FRA
.&aul)'l~,
Saint-Ciaude, Quingey, Arbois,
&
la ville
de
Befan~on,
capitale de
IOU!e
la
Franch<-Comti :
ceue
province efl arrofée par cinq rivieres principales, la Sao–
ne, le Lougnon , le Doux, la
Lou~re,
&
le Dain
1
tomes fort poiCTonneufes.
Louis
XIV.
conquit la
Fran<e-comtl
en
1t;74.
Ce
prince, avcc un milion d' argent comptant
&
une af–
ürance de fix; cems milie livres, détermina les SuiCTes
:t
refufer
a
1'
empereur
&
a
¡· ECpagne
le
p~lfage
des
troupes:
i1
prit
Befan~on,
aprcs avoir
g~gné
les grands
feigneurs do pays;
&
en fix; femaines, tome la
Fran–
rh<-Co'l'tl
luí fut foOmife, Elle efl reflée
a
1~
France
par le traité de Nimegue en
167!! ,
&
femble y etre
po.urjamais annexée; monument de la faibleCTe du mi–
nifl~re
autrichien-efpagnol ,
&
de l'habileté de celui de
Louis
X 1V. (
D. '] . )
FRANCHIPANNE, f.
f.
( Cuijine)
c'efl un
mets qu.e les Patiffiers fon t avec de la creme, des jau–
ves
d'ret~fs
, du fuere , de
1'
écorce de citran , de
la
.fieur-d 'orange,
&
autres ingrédicns de ceue efpece .
• f
R
A N C H 1R, v. aét. c'e(l traverfcr en s' éle–
''ant avec effort ; il fe prend au flmple
&
au figuré :
ainli l'on dit,
frm;chir
u
o folfé, une haic,
&
francbir
les
ba~rieres
de la vertu .
f
ll,
A N
eH
1 R,
(Marine) fra,chir l'catt do la pom–
pc,
fignifie que l'eau diminue
&
s'épu ifc ; ce qui s'en–
•cnd de l'eau qoi emre daos le vaifleau, foit par quel–
qncs ouvertures, ou autrement .
(Z)
f
R
A" eH 1
R
LA LA M
E,
c'efl couper les vagues
qui travcrfenl l'avant du vai!Teau,
&
pafli:r
au-tra~ers.
(Z)
\
FRANeHtR UNE RocHE, ou
un haue-foná,
c' efl palfer
par· de(fu~,
qoand
il
y a
alfe~
d' eau pour
u'y pas demeurer
&
échoüer .
(Z)
F R A N C
H 1
S
E ,
f.
f. (
1-Jifl.
&
M ora/e
)
mot
<¡oi dorwe IDOJ ours une
idée de liberté daos quclque
f~ns
qu'on le prcnne; rnot venu des Francs, qui é–
toienr libres:
il
efl fi a
u
cien, que lorfque le Cid a(fié–
~ca
&
prit T olede daos l'onzieme fiecle , on donna des
f ranchies
ou
franchi{es
aux
Fran~ois
qui érojent venus
á
cette espédirioo,
&
qui s'établirent
a
Tolede . Too–
tes les vil tes murées avoient des
franrhi{es,
des líber–
tés, des privilc!ges jufque dans la plus grande anarchie
do pouvoir féodal . Dans tous lrs pays d'états, le fou–
\'e:ain Juroit
a
foo avenemeot de garder leurs
franrhi–
fú.
Ce nom qui a été donné généralement aox d<Oits
des peuples,
8UX
imm.ttnÍ\éS, aux aryles, a été plus
particulicremeot affeé'lé aux quartiers des ambalfadeu¡s
a
Rome;
e'
étoit un tcrrein amour de leurs palais;
&
ce terrein éroir pl us ou moins graod , felon la volooté
de
1'
ambal!'adeur : !Out ce terrcin é10it un afylc
au.x
criminels ; on ne poovoi¡ les y poorfuivre : cette
fran –
chi{e
fut rellrcinte fous
lnooccot
XI.
a
l'enceincc
de~
palais. Les églifes
&
les
couvens en ltalie ont la
me–
me
frnnrhife
,
&
ne
1'
oot point daos les autres états .
JI y a dans París plufieurs lieux de
frnn rhifn
ou
les
débiteurs ne peuvent erre faifls pour leurs deues par la
juOice ordinaire ,
&
ou
les ouvriers peuvent e¡ercer
lcnrs métiers fans
érre
paCTés maitres. Les ouvriers out
cette
franchife
daos
le faobourg S. Aotoine; maii ce
n'etl pas un afyle, comme le temple .
Cene
franchife,
qui exprime origioaircment la liber–
té d' une oation , d' une ville, d'un
cor~s
, a bien- tót
aprcs llgnifié
la
lib~reé
d'nn difcou rs, d un confcil qu'
on
donue , d'uu procédé daos une affaire : mais
il
Y
a
une grande ouance entre
parler avu franchife,
&
par–
ler
avec
liber&l .
Daos un difcours
a
foo fupérieor, la
(
t }
tl
n'
y
cut
jWl~is :~u
cune jalouGe
enue
let deox Religions de.t
F1ancifcains ,
e<.
des Dominicains; au contraire
il
fut éiabli en–
tt'elles une p:ufaite frareroité
pu
lct Sainu Iní\:ümeurs , qui
y
per–
fe~t:re
jufqu'i prefent ;
&.
fi
entre les Ftls de ces deox vi!nhables
OrUres il
y
3
ét~
.
ac
il a
tOÍlJOUU
quelque
CODfr;lt ieté
dans les
opinioru
Scholafiiquet ,
cela nonobllant elle n'efi point
parvenue
on
a
excicer dans leurs cceuu l'c(prit de jalonfic;, ou
i
f:tei~drc;
la
cbariu~
frarerodle, qui les joint avec lel liens
de
la
pa.ix.
La
conuoverfe
que
l'on agiroit avec
beaucoup
de
chaleur
en:
tfel'i!co\e de Saint Thom;u,
6c
celle de jeao
Ounl,
pour ce
qua
CO?ctrnc
la
pureté
de
la
Vierge . n'eut
jamais 3UCUO
rappon
a
fa
na~mance ,
i!taot d'accord les
feébteors
de
Jean
Duns,
8t
ccux
de
S::un~
Tbo.n:aas ,
que
1:~.
oa.iffaoce de
la
Vierge
f'ut
Sainte ,
aepuyb
fur. 1
autotu~
dea
Saiuu
Peres,
&
principalemeot de Saipt
Bernard,
qut daos la l enre
1
74· Jonnl!e auz Cbanoioes de l ion , exhorte
le¡~ me~cs
de fanai6cr la nai{tlnce de la Vierge,
mais
non
~
fa
ronCt'ptton · l a queftion
Th.l!olc~ique
de ces
cl!leb~e..s
l!cole..s
r:ga(–
de dtJnc
l~
<:onceptioo
de la
Vtergc .
~
non
{las
fa
na~(faocc,
6
par la
n:ulTanc:e on n'entendoit improprcm.ent
la
concepnon; vou–
Jaot les f«btcurs de Jean
Dun•
que
dU
le premier
momeot
dans
FRA
263
liberté efl une hardielfe ou mefuréi: ou trop forte; la
franchife
re tieot plus daus les ¡uf!es bornes,
&
e
ti
ac–
compagné~
de
cand~ur .
Dire fon av is avcc liberté
c'efl ne pas craindre; le dire avec
franchi{e,
c'efl n'é:
comer que fon creur. Agir avec liberté, c'e!l agir avec
indépendance; procéder avec
franchife ,
e'
en
fe
con–
duire ouvertemen t
&
noblernent • Parier avec trop de
libertc5, c'ell marquer de l'audace; parler avec trap
d~
franchi[e,
c'e(l trop ouvrir (on creur.
Are. de M.
J)
E
V oLT At&E.
f
R A N eH
1
s
1!
de pinreau,
ou
de burin
. (
Ptine.
GravHre)
On entend par ce terme ceue liberté
&
cet–
te
~ardie(fe
de main qui font paroitre un travail faci le ,
qqoiqu~
fair avec art . R,ien ne caraélérife mieux
les
talens
&
1'
heureux génie d' un artille qui ne fatigue
point,
&
qui fe joue en quelque forre des difficuhés ,
Voyn
FA
e r
L
t
TE' ,
L
r
11 E R TE',
F
R,
A N C 1
S
CAl
N
S,
t.
m.
pi.
(Ordre monafl.)
religieux encare plus connus fous leur aurre nom de
Corde/m·s. Voyez
C o R
DE~¡
E R S;
&
joigne¡ -y, a–
vec vos propres
réfieJ~ions
,
les deux uaits hiflor iq•1es
qui
fuiv~nt,
&
qui méri¡ent de ¡¡'etre pas onb liés daos
l'hifloire de ces
rcligieu~
.
Si les
FraiJti{cains
vénerent fingu \ierement Frao
~ois
d'Affife; s' ils
luí attribuent tan¡ de miraclcs ,
il faut
du-moins convenir qoe c'en fut un bien grand qu'opé–
ra ce fondateur, en multipliant foo ordre, au point que
{leuf aos apres l'avoir fondé , il fe rrouu dans un cha–
pitre général qui fe tint pn! s d' AQife, cinq mille dé–
putés de fes couvens. Aujourd'bui m¿me, quoique les
ProteOans ;eur ayent enlevé un no111bre procligicux de
le~rs
mou a(]cres ,
ils ont encare fept mille maifoo s
d'homrncs
fous des noms différens ,
&
plus de neuf
cems couvens de filies . On a compré par lcurs der–
nicrs
ct>apitr~s
cenr-quinze mille hommes,
&
en viran
vingr-neuf mille 6lles.
La
querelle ¡héologiqqe de cet
ord.reavec
les Do–
mioicarns plus puil!'ans qu' eux ,
quoiquemoios nom–
breux, paroit avoir pris fa fource dans la
feule ¡alou·
fie. La p¡emiere occalion qui fe préfenta de la déplo–
yer, romba fur la nailfance de la mere de J . C. L es
Dominicains ayant dit qu' elle étoit
li vr~e
au Mmon
comme les
autr~S
\ les
Francifrains
crierent
a
l'impié –
té,
&
foutinren t qu'elle avoit été exempte du, péché
b–
riginel. Les Dominicains s'
~ppuyercnt
de
1'
aurorité de
S. Thomas,
d.
e celle mGme de S. Bernard, appellé /(
foldat de la Vitrge;
&
les
Francifcains
,
de
c~lle
de
Jean Duns, écoOois, oommé improprement
Scot,
mais
fott connu en fon tems par le ritre de
do(leur f ubtil .
V•:~c·
IMMACULE'E C oN<;EfTtON .
(D.
'J.)
( r)
F R A N C
1S
Q
U E,
f.
f. (
H ifloire mod. milit. )
arme fai1c en
fa~on
de hache , dont fe
fervoicn t les
Fraocs;
&
c'e.(l peut-étte de- lil que lui vient fon nom ,
Quol qu'il en foit, la
francifrru
a tré feulement en
u)age
d~ns
les tems ou les
Fr~ocs
n'accordoien¡
a
leurs
rois qu'une autorité rres-bornée ; ne connoilfoient guere
lours fouverains daos le camp que comme généraux de
foldats conquérans ,
&
nc lrur donnoient leur part du
botín , que felon que le fort en décidoit : on !ait 13-
dcOus ce qui ardva
a
Cto~is, opr~s
fa viéloire fur Sia–
grius . Ce monarque voulaut rendre
a
un éveq ue un
vafe facré qui avoit été pris dans un pillage, requit de
fes troupes qu'il ne fUt point compris daos te parrage
qui s'en devoit foire: mais un franc qui regardoit cene
pieufe, libéralité do prince comme une entrcprife fur
1"'
droits de l'armée, donne un coup de fa
fran<i{r¡11e
fur
ce vafe,
&
dit tierement au roí , qu'il ne difpoferoit
que de ce que le fort luí dooneroit
a
Luí -
m
eme dans
le
lequel
fu~
crMe l'ame
de
la
Vierge .
&:
joinrc:.
ao
corps.
fl.ltpre.
v~nuC
de la
grace
fanél:1hante,
&
esempre par conf¿quc
nr de la
4tfgface
qp'elle 3\ltoit encouruC,
li
par la divine
fpcct;;~le
f.avcu r
n'en CUt
été
pre(erv~e.
Cene opinion cft
fondée non
r~ulemcnt
fur
l'auroritl! de Jean
Duns,
comme quelques-uns penfenr, m:us ,au'!i
fur l'antoruf! de plufieurs Saints Peres,
&.
(ur
les
T~xre•
de
1
écn–
ture
faio~e.
comme
on peut le voirc
che~
le
.c.-tt H IJ•
d.:ans
(:~.d.
lcbre
di(pme qui
regarde
l'lmmacuJ¿c
conoept_aon ..
&:
ch~z. Fr•t~F•i,
..A,m'n•
Jan.s
le
troifieme
de.t
feottoces
d ifl:
3·
t¡wtft.
1.
• r
5·
quoique
J~n
Daos
fOt
le
premie.r-
~e
tous,
qut
ouvertcme~t
dt:–
f~odtt
cene
opinion
,!X
dont h:.s ratfons eurent
r3nr
de- puiÍJ"anee
que le.s
Romaan.s
Po~ti(es :~.ccor-dereot
1'
Office •
6c.
la
F~re
de
ce
myfterc
&
excommunicreot qu.i.oonquc.
cut ofé tJe
le conuarier:
d'oU
l'o~
voit que
1~
Do8.eur fubril o'a
point
été
\10
homroe
connu
feulemem
de
f~n
tems.
roats
un homme dont la
mé:rnoir-c
vie
con.
joars,
&
v
1
vra .
non feutemcnc par fa finguhcre doéhine
rrcoonuc
coUjour'
excmpte
de
route
ro~rquc
d·errcn.t par les
Concite•
géoéra–
les
1
oi\ a
été
examjo~e;
m.:ai.s encore
d..aum.:~ge
pa.r la
bomé
de fa
vie
1
&
par
la
fioguliere intcgritt! dea mO!urs
1
qui
lai a atdr6 le
tiu;e
de
Yin(rdiJ
(W )
·