FOU
qoatre pooces de longueur ; celle des jambes de der–
nere
elt
d'ooze pooce>,
&
les 1ambes de devant oot un
poocc de plm,
11
y • daos
les piés de derriere cinq
doill'',
&
daos ceox de devant, qoatre, dont les deux
do milieo Cont les plus longs,
&
ont des ongles de deo<
poocc>
&
demi
de
longoeur . L es poils du dos
forn
110ir>; il s'en traove aoffi de blancs: ceox de la
t~tc
&
.do cou out le moins de
longutor;
il
limt diri¡;és en–
avant. Le poil des ¡ambes de devant
dl
bbnc ,
&
il
y
a une tache naire ao-delfus de chaque pié,
&
fur la
poitrine une large bande de la méme couleur, qui s'é–
teod de chaque c(lré ¡ufqo'au milieu du corps : cene
bande
dl
terminée en haur por une ligue blanche. L es
jambes de derriere font noires: rous le> poils de cet ani–
mal font durs; un hnmme peut l'atteindre
a
la coorfe.
On
l'a
nommé
11rjus formiearius,
paree qu'il rellem–
ble
a
l'oors par les pié> de derriere
&
par Con poi! long
&
hérillé. Raii
[j•wop. meth.
~¡ni
m. p.
241.
Voy.
Q
u/\·
DRLII'EDE.
(})
F
O
U RM
1 L 1
ERE, (
Hifl . >1a6.
)
lieo ou
les
foormis
1
1\"ent en
(ociété; elles prariqoent de periles
•roores en
lttre'
rous qoelqoe abrí: telle éro"r la
four–
mtli.requ'a décrit A ldrovande ,
l.
f/.
de infell.
p.
509.
lx qo'il rroova foos une poutre , Des
fourmis d' une
aotre cfpece entalfent différeores marieres ,
&
formenr
fnr la terre une éminence qui a la forme d'un eóne,
&
dam laquelle il fe rrouve diver(es rootes
&
des cel–
Jul<s ou les fourmis habitenr , oj] elles dépoferot leurs
reufs, leurs nymphes,
&
too tes les chafes dnnt elles fe
noornfTent ,
D '
aoues fourmis confiruifenr des nids (ur
des arbres,
&
lts cimentenr avec de la rerre, pour
Ce
garantir
de
la ploie.
f/oyez ei-deva>Jt
F
o
11 R M 1 .
(
l)
F
o
Ll R M
t
L
1
ERE, (
E conom. ruflir¡ . )
Ces perits
m onceaux de rerre que les
fourmis
forment en cllnc
pour Icor demeure
&
la nourriture de leurs perits, cau–
fenr un grand dommage aox
prairies feo;hes des
rays
chaod>,
&
non-feolemenr en diminuanr d'autant le foor–
rage qoi y eil précieox, mais encere en alréranr la fe
ve
de l'herbe,
&
ne lailfant qo 'une nourrirore pernicieufe
ao bétail affamé.
La bonoc mérhode de roiner roures
fourmilieres,
con–
lifie
a
les découper dcpuis le fommer en quarre parries,
&
enCuite
a
creufer daos chacone alfe?. profondémenr
pour déracher la racine de la
fourmiliere:
alors il
faur
en retourner la rerre,
&
l'abJilf<r un peu plus que le
nivcao du reOe do tcrrein: ce moy en rendra cellc rerre
plus hu mide,
&
empechera les foormis de rebatir leors
logernens dans la m eme place: la terre de la
fourmi–
li~re
qu'on vienr de détruire doit étre ¡ettée de routes
parts
·o
une atTez grande difiance: fans quoi les four–
m is ne manqueroicnr pa'!l de
li:: raffembler de nouveau
,
&
de confiruire pour leurs befoins une autrc habitation
voifine.
Le rems propre :\ l'opération donr il s'agir ici, efi l'hy–
ver, paree que la gelée
&
les pluies de ceue faifon con–
tnbuent beaucoup
a
la defiroétion des fourmis: mais
a–
lors il
faor avoir foin de Cerner au priorems de la grai–
ne de (ain-foin ou de lu1.erne for la rerre qoi efi nue
&
pelée: aotremenr elle prodoiroir
infiniment moitJS
d'herbe que
les aoues endr01ts.
Daos
quelqoes pays, ou le nombre des
fourmilieres
efi fort nuilible, on fe fert d'on inllroment fai t expres
ponr les couper; c'ell une beche pointoe
&
taillée en
croilfant, de maniere que tOUI
le
tranchanr de
b
be–
che fair plus que les trois quarts d'on cercle: aoffi cou–
pe-r-ellc de IOUS CÓté ,
&
par conféqoent expédre
II CS·
promprernent: en fin on peor employer au rneme ufage
les 1nllrumens particoliers qui oot été irnaginés pour dé–
truire le> taopinieres.
(D. ') .)
F
o
u
R M
1
L
tE
R E,
C.
f.
(MI
d.)
en latín
formiea,
maladre des paupieres. C'ell une petite excroilfancc char–
nue qoi crolt dans l'intérieur oo l'extérieur des paopie–
rcs: ceue excro'IGnce a la bafe large diminoant vers
le haur, calleo fe, que lquefois noirhre, mais le plus foo–
vent
rou~dtre,
blanchatre, o u de la co'llleor de la peau,
couver1e
de
plulieurs
tobercules (cmblables aux graios
d,une mOre; d'od vient qu'on J'appc\le encore
7Jrrrtu
mñr,/e .
On la no mme
fourmiliorc,
paree que par le
grnnd troid, ou dans cer1aios tems,
elle
caofe de> dou–
leor< qoi imirem le< picotemens des fourm is . Naos par–
lerons de la maniere de dérr111re les verrues mOrales, en
tranant des autres verrues qui
auaqoeut
les paupieres ,
donr
il
1mporre de faire un nrricle général. Ainli
vo)'r::;
V~Rr.\• t
D• PAUPIERES.
( D
') . )
F O U R M
1-L
1 O
N,(.
m.
formt<a leo, (Hifl.
nat )
mfcae qui o bcaucoop de roppor1 au
clo~orte
paur
la figure du corps,
&
~
l'araignCe
non-feul~ment
par
1'omt
f/IJ.
FOU
193
la figure, mais encare par l'inlliné!, par fa maniere de
filer,
&
par la mole !fe du corps . Le
fourmi-lion
d l
d'on gris Cale, ovec des po"nts noirs, qui lo
m
de pe–
tires aigrc:tes compofées do picqoans qu'on ne difi ingoe
qu'avec la
loupe. Le corps efi emooré de plotleurs ;¡n–
neaus. Cet infcéte
a fix
¡ambes, don r quarre tienncnr
a
la poirrine'
&
~~
deox aorres
a
une partie placée au–
devant de la poitrine,
á
l'endroir do cou. La re re ell
menoe
&
plate; elle porte deux anteones ou cernes
creu(es, dores,
longoes de deux
lignes, un peo plus
gro(fes qu'on cheveu'
&
crochocs par le bou t :
a
la bafe
de chacune de ces anteones, il y a des yeur,
Le
fo~trmi-lion
ne vi t que d"infeétes; il ne marche
qo'en reculanr
&
par perites fecoulfes, ainfi
il ne peut
pas aller chercher fa proie; il ell obligé de l'atrendre,
&
de drelfer des embuches pour l'awrer
a
Coi:
c'dl
poorqooi il fe place dans un
fable fin
&
(ec, conrre
un m ur,
a
l'abri de la ploie;
il
y creo fe une petite fo r–
Ce
ronde
&
con cave;
a
cer effer, il commence par coor–
ber en-bas la partíe poOérieore de fon corps, qui ell
poimue,
&
il l'enfonce daos le Cable: il s'enfoü"t de cene
maniere ¡ofqu'a une cerraine protondeor, la té te en-haor:
alors il jette alJez loin avec fes cernes, par des mou–
vemens promprs
&
réitérés, le Cable qoi fe troove for
fa tére;
a
rnefure qn'il déplace ce fable, il en rerombe de
nooveau des alentours, il le jette encere;
&
en fin
il
forme une folfe concave qoi rdfemble
a
une trémie ,
ao centre de laquelle il relle plocé la rete
&
les cernes
en·haut. Pour faire une fotfe plus grande,
il
décrit un
cercle avcc la partie pollédeore de fon corps eo reco–
lant,
&
a
chaqoe pas il ¡ene ao loin du rabie avec fes
corocs, enfuire
il
parcoun
l'aire du cercle, en íuivanc
une
ligne (pira le qui
fait
plutleors
tours jofqo'
a
ce
qo'il foir arrivé ao centre. 11
re!le-la conrinuellement
pour anendre fa pro'e ,
&
fo'ovem il
l'oneod pendant
long-rems avanr qu'elle arrive; car
il
faor que quelqoe
infeále palfe for les bords de la trémie. Comme ce ter–
rein cede fous les piés de l'infcé!e,
a
cauCe de la pente
&
do fable moovant, l'infeéte roml¡e nécellairement daos
la rrémie,
&
fait rouler do fable qui va au centre for
la rete du
fourmi -lton:
ce mouvcment !'avenir qo' il erl:
tombé un infeéte dans la trém ie ; aoffi-rór
il
l'apper~oir,
&
jene avec fes carnes do Cable for cet inftéte, pou r
le faire defcendre ¡ofqu'au centre, malgré les elforrs qu'il
pourroir faire poor remonter : alors il
le faifir avec les
exrrémités de (es carnes,
&
le tient long-rems de ceue
maniere
a
une dillance confidérable de la tete, fans que
l'on
apper~oive,
meme avec
la
loope, aocon aigoillon
qui forre de la tete pour fucer l'infeél:e. Ainti il ell
a
croire qu'il le fuce par le moycn de fes cernes, qui fonr
creo fes,
&
dans lefqoelles on a vO avec le microfcope
un corps tranfparent
&
m embraneox qui s'étend d'un
boor
a
l'aotre de la concaviré de la carne. A inr. on a
obfervé qu'une mooche qMe
l'on avoit doonée
á
un
fourmi-lion,
&
qu'il avoit tenue pendanr deox ou trois
heores entre les extrémirés de
(es
cernes, éroit dcvenoe
leche,
&
qu'on l'avoir réduite en poudre en la froilfaot
entre les doigts.
L e
fourm,./ion
a été ainfi appellé, paree que les four–
mis loor fa proie la plus ordrnaire; cependan t
il
ne peut
que les Cocer;
&
lorfqu'il n'cn tire plus ríen, il jette les
refies hors de la trémie,
&
enfulle il
(e
débarraífe du Ca–
ble qoi s'ell écroulé,
&
il di(pofe de nouveau la rrémie,
pour y faire tombe r un autre infeéte: en l'auendanr, le
jottrm1-lton
(e palle de nourritore . On en a gardé peo–
dant tix mois daos une boite, ou ils onr vécu fans en
prendre aocune .
.
Lor[~ue
le
fourmi·lion
erl: parvenu
a
un certain ftge,
11 nc
ta11
plus de rrémie, paree qu'il n'a plus beforn de
nourrirure: 1l prarique alors plufieors roores irrégulieres
daos le Cable,
&
i1
s'y enfonce poor fe méramorphofer :
il •'enveloppe, fans changer de forme, daos une coque
compofée de foie trcs·fine, d'onc forre de calle,
&
de
fabte. La foie vient de la parrie pofiérieure, comme cell_e
de l'araignée . Lo coque
e(\
groífe
&
ronde; les parot>
i~ rérieurs
fonr reverues,
&
roor ainfi dire,
drapé~s d'~n
11Jfu de foie fort Cerré, qu1
rdTemble
i
un pem faun
cooleor de perle. L'animal refi e en repO> dans cene co–
que, la rete entre les ¡ambes , peodanr
fix
femaines plus
ou moins avanr de fe changer en nymphe . Lorfqoe le
tems de cette tratuformat
011
arrive, l'int<éte fe dépooil–
le de
f.1
premiere peao, a Jaquell: les
C~lrllCS,
les yeox,
&
les poils rellent anachés ,
&
rl paro11 fous la forme
d'une nymphe qoi
a
env iro!' trois lignes de longueur,
qoatre ai les membranco(cs, tu ¡ambes, deox grolles car–
nes ou anteones molles
&
creo tes, deox yeox noirs,
&
deo:~,
!erres eo forme de fcies, qoi lui fervent de denrs.
Bb
Cet-