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FRA

qo'ellc> feroient plus feches

&

plus cafsautes;

&

1

'on ne

pourroit tirer d'autre conf<!quence de Icor fragílité, que

le danger

toO¡ours prochain des

frallurti.

Ce n'dl ni

a

ceue huile déliée, ni

~

cene mafse méduillaire, que

Jos os dnivent leur outrition

&

leur nccroifsement.

Par–

m i les vaifsoaux innombrabks qui tranfverfent le p<!rio–

fie, s'il en e(l qui pénetreot dans leurs cellules

&

daos

Icor portioo caverneufe, il en efl d'aurres qui s'infinuent

daos Icor fubfiance,

&

qui

y

port<nt des ftuides

&

uo

fue lymphatique, qui cou lant

&

circulant daos les

tu–

yaux de leurs

fibres, réparcnt toUle dillipation. Ce[(e

lymphe ou ce fue nourricier qui parcourt ces 6bres ,

ne peut que s'épancher

a

leurs ouvertures;

il

s'épailli t

des qu'il

y

en dépofé: aiofi dans la circonfinncc d'uoe

frallurt

il fe conge le

á

l'embouchure de choque con–

duit ofseux, comme

a

!'orífice dc5 canaux ouverts ,

dans la circoofiance d'une plaie dans

les parties mol–

les . La réunion

&

la régénération s'opereot ici pref–

que de la méme maniere.

V

o

ya:.

FE

u •

e

1\

u

T

1!

R E.

Choque. molécole lymphatique fournit uo pafsage

a

cei–

Jcs qui la fuivent, elles s'arrangcn t de tellc forte, qu'

en effeétuant le prolongemcnt des libres

a

l'eodroit fra–

éturé, elles en remplifsen t tous les vuides,

&

fouden t

eo tin tres-folidement tomes les pieces rompues

&

divi–

fées , pnurvO néanmoins qu' elles ayeot éré réduites ,

rapprochées,

&

régulieremeot maintenues daos cet état.

L a fuppofition de l'abfence totale de la moelle daos"les

os du cheval . ne devroit done pniot conduire

a

l'opi–

nion

&

au fyfieme de

l'incurabilité des

fraélurtJ

,

t-.

moins que par une fuite de ccue premicre abfurdité ,

on eOt encore penfé que

le~

os de coue animal non

m oins durs

&

non moins arides que ceux aes fquelet–

tes, nc

re~oivent

aucunc uourriture,

&

ne font impre–

goés d'aucuns fu es.

11

fau t avoüer cepcndan t que too tes les

fraélurti

nc

t..

ut pas également curables ;

la quantité de. mufcles

dont, par exemple , l'humerus nu le bras proprement

dir,

&

le femur ou la cuifse propremcnt dite, font cou–

verts; la dilliculré d'y faire une réduétion euéte; la for–

ce des faifceaux mufculeux qui tendroient tou¡ours , fur–

tout

r.

la

fraélurt

étoit oblique ,

á

deplacer les pieces

réduiles; l'impoffibilité de les aiTujettir folidement par

un bandage, va la figure des membres en ces endroits:

!OUt me détermine.

a

croire que daos le cas

OU

il

y

au–

roit une

frallure'

mérlw flmple

i

l'un ou

a

l'aurre de

ces os, ons efforts feroient

impuiflans,

&

nos

teotati–

ves ioutiles.

]e

ne vois daos les os du corps de !'ani–

mal, que les cotes; daos

fes eurémués antérieures,

que les os du pato ron, do canon,

&

le cubitus, c'efi-a–

dtre l'os de l'avam-bras proprement dit;

&

daos

fes

extrémités pofiérieures, que ces deux premiers os

&

le

tibia, vu lgairem<nt

&

mal-a-propos nommé par

M .

de

Soleyfel

1'01

de la cuijft,

dont la

fral1Nr<

n'offre ríen

qni doive d'abord nt>us faire defefpérer des Cueces, eo–

core ..ne peut-on véritab lemcnr s'en Bater, relativement

au tibia, qu'aurant qu'il n'aura poio t été fraéturé daos

le lieu de fa tubérofité, ou daos

fa portie

fupérieore.

J

e dirai plus, les progoofiics de ces

frallura

ne foot

pas tous avantagcux; un fragmen t d'os confidérable em–

porté par une baile, nous met daos la nécellité d'aban–

donner

a

¡amais !'animal.

11

eo en de meme lorfque

les mufcles, les oerfs, les vaiffeaux

fe

trouvant emre

les fragmens tres-écartés de l'os, s'oppofent au repla–

cemeot ,

&

lorfqu'un

m~me

os en caffé en plufienrs en–

droits, car alors il demeure femé d'inégalités fans nombre,

&

la cure en roujours tres-lente

&

tres-incerraine. Elle en

infinimeotplus difficile quand il s'agit

d'uoefraélurt

com–

pliquée, d'uoe

frallure

avee déplacement total, d'uoefra–

llurt

oblique, d'une

frallure

ancienne,

d'uoefrallur.

daos

un vieux cheval,

&c.

que lorfqu'il efl quefiion d'uoe

fra–

llurc

fimplo, fans déplacemeot, tranfverfale, réceote

&

faite

a

l'os d'un jeune eheval' ou d'un poulaio;

&

elle en aulli beaucoup plus prompte daos ces deroiers

e as, felon néanmoins le volume dos os fraéturés;

le

calus étant folidement formé au bout de vingt ou vingt–

cinq JOUrs daos la

frallurt

des cótes.; le canon n'étant

repris qu'aprcs quaraote ¡ours écoulés; le cubitos, qu'a–

prc?s cinquante,

&

quelquefois foixaote,

&c.

Quelqoe importaos que foient ces détails, quand

je

les éteodrois au-delil des bornes que noos devons nous

prefcrire daos cet ouvrage, ils feroient d'une tres-foible

reffource pour le maréchal , s'il ignore d'une part

&

par

rapport a

u~

os,

leur nombre, leur figure, Icor groffeur,

la

oature de leur fubfiaoce, les ioégalités, les éminen–

ces de leurs furfaces;

&

de l'autre,

&

par rapport aux

mufcles, Jeur politioo, leur fonétion, Icor direétioo

,&c.

aioú <¡Ue

la fitoation des oerfs

&

des vailft::loK coofi-

FRA

dérables qoi peuvent fe rcncontrer daos le membre fra–

étur¿?

L~

oécelliré d"¿tre parfa tcment inllroit de tnos

ces poim divers, ell abfolue pour qui ••cut ¡uger fainc–

meur des fuites du mal,

&

fe dt!cider av<c certitud

fur les •·éritablcs moyens d'y remédier.

Ces

ll"')'<OS

confillent

a

rcmettre l'os daos

fa pofi–

tion namre lle,

&

a

le maintenir

fermement daos

C<t

état . La réduétion s'en foit par l'extenfion , la contre–

cxtenfion

&

la conformation;

&

cellc rédoé( on el\ fer–

mement nuintenue par le fccoors de l'appareil

&

par la

firuation daos laquelle on place !'animal.

Nous appellons

tx&m/io>~,

l'aétioo par laque!le nous

tirons

A

nous la partie maladc;

conlre-txt..udion,

l'cffort

par lequel cette m eme partie en tiréc du cóté do tronc.

ou fixée de ce méme cóté d'uoe mamere

fiable;

&

naos nommons

<onformation,

l'opération qui tend

a

a–

¡ufler avec les mains les eurémités rompues de l'os, fe–

Ion la forme

&

l'arrangement qu'elles doivent avoir.

L 'e><tenflon

&

la contre-exrenfion font

indifpenfables

pour ramcner la partie dans fo n étendue,

&

les exrré–

mités fraéturés au point d'étre mifes daos une JUfie op–

polition,

&

rapprochées ]'une de l'aurre. On doit dooc

obferver,

t

0

qu'elles font inutiles daos

les

frallurn

fans déplacement;

2°.

que daos les circooflances ou l'on

en obligé d'y recourir, les forces qui tirent doivent erre

o

raifoo de ce!le des mufcles

&

de

la

féparation, ou

de l'éloigoement des pieces;

3°.

qoe ces ml!mes

for–

ces doivcut etre appliquées précifement

a

chacun des

bouts de l'os rompus;

4°.

qu'il importe qu' elles

foi–

ent égales;

s

0 .

que

l'

extenfioo ne doit etre faite que

peu a-peu' infeofiblemen t

&

par degrés'

&c.

Quaot

a

la conformation on conxoit fans peine qu'elle doit c!tre

le travail de la main, des que l'on connnir le bur que

l'opérateur fe propofe;

&

il feroit ioutile fans doute d'in–

fifier ici fur l'attention avec

laquelle il faut qo'il évite

de prdTer les chairs contre les pointes des os ,

&

de

donner ainfi lieu

a

des divifions

&

a

des divullions toO–

jours dangcreufes. Je remarquerai encorc qu'il ne s'ag it

pas daos tootes les

frRélr~rts

de tenter d'abord

la

réJu-

8ion; une tumeor, une

infl:lmm:tdon viole m(:, naos

' prefcrivcnt

la loi de ne point palier for

le cha mp

3

l'extenfioo

&

:l

la contre-ex tenfion

&

de calmer l'ac–

éident avant d'y proct!der , par des faignt!es, des lave–

mcns

&

des fomenurioos legerement réfolurives. Une

hémorrhagie nous indique l'obl'gation de oous occuper

daos

le

moruent do

foio de répnmer l'tffulion abon–

dante du faog; des efquilles qui s'oppofent coofiam–

ment

a

tout replacemenr

&

qui ne peuvent que nuiro

a

la cure, exigent que nous commencion premieremenr

a

les enlever; une luxation ¡ointe a la

frallurt,

demande

que nous n"ayons daos l'infiaot égard

qu'~

la néce!lité

évidente de la rédoirc,

&c.

N nus comprenoos fous le ter me

d'oppartil,

les ban–

des, les compreOes ,

&

les attelles .

Les bandes que nous employerons feroot des rubans

de

ti

1

plus o u moim larges ,

&

qui auront pi us o o m uios

de longueur, felon la figure du membre fraéturé . Les

circonvolotions de ce rubao autour de

la partie ,

tor–

ment ce que nous appellons

ba11Jagc .

Nous avons l'a–

vaotage de nc mettte en ufage que celui que l'on oom–

me

continu.

c'e0-6-dire cetui qui en fait avee de lon–

gues baodes roulées.

&

qoi en le plos fouvent capable

de conteoir l'os réduit: car daos les

fra éluru

compli-

4¡Uées , nous pouvons oous difpenfer de recourir au ban–

dage

3

dix-huit chefs, puifque nous pouvons dérouler

nos bandes

&

les replacer fur le membre

f~ns ~ieo

chao–

ger

~

fa

fituation,

&

fans loi caufer le moindre déran–

gement. On doit fe fouvenir au furplus qu'un baodage

trop ferré peut gener la circulatiou ,

&

produire

un

gonflement, uoe io6arnmation;

&

qu'un bnudage trop

Jkhe fa voriferoit la defunioo des flngmens replacés :

aiofi

le maréchal doit

t!tre fcrupuleoíement en garde

cootre l'un ou l'autre de ce< incoovéoieos.

Les compre!Tes font des morceaux de tinge pliés en

deux ou eo plufieur> doubles; on eo couvre les parties

fraéturées; oo les tieot plus

ép~iffes

daos les endroits

vuides ou creux qu'elles doivent remplir .

Les auelles ne

loot

autre chofe que des efpeces de

petites planches, faites d' un bois mmee

&

pliant, mais

cepeodant d'une certaine force

&

d'une certaine coofi–

fiaoce

avec lefquelles oo écli!Te le membre calfé ; el–

les doivent étre par cnnféquent adaptécs

&

afforties

3

Ca

force

dt

:i

fa groíTeur .

A

l'égard de la maniere doot on doit fituer !'animal

eofuite de l'application de l'appareil, il paroit feloo le

rappurt

&

le ttmoigoage de

M .

de Soleyfel, qu'il efl

1res-pollible de l'abandonoer fans craiote que par oo ap-

pai