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FRA

Lorlque l'appareil cvnvenable efl

appliqu~,

il

y

a des

précauriL•ns

il

prendr< pour 1a commodiré dp blelfé;

il

ell 3-propos d'in!Hler un peu fur ces commodirés, que

tour le monde do:r erre bien-aife de connoirre'

&

que

peu de gens fom a-portée de rechercher ·dans les livres

de l'an.

Nous avons dit au

motE

eH ARPE,

ce qui concer–

ne l'cxrrémiré fopérieure. Lorfquc dans les premiers

JOUrs

les malades font obli¡;és de garder le lir, rl

fout

que le mcmbre foit placé

l!ws gene

dabs une direél:ion

qui riennc rous les mufcles rclachés,

&

fur un oreiller

moller. La Jambc fe

ro

un pcu

~lévée

du diré du pié,

pour favoriler le rerour du fang; ell,• fera appuyée fOre–

ment

&

mollement: on la palera fur un orerller égal,

~ppuyé

fur un matelas qui lui-méme doit

~rre

fort égal.

Pour cer eflet, le lit doit C:rre garni de marelas feule–

ment, fans lir de plome;

&

mi'me il el1 bon de met–

trc enrre le premier

e

le fecond marcias, une planche

qui occope d puis le pié ju!que par-dda la hanche. Mais

comme la néceffité

d'~rre

couché deviendroit

a

la lon–

gue infupportable, li l'on ne prenoit des précautions pour

diminucr la gene autant qu'il el1 poílihle ; on fall aua–

chcr au plancher une carde qui pniTe

il

rravcrs le ciel

du lit,

&

qui defcende

a

la pórtée de la main du

m

Jade: cette carde lui el1

tres-u rile pour fe remuer fa–

cilement,

&

farisfaire

a

fes diflerens befoins . On aua–

che au pié do

lit une planche qui doit

~tre

tlable,

&

fur laqud le on

a

fait cloücr un billot garni d'un ma–

relas ou cooilln ; ce billot el1 un des plus grands fou–

lagemeos qu'on puiiTe procurer au malade;

il

lui fert

ii

appuyer le pié fain

pour fe foOlever, avec l'aidc de

la carde, dans fes befoins,

&

pour fe relever de-terns–

en-rems, lorfqu'il glifle

\'Cts

le bas du lir. Le chirur–

gien peut prévenir cer

inconvénienr , en donnant

fes

foins

a

la

conl1r~él:ion

du li(;

il

doit meme aider

a

le

faire

conven~blement

pour le bien de fon malade .

Pour éviter que le croupion ne s'écorche, M . Petit

confeille de percer le premier mattlas, afin de pouvoir

paiTer commodémenr un baffin enrre le premicr

&

le

ii·cond mare\31' lorfquc le blttlé veur aller

a

la felle.

Dans ce cas le drap ·de defTous doit erre fendu ou com–

pofé

de

deux preces qu'on puille écarta au befoin, 3

l'endroit des fefTes:

faute de ceue précaurion, le croo-

ion s'écorche;

&

alar> il faur l'examiner fouvcnt,

&

baffincr cene panic a'

ce

de l'eau vulnéraire,

o

u de

l'eau-de-vic camphrée, pour prévenir la moniticarion:

on rernédkra

a

CC't accident par l'application de l'on–

goent de

n;,

ax.

Dans le

fratluru

compliqtlées la néceffiré de pan–

fer (ouvent le> blellés exigeroit de trap grands moove–

mens daos l'u(age de' b'ndes roulées;

&

ces mouve–

mens feroient un grand obfiocle

:.

la réonion, qui

d~rnaode un repos parfait, aurant qu'il ell poffible de le

procorer. On fe fert alors du baodage

a

dis-huir chefs·.

Voytz.

fa defcription au

mot

BANDA G E;

&

fa

figu–

re,

PI.

XXXI.

Jig.

ro.

Ce n'efi pa. feukment daos la

fraf!ure

de

IJ

Jambe, mais dans roures celles des ex–

trétniré~

3\lt:c

complicarion

~

qu'on doit s'en

fervir:

on

l'applique m eme daos les caso

u

il

o'y a poinr de plaie.

Dans les grandes ca•llufions, par ex. qoand

il

n'y nu–

roit point de néceairé d'incifer, pour donncr iflue au

fang exrravafé, on employe

le

bandage

a

dix-huit chefs

dans les premiers tems ,

&

on revicnt enfuire au ban–

dage roulé. On e/1 alors dans le cas de lever fouvenr

J'appareil conrre la regle générale, pour obferver ce qui

fe pafle;

&

auffi a

fin

de ferrer le bandage

a

proponían

que le fanj! fe réfout,

&

que la partie fe dégonfle.

Les

fratlureJ

avec plnie

Iom

plus ou moins facheo–

fes luivnnt

lo

narure de la plaie

&

de fes accidens. C'efl

quelquefois la m(me ca

u

fe qui fraélnre l'os, qu1 fair la

plaie; comme une roue de carrolfe, une baile de mouf–

quet, on éclar de bombe,

&r.

Les os m eme qui foot

callé; peuvent déchircr les mufcles

&

percer la peau ·

ces plaies font nvec plus ou moins de conrufion,

&

peu:

vem erre compliquécs d'hémorrhagie , de corps érran–

gers,

&c.

Les

ancien~

fe fervoient dans ces Cortes de cas, d'un

bnndage fcncrré, qui leur permertoit de panfer la plaie

f~ns rouc~er

au re11e de l'appareil. Suivaut Paul d'.IE–

gme

&

Gui de Chauliac, on peut fe fervir des bandes

roulées, dnns le trairemenr des

fraf!urtJ

compliouées

alec plaie, alec 1• foin de ne coovm des circonvnlu–

tio~s

de

lo

bnnde que les parties circonvoifines de In

piare; celle-ci deroeuranr

a

nud

&

a

décou.vert

atin de

la P?uvoir panfer rous

les Jours,

&

d'y appJ]quer les

médrcamens convenables

fans lever les bandes ni tou–

cher

a

la

frafltlre

.

Amb~oife

Paré defapproove fort

e~

FRA

bandage: fi

la plaie n'cfi

pa1

comprimée convcnable·

ment, les homeur>

y

feronr en•oy¿e1, dir-il, des par·

ties circonvorlines prdfee>'

&

il y rorviendra bien-r<it

inRnrnmar·on

&

gangrwe. Jacque de IV!arque, célebre

chirutgicn de Pari', mon en r62:z.,

&

qui oous a lallr.E

un excdlent

tratti d,J bttndag<J,

qu'aucun écrivain fur

la m eme mauere n'a pl\ reudre inutile, a drlferté rtcs–

duélemcnt fur les

inconvénrem reconnus daos l'ufage

de ce baodage

fen~ll<;

il

rappelle le ptécepte de Paré,

qui vcur que l'on fe f<rve d'une bande en deuA ou rrois

doubles, en fa,on de comprrlfe qui nc falfe .qu'une fe u–

le révolution; c'tfi cene comprrtle en rroiS doubles ,

fendue pour en faire

rroi• chefs de chaque córé, qui

forme norre band•¡.¡e

a

dix-hu ir chrfs.

ti

recommandée

daos la prnriquc.

11

comprime égalcment roure la par–

tic ;

&

l'on peut , fJns la remuer, r6orérer les panf.•–

mens autanr qu'rl el1 pécelfaire, Guillemeau en cl1 l'in–

venreur: mais Jacque> de Marque, qui

a

écrit depuis

ce fa van! chirurgien, digne eleve du grand Paré, a en·

corc pcrf,élionné ce bandage, lant daus

Con

ufage que

dan>

f.1

confiroélion .

Chaque comprefTc donne

fix

chef, ; ce qui ne con–

vicnt, dit-il, qu'aux

fraf!ttr<J

qui font au milieu d'un

meml>re;

&

dans ce cas, on pcut

arr~rer

les chef> íil–

périeurs

r!t

inférieurs' re contenranr de levcr

3

chaquc

panfen¡enr les chcfs du milieu, pour découvrir la plaic.

Si la

fratlure

éroit proche de l'articularion, il

fuffiroit

que chaque piece de linge fOt

fendue de chaque cllté

pour faire quatre chefs ; 3-moins qu'eo fe fervant du

bandage avec des compreiTes

a

fix

ch~fs,

on n'attachit

les ch:fs fupérieurs o u inférieurs, au-delfus ou au-def–

fous de l'articulation: c'efl-a-dire, qu'en fe fervant du

bandagc

a

dix-huit chefs pour une

frat!ure

avec plaic

il

la partie inférieure de la cuiae, les lix chefs inférieurs

feroient employés au-deffous du genou; ou les

fix

chcfs

fupér'eurs au-deffus du genou, dans l'application qu'on

feroit de ce bandage pour une

frat!ur.

compliqu~e ~

la parrie fupérieure de la JBmbe; ce qui me parotrroit

fort urile. M . Petit décrir

le panfement

&

l'appareil

des

[rt~E!ureJ compliquée~,

de la maniere fui van re. On

mema fur la plaie couverre de< plumaceaux, une compref–

fe en quaue doubles. puur

emr~cher

que les murieres pu–

rulemes ne g1rem le retle de l'appartil; pu;, deux com–

prdles longue!le> alfn épair;es, une de chaqoe córé:

&

a~

lieu du bJudage

a

dix•huir ch ef, coufus enfemule, nn

peut appt'quer plulieurs bour

de bande féparés, t.fquels

feront le

rn~me

eíftt que le baodage ordrnaire,

&

au–

ronr

l'al'alllag~

de pouvoir erre changés féparément' fui·

''an t le befuin . Pour maimenlr ce baodage , "" peut fe

fcrvir de

gounieres de fer biJnc, liées al·ec trois laqs

ou

rubaos de til: on metrra enlilire le membre daos la

fituation convenable.

M. Perit a corrigé les fanons pour les

frat!ureJ

com–

pliquée de plaie

a

la parrie pollérieure du membre · il

faifo11 envelopper les rorches de paille daos deu> m:or–

ceaux de roile leparés, de

fa~on

qu'elle manqu5r dans

l'endroit de la plaie. Cet inrervalle peur courribuer

a

la facilité des panfernens' puifqu'on peor,

a

l'aide de

ces fanon , foíilever le membre

&

panfer la plaie

apres

qu'on l'a m ife

a

découvcrr des compreiTes.

'

Daos lcs

fraf!ureJ

compliquées de la cuifTe

M.

Pe–

tit recommandc que le premier mareta; foit

p~rra¡¡é

en

plufieurs piece; qui puiflenr s'ajuller enfembie

&

le fé–

parer au befoin . Une grande piece s'étcnd 'depuis le

m ilieu des feiTes JUfqu'au chevet : le rcfle efl partagé

en quarre, deux de chaque córé. L'une

du cóté ma–

Jade, doit commcncer otl lioit

la

premie're

&

s'ércn·

dre quarre travers de doigt ao deiTous de

1~

frat!ure:

l'autre piece du méme c6t¿ , commcnce o

u

linir celle·

ci,

&

s'éreod JUfqu'au pié du lit. Les deux autres pie·

ces du matelas fur lequel appuie le c6cé fain, feront

partagées de m¿me,

2

la diíférence qu'elles foienr plus

larges; le lit étant partagé de maniere qa'un tiers de fa

largeur feulement fournit les portioos qui foOriennenr le

c6ré malade. Chacune de ces quarre portions de ma–

telas el1 enveloppée de toile; ce qui fcrt de drap, fans

eo avoir l'iocoovénient,

&

fans pouvolr former de plis

capables d'incommoder : on peut auffi clranger faci!e–

ment ces toiles , pour raifon de propreré . La partie

fupérieure du matelas, recouverre d'une alaife na petit

drap , n'a aucune communicarioo avee les pieces iofé–

rieures

.

Voici

les commodités qo'on rire de ces diff6reores

pieces de marelas d¿tachc!'es. Quand on veot donner le

baffin au maJade, oo 6re la piece du milicu

qui cfl

du cóté fain . Une partie de la cuiiTe

&

de la feffe por–

tent

llo~ ~

faux;

&

l'efpace qu'occupoi¡ la portian de

m

a-