FRA
plu; de hauteur qoe les précédens ; il
~
pel1 d'C:pines ,
&
les eurémités de les rCJettons loo r blee.1trcs: c'el1
auffi pour la fcuillc qu'on le cultive plu to t que pour
fon fruit, qui rerfemb le parfaitement
á
cel ui de nos ron–
ces communcs : il a pourtant un goO t dilférent, mais
qoi n'approche pas de celui de nos fram boifes; il ne
mOrit que fur l:t tin de l'automne,
Tomes ces elpeces étraogeres de
framboifien
fe mul–
tiplient
&
fe coofervent comme ceux d'Europe.
Voyn:.
RoNCI!.
(e)
FRAMBOISti! R,
&
FRAMBOtSI!,
(Jll at.med.
&
D i<te . )
Les feuilles
&
les fommités du
framboifier
funt legcrement dé<erfius
&
aílriugentes,
&
peuvcnt
é–
tre fubílituées
a
celles des tonces pour les gargarilmes
qu'on employe daos les maux de gorge
&
de gencivcs,
lorlqu'il s'agit de procurer un leger rerferrement
~
ces
parties. C'e{l a-pcu-pres
lii
!OUt l'ufage qu'<i>n lire de
l':trbriffeau .
Son fruit ronge
&
blanc eíl plus employé fur les ta–
bles qu'en Medecine . . Les belles fram boiles pleines de
fue,
&
nouvellemcnt cueillics, ont un gotit
&
une o–
deur aromatique, également fine
&
fiatcufe; ce qui pr.o–
vieot dn lel erfeotiel de ce fruit, joint
&
uni ave
e
queL–
ques parties huileulcs un peu exahées; lefquelles pico–
tant legerement les nerfs du goOt
&
de l'odorat, ex–
citen! une fenfation agréable . Comme les framb<1i les
con iennent 3-peu-pres les m émes principes que les fra i–
les; elles font humeélantes, rafraichi!fantes,
&
contrai–
res
a
l'acrimonie bilieulc.
On prépare avec ce fruit, du fuere,
&
de
1'
eau- ,
une boiffon appellée
eau de framboife
tres-bonne pou r
appaifer la foif. da ns les maladies aigues .
~e .
nitre dif–
fous
&
cryílalhfé avec le fue de fumbolfe, remplira
le· meme but.
Oo fait auffi avec le fue de ce fruit, des gelées
&
des fyrops tres-convenables d3!H ks ficvres
&
les diar–
rhées putrides . On trouve le lyrop de
framboife
tout
préparé daos les boutiques d'Apoticaires, fous le nom
de
f:yntpus rubi-id-ei.
Le vin rooge fr amboift!, c'efl-a–
dire daos Jeq ue! on a infulé des fram boilcs , paroit al–
fez propre pour le vomirfemenr caufé par l:t foiblelJe
&
l'atonie de l'eílom3c .
Oo _tire des framboiles , comme de tous les fruits
rouges, une eau fpiritueule .
( D . '}. )
• F RAM E . f. f. (
Hi(l anc.)
elpece de javelot
dont les G ermains fe lervoient aqtrefois
a
pié
&
a
che·
V
:ti; le fer en étoit court
&
tranchant ; ils combattoient
avec cene ar me de loin
&
de pres: elle fut auffi
á
l' u–
fage de ces peuples dans les tems moyens.
• F R
A
N C, F R ANCHE, adjcélif dont on fai t
l'article F R ANeH t S
E .
Voyez. cet article .
11
le com–
. pole avec un graod nombre de mots .
Voy . les articles
fuivans .
F
R A N
e,
(grtffer (11r ) J ao·dinage. Voyez.
G
RE F–
F ~R.
FRANe
ou
SAUVA GI!ON, c'e{l ainfi qu'on ap·
pelle le fuj" lur Jeque! oo
a
derfein de greffer 9uel–
que bonnc efpece de fruit.
F R A Ne,
(P eine.) P eindre franc,
c'e{l peindre fa,
cilemen t' hard iment' fans tiltonner '
&
a pleine couleur ,
fans le lecours des glacis.
Voyez
G LA e t
s .
F R
A
N
e, (
'}
urifpr.)
ce terme a daos cene matie–
rc plofieurs fignificat ions différentes,
&
s'applique
:1
dif–
f<'rens objets.
F
R A N
e
fignifie quelquefois une
perfonnc libre ,
·c'eíl–
o-dire
r¡ui n'efl ¡oint dans l'efclavage.
L oyfel,
liv.
.
tit.
j .
régl.
6 .
dit que toutes perlon–
ncs font fran:hes en ce royaume ,
&
que fi-tót qu'un
elclavc a aneint les marches d'icelui en
f~
fa ifant ba–
ptifer , il eíl affranchi.
Ce que dit cet auteur. n'a pas lieu néanmoins
a
l'é–
gard des cfcl:tves negres qui viennent des colonies fran–
~oifes
en Fraoce avec leurs maitres, pourvu que ceux–
ci ayent fai t leur déclaration en arrivant
~
l'amirauté,
qu'ils entendent rcnvoyer ces negres aux iles.
V oye:::.
E–
SeLAVES
&
NEGRES .
( A )
F R A
N
e efl auffi quelquefois oppolé.
a
f •rf;
car quoi–
qu'en France il n'y ait poim d'elcl:tves proprement dits,
il
y :t des
lerf~
de maio· morte qui ne joüirfent pas d'u–
ne enriere liberté . Ccux qu i font exempts de cette c–
fpece de fervitude font appellés
francs ,
ou
perf•nneJ
de condition franche
.
V
JY1
A
t
N-M
o
R T E
&
S
E R F S·
(A)
F
R" N
e,
F
R A N K 1
s
ote
F
R A N
Q.
u
1
s, (
Hifl.
mod.
eíl le nom que les Tures, les Arabes
&
les Grecs
donnent
a
t:>us les Européens occidentau x.
Oo croit que
ce
nom a cammeneé d:tns !'Afie , au
'Iome VII .
•
FRA
259
tems des croifades, les
Fran~ois
ayant eu une part di–
ftinguée daos ces entreprifes;
&
depuis les Tu res les
Sarralins, les Grecs
&
)es Abyffins , l'ont donné
á
'rous
les Chrétieus européens,
&
a
l' Europe celuí de
Fran–
tíflan.
Les Arabes
&
les M ahométans , dir M . d'Herbelot
appellent
Francs,
les Fran<;ois, les Eoropéens les
La~
tin< en général.
'
I'
R
p,
N
e
fignifie encare
libre
&
exempt
de quelque
charge; par exemple, un noble efl par fa qualité
franc
&
exempt de taille.
11
y
a des lieu x qur Iom
fra>zcJ,
c'eO-a-dire exempts de tailles
&
de certaioes autres im–
pofitions; d'autres qu'
011
appelle
fran cJ
a
caufe de la
liberté que la courume du pays accorde pour teíler,
comme daos le comté de Bourgogne .
Voyez. le g lof–
faire
de Lauriere, au mot
Franc . (A)
Frano
ou
Frcnt
e{l un
fran~ois,
&
p:tr extenfion un
earopéen, ou p!Oto t un latin;
.a
caole, dit M . d'Her–
belot, que la nation fraor;oile
s'
el1 fait coonoitre
&
diílinguer entre tou!es les autres qui ont porté les ar–
mes daos l'Orient au tems de> croilades.
V.
C Ro
I –
SA
DI!.
Le
P.
Goar, daos fes notes fur Codin,
c. v. n .
43·
Rous f<lurnit une autre origine du mot
franc
beaucoup
plus anciennc que la premiere .
11
oblerve que les G recs
n'appelloieot d'abord
Franc s
que les Fran¡;ois, c'eíl-11.–
dire les Allemands établis en France; en'fuite ils don–
nerent le meme no m aux habitans de la Pouille
&
de
la Catabre, aprcs que les Normands eurent conquis ces
provinces . Daos la fuite ils om donoé ce nom
a
tous
les L arins.
Ainfi Anne Comnene
&
Curopalate pour diílinguer
les Fran¡;ois des autres nations de l'Europe, les
~ppel
len t les
Frams occidentattx
.
Du Cange ajoíite que vers le tems de Charlemagne
on diílinguoit la F rance en orientale
&
en occidentale,
en latine ou romaine,
&
en allemande, qui étoit l'an.–
cieone F rance appellée depuis
Franconie . Dié!ionn. de
Trév .
&
ChamberJ .
(G )
F R"
N
e
ott
L t v
R
t::,
<!toit autrefois une monnoie
du poids d'une livre; préfeotement le
franc
n'efl plus
q u'one valeur numéraire . L e
franc
efl cornpolé de
20
fous tour.nois, qui font une livre numérairc ou de com–
pte .
V oy.c:r.
L t
v
R:
E .
(A)
FRANC- ALEU NA T U REL, e{l celui qui
a
lieu
en vertu de la loi ' coutume ou ufage du pays' oii taos
les héritages foot de droit réputés tenus en
franc-a leu,
s'il n'appert du contraire, laos que lé s poiTerfeurs des
héritages foient tenus de juílifier le droit de
frm~<-aleu .
C'e{l au leigneur qui préteod quelque devoir lur les hé–
rit3ges,
O.
l'étab lir.
(A)
V RA NC·A LEU NODLE, eíl .celuiquia une jufli–
ce, ou un fief, ou une cenfi ve mouvan te de lui.
( A)
FRANC-A LE U PAR
P
¡ú \'
t L
E'G E,
e{l Oppofé
au
frauc-aleu
narurel ; c'efi celui qui eíl fondé en con–
aeffion
&
titre particulier-.
( A)
F R A NC·A r. E
u
Ro Tu R
te:·
R, eíl celui qui n'a ni
juflice, ni fief, ni cenfive qui en dépende.
(d)
FRANC-ALEU P-AR TITR· E .
V oye:::. ci- devant
FRANC-A
L
E U
P
A
R P
R
1V
t L E'G
E .
(d)
F R ANe D'A
M
n
L
1!,
(Manlgc )
cheval ambulant na–
tmellement, ou dont l'alure la plus familiere eíl !'am–
ble . Elle a été avec raifoo bannie de nos écoles
&
de
nos manéges .
Voyez
M A
N
I!'G
1! .
F
R AN
es
A
N
e
1!
v
1
N
s,
c'étoit une monnoie qui
fe fabriquoit
a
Angers, de
la
valeur d'une livre . (
d)
F
R ANe s -A R.
eH E
R S·, c'e(l ainfi qu'on :¡¡>pella
u–
ne nouvelle milice d'infauterie , établie en France par
Charles
VIl.
en r448 . Ce prince pour avoir totljours
une troupe d'infaorerie fur pié, ordonna que chaque pa–
roiiTe de fon royaume lui fourn it un des meilleurs hom–
mes qu'il y auroit pour aller en campagne ,
&
ferv!r
eo qualité
d'archer
avec !'are
&
la fleche. , L e pn–
, vilége qu' il accorda
a
ceux qui feroient choilis., lit
, qu'il y eut de l'emprerfemeot pour
l '~tre,
car
ti
les
,.
affr~nchit
prefque de tous fu bfides;
&
c'eíl de cet af–
" franchirfement qu' en les appella
francs: archers
ou
,
fra ncs tattpins .
Ce oorn de
tat~f!ini
leur fu t donné
, fa os doute , paree qu'on le doonott alors aux payfaos,
" a
caufe des taupinieres dont les clos des gens de la
, carnpagne font ordinairement remplis , .
H ijl.
de la
mitite franp .
Les
francs- archers
étoient diílribués en quatre com–
pagnies de quatrc mi!le hommes chacune; ainfi ils com–
pofoient un corps de fei-z.e mille hommes prcts
a
fer–
vir
all
premier comrnandemeor . C'eíl-13 le premier corps
réglé de l'infamerie
frao~oile .
Avant fa créatioo !'in-
K
k
1.
fan-