,
194-
FOU
Ceue oymphe refie encore p nd:ult quelqoe tems dons
la coque: enfin l'iofeae fe 1ransforme en une belle moo·
che que l'on appello
4tmotfellt.
JI
fait une petite ouver–
ture daos
la
co~ue;
&
en s'inlinuam daos ceue ouvcr·
¡ore, il
y
lailfe la leconde peao. C'efl un fourreau mem·
bronco~
&
tranfpnrent, qui a la forme des coroe> oo
anteones, des
yeu~,
des dents, des
al
les , des Jambes,
{!fe.
de la UJOuche qui en el\ fortie.
O
o 1rouve ainfi
daos
la coque la peau du
fourmi·liol',
qui ell peloton·
née,
&
quelqucfois un
re
uf que la mouche y a fait avant
d'en fortir ; la longueur de cet aeuf efl de deo
x
lignes ,
&
l'épailfeur d'une
ligue; il a une coque fembloble
a
cello d<s reufs de poule; mais il n'e!l pas fécond , poif·
qu'il a été pond o avant l'accouplemem do mft le avec
la femelle. Ccpendant on n'a trouvé qu'uo feo! ceuf
dans le oorps de quelques·unes de ces femelle5 que l'on
n
ouvcrtes; elles fom infécondcs, lorfqu'elles le pondent
~vam
les approches do mak: aum les
fourmi·lioi1J
(out
aífe7.
rares.
La demoifelie du
fourmi /ion
a qoin1.e ou fei1.e lignes
de longucur: en fonan t de fou fourrcau, fes ailes fon t
coort~s
&
pliffées; mais eo deux minutes, elles le dé
veloppe nt
&
deviennent plus longues que le corps. Elle
reflc d'abord pcndant quclque tems fur
fes piés
li10s
mouvement , pour fe fécher, avant de prendre l'effor.
Les demoifelles de ceue efpece Qnt
deu~
anteones, qui
fom menues pres de la tete,
&
devieonent de plo¡ en
plus groffcs JUfqu'a l'eurémité . Le bGot de la queue
efl hérillé de poil<,
&
les ailes font d'un blanc cendré
nvec qoelques poin ts noirs,
&
fan aucune couleur vive.
E
des ont dcux gros yeux aux cótt> de la tete ,
&
elles
d;fferent des aotres infeBes de ce gen re, en ce qu'elles
n'ont point d'yeux an-delfus de la tete ,
&
que le ven·
tre
n•r~t
pa
cannelé
1001
do long.
M/m de
l'acm{.
roya/e
da
Scimcu,
an,~e
1704,
p.
23f
&
{t1iv Vo–
j'<Z
/a mbn.
po11r fenoir
a
/
hifl.
Je¡
infdlu, tom.
1/1.
P
333
&
fui•• l'oy. at<ffi ltJ Tranfall philofophiq.
t/
0
•
469.
l'oyez
D •
M
o
1 S EL
r
E,
in{elle.
(
l )
F
O
U R N \ G E,
f.
m. (
J~<riJpmd.)
ell le droit
que ' le fe igneur prend par chaco
o
an, ou autremont, for
ceux qui
lont ob.igés de time cuire
leur pain en fon
four bannal , ou pour
la permiffinn de
le cuire en
leurs maifons.
Voyez le gloffaire
de
M.
de Lauriere au
mot
four,age.
Ce ter me
le prend auffi qoelquefois pour
foii.aJ(e
ou
feu,
~
caufe du foo rneau ou chtminée.
1/oy•z
ct·defJane
Fo uAc.E
(A)
• F
O U R N A
l
S
E, f. f. (
Gramm
)
efpece de four
oil l'on pourroit ailumer un grand feo. N uus ne con·
noilfons plus de
fo1/rnaife;
&
ce mot n'ell guere cm·
pl oyé que dans ceue phrafe,
&
quelques aunes:
L
'amt
s'lpure datu l'adwrfie/, eomme le mita/ danJ lafu11r·
tlat{e; fu troiJ
en
fa
m
de
/.1
fournaife.
FU
R N A
r
S
e,
ancien terme de Mu11noyage,
étoitl'en·
droit oil les nu vriers s·alfemblorcnt .pour battre les car·
[eau.< fur le tas ou enclume, pour flatir
&
réchauffer
le
fiane< .
F O URNA L
1ST
E,
f.
m.
en terme de Potitr de
terrt,
elt l'ouvria qur fnit tomes les grotles piee<s com–
prifes fi>u'
le
nom général de
fournraux. Vny.
F o u
R·
:N~
A U X
o
f'articfe
p
O TE R 1 E.
C't
fl
cncore
Ull
Ou•
vrier qui fait tous les vailleaux de
Chimi~
en terre en
pfage daos les laboratoires, le¡ allelier; des Artilles,
&
les coilinos.
L es
fottrttaliflu
nc font point do corps des Potiers
de-terre. 11
o'appnrtient qu 'aux
fo11rvalijlcs
de [Jire les
fourneaut de
cim.rn, qoi fervent ao• hótels des mon·
noies, aux aff
inages &fontes de métaot , aux di!lillations;
eolio a tou> les ouvrages d'Orfévrerie, de Fonderie
&
d'opérations de Chimie.
'
C'e!l pareillement
a
eux Ceuls qu'il appartient de faire
&
vendre toutes fones de creufets, de quelque forme
&.
grandeur,
&
de quelque ufsge que ce loit Outre les
ouvrages de terre ordinaire pour lefquels ils dépcndeut
de 1n communauré des Yotiers, ils ne dépendent que de
la
cour des monnoics. C'e!l par-devant le procureor géné·
ral de ceue cour qu'ilb font leur chef-d'reuvre, íont reyos
rnairres,
&
pretent fermc ru .
Cene petite communauté n'a polnt de jurés; la cour
des monuoies Icor en tiont lieu .
L'appremilfage cfl de cinq ans ;
&
le fervice chez
les maitres aprcs l'npprenrilfage, de deux amres années.
Le fils de maitre ne doit que la fimple expérience,
&
l'apprentrf étranger le chef-d'ceuvre. L'un
&
l'autre
leur ell dnnné l
la cour des monnoies, ou l'afpirant efl
f<
u
a
la mairrife; Con brevet
d'~ppremiffage
&
fes let·
FOU
!tes de maitrife enregi!lrés, aulli-bien que la réception du
fermem qu'il
y
fait.
Les veuves Jt>Üilfent des priviléges de la maitrife de
leurs maris; elles ne peuvent cependant oblig<r de nou–
veau apprentif, mais feulement achover celoi qui ell com–
mencé . Elles peuvcm travailler par elles-mémes ou faire
tra,·ailler des compa¡;oons .
Les maitres ne peuvent vendre des foorneaux
&
des
crcufets propres aux fomes des métaux ou
au~
diflilla–
tions , qu'a gens connos, ou avec permiffion obtenue
par écrit des officiers de
la cour des monnoies. lis om
liberté eo11ere pour la vente des autres ouvrages de terre
ordinaire.
La matiere dont oo fait les foorneaux
&
les creufets ,
e!l partie de ciment
&
partie de terre glaife , bien cour–
royés enfemble. Le ciment ne doit erre que de gres de
pot-a beurre pulvC:rifé
&
bien batto, le ciment de tuileao
n
'y étant pas propre.
L es outils font en petit nombre
&
fimples.
Un
mail·
let ou malfe de bois
a
long manche, dont la téte efl
armée de
clou~
.
ll
fert :\ baure le ciment ; un petit rabot
.auffi de bois, ou plus fimplement uno palcue faite d'unc
douve,
a
le courroyer
&
le meler avec la
rerre~laife.
Les fourneau x fe font
a
la main avec la feule paleue
que 1·on poudre de fablon, a
fin
qu'elle ne s'auache point
á
la
terre. Les crcufets ont des moules de bois plus ou
moins grands, fuivan t l'ouvrage,
&
de la figure de l'oo•
vrage mt'me . Ces moules fe tiennent par une queue ou
manche auffi de bois;
&
apres les avoir faupoudrés d'un
peu de fable' on les couvre a difcrétion d'autant de ter–
re bien courroyée qu'on le croit nécdlaire, qu'on arron–
dit enCuite tout-autoor,
&
qu'on applatit par-deiTous avec
la paleue .
11 y a de grandes
&
de petites palettes, de quarrées,
&
en triangle. Ces derniercs fou t un peu tranchaores,
&
fervent comme de couteau pour enlever ce qu'il
y
a
de trop de matierc,
&
réduire l'ouvrage
á
fa JU!le épnif–
feur . On les appelle
palrttu,
paree qu'en etlet le; plus
grandes r<lfemblent
8
cel!es dont les enfans
le
fervent
daos quelques-uns de leurs jeux .
Des
b~tons
longs, roods
&
pointol, de diverfe<
lon–
gueurs
&
de
ditlér~ns
diametres' ferveru
a
ouvrir les
trous , qu'm
terme de l'art
on appelle de>
regtjlrn,
qu'on lailfe aut fourncaux pour, en le< bouchant ou en
le\ lai!Tant ouvem, y entretenir le degré de feo conve–
nable, ces batons ,
a
cauCe de leur ligare, fe nomment
des
fufeaux
.
Outre les fourneaux
&
les creufets, les
Fournalijlu
oe font guerc que des réchaux
&
des efpeces de foor·
neaot quarrés, mais plus
longs que larges, dont
les
blanchilfeufes
fe fervent pour chauffer leurs fers-a·re·
paOer. Ces fones d'ouvrages font auffi de gres de pot–
a-beurre' de meme que
les fourneaux d'une nouvelle
inveori<lO propre<
a
fnire du café.
D illionnairt
&
ró–
glemenJ d" Commerte .
Ce< état demanderoit beaucoup plus de connoilfance
d'Hiifoire narurelle, de Phyfique
&
de Chimie , que
ces ou vriers n'en ont commuoé'men r.
F O U R N E A U
d une mine,
r:
m. (
Fortificaf.)
c'e!l une e(pece de coffre pratiqué
il
l'e~trémité
de la
galeric pour meme la poudrt don!
la mine doit ctre
chargée . On appelle auffi
le
fourntau
la
rhambr.
de
/a
mine. 1/oyez
M
1
N
E
&
C
H A M B R
~
• (
Q)
F o u
R N
t "
u S u r
t
R F 1
e
1 E L.
trrmc de Fortifi·
catio,
qui lignilie la méme chofe que
caiflon.
C ell
une caiife remplie de trois , qoatre, cinq ou
lix bum·
bes
&
fouvent rrmpl;e limplement de poudrc. On >'en
efl fervi dan• les
lréges pour faire fauter les logemens
do chemin couven
&
du folfé fec; mais ces carllons
ne font plus guere d'ofage. On Icor a fub!litué les fou·
gafTes.
1/oyrz ci·dcv.
F o u e
As S E
011
F o u
G A DE.
(
.Q)
• F
O U R N E A U,
e
hez
le~
!JimblotitrJ faifmrJ de
dragin po11r
la cbaffr;
c'efl un maffi f de
ma~onnerie
qoi entoure une 'chaodiere de fer dans lnqurlle on fond
le plomb dom on doit faire
le~
bailes ou dragées.
1/oytz
la Planrbc dr
la fonte do draglo. C
c!l
le
four·
neau;
A
la chao diere, autour de laquelle font deux an–
neoui de fer qui gnrantifTent
la
ma~onncrie
do
four·
neau
do frouemeot des maules qui la détroiroit en peu
de tems;
D
l'ouverture par laqutlle on mrt le bois al–
lomé fous la chaudiere ;
E
b cheminée du
fourl1eat<
par laquelle la fumée do bois qui efl fous
la chaudie·
re paOe daos la grande ch•minée
F
qur couvre toot le
follrntau,
d'oil elle fe perd hors de
l'attelier;
B
one
ou' riere affife prcs do
foHrneau ,
&
qui tient un maule
daus fes mains qu'elle ouvtc pour en faire fonir la bran·
che