FRE
limpie laic
&
ignorant; ils
rejettoient la mdfc, la trnn–
Jobfianuation, la priere pour les morts,
&
rebaptiC'oien t
tous ceux qui venoient
a
eux des autres églifes.
111
re–
connoiffoient cependant fept facremens , comme il pa–
rolt par Icor confeffion de foi préfentée en
1
f04
a
u roi
Ladislas. Mais dans la fuite Luth<r qui vouloit les at–
tirer
a
foo parti ' leur perfuada de réduire les facrcmcns
a
deux , le bapteme
&
la cene .
A
confulter leurs au–
tres écrits, il paroít qu'ils admettoient la préfence réelle
de jefus-Chrin daos l'eucharinie, qooiqu'ils ne vouluf–
fctH pas qu'on l'y adorit . lis avoient auffi confervé
beaucoup de pratiqucs de l'églife romaine, comme les
fetes, les jellnes, le célibat des prétres,
&c.
ce qui
n'empécha pas les Luthériens
&
les Zuiog liens de Po–
logae de les admettre
a
leur communion, lorfque
les
freres Boblmims
eurent été chaffés d' A llcm.•gne par
Ch'arles
V.
contre lequel ils avoient favorifé
les
inté–
rets de l'éleéteur de Snxe, Boffuct,
hi(l. des variat.
(
G)
F
R 1! REs
PoLo
N
o
1s ,
nom qu'on
a
donné aux
Sociniens ou
U
nitaires, Anti-trinitaires, nouv caux Ariens,
&
qu'ils onr pris eux-mémes, paree qu'ils étoient en
fort guod nombre en Pologne, avant qu'ils en euffent
été chaffés par un arret public rendu daos une diete
générale en
t66o.
Nous avons un recueil des ouvtaj\eS
de
leurs principaux auteurs imprimé fous
le
titre de
btblioebu¡uc dn freres Polonois .
Quant
a
leurs opiniom
&
~
leurs erreurs ,
voyet.
S o
e
1
N 1
1!
N
s
&
S o
e
1·
NIARISME.
(G)
F
RE R E S E R V A N T, (
fli(l
mod. )
c'en le nom
que l'oo doone datlS l'ordre de Malle'
a
ceux qui folll
dans
la derniere des
trois claiTes dont cet ordre
en
compofé.
O o prélend que Raymond do Po
y,
fecond maícre
de ce1 ordre, ayant fait deffeio d'ajotmr
~u•
fl atuts de
l'ordre, l'obligatioo de prendre les armes pour la dét'enfe
des lieox faints,
&
aya
m
amen~
fes confreres dans fes
vOes, ñt des-lors trois
el
alfes de cout le corps des ho–
fpitaliers. On m't daos la premiere reus qui par k ur
naiCTance
&
le rang qu'ils avoknt ceno aotrefc¡is daqs les
armées, é10ient defl 'nl's
a
porrer les armes . On 61 une fe–
conde clalle des pretres
&
des chapelains, qui outre les
fo"él ons ordinaire> auachées
j
Icor caraét<re, foic dans
I'Eglile, ou aupres des malades, feroirnc encore. obl jgés
•
chacun
~
Icor toúr, de fervir d'aumóniers
a
lá guerie.;
&
a
l'égnrd de ceux qui o'étoieot ni de maí(ons nc;bles, ni
ecclcHia{\iqoes, on les appella
frues -ferwms.
lh
eurent
en celte qualité, des emplois ou ils éi•Jient occupés par
les .chevaliers' foit aopt es des malades' foit daos les ar–
mées,
&
ils
fur<nt
dillingués dans la fu ite par une colte
d'urmcs de différente couleur de cellc des chevaliers.
Varot,
hifloirt
de
Malee, liv.
l . ( D .'])
F R E'S A 1E,
1toyet.
E
F F K A 1
~.
F RE S A N G E ,
ou
F
R E S S E N G E,
f. f.
(']u–
ri(pr
)
el! un dro:t de porc, dO en cenains
lieu~
aox
officiers des caui
&
forEts par le form er des glaodées
&
paillon.
Ce mor vient de
fri(cinga,
qui fign ifi e
porc
.
11
eo el! parlé dans un canulaire de Saim-Denis, de
J'an 1144, dons des !cures de Lou is le Je.une de
l'an
1147· ll donne au¡ léprcux de S. La'Lare
dcctm fn–
fcmgas,
de trois lous chacune, qui devoient étre fnur–
nies por le fermier des boucherics de Paris . ll en en
auffi parlé dans l'h;fioire de Gand,
liv .
f/.
pag
263.
Ce droit fe changeoit fouvem en argent ou autr< e–
fpece.
M.
de Lauriere en rapporte plufieurs exemples
en fon
glo./Jairr
au mot
frefangc.
Cet auteur penfe.que ce dtOit peuc erre la méme chofe
qoe celui qui dl appellé ailleurs
porccllagium
oo
P.•rce–
/atio;
mais que
frifcinga
en ¡;uelque chofe de motndre
que
porcus.
ll
y
a apparence gue pour chaque porc, on
ne aevoil pour
frcfangc
qu'un morceau d' un cenain
poids ou l'équivaleot . M. de Lauriere rnpporcc une
charc; de l'an
Ij'J'3,
fuivant laque!le celui qui avoit trois
porcs ou truies oe
d~voic
que deux fous
tournnis pour
le droit de
frcfange;
&
ce!ui qui avoit voulu frauder
le droit, devoit au feigneur foixante fous d'amende .
(A)
F RE S Q
U
E,
f.
f. (
Pcinlure)
O o appelle
peindrc
J
fre!que,
l'opérncioo par laque!le on employe des
co~leurs déttempées avee de l'eau, fur un enduit a(fez frBIS
pour en Eere pénétré. En icalien on ex prime cette
!'a–
~on
de peindre par ces mees,
Jipingerc a frefco,
petn–
dre afrais. C'en de-la que s'en formée une déoomi–
nnti.on, qoi dans l'orthographc franr;oife femble av_oir
m01nsde rapport avec l'opération
qo'avec le mor
113-
lieo dont
·~le
en empruntéc
o
,
o
La
chéone de l'an de
la Peiocore éteod fes drotts
FRE
279
fur 'toules les far;ons de peindre exi(lantes
&
poffi bit, ; rar–
ee que les regles théonques font fondées fur
!'examen
de la Oalure, qui en le but générai de
IOUIC
imitalion
indépendantc des moyens donr elle fe fcrt .
11
ne s'ag;t
done ici que
d'e~ pofcr
d'une far;on claire les opérations
oéceffaires pOOl pdodre
a
fre{l¡r«.
Ce qui doit précéder ces opéracions en un examen
raifonné de l'endroit oú l'on veut employer la
frcf'l"':
il faut que l'artific s'afsOre de
la parfaite contlr uéltoo
des murailles ou des vo\ltes,
au~quelle;
il
en
prét de
contier fon ouvrage; puifqu'il n'y a d'efpérance de con–
ferver les beautés dont, au mnyen de
la
frcfr¡uc,
l'arr
peut embellir l'incérieur des palais ou des temple' , qu'au–
tant de tems que la connruétion des murs n'éprouveta
aucun defordrc .
La folidité de
la conf!ruétion reconnue, c'cfl d'un
premier cnduit' done le .mur doit erre revelo' qu e !'ar–
tille doit s'occuper; les marériaux qu'on employe étant
diff¿'rens fuivam les pays o:J l'on conlltuic, il fau t faire
enforte que
ceu~
de ces matériaux qui fern•ent pJr rux–
m~mes moin~
propres
3
rettnir )'eOC1Ui[ ,
le
dC\'ÍennenC
par les précautions qu'on peUI prendre. La brique n':1
befoin d'aucun fecours pour fe ¡oindre auffi fo lidement
qu'on le pel!t dclirer au premirr eodui1: c'efl auffi de
tr¡u s les mauiriaux que l'on peu1 cmployer, celui qui
convient mieux pour foOtenir la
fre(quc.
Si les murs
(out conflruits avec des pierrcs rabotenfes
&
pleines de
trou· , on peut cncorc fe
fier
~
ce•
inegal ité
du foin
de rereoir
&
de cunferv er le mélange qJJ 'nn
y
appli–
quera; mais
ti
la· batirfe en faite avcc des pierre1 de
taille'
dcul[
la
furf3ce en or8inaiJ emem affez
lille' i1
fera néceOaire de rendre ccue lurfacc in égale, d'y for–
.rner pour ce1a
de
pctires escava1hHlS,
d·y
faire corrc:r
des
clous ou des cheville• de bois qui puiffcnt arrec<r
l'er¡duit
&
le ¡oindre élroicement
a
la pierr e. Ces pré–
caot'ons fonr d'une extreme conréquence pour évi¡a
l<' fences ou
le~
arde que
la moiudre ahéracion qui
arriveroit aux matériaux. ou mf- me l'etfet alternatif que
produii la féchcrdre
&
l'humiJité, pourroit occalic•nner .
Le premier enduit peut etrc fait avcc de bonne rhaux
&
du ciment de cuiles pilées: on cmploye plus ord inai–
rrmenc du gros fable de riviere , qu'on m(>!c
3
d'ex–
ccllente chaux. Je ne doute pas que ti
la
fre[t¡ru
étoit
plus en ufage ' on ne pCH
trouver
a
compofer Ull
en–
duil peut-é1re plus compaét encore ,
&
plu
indépen–
dant des variatious de l'air, te! qu'étoit, par excmple,
celoi dont on trouve
rev~tus
les aqueduc1
&
anciens
r~t(rvoirs
confiruics par
le¡¡
Romains
aux environs de
Naples: que! foin n'appOriClit-on pa;
a
ces rechcrches
de connruél ion?
&
que nous fommes loin de l'induflrie
de ces peupl<> fur cet article; nous qu'un ufnge
aOe'L
peu refléchi conduit prelque coO¡ours dans le choix
&
dam l'emploi des matériaux , <¡ue la nature femble nous
avoir
prodigué~;
oous dom prefque wus
les ba timens
modernes portent uo earaéhre uational d'impatience
&
de précipication!
Quoiqu 'i l fuu néce(J'aire de dreffer avec foin le pre–
micr euduit, pour que la
furface qu'il compofe con–
ferve fon 3-plomb'
¡¡
en a-propos cependanc de le laif–
fer alk1. raboteux, pour que les morceaux de fable
&
les inégalilés qui s'y trouverout, retiennenc
~
teur cour
la feconde préparation dom ¡e vais parler . J'obferveral
qu'a"anl de l'employer, le premier e11duit doit 8tre par–
faitement fe e,
&
que !'artille a intércr d'éviler fur-tout
de peindre lorfquc la chaux de ce pumier enduit n'a
pas Jeué tauce fon humidité, s'il vcut échapper au dan–
ger que manifene fo" odeur defagréable
&
pernicieufe.
La prcmicre couche don1 j'ai parlé étaut parfaitement
f~chée'
il faut l'imbiber d'eau
a
proportiou de fon
~rtdllé , pour donner plus de facilité au premier endutt
de
s'
incorporer avec
la nou velle cooche donr
il
faut
le couvrir; e' ctl ce ue dernierc couche qui fervira de
champ ou de fond 3 la pcimure 3
frrf'l"'.
Cen~
nou–
velle
&
derniere préparation au ffi impon an te, mats plus
délicace que l'au cre , fe
fair en m21ant d? fable de ri:
viere d'un grain fon égal, qui oc. foil m
cr~p
gros n1
trop menu
avec de la chaus étemte, deputs une an–
néc fi elle 'efl fone
ou tout-ou-moins depuis
tix mois
fi 'elle en plus
dou ~e.
C'ell 3 un
ma~oo
incelligem
&
aélif qu'il fl oc donoer le (oin
d'étendr~
•.
&
d'.approprier
ce crépit;
¡¡
faut que ce
man~uv re
fotr
mtelh~ellt
pour
préparer nvec une ¡ulle proporuon, ce que le pemcre peor
employcr de cwe lurface daos fa journe'e,
&
il doit
etre aélif pour l'écendre'
la
ncctoyer' 13 polir' avec la
prompcitude néce(J'aire pou.r que fo.n
op~ration l~iOe
aa
peintre tour
le
tem• dont
ti
a befom . On fe m bten ce–
pendan! que cecee iotclligeoce
&
cm~
aétivité doiveoc
éttc