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258

FRA

réfoutes par la feule applic3tion des fenilles de

fraíjitr

pilé~s.

Le fruit de la plante poifede un fue melé

&

tem–

péré par beaucoup de mucilagc , ou par des panics

terreufes

&

aqueufes . Quand ce fue

a

fermenlé, on

w

pept 1irer un efprit arde

m:

mais li on le laiífe fer–

memer t rop loog-&ems, il

s'¡~igrit

&

fe corrompt.

Les fraifes font tres-uótées fur nos ¡ables; on les fen

principalement

a

u detfert avec

a

u fuere,

&

on les ar–

rofc d'eau, de lait, de creme, ou de vio ;

c'ea

daos

l'eau qu'elles fe diifoll•ent le plus facilement,

&

qu'ei–

Jes paífent le plus vire.

JI

fau t ks c/10ilir l:>ien mílrcs;

&

la

prud~oce

demande de n'en poinr manger fans les

avoir

lavécs ; du:moins

le ¡:as

rapporré par Hilden ,

cen#.

'1J.

obfer'11at.

38.

JUaitie certe précaurion; il parle

d'u

ne fe mme qui apres avoir

ma~gé

des fr¡¡ifes

a

jeun,

f.ut

auffi-tót auaqué de maux d'eltomac, de lypothy–

mi

es, de vertige, de l'enOure ¡les hypochondres,

&c.

&

ne fur guérie que par le fecours d' un vom itif. L es

fraifes qu'avoit maogé cene femme, fans les avoir

)a–

vées auparavant, svoient fans doUte été empoifonnées

par l'urioe, la falive, ou )'haleine de quelque pete ve–

nimeufe, comme de ferpens, de vipc re$, de crapeaux,

ou

p~r

la piquilre de quelque iofeéle, qui )eur avoit don–

un fue nuió}>le ,

JI

arrive auffi queJquefois, qne

fi

l'on mange

trop

de

fraifes, leuJS efpríts vineux fe dé,eloppent par la fer–

memation, portent

a

la tete, enivreot

~n

quelqne ma"

niere. ou pro¡luifent de \•iolentes coliques.

11

y a me–

me des perfonnes ¡nobiles qui tombent en foibleife par

la

feule odeur ¡les fraifes. )\llais toos ces cas particuliers

ne pronveot ríen centre )es qualités

falotai.r~s

de ce fruir,

qoi

e()

émollienl, rafraichiifant, apéritif,

&

propre

a

corriger l'acrimonie bilieu(e ¡les bumeors.

On fait pendant l'été che?.

les gens riches,

&

daos

l es catfés publics, avec le fue des fraifes

1

des eaux ou

des pdeps excellens pour étancher la foif, foit en fan–

¡é foir en maladie , fur-tout daos les fievres aigues, bi–

lieufes,

&

putrides. On prend auffi do fue de fraifes,

do fue de Jimons,

&

de

l'~au

en quaotité égale, melés

cnfemblc, a\'ec au.tant de fu¡::re qu:ils. en

f~ut

pour reo–

dre cene poi (Ton agréable; elle fatt les de !Ices des pays

chauds .

?n

)tajie, on broye la pul pe des fraifes avec

<\e l'eau-rofe,

&

on en fait en fui te avec le fue de ci–

tron une conferve d

élicieu(e

. Ceue meme pulpe d.e

fraifes appliquée toure

récen.te

en formo de cataplafme,

ell

recorpmandée daos

les roug

eur§

&

intlammatioos ex–

rérieores ,

On di(lille e,ncore quelquefois che7.

les Parfumeurs,

'

&

Aporicaires, une cau de fraífe qui pafTe pour un bon

cofmétique. Qu.and cette eau

efl.

tiré;e des fraifes de

bois ' elle

ea

d'unc odeur charmante;

&

les dames s'en

fervent volontiers

a

Jeur toilette' pour effacer les rouf-

1eurs

&

les

lentilles du vi(a¡;e: mais Hoffmao préfere

avcc raifon pour

cet

ufage

J'etb di(l,IJée de toute fa,

plante, comme plus efficace

&

plus déterfive.

( D . '} . )

*

FRA!SOIR,

f.

m .

en tcrme de

f)~reur,

c'efi

une efpece de foret formant une demi-lofange par Ion

bout tranchant. On s'en

fert pour creufer un

trou

&

l'élargir

plle~

a

l'extfriepr, pour y tíver la te' te d'une

vis, afin qu'elle ne furpaffe pas le re!le de la piece ,

f7oyrz !'l.

du

f) orcur, fig .

20.

t'

R A

1

S

o

1 R,

outil á',Eblnifl•,

efpecc de villebre–

quin, dont

h

meche efl terminée par un petit c6oe

i\

raioure: il

fert

a

faire des trous dans les matieres peu

épaiifes

&

fujettes

a

éclatcr, comme font ¡ous les ou–

vraf1eS de placage

&

de marqueteríe .

f7oyez

lVl

A

R–

Q

u

E TE

1<.

1

1!;

&

la

fig.

Jo,

qui repréfeote feulemeo¡

le

Jraifoir

féparé de Ion villeprequío.

• F R

A-¡

so

1

!l.,

(

Luth.)

e'

ea

le m eme que celui

des autres ouvriers en fer; il fen auiii

ii

élargir l'en–

tréc d'un trou oii l'on veut noyer

u

o clou, uoe vis .

11

y

en

a

de quarrés, d'autres

;'¡

un plus grand nombre

de paos , ¡le

cann~lés,

de taillés en

lime,

&c.

éelui

qui

{e

termine en c6ne, foít qu'il foil

a

faceues. foit

qu'íl ait été taillé en lime, s'appelle

frai[oir

J

tita

perdueJ;

il

e()

monté fur une bolte, comme le foret;

&

l'on s'en fert

i\

l'arfon

&

a

la palette' ainli que du

foret.

Jloyrz l'article

F oRE

T.

F

RAM B

O

1

S

E,

f.

f.

frui¡ du framboifi er .

f7oyrz

lcJ arzichi f_uivarJJ,

F

RAM

BO

1

S

1E R,

f.

m. (

'Jardinage )

arbrif–

feau qui

ea

fort commun aaos

tOUS les

cJ1mats tem–

pérés,

&

qui

ea

(j

robo!le' qu'íl fe trouve jufque dans

les pays les plus

feptentrionaux. C'ea une efpece de

r¡mce, qoi

s'él~ve

a

cinq ou tix piés, qui

n'ea

vivace

¡¡ue daos la racme,

&

dont les ¡i¡¡es fe deifechent ¡o¡)-

FRA

jours au pool de dcux ans; elles font remplscées par

de nouveaux rejenons , qui ne donnent des fieur<

&

d_<s

fruíts que la feconde anoée ,

a

13

ti

n de

l~quelle

,¡,

périífeot

a

leur tour. fans

c.¡

ue '" racine en foit eodom–

¡nagée. Ses feuilles

d'un verd tendre en-deffus

&

blan ·

chft tre fn -deifous

font au nombre de uois ou cioq fur

une meme queue'. Sa fteur, quí n's nulle }>elle. a,pp•:

rence, paro!t

a

u mois de

M~í;

& .

c'e(\ eo

J

~illet

q•J'

arrive la maturité de fon frutt, qut

a

beaucoqp de par–

fu

m.

Cet arbriifeau vicnt natu¡ellement

dan~

le,s endroíts

fombres, pierreux,

&

hu mides des forets

¡

ajnfi

o~

doi<

• dans les jardins les placer

a

l{ombre

&,

a la frucheur

des murs expofés an nord,

o~

il

fe

pl~ira,

&

réotlira

mieux qu'ii toute autre expofiuon .•

ll

!Ut

fa,ut

no~

ter:

re meuble. limonoeofe.

&

melée de fable. mats qu¡

ne foit ni trop bum id

e

trop feche; <;es deux extré–

¡nirés Iui font également con naires ·.

,

Ses racines, qui s'étendetJt au .Iom a fleur de terre.•

pouífent quantité de reJettons qut fervent

a

le mulu–

plier:

c'dl

le feo! moyen qui foir en ufage, paree qu'

íl

cll

le plus sOr

&

le plus prompt . On peut cepcn–

dao¡ le faire l!enir de fe menee, de• branches couchécs ,

&

meme de bou¡ure; ou bien encere en plantam fim–

plement des bríos de

la

racine.

L'automne efi la faifon la plus propre

il

la traofplan–

tation du

framboifier;

&

fi

on s'y prend <\es

le mois

d'Oélobte

les plants feront de ponncs racines avant

l

l'hyver,

&

acquerroot affez de

force pour

prod~ire

i'-

l'année fuivante quelques ftorts

p~ff~bles,

&

des reJet–

tons fuffifans pour

donn~r

l'an.néc d'apres des

fru its

3

l'ordinaire; au lieu que fi on ne les tranfplantoit qu'au

printems, outre que la reprife en feroit incertaine;

il

faudroit s'atrendre

a

deux années de re-tard.

11

faut plan–

¡er les

framboifitn

3

deux piés de di!lance, daos des

rayoos éloigoés de quarre piés les uns des autres;

les

réduire

pour cette p

remien: fois

a

un ou deux

pi~s

de

batlJeur;

retrans:n.er

les racmes trop .longues;

~

ména–

ger les

yeui <JU.Í f'e

¡rp)lYeront 3U pié de la uge, par–

Ce qu'i)S

font deainés

a

produire

d~

JlOUVe&UX

J<t–

tons.

Toute

la

culture que cet

arbriife~n

exige, c'efl de

lui óter chaque hyver le vieu!( boís qui a porté du fru it

l'éré précédent · de tailler les nouveaux

r~jeuons

ii

troís

piés au-deffos

d~

terre; de fupprimer tous ceux qui fo–

ro

m

foibles ou furaboodaos;

&.

enfin de les renouvel–

ler tou! les quatre ou cinq t!ns,

fi

J'on veut avoir de

beau fruit.

·

L'excelleut parfum des frarnboifes en fait a'·ec raífon

multiplier les ufages , On en peut

f~ire

du vit¡, du ra–

tafiat,

&

du fyrop; des compones, des cootitures, des

conferves, des dragées,

&

JUfqu'3, du vinaigre.

On connoit fept efpece_s ou variétés du

framboi/ier.

Le

framboi/ier

,;

fruit rouge,;

c'dl celui auquel on

doit appliq uer ce qui viem

d'~tre

dit en général.

Le

frambPi./ier

J

fruit blanc:

la couleur du fruít en

fait la feule différeoce, qui o'efl pas avaor!fgeufe, par–

ce que les

framboifes blanches onr moins de parfum

que les rouges .

L e

f ramboifier d'automn•

il ne

ditf~rc

<\u premier que

paree que fon fruit

cfl

tardif.

L e

{

ramboif

ier

fans

lpineJ;

e'

e!l une petite variété

dont la

rare.té

fait le feul mérite.

Le

f

ramboi

/itr

a

fmit noir:

cet arbriffeau efi

origi~

naire de I'Amériqut; feptentríonale, du Canada fur-tout;

fes feuilles reifemblent

~

celles <le notre

framboifi•r

ordioaire,

{i

ce n'e(\ qu'elles font lanugineures en del:

fous ; maís les framboifes qo'il prodoit font aigres

&

de

moindre qualiré que les nótres,

Le

framboi/itr de Ganada .

11

efi tres-différent des

autres efpeces : fes feuilles font grandes, d'un verd gai,

découpées en cinq parti<s fon re(femblantes

3

celles du

grofeiller fans épines,

&

ell~s

Qnt u

o

peu d'odeur; ce

qui a fa it dooner

a

cet arbriifeau le nom de

ronee odo–

rif<rante.

Ses tleurs,

d.'

une vive couleur de pourpre

vjolet, font de la fprme d'une rafe fauv;¡ge ; elles pa–

roifieot au

1

<¡Qmmenc¡:ment de

]

uip,

&

elles fe fucce–

denr pendant deux mois: ce qu i doit mér;ter

4

ce

fram–

boi/itr

d'avoir place parmi les arbriffeaux fkurifians; d'au–

taor mieux que fes rige> font fans ép'nes . Son fru it

e()

plus gros que nos framboifes, mais il a pe

u

de parfu m;

il n'efl

p~s

ii

beaocoop pri:s de fi bon go(lt,

&

ce

fram–

boifirr

en donne

tres-r~rement .

Sí cependanr oo vouloit

lui en faire poner, il faodroir le planter dans une terre

forre

&

limonneufe: rnais s'il

y

avoit trop d'humidité,

l'arbrifl'eao ne s'y foutieodroit pas long tems.

Le

framboifirr de Pmjjlvanie.

Cet

~rbriifeao

preocl

plus