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FRA

mat~lss

ótée, fait place au baffin qu'on préfcnte au ma–

lade,

&

qu'on retire aifémeot lorfqu'il a été 3 la folle.

Pour pouvoir rcmeure aifément cette portion du mat•·

las, il faut y avoir fait coudre deux fangles étroites, ou

deux rubans tire-bottes, qui palfent fous la pareille por–

tino de matelas du cóté malade . Ces fongles font ti–

rées par quelqa'uo, de maniere

a

oe poin t changcr de

place, ni remuer la portian du matel3s fue

laquelle ap–

puie la cuilfe fraélurée . Le malade pourra auffi rece–

voir facilement un lavemeor, íi

l'on óte les deux por–

tions inférieures qui foiltienoent

fe

cóté fain .

Pour panfer le blelfé, on tire la piece du matelas qui

di

delfus la

fraélur.;

&

l'on a la liberté de

palf~r

les

mains de tous c6tés pour lever l'appareil ,

&

le rappli–

qoer, fans rifque d'ébranler la

fraélur.

.

A

l'égard de la

fraélur~

compliquée de la jambe ,

M.

Pedt a

im~giné

un moyen particul ier dont nous a–

vons donné la 'defcription au

mot

B

o

1

T E •

Cette bol–

te a une planchetre qui

foilti~nr

la plante du pié,

&

qui empeche le poids des couvertureo fur la Jambe fra–

élurée. Dans les

fraélura

limpies, on en obligé de

mettre une femelle de bois garnie de linge pour fervir

de point d'appui a la plante du pié. Un rubao de fil

embralfe ¡;:ette remelle,

&

y

en fixé par

fon m ilieu .

L es acux chefs fe croifent fur le coup-de-pié,

&

font

~ttaché

aux fanons par des épingles . On jette enfuite

ces

rub~ns

alternarivement dé cOté

&

d'autre, en

les

croifant également pour former des lofanges

jufqu'au

haut de la partie. On les tixe aux fanons par des

é–

pingles, avant que de faire les renverfés,

pou~

pa!ler

les chefs d'uo cOté

ii

l'autrc. On mer la partie fur u

o

oreiller mollet, de

fa~on

que le talon n'appUte point ;

fans quoi ,

il

y furviendroit

inflammation

&

gangre–

n:.

A

u moyen de l'archet ou arccau, qui en une efpece

de demi-cercle, ou demi·cailfe de rambour , on fait un

!ogcment

:l

la pmbe

&

au pié , qui

lei met

3

l'abri

do poids du drap

&

des couvertures du

lit,

PI. !V.

fig.

2.

En hyver, pour entretenir la chaleur du pié, on

di

obligé de

le gJrnir de fervieues

&

ttes

linges

chauds, pour fuppléer au défaut de l'applicauon des cou–

venures.

Apees avoir mis la partie eo fituatioo, il

faur s'aua–

cher

a

remplir la troilieme indicatioo de

la cure des

fraélr<rts

;

laquelle conlifle

a

préveoir les accidens.

&

a

les combattre, s'ils forvienoent. Daos les

fraélur~J

limpies,

il

fu ffit de faire quelques faignécs pour procu–

rer la réfolution do fang épanché dans

l'iotérieur aux

environs des bouts de ('os calfé. On fait des fomenta–

tions réfaJutives

&

fpiritueufes,

&

l'on fait obferver un

régime convenable peodaot quelques jours. Les

fraélu–

rn

compliquées exigent des atteotions plus fuivies

&

diverlifiées, fuivantes les circonnances .

V oye%. l'art;c/e

CHtllURGIE.

A

u

mot

F

LA B

1!

r.

LA

T 1

o

N,

nous avons démou–

tré la néceffité d'empécher le prurit, en donnant de l'air

i

la partie bleílée.

On

doit continuer l'appareil fur les parties fraélurées,

jufqu'a la parfaite confolidation des pieces ofseufes:

el–

le fe fait pllat6t ou plOtard, fuivant la nature différen–

tielle de chaque

os .

11

y

a

de< précaurions

a

prendre

pour mouvoir la partie daos fes arriculations; de <;rain–

te que reflant loog-tems daos l'inaélion, la fynovie ne

vint

a

s'épaiffir; ce qui donneroit

lieu

~

l'anchylofe

f/oya:.

A

N

e

H Y

r.

o

S E •

(Y)

F

R A

e

Tu R E' (

Manlge

&

Marlcballer;~

)

folu–

tion de cootinuité des os &

m~me

des carti lages, fai–

te par un corps extérieur contondaot, tre5-diftérente de

la plaie faite

a

!'os par un ionrument tranchant ou pi–

<¡U311t, ainli que de la luxation, qui n·en véritablcment

qu'une fo lu tion de contiguité .

Les os peuveot étre fraélurés daos tous les feos pof–

íibles.

11

en des

frai!urn

tranfverfales; il en en d'obliques;

il

en en de

lon¡¡itudinales: daos d'aurres entin !'os en

enticrement écrale .

Nous appellons

fraélure

tranfverfal~

,

celle par la–

quelle !'os

a

é~é

dh·ifé dans une direélion perpendicu·

!aire

a

fa loo¡¡oeur ;

&

fraélure

ob/;'1"~,

celle daos

1~quelle la divtíioo s'écarre plus ou moios de cette dt–

reélion.

Ces

fraéluru

font fans déplacement, lorfqoe chaqoe

portian divil'ée dcmeure daos une JUfle oppolitioo ; avec

déplacement imparfait, lorfqu'elles ne fe répondent pas

exaélement; ave

e

déplacemeot total, quand elles glif–

fent !'une

a

c6té de l'autre. Elles peuvenr C[CC encore

uanfverfales

&

obliques en meme tems; obliques daos

Tome f/Il.

F RA

251

une portian

¡le leur étendue ; tranfverfales dons

l'au–

[Ce,&c.

Dan< les

fraéluro long;tud;nalo,

les os font

lim–

plement fendus felon leur longueur ; elles oe font pro–

prement que des filfures, les parties divifées de ces m e–

mes os n'étant

&

ne pouvant e[Ce féparés en entier .

Entin

nou~

comprenons dans les

fraélureJ

oú ('os a

été écrafé, toutes celles oú il a été brifé

&

réduit en

pluíieurs éclats,

&

en un nombre plus ou moios con –

lidérable de fragme ns .

La chirnrgie vétérinaire doit encare fe conformer

il

la chirurgie du corps homain, en adoptaot la dininélion

que celle-ci fait des

fraélur<S

en

fraélurt

limpie, com–

pofée, compliquée , complete

&

incomplete.

Un feul os calfc! en un feul endroit fans accidens

extraordinaires

&

fans un dommage él'idenr pour les

porties dnnt il en environné, conO itue la

fraélure

íim–

ple.

Plulieurs os cafsés dans une

m~

me partie, ou le m e–

me os rompu en différens endroits, forment ce que nous

entendeos par

fraélur.

compofée .

Nous nommons

fraélurr tompl;quf•,

celle a laquelle

s'unifsent des fymptomes, qui exigent de la part du ma–

réchal une méthode particuliere dans le rraitement: telles

font

les

fraéluro

avec plaie, luxation, hémorrhagie,

contulioo violente,

&t.

Nous difons que la

fra!lur.

en complete, lorfqoe la

folut ion de coaHinuité efl emiere;

&

incomp lete , quand

elle oc l'en pas, Ce dernier cas qui n·a lieu d•ns l'hom–

me

&

dans !'animal qu'eu égard aux os plats, pourroit

enfuite d'un coup de feu arriver aux autres os.

Les coups, les c)lOtes, les grands eftorts, fo nt

les

cau fes ordinaires des

fraélurn;

la denruélion de la di–

rcélion do mouvement mufculaire; la cefsation de l'a –

a ;on des muleles attachés

~

l'os fraéluré;

le racour–

cifsement du membre, conféquemmenr

¡,

la contraélion

fpontanée de ces puifsances; fa défiguration relarive

a

leur dérangemenr; fa dilforrn ité provenant de la

fura–

bondance ou de la m arche

impéaueui'c des

fucs régé–

nérans; la dilacération des tuniques qui

re v~teo t

ext¿–

rieuremen[

&

imérieurcment les os; la ruptore des vaiC·

feaux qui rampent daos leurs cavités

&

daos leors cei–

Jules; l'irritarion,

le déchirement des mem branes, des

tendons

&

des nerfs; la comprefliun, l'anéantilfement,

l'ioHammation des toyaux voilins de la folurion de con–

tinuité ; la contulion des parties molles qui fe rencon–

tre entre la caufe vulnérante

&

l'os, en font en géné–

ral les fu ires les plus coníidérables

&

les

plu~

graves.

Nous avons ici pour fymptomcs univoques, les vui–

dcs, les inégalirés réfultant des pieces d'os déplacée; ;

la crépitation ou le bruit occalionné pa. le

frotcment

de ces memcs pieces ,

lorfque la portian fupétieure do

membre éraot fixement m aintenue, on en rcmoe lcge–

rement la portian inférieure,

&

l'é:at du membre qui

plie daos l'endroit calfé, cette méme portion inférieure

étanr plus ou moins mobile

&

pendante; la dou leur,

lo.

difficulté du mouvement ; l'impoffibilité de tout appui

fur la partie léfée, &<. font des lignes vuiment éqni–

voques. puifqu'ils peuvent fe rapporter

a

d'aUlres acci–

dens qu'il celui dont il s'agir.

Quant aux preuves certaines de la réalité de ñfsures,

elles font trcs-diffi ciles a acquérir ; elles fe bornent

a

u

K

romeurs qui les accnmpagnen t ,

&

quelquefois

il

J'in–

ftammation,

a

la fuppuration,

a

Ja carie;

&

toUICS

CeS

circonnances ne préfagent eucore rieo de cooflaot

&

d'afsur<! .

Plulieurs auteurs , parmi

lefquels on peut

compter

Ruini, dont l'ouvrage fut publié des l'année

1

f99,

oot

propofé des moyens de remédier aux

fraéluru.

J\ll .

de

Soleyfel

lui-ma!me protene avoir vO un mulet

&

un

cheval parfaitement guéris ; le premier d'une

fraélTJre

a

la cuifse , le

fecond d'une

fraélttr.

compliq~é" ·~·

bras. Si oéanmoins nous nous abandonnions aux amprel –

lions de la multitude, nous déciderions atfirmativement

que toute folution de continuité de cette efpece

el.l

m–

curable daos !'animal. En effet

on a imaginé que !i:s

os . étoient dépourvOs de mocil.';

&

de ce fait qu'il é –

roit aifé

QC:

véritier, mais qu'on a dédaigné d'approfon–

dir, on a conclu que des qu'ils étoient

fraél~r~s,

tao–

te réunion étolt impollible. Quand on pourroat amputer

ou reprocher avec raifon

a

la nature d'avoir, relative–

menL au cheval, négligé

tao

tes

les précauriom qu'el!e

a prifes,

e

u égard

a

toos les autres animaos, pour cor–

riger par le moyen de la matiere hoileufe

&

fub:ilc donr

les v<!ficules ofseufes font rcmplies,

&

par celui de la

mafse moelleufe conrenue daos les grandes cavités des

os , la rigidité de ces partie¡ ,

il

s'enfuivroit feulemen1

!

i

l.

qu'el-