\
260
FRA
fanteritd n'étoit compofée, ainfi que s'exprime Braoto–
me
dan~
le difcours des colooels,
'!"'
d, marmtts, bd–
liflreJ, mal-a·viniJ,
~Aal·eonplcxionniJ,
fatnlanJ,
prl-
leurr
&
mangmrs de pwplrs,
&c.
.
Les
frmus-archers
ue lubfillerent pas long-tems; 1ls
ft~rent
(upi>rimé dons les deroieres anné<s do regne de
Louis
XI.
M~1s
ce princc qui lentoit Je befoin d'en–
tretenir' toa¡ours un corps d'iofanterie fur pié , .com–
lllcn<;a, pour fuppléer aux
francs-arch•rs
1
par
fa~re
le•
ver
hx
mille SuHfes; il leur a¡oüta enfulle un corps de
dix mille hommcs d'infaoterie fran<;oifc pour Stre
a
fa
folde,
&
pour cela il mit, dit le pcre Daniel , un graod
impllt fur le peuple .
.
.
L 'établilfement des
francs-archers
peut avoJr ferv1 de
modele a celui des milices qu'on leve également daos
toutes les paroiffes du toyaume' a-peu-pres de la me–
me maniere qu'on
y
choililfoit les
francs-archers. Vo–
y.:~;
M 1L 1
e
p.
1/oyez auffi.
fur ce fu¡et
l'hijloire de l_a
mi/ice franfOi[e
du P. Damel, dom cct art1cle en
u-
ré . (
Q)
·
F
ll A N
e
A R
GEN
t,
en la chatellenie de Momereau
relfort de Meaui, figni6e
la
m~me
chofe que
francs
deni.rsc'en lorfque le vendeur accorde avec l'achc–
t.cur qu'e
le prix de la vente
luí fera
franc
,
&
qu'il
b'en payera aucun droit a\1 fei_gneur
féod~l
ou cenfuel
1
de maniere que l'acheteur dou !'en ncqmtter.
(A)
F
R A N
es
o'
A R
G
1!
N
T ,
éwient une monnoie de
13
valeur de
20
fous toumois. Le roi Hcori
111.
en 61
forger en l'an
I57t·
(A)
F
R A N
e
o'o
R,
étoit une monnoie d'or de la va–
leut d'une livre¡ en l'an
1400
6t
auparnvant, une li–
vre
~
caufe de la forte monnoie, valoit un
jra11c d'or:
fur 'quoi
Ragu~au,
en fon
glof!aire
au mot
franc
ou
Jivr.'
di! que le
franc d'or
nudroit a-préfent aurnnt
qu'un écu fou
&
plus.
(A)
F
ll
A N e-BAR
R.
o 1
s,
forre de monnoie 6élive
1
en
ufage dans la Lorraine
&
le Barrois, oií les droits de
fdgneurie , cens, peines, amen des ,
&
meme des con–
trats de rente ,
font
en
cette lnonnoie
o
11
en en par–
lé dans le tnémoire for la Lorraine
&
le Barrois,
pag.
ro.
,¡
la
ji;¡,
Le
franc-barrois
(e
divife en 12 gros, le gros
en
4
blancs , le blanc en
4
deniers barrois. Scpt
francs–
barro/J
font exaélrr¡Jcn t trois livres cours de L orrnine:
ainfi
le
franc-barrois
fait
8
fous
6
~den.
de LorraiJ;e.
F
ll A N C-R A T
1
R ,
(
]flrifpr.
) en Un droit dont
¡oWCfent quelques communautés, de prendre du bois
dans une forct pour l'entretien
&
le rétablilfement de
leurs bhimens. On oe peut ufer de ce droit que pour
le< batimens qui étoient MJa connruits ou qui devoient
J'étre, lors de la conceffion qui a é1é faite de ce droit.
1
¡
r1e s'étend poi
m
aux autres batimens que l'on peut
conflruire dans la fui te.
(A)
F
R A N
e s-n
LA
N
es,
c'étoient des monnoies d' ar–
gent de la- valeur d'une livre , ainfi
appell~es
pour les
diOinguer des
francs d'or. f7o)'e:t.
ti-apre1
F
R A N
e
S
b'o
R
(A).
F
R !\.N e
s-B
o
uRDe
Lo 1
s,
étoient des mounoies
que l'on froppoit
a
Bourdeaux, de la valeur d'une
li–
vre.
(A)
F
R A N
e s-B o u
R
G e o 1s , nom de faél;on parmi les
li~ueurs
d'Orléans, peodant le tems de la ligue.
F
R A N
e
D
u e o L 1. 1
E R,
(
Jllanig• .
) Tour che–
Val
franc du col/ier'
en celui qui donne hardimeot daos
les rraits, qui tire franchement, naturellement,
&
fans
en erre follicité par les chatimeus. Cene expreffion en
indiOinélement en ufage pour défigner la franchife de
tous les chevaux deninés ou employés
~
erre attelés
a
une voiture quelconqne, quoiqu'ils ne foient pas tous
généralement nttelés avec un collier.
F
R A N
es-ve
N
rE
R
s, cette claufe appofée daos la
vente d'un tief ou d'une roture, figoifie que la tota[ité
du prix doit demeurer franche au vendeur,
&
que l'ac–
t¡uéreur fe charge d' acquittcr
les droits feigneuriaux •
Cette claufe en a!Tez uTitée daos quelqoes coummes,
ou fans cela le vendeur feroit
tenu de payer les droits
feigoeuriaux; cornme dans les coi•tumes de Meaux ,
art.
131
&
119; Melun,
art.
67;
Troyes, 27; Chau–
mont,
•7;
Saint-Paul fous i\rtois,
art.
64.
(A)
F
R A N C· D
E
V
o 1
Jl'
en une rede•·ancc aoouelle en
la4uelle le fe'gneur a convertí l'hommage qui lui étoir
dO pour le tief mouvam de loi. Ces forres de conver–
l•nns d'hommage en
franc-dtvoir,
qu'on appelle auffi
.lbonn,mtvt
ou
abrégemmt de fief,
furent principale–
ment introduites lodque les roturiers, ou ceux qui ne
t3ifoient pas profcffion des armes commencereut 3 pof–
léder des tiefs; ce qui arriva,
di~-on,
daos le rems des
FRA
croifades . Le devoir annuel que le feigncur impofa fur
le 6ef fut appellé
franc,
comme reprélentant l'homma·
ge aoque! il étoit fubrogé; il étoit comme l'ho"!mage
méme la marque de la nobleffe
&
de la frauch1fe de
J'héritage, Jeque! fe partage01:
tOOJ?U<S
nnble:nent ,
me–
me entre roturiers, quaud 11
étoJt une
fo1s échO en
cicrce-main
.
Quelqoe~·uns
confondent mal·il·propos le
franc-dt•
'Ooir
avcc le
franc-alett
.
Voyez l'article
7~8
de
la
cou tume d'An¡ou,
&
l'ordonnance de Phtltppe
111.
touchant les accroilremen ,
in fine .
Fran,·dtvoir·
en aufli lorfque 1' héritage du roturiet
ell dooné par le feigneur du fief
a
franc-devoir
' foit
que la rcdevance foit anouelle, ou due
1l
chaque mo–
tation d'homme ou de feigneur, au moyen de.
q~oi
l'hé–
ritaue ainfi teou ne doir poim de rachat; ma1s
JI
en da
de<" vcnres daos les cas oií elles ont lieu par la coa–
tume.
f7oyn
L odunols,
chap. xjv. art.
21.
&
14l'·
(A)
Franc-de1Joír
dans les andennes chartes, fignifie aum
les charges que les hommes de
fr~nche
&
libro
e
ondi–
tion , doiveut pour ufage de bois, pour pacage, pana–
te
ou autrement ,
Voy•z le glof!air.
de M. de Laurie–
re, au mot
franc -dtvoir.
(A)
1"
R A N
e-
o'E
A
u,
(Marine)
rendre le navirefranc–
d'e~u '
c'cll tircr l'eau qui peut etre dans le navire'
&
le vuid.r par le moyeo de la pompe . (
Z)
1~
R A N
e
-E
T A B
LE, (
Marint) voyez
E
T A
n r. e ,
F
R A N
e
e T
Q
u r T Te ,
eO une claufe qui figni6e
que les biens dont il
s'agit ne font grevés d'aucunes
hypotheques ni aurres charges. On peut faire la décla–
ration de
franc
&
'{llittt'
par rapport
a
un héritage
que l'on vend ; ordinairemenr on le déclare
franc
&
'fUÍtte
des arrérages, de cens,
&
autres charges réelles
óu paaé, jufqu'au ¡our de la vente.
O u pcu t aum déclarer l'héritage que l'on vend
fr.an<&
'l"itte
de toutes charges
&
hypotheques.
Quelqucfois un homme qui s'oblige déc:are tous fea
b'ens
francs
&
'{t<ittes,
c'ell :1-dire qu'il ne doit ríen¡
ou bien
il
les déclare
francs
&
'{ttitta
:l
l'exception
d'une cenaine fomme qu'il fpéc1rie.
L orfque la déclaration de
franc
&
'jttÍtte
feo rrouve
faulre, il faut d1ninguer
{j
c'eO par erreur qu'elle a été
faite, ou
6
c'en de mauvaife foi.
L'erreur peut arriver lorfque cclui qul a fait la dé·
claration de
franc
&
'{uitte
ignoroit les hypotheques
qui avoieu¡ été connitoées fur les bieos par fes auteurs,
&
en ce cas il en feulemcnt tenu civilemeo t de faire
décharger les b'ens des hypotheques, ou de foutrrir la
réliliation du contrat avec dommages
&
intéré ts.
Mais fi
la déclaradon de
jra11c
&
quieu
a
é1é faire
de mou\'a'fe foi, c'ell un nellionat:
&
cclui qui
a
fait
ceue déclaration ell
tenu de fouffrir
la réfolu tion du
contrat avec dommages
&
illlérets ;
&
l'on peut le fai–
re condamner par corps, quand m eme il nuroit des
biens fuffifans pour répondre de fes eogagemens.
Voy•z
S_r
E
r,
L'
o
N A T.
( A)
F
R A N
e -
Fu N
1
N, (
Marint
) c'e(J une
longue
corde pltfs' ronde que le cordage ordinaire; elle en blan–
che, c'en-a-dire qu'elle o'en pas goudronnée ,
&
lim
dans un vaiaeau a plufieti,rs ufages. Le
franc-funin
en
compofé de cinq torons, telleO'Jent ferrés que le cor–
dage en paroilfe plus arrondi que le cordage ordinaire.
11 fer: pour les plus rudes manreuvres , comme pour
embarquer le canon, meme en carene,
&c.
.
F
R A N e-H
o
M M E,
c'étoit ¡out homme 'noble oo
rnturier, qui étan t propriétaire d'un fief, demeuroit au–
d<dans de ce fiet; car ancieooement les 6efs commu–
ni.¡uoient leur noblelfe aux roturiers
raot qu'ils
y
de–
meuroient.
Voytz
de Footaioes
en
fon tonfúl,
&
M.
de Lauriere en
fes nota j'ur l'art.
248.
de la coút. de
P aris.
(A)
F
R A N
e
S-
M A 9 o
N
s , (
Hifl. mod.
) ancicnne fo–
ciéJé ou corps qu'on nomme de la foJte , foit paree
qu'ils avoieot au1rrfois quelque connoitrance de la Ma–
~nnncrie
&
des batimens, foit que leur fociéré ait ét.!
d'abord fondée par des
ma~ons.
E !le en aéluellement tres- nombreufe,
&
compofée
de perfonnes de tou t étar. Oo trouve des
francs-ma–
¡om
en mus pays. Quant
il
leur ancienneté , ils pré–
tendent la
faire remonter 3 la connruélion du temple
de Saloman. Tout ce qu'on peut p<!nétrer de leurs my–
neres ne paroit que loüable ,
&
tendant principalement
¡¡
forri6et l'amitié, la fociété, l'affillaoce mutuelle,
&
:l
fairc