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254

FRA

ficolté de réfpirer beaucoup moindre que celle dont

nous nous ferons

apper~Os

daos l'autre, par la crépita–

tion,

&e.

lci la réduélioo n'e(l point aulli compliquée

&

aulli

embarralfame. Pour l'opérer relativement

a

la

[rnll11re

cn·dedans, un aide ferrera les nafeaux du che val, tan–

dis que l'on prdTera fortement avcc les mains

1'

extré–

mité fupérieure

&

inférieure de la cóte, jofqu'a ce que

les pieces enfoocées foient revenues daos leur fituation .

Si cependaot les fragmrns per\ant la plevre , donnent

lieu aux fymptomes funefles dont j'ai parlé, on ne doit

pas balancer

a

faire une incifion

a

la peau'

~

l'effet de

tirer ces fragmens ave

e

les doigts , avec des pinces, a–

vec une aiguille, telle que celle dont nous nous fer–

vons pour la ligature de

1'

artere imercoflale, ou ave

e

d' autres ioflrumens quelconques .

N

oos appliqueroos

enfuite des comprelfcs;

1'

une qui fera imbOe d' un vin

aromatique fur toute l'étendue de la cóte; les deux au–

tres qui auront beaucoup plus d'épailleur, feront mifes

fur celles-ci

a

chacune des extrémités fur lefqoelles j'ai

ordonné de comprimer,

&

l'on maintiendra le toot par

un bon

&

folide furfaix . Relat ivcment

a

la

Jrall11rr

en-dehors, le rem placemeot cfl plus aifé.

11

s' agit de

poulfer les bouts dé¡ettés jufqu'au ni veau des autres c6·

tes; aprcs quoi on place une prcmiete comprelfe, ainfi

que je l'ai dit; on ¡;arnit l'endtoit fraéluré d'un mor·

C<nU

de CartOil

>

que

J'

011

alfujettÍt de meme par

Ult

furfaix , qui fait, comme dans le premier cas,

1'

offic

d'

un bandage circulairc . L e nombre des faignées doit

30

refle etre proportionné au bcfoia

&

aux circonflan–

ces; les lavemens, la dicte, tout ce qui peut calmcr

les mouvemcns du fang, doivenl étre employés,

&c.

(r)

FRAGA, (

Gl o¡,r.

)

bourg fortifié d'Efpagnc, au

royaume d'Arragon, remarquable par la bataille qoi s'y

don na contre les Maures

1'

an 1134 ,

&

dans laquelle

A

lphonfe

V11.

fut battu

&

mé.

Fraga

efl au pi.é de

la

Cioea,

3 4

licues S. de Lérida,

20

S. E . de Sarra–

goíTe,

12

S. E. de Balbaflro.

L o11g.

17.

.r8.

lat.

41.

28.

C

D .

J .)

F

R

A G 1

L

1

TE· , f. f. (

Phyfit¡.

)

quali1é de ccr–

tains corps par laquelle ils peuvcnt fe brifer aifémeor;

on appelle

fragilo,

les corps doot les parties fe fépa–

rctll fa cilemeot les unes des autres par le cboc : ils dif–

fcrent des corps moas, en ce que. daos ceox-ci les par–

ties fe déplaccnt par le choc fans fe féparcr ni fe réla–

blir ; des corps élafliques, en ce que les parties fe dé–

placcot daos ces derniers p<>or fe rétablir eofuite ;

&

des corps durs , en ce que I"Cs parties ne fe déplacent

pas daos les corps de cettc dero iere efpece . Mais d'ou

vieot la fragil ité de ccrtaias corps? on le fair auffi peu

qu'on fo it d'ou vieut la dureté, la llu idité, la mollef–

fe,

&

l'élafl icité de certains autres.

Voy•::. c.s mots

.

Fragi/itl,

fe prend aulli au figuré : on dit,

uw•

for–

lttn<

fragile

;

la rhair

•fi

fragil•. Voyn

/'

art. Juiv.

(0)

F

R A G 1 L

1 re', (

Mora/e

)

e'

efl

uoe difpofition

a

céder aux pcnchans de la nature malgré les lumieres de

la raifon.

11

y

a fi loin de ce que nous nailfoos,

a

ce

que nous voulons devenir; l'bomme tel qu'il efl, efl fi

différent de l'bomme qu' on veut fa ite; la raifon uni–

verfelle

&

l'imérat de l'efpece geocnt

Ji

fort les pco–

cbans des indivídus; les lumieres

re~Ocs

contrarient

(!

fouvcm l'inflinél ; il efl

(!

rare qu'on fe rappclle tofi–

jours a-propos ces devoirs qu'on refpeéleroit ; il efl

(j

rare qu' o o fe rappelle a- propos ce plan de cooduite

doot on va s'écarter, cette fuite de la vie qu'on va dé–

mentir; le prix de la fagelfe que mootre la réllex ioa

efl vil de

(i

loin; le prix de

1

'égarcmcot que peint le

fe ntimcnt efl va de

(!

pres; il efl

(!

facile d 'oublicr

pour le pbitir,

&

les devoirs

&

la raifoo,

&

le bon–

heur memc , que la

fragilitl

efl do plus au moins le

caraélere de tous les bommes . On appelle

fragila

,

le> malheureux entraioés plus fréquemmcm que les au–

tres , au·dela de leurs príncipes par leur tempéramem

&

par leurs gouts .

Une des caufes de la

fragilitl

parmi les hommes ,

di

1'

oppofition de l'é1a1 qu'ils oat daos la fociété oq

1ls vivent avec leur earaél<re . Le hafard

&

les conve–

nances de fortune les deflioent 3 une place;

&

la nato–

re lcur

en

marquoit uoe autre . Ajofite7.

a

cette caufe

de la

fragilitE

les vicilli tudes de

1'

ftge, de la faoté,

des pallions, de

1'

humeur, auxquclles la raifon ne fe

prére peut-ctre pas toOjours alfe?.; on el! fofimis

a

cer–

taines lois qui oous cooveooient daos un rems ,

&

ne

fonl que oous defefpércr daos un autre.

Q uoique nous nous coonoiffions une fecrete qifpo!i-

FRA

tion

i

nous dérober fréquemmenr 3 toute efpece de

joug: quoique trcs·filrs que le regret de nous

~tre

é–

cartés de ce que nous appellons

nor dtvoirs,

nous pour–

fuivra

lon~ · tcms ;

nous nous lailfons furcharger

d~

lois

inutiles , qu'on ajoOte aul lois oécellaires

a

la fociété;

nous nous forgcons des chaiocs qu'il efl prefqu'impof–

fible de porter. On fe me parmi nous les occnlions des

pctites fautts,

&

des grands remords .

.

L 'homme fragile differe de

1'

homme fotble , en ce

que le premicr cede

a

fon creur'

i

fes penchans ;

&

l'homme foible

a

des impulfions élrangercs. La

frRgi–

liti

fuppofe des pallions vives,.

&

la foiblelfe fuppofe

l'inaélioo

&

le vuide de

1'

ame . L 'homme frag ile pe·

che comre fes príncipes ,

&

1'

homme foible let aban–

don oc ; il n'a que des opinions . L' homme fragile cfl

incertain de ce qu'il fcrs;

&

l'homme foible de ce qu'

il veut.

11

o' y a rico

a

dire a la foible!Te ; oo ne la

cbange pas, mais la philofopbie o'abaodonno pas l'hom–

me fragile; el le lui prépare des fecours,

&

lui ména–

ge l'iodulgence des aotres ; elle l'éclaire , elle le con–

·duit, elle le fo01ienr, elle lui pardoone.

• F R A G M E N T,

f. m. (

Gramm. Littlrat. )

il

fe dit en

g~néral

d'une portion d'une chofe rompue .

En L ittérature , un

fragment

,

e'

efl une partie d' un

ouvrage qu'on n'a point

en

cnticr, foit que l'auteur ne

l'ait pas acbevé, foit que le tcms n'en ait laillé parve–

nir jufqu'

3

nous qu' une partie . En Architeélure,

CQ

Sculpture, il fe dit de quelques morceaux détach¿s d'un

tout, tels qu'un chapiteau, une corniche, une portioo

de flatue, ou de bas·relief, qu'on a trouvé parmi des

ruin(S.

.

F

R A G M E N S P R E'C 1 E U X,

( LE

S C 1 N

Q.)

Phar·

macit.

On trouve fous ce nom daos les anciens phar–

macqlogiflcs, au rang des remedes, le grenat ,

1'

hya–

cintbe, le fapb ir, la coroaline

&

1' émcrnude. Galien

attribuoit

a

ces pierrcs

&

a

un grand nom bre de moins

précieufes qu' il comptoit partni les médicamens lim–

pies, la verru defficative. Elles ont palié depuis pour

alexiteres, cordiales, c:cphaliques, Oomachiques ,

&c.

O o a préparé avec ces pierres des fels, des magilleres,

des liqueurs ou hui les , des élirirs, des elfeocts, des

lirops,

&

on les a fait entrer daos diverfes compufi ·

tions .

L'art efl trop avancé aujourd'hui pour que des pré–

parations auffi ridicules,

&

des venus au

m

imaginai–

res, oc foient pas jullcment décriées. Mais en Mede–

cioe plus qu' ailleurs, le droi1 des anciennes opinions

cede bien difficilemeot

&

bi~n

tard

a

celui de la véri–

ré reconnue .

La pbarmacopée de Psris

o'

a pas banoi les byacin–

tbes de la coofeélion

a

laquelle ils donnenr Icor nom .

V.

e

o

N F

1!

e

T 1

o"

n'H

y

A

e

1 "T

1! '

IIH

mot

e

o

N–

FECT!ON.

(b)

• F R A

1, C

m . il fe dit du tems ou

le

poilfon dé–

pofe fes ceufs;

nous Jommts dans

¡,

frai

:

des ceufs

dépofés;

on voit lt frai dts poijfonr

J

la furfacr drs

eaux:

du petit poilfon naturellement provenu do

frai;

il y a des fortts de filttsJui dftruifmt la rivitr<I

,

&

t¡ru /'ordonnantt dlfrn

,

pare< t¡u'ils rrtimnmt

&

lrs groi poi.f!ons

&

lt

frai

.

Le tems du

frai

varíe fe–

Ion les poitlons . Les carpes frayeat en Avril

&

en

AoOr,

&

les grenouilles en Mars,

&e.

F

R A 1

n

1!

G

R E N

o u

1 L LE, (

Mat. mtd.) voytz.

GRENOUJLLI! .

• F

R A

t

(Monnoyag•)

~ltérarion

que le toucber fuc–

ceffif

&

le tems apportent 3 la monnoie. Lorfqu'il efl

démom ré que ces caufes fom

le¡

feules qui ont dimi–

nué le poids d'uoe piece,

&

que la différeoce n'efl que

de fix grains; Louis XIV. a déclaré par ordonoance

qu'elle ne pourroil étre rcfofée .

F R Al CHE , (

bou<h<

)

Manlg<, voy.

E'e u

M~ .

• F R Al CHE U R, f. f. (

Gram. )

ce m o1 fe dit

de la feofation que nous éprouvons, de

1'

endroit ou

nous l'éprouvons

&

de la caofe qui nous la fai1 éproo–

ver. Ce que l'oo chercbe daos les chaleors accablantes

de l'année,

&

ce que l'on feot avec taor de plaifir

a

l'ombre des arbres' dans le voifinage des eaux '

a

1'

a–

brí des ardeors du foleil,

a

l'imprellion legerc d'un air

doocemeot agité, au foad des forl!1s, foos uo antre ,

dans une grottc, c'efl de la

fraíeheur .

V irgile a reo–

fermé dans deux vers rout ce que deux

~tres

peuveot

éprouver :l-la-fois de fenfatioos délicieofes: cclles de la

teodrelfe

&

de la volopté, de la

frai(heur

&

d11 filen–

ce, du fécret

&

de la durée ,