erl un joli
orbre, qoi ne s'éleve guere qu'á vingt-cinq piés: Con
¿_
coree , quand il efl daos fa force,
el!
remplie de ger–
fores d'une couleur Jaonatre, qui la font rerlembler
a
celle de l'orme. Sa feuille n'efl compoii'e que
de
crois
oo quatre paires de petites feuilles qui
(out
plus éloi–
gnées entre elles ,
&
qui font terminées par une painre
plus alongée que daos les autres efpeces de
frine.
Cet
arbre
&
le précédent veulent abfolument un terrein bas
&
hu mide; ils nc fonr aucu n progres dans
les lieux
fecs
&
élevés, quoiqu'il y ait de
la profondeur
&
un
bon fol.
JI
y a plufieurs planes
de
c<t arbre daos la
pepiniere de la provioce de Bourgognc, établic
a
Mooc–
bard, qui n'ont point encare produit de graine, quoi–
qu'ils foienc agés de qoin1.e ans,
&
qu'ils ayene en vi·
roo vingt piés de hauteur.
Le
frlne blane
d'
Amirir¡ru.
C'ell une nouvelle efpe–
ce, qui efl venue de grames envoyées d' Aogleterre
&
qui provenoient d'A
m~rique.
La couleur de fon
é:
coree efl d'un gris cendré;
&
fa feuille a beaucoup de
refsemblance avec celle do précédent , fi ce o'efl qu'
elle efl blonche
&
lanugincufe en- deffous ,
&
qu'elle
eil unie fur ces bords fans aacune dentelure ; caraéle·
re particulier, qui diflingue efsentiellement cec arbre de
toutes l;s. outres efpeces de
frtneJ
que l'on viene de rap•
porter
ICI.
Toutes ces différentes Cortes de
frlnn
Coot
ti
robo–
lles, qu'ils oe foot jamais eodomrnagés par le froid
des
plas
10