FOU
!O
pouces de profondeur, par excmplc, on
!'y
encafire
en ménagcant au bout oppofé au foupirai\ uo trou pour
la
fumée. On 3jUlle un tuyau de poele
a
ce trou'
&
l'on couvre
ce
chauderon rond ou quarré, ou quar–
ré-long, d'une plaque de cuivre ou de t6le, daos 13-
quc llc on fair des trous . Ces trous fervent
a
patfer les
vai!feaux d'llilbtoires, d'gcfloires,
&c.
ou
les plats,
terrines , év:lporatoires qu'on
''eut
menrc au bain · ma·
rie . Le
fountt•u
de la
fig.
118. fert au baio-marie ou
diplome des anciens . Outre les bains dont on a parlé
a
Jeur anicle, nous dirons qu' il y en a cncore d' au–
tres, commc par tiemple .
Le bain de limaille , ot'i ce corps cll employé
a
la
place du fable .
· Le bain de fum ier, ou cdui qui fe fait' au moyen du
fum ier échaufré par fa feu le fermentatioo, ou par l'eau
chaude , comme nous
le verrons en parlant des vaif–
feaux,
&
le baio de mare de raÍin .
f/oyez:.
V
1! 1\
DE T •
Le bnin de fciure ou de rapure de bois dont parle
Cartheufcr,
[uonde ldition de fa C bimie.
L e bain fe e qui ell de deux eípcces: celui ot'i il n'y
a d'autre in termede qu'une capfu le,
&
il efi oppoíé
a
l'hQ,mide ou au bain-marie,
&
celui ot'i le vai!feau con–
tenant la liqueur
a
dilliller, par exemple, eíl cxpofé au
feu immédiat, ce qu'on appelle cncore
fw
nud.
Les
founuaux
qu'on appclle de
dhotliom
,
font en–
care des
fournraux
de l'efpece de ceux que nous avoos
vO . Daos ce rang naos placerons les
fig.
1
¡. 69. 7¡·
&
162.
La
fi.g.
r
2
eíl préciíémeut la meme que les 1
3·
&
14. ain 11 nous n'en doonerons point de defcription. On
en voit un a-peu-pres íemblobles dans la
PI.
JI/ .
de
L émery, lettre
f;
il paroit que s'il lu í manque un cen–
dricr, c'eil par la nég igence du dd!inotcur .
Les
69.
&
72. n'en ditrerent que paree qu'elles re–
préfenteor des
fournraux
de fonte
a
piés' donr le pre–
mier efl couvert; celui-ci ell de Glauber,
Part.
l .
dr
fn fournraux,
&
celui-Ht de L émc1y,
PI.
VI.
La 162 n'a ríen qui demande une deleription parti–
cuH~~re
quant
3U
fournttut;
il eO
d::~ns
Libavius ,
p.
33
r.
On Cmploye encore d'autrts
[o1:rnra11X
en
Chim
c.·,
qui fon1
3
peu de chofe
pr~s
les m (mes que la pJO–
pan de ceux qui précedeot. J e ••eux parler des
fou r–
neaux
a
aludels ou de fublimation' qui eíl 3 propre–
mcnt parlc r une diflillation afcenfoirc feche. Tels fonr
ceux qu'no a marqués
{ig.
5'·
66.
98.
&
167.
Le premier ell de l'adepte Géber . 11
fe trouve
pa–
ge
6s.
de fa [ommr.
Outre les
fot~rneaux
UÍités aauel–
lem<nt en Chimie, noos avons erO que uous devions
ex pofcr quelques figures des premiers qui ont été re–
préícntés , a6n qu'on pOt voir le point d'út'i
l'on eíl
partí ,
&
Í<ntir les additions
&
corrc8ions qui ont été
faites dtpuis. Géber, qu'on appelle
le roí,
3
caufe de
fon habile1é en Chimie, dl l'auteur le plus ancien qui
les ait ñgurés,
&
qui y ait ¡oinr une defcription alfe-¿
claire,
&
meillcure que fes figures qui n'y répondeu r
pas trop exaftemeo t . Géber vivoir au viJ . lieclt, fe ion
Boe1h~ave;
au
,,¡;)·
felon Moreri,
&
au JX. íelon fon
cominuntcur, qoi parle
d'~prcs
l'abbé Leng let , fondé
fur
la méme autorité que Bocrhaave. Quoi qu'il en
fui1, il ell trcs-cenain que Gébtr efl fon •nckn,
&
re
trou•·e c'té dans Albert le g1and
&
Arnaud de Ville–
nruve, qn'il u'a point citt!s. Av:¡m cet artifie,
l'igno~
r~nce
01.
la maul'ailc foi >éwicnt toO¡ours enveloppées
du
' oile de l'cmbleme
&
de l'énigme, me'!me pour les
plus petites chnles, comme cela cll encore arrivé de–
puis,
&
meme de no1re tems. Tout aoteor 'qui écri–
voit des chnfes inintelligiblcs, étoit un humme refpe-
8able, précift'ment paree qu'on ne l'eotendoit point.
Aujourd'hui la raiton a r<pris le de!fus,
&
tont hommc qui
voudroit ramener ces tems précieu s ou 1' on ne parloit
ni n'écrivoit pour fe faire
emen~rc,
&
ot'i la crédulité
étoir la dope du Jargon !nyflérieux, feroit croire qu'il
auroir de bonnes raifons pour en ufer de la
forte . Si
Géber efl wmbé dans cet inconvénient quant aox opé–
rations , au-moins a-tcil pO
~rre
de quelqu'utilité par la
defcription de fes uflcnliles.
11
avertit que le
fottrltrau
qu'il décrit
&
deíline aux aludels' doit etre plus ou
moins épais
&
plu
ou mo n> grand, felon la grandeu r
des var!feaux qu'o n y veut mcure,
&
l'intcnlité du fe u
auquet on veut les expofcr . On élevc des parois cir–
culaires
~
la
.hauteur de
9
pouces • en pratiquant une
¡•ortc pour
le
bois, dotll
1~
partie i
nférieure foit de ni–
•·eau avec le fol ou pic!-d'dhl do
fourn.au.
On af–
¡;¡¡ettit pour
lnrs une barre de fer
grolTe comme
le
doigt, pour foiueo ir l'aludel . On donne a-peu-pres au–
unt de hauteur au
fourncau
a u- de!Tus qu' au- delrons
FOU
de la bme de fer;
&
au milicu de la partie du
(o11r·
""'" fupérieure
:1
-ceue barre; qu'on peor appeller
lc
[econd corps,
ou
l'out•roir du fournuu_,
':!n fJII quart_c
rrous on regltres, donr la grandcur dou etre dét<rrn.–
néc par cellc du
fourn~au,
&
la vivacité
llécciLllrC
au
feu. On couvre le wut d'un d6me un peu con veJe,
&
ayanr un grand uou au mil ieu _pour_ recev_nir !'alu–
del , quoique Géber
&
fa figure n en d'lent nen. En–
tre ces vailli:aux
&
i<s pnrois du
foumrau
,
JI
dou
y
avoir un c(pae< de deux doi[\11 , plus ou moins, fi:l ou
le de¡(ré de chaleur néceflairc. On luue
l'nludel au
f ourucau .
Ces deux vai!feanx ont
la
proporllon qu' ils
doivent nvoir en tre= eux
&
a\·ec le fen qu'on
y
ticnt
,
qnand celui·ci circule bien auwur de 1\Jludd , que la
matiere qui y cll contcnue
rc~ou_ le
deg_ré de fe_u con–
venabk,
&
que la flamme
&
la tumée lo rtent bren par
les regttres . Si ces· condition> ne fe trnu_vent pas rcm–
plies on diminue l'aludel , ou on aggrandu le
fot~rncau :
&
o~
augmente ou retrécit les regitrcs Julqu'a ce qu'on
ait trouvé le juíle point qu'on delire.
Pour peu que l'on compare ce
fot~rncau
avec ceux
qni ont été faits depuis, on
y
trouver a, Je penfe, aflez
de Je!femblance pour con¡e8urer qu'il n'a pas peu fer–
vi
a
cootribuer
a
leur perfe8ion
&
aux avantages qu'on
en retire. Au·rnoins voit-on que l'anteur a bien enten–
du la méchanique du feo.
Le
fournrau
de la
fig
66.
eíl non-feulernent ,un
jo11r·
ntau
fublimatoire, mais encare un
f11r,rntau
ou la ma–
ti~re
eíl expofée
a
feo nud . Nous en
pader~ns
en par–
riculier daos la ftél ion des
fot~rneaux
a dríl1llcr par le
c6ré, pour ne pas le fépa rer d'un autre de cene efpece.
L a
fig.
98. repréfen te encore nn
fourneau
uré de
G éber,
p.
72. 11 eíl deOiné aux aludels daos
lefquels
con doit faire la fublimation de la marcaffite,
&c.
JI dit
que ce
fourneall
doir donner un degré de feu capable
de fondre le cuivre ou l'argenr , li cela efl nécefTaire .
L!f ham doit éJre fermé avec oo difquc percé pour re–
cevoir la cucur bite , qu'on lutte
a
ce ditque, pour cm–
pccher que le feu oc vienne
a
échaufter
l'~ludcl'
& i
fondre la matiere (ublimée . On fait
feuleme11r quatre
pctits regl1res dans ce difque, avec autant de bouchons.
C'eO par-la qu'on mer· le charbon dans le
fournertu
.
On en fa it encare quJtre autres dnm les
paro~>
du
fo ur–
tuau,
pour me u re égalemcn t les charbons; fans com–
pter qu'il en faur encare 7 ou 8 capables d'admettre le
petit dnigt . Ces derniers doivent etre taO¡our. ouverts,
pour que le
fourncau
pui!Te
(e
délivrer de ti:>
tumofi–
tés.
lls Í«ont pratiqués dans l'endroit ot'i le
fo~<rnrau
fe joint avec fon coovercle.
Le
fourneau
qui donne un grand degré de feo , efl
celui dont les parois font é levés de
3
piés, nyant daos
leur milieu une grille de terre capable de foOtenir
le
grand feu, pcrcée de quantité de petits trous en enton–
r.o'r renverfé, afin que la cendre
&
les charbon• puif–
fen r tomber aifément
&
laifTer une libre entrée
3
l'nir.
C'dl ceue liberté qu,'a J'air d'entrer e11 grande qoantité
par ces uous inférieurs, qu i excite un grand feu dans
e<
fourmatl.
Ainfi
il
n'eíl que de s'excrcer fur ce pornt
de vile '
&
l'on en viendra
a
fiJO
but .
JI eíl aiíé
~e
'oir que G éber vient de décrire un
fournrall
de fulion, quoiqu'il l'applique ;\
fes aludels;
rn íuivant fa defcription, on doit réuffir prei;<Ue com–
me auJ<rurd'hui
a
en conflruire uo, cxcepté qu'on
y
a
3J00té quelque chofe; ainfi Je ne vois pas pour quelle
rorfon G lauber a eu 1ant de peine
~
trou ver le líen, que
OOUS
déCfÍfOOS
a
la feél ion des
fourmatiX
de fufJOn .
On rcmarquera en pa!Tanr qu'il femule que Géber n'air
pas deffioé lui-mcme fes figures, quoiqu'il en parle com–
me les ayant données. c·e
une faute qu'on ne peut
amibuer qu'au deffinateur ou graveur qui nous les a ,
tranfmifes.
L'éditioo de Géber dont nous avons tiré ce que nous
a•ons donné de lui, eíl celle de Dantzic, faite en 1682,
d'apres un manufcrit du V atican . C'eíl la meillcure ,
elle eíl tri:s-rare, comme l'a fon bien remarqué M.
l'abbé Lenglet dnns fa
bibliotbeque hrrmt/l'fU<.
Mais
on la trouve
imprimée en latin dans
le
11•l.
1
dc la
bibliotbcquc chimique <ltrÍttift
de Manget , avec
les
planches tidelcmenr copiées. Elle fe trnu•·e auffi, rnais
traduite eu
fran~ois,
dans le
tom. l . de la pbli•fopb,.
cbtm.
donnée par Salman, en 4·
'Vol. in-12.
En6n le quatrieme ou dcrnier
fournrg:t
fublimatoi re
efl cdui de la
fig .
167.
11
ne fe rrouve dam nos
Plan–
ches
qoe pour l'élégance de l'appareil, car ce n'cll au
fond qu'un por
fourncau
de décoaion ou
a
capfole
qui a un
rebord
a
fa partic fopérieure ,
&
une
barr~
poor foOtenir un alude!. Cet appareil efi de Man¡:er ,
PI.
IX.