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FRE

on fe fert de

14

pierre

&

de la molletté pour broyer

ceue poudre avec de l'eaa commune aotaor qu'il eO

né–

cdfaire,

&

l'on en forme de petits paios, qu'on lnillc

fécher au foleil.

11

faur remarquer que

li

ces coques

reOoient trap long·tems daos la meme eau, elles exha–

leroienr une odeur euremement .fétide

&

inlupportablc

que l'oo oe pourroit diffiper qu'en les falíaor cuire dan;

un foarneau , apres les avoir enfermé daos un vafe de

terre bien luté.

.

L• cinnabrt.

Cette couleur qlli a on éclat íuperieur

e

preíque toutes les autres couleurs' a des qualités ab–

folument contraires

a

la chaux; on pourroit ccpendaot

la rifquer dans des endroits renfermés

1

en ufant des mo–

yens que je vais indiquer, ponr, la préparer de manie–

re qu'elle fe foOtieone •plus long-tems. Prene1. du cin–

nnbre por, c'erl+dire qui ne íoit point fallifié; rédui–

fc>t-lc en poudre; aptcs l'avoir mis daos un vafe de

terre, verfe'I.·Y de ceue eau qui bouillonoe

loríqu'on

éteint de la

chao~

vive; aye1.

íoin que cerre eau

íoir

la plus claire qu'il fera poaible; jelle'l.·la eníuire en la

vcrfanr doucemeot; réitére'l. plufieurs fois celte opéra–

rion: le cinnnbre ainfi lavé rorieodra de l'eau de chaux

une impreffion qu'il gardera

long-rems.

11

faur, com–

ltle ¡e l'ai dir, obíerver de bien choifir le cinnabre,

&

de l'acheter plíltót en morceaux qu'en poudre; paree

que les mnrchands qui

le pulvériíent, le falfifient íou–

vent nvec le

minium.

Le vitriol br,/1.

Le virriol romain cuir au forneau

1

ce qu'on appelle

bnllé'

&

broyé enfuire

a

l'efprit-de–

vin, réuffit tres·bieo, employé fur la chaux; il reíulre

de ccttc préparation un rouge qui approche de celui que

donoe la laque : CCI!e COU)eur ert fur·IOUI

lres·propre

i

próparer les endroits que l'on vcut colorer de cinna–

bre;

&

les draperies peinres de Ces deo¡ coulrurs, pour–

ronr le difputer

¡\

celles qui .feront peintes

a

l'huile

3-

vec la laque fine.

Ln

trrre rouge .

Cetre couleur,

~in!i

que routes ccl–

les qui fonr formées avec des tcrres,

di

trl:s·bonne pour

colorier

a

frefrue.

On s'en fert pour les carnations,

pour les draperies,

~

c'crt en général une excellente

couleor.

L'oehrr.

L'ochre jaune mis au fru

&

brQlé dans

u–

ne bolre de fer

1

produit un rouge

pAJe.

L'ochre bru1> ,

avec

la meme préparation' devienr J3UOe. Tous les

ochres fonr d'excellentes couleurs.

La jaune

,

que nous appellons

jaune tie N aflu,

ou

jaMn< clair,

provient d'une efpece de cralfe qu• fe for–

me

&

qui s'amnllc auprl:s des mines de íuufre.

li

n'dl

point,

il

beaucnup pre<, auffi

folide que les Ochres ,

dont oo peut rendre les nuances auffi claires que l'on

voudra, en les

m~lanr

avec le blanc de chaux . Je ne

crois· done pas prudent de rifquer le jaune de Napies,

fur-ro

ot au g

rand air.

Lt

v.rd

áe Verom1<;

c'ert une rerre verte qu'on

no mme auffi

verá de montagne :

cette couleur eO d'un

ttcs-bon ufage; elle

dl

d'aurant plus précieuíe , que

prefque tous les vcrds qui font plus compofés , fon t

des couleurs auxqnelles on ne doit avoir aucune con–

fiance.

La tcrr< d'ombre.

Cette couleur brune

&

obfcure

devienr plus belle,

lorfqu

1

on l'a fait calciner dans une

bolte de fer: elle ert boone

&

folide; on doit cepen–

danr obferver qu'elle dev ienr plus foncée avec le tems,

&

qu'on fera bien de moler en

l'employant quelques

nuances de blnnc de chaux, pour empecher cet incon–

~énicnt.

,

Le

mir

de V

mi{<

efl propre pour la

fnf'lru,

ainfi

que

la terre noire de R ome

.

Le noir áe charbO>J

peut s'employer auffi ; on le com–

pofe avec du farment ou des noyaux de péches, ou a–

vec des coquilles de

noi ~'

de la líe de vio' ou meme

du papier : rous ces noirs font bons; mais

il

ne

faot

pas fe fervir de celui que l'on nomme

noir d'or .

L'lmai/

ert une coultur bleue, qu'il fnut employer

~vec

précaution

1

mais dont on peut fe

fervir daos In

frefq ue,

pourvíl qu'on la couche des les premiers mo–

mens

&

raodis que la chaul< e{! bien hu mide; aurre–

meot elle ne s'incorpore point av ec l'enduit;

Í1

l'on rc–

touche avec cette meme cnuleur.

il

faot le faite au plus

une hec,. apres avoir ébauché,

a

fin qu'elle ait de l'é–

clnr .

L'outrttner

ell

1~

plus fidele de roures les cooleurs;

de. quelque maniere qu'oo

l'employe, elle ne change

pnrnt, elle empeclie méme les couleurs ave

e

lefquelles

on l.a

m~le,

.de changer; s'il y

a

quelque perites

e~~

cepuons .A

falte, elles fe trouveroor Jorfque

je

parlerar

de la pemture

i

l'huile, paree qa'elles y oot plus de

'bm< VIl.

FRE

zsr

rapporl .

)'3\'Ct!ÍS

a

CC!Ie occafion qo'iJ Íera bon que

ccux qui confulteront cc:t arncl:-, Jeuent auffi

l e~

vcux

lur les anicles oú ¡e parlcrni de; couleurs qui >emplo–

yenr daos les nutres fa.yons de P"indre, paree que les

obftrvario"' nou•elles que je pourrois faire, cellcs dont

Je pourrnis étt e inllruit

1

&

celles que ¡'aurois omifes,

s'y trouveronr.

Voici aéluellemeot deux

rabies , l' une des couleurs

dont il ne faur point fe

fervir en peignan t

frefque

,

l'autre des couleurs propres

a

ce traval'l .

Couleurr nuijibler

a

la

fre{qHt.

Le blnnc de plomb.

La laque.

Le verd·de·gris .

Tous les verds , hors

ccux qui

íont de

rerre.

Le jsune de France .

Le jaune de N nples.

Les orpins.

Le noir d'os .

Cot<ltttrr proprer

a

la

frefque.

Générafement toutes les

terres colnrées .

Le blaoc de chaux,

Le blanc de coque d'<Eof.

L e vitriol brO\é.

L a tcrre rouge .

L'ochrc jaune.

L 'ochre brOié.

L e verd de Verone .

La terre d'ambre .

Le ooir de Venife.

Le noir de charbon.

L'outremer.

Co•leuri álli<attf '{Mi dtmande»t á

u

pritatllionJ .

Le blanc de marbre.

Le cinnnbre .

1

L'émail.

Pour cmployer roures ces couleurs, on les broye a–

vec de

1'

eau commune,

&

l'on commence

a

former

les reintes principales que

1'

on veur employer; on les

mer par ordre daos des pots ou daos des terrines

1

&

l'oo fe

pr~cautionne

de plulieurs

gr~ndes

palcttes de bois

ou de cuivre, dont les borlls íonr relevés, pour y for–

mer les nuances inrermédiaires ,

&

pour

a

voir plus ai–

flmenr fous fa

m

ain les nuaoces doot on

a

befoin. U–

ne précautioo e!Tentielle ert d'éprouver les mélanges

&

les teintes que

l'on forme; paree que les couleurs dé–

trempées

a

'l'eau, s'étlairci!Tent de pluGeurs 110ance¡ e

u

féchant , hors le rouge violer, l' ochre brOié,

&

le•

noirs. Pour s'afsOrer de fon accord , on applique avec.

la brofie un échaotillon de chaque teinre fur des ruilo¡

neu ves

1

ou de la brique bien feche; l'eau

S 1

y

imbibe

daos l'infhnr,

&

13

couleur

paro~t

avec la nuance qu'

elle gardera lmfque la

freft!'u

fera feche.

On

~ora

íous fa rnain un vafe d'eau claire pour hu–

meéler ces couleurs , ou bien uoe éponge,

&

l'on pren–

dra garde de ne cómmencer

a

peindre que loríque l'en–

duir de chaux aura aOc1. de confirtance pour réfirler

i

J'impreffion des doigts;

il

arriveroit fans cela qoe les

coulturs s'étendroient fur le tood trop hu mide,

&

qu'

on ue pourroir donnrr aucune neueté

a

l'ouvrage.

J

e oe veux pas a¡oOrer ici les moyens qu'ont ima–

ginés quelques peinrres pour retoucher

a

fec'

&

pour

fuppléer aioti au défaut des ouvrages

a

fr•{'{t<<;

paree

qu'ils ne peuvent fervir qu'a voiler l'ignorance,

il

cou–

vrir la mauvaife foi

t

&

a

Hnmper ceux qui feroienr

exécurer de ces forres d' ouvragc$: ces moyens

n'

0111

aucune

folidi~é,

ne peu-veor fsire illufion quc quelqucs

inOans,

&

ne mérireot pns d'erre expliqués ici, pMifqu'

ils nc rendenr poinr

a

la perfeélion de l'ad.

Ar.tiele de

M.

W

ATE LET.

FRET,

ou

FRETTAGE,

f.

m.

( Commeru)

tertne de commerce de mer;

il

íignifie le

loüaJ<

d'uo

nnvire en rout ou en partie, pour ,voirurer

&

rranfpor–

ter des mnrchaudifes d'un porr ou d'un pays

a

un au–

rre . Ce qu'on appelle

f.ret

íur l'Océan, fe

nomme no–

/ir

fur la Médirerranée .

Voy.

N o

L 1 S •

D if!ionn.

á

e

·Cumm.

&

Je

Triv. (G)

.

F

RE

1'

flgni6e encore un certain droit de c•nquaure

fols par ronneau de mer, qui (e paye aux

burea~x.

des

fermes du roí par les capitaines

&

maltres des vn1fieau x

érrangers

a

l'enrrée ou

¡\

la fort ie des porrs

&

havres

du royaume.

.

tes vaifleaux hollandois furent déchargés de ce dron

~ar

le trairé d' Utrecht en

1713 :

il

d;~nit

auffi

cefl~r

en faveur des vni!Tenux angl01s,

a

coodmon que le droa

de

r

fols rterlinlí feroit fupprimé eo Anglererre

en

fa–

veur des Frnno;:01s; mois cene condiri?n

h_'ayan~

pas été

r.rnplie, les chafes font

r~rtées

fur..

1

anclen p1é . L es

vaiifeaox des villes baoíéauques JOU!!Tcnt en Fraoce du

méme privilége que les Hollandois, par le

u

airé con–

do

en

1716

entre la Fraocc

~

Je¡

viiJe¡ de Hambourg,

No

~