204-
FOU
re; ainfi, avec le fecours de la figure que nous avons
donoée,
&
en fe
la repréf<ntaot de pro61, on peut a–
voir une idée de l'etfet que cela doit faire. Au-deffus
de la parle, la paroi amérieure du
fo~trn<au
s'approche
infenfi~lement
de la pofléticure
&
les deux latérales l'o•
ce de l'amre, de
fo~on
que le diometre du
fourmau,
qui n'é10i1 plus pour lors que de cinq ou fix pouces
l
fe trouve réduit
a
l\0 reaangle de trois pouces
&
dem!
de large d'arriere en-a••an t '
&
a
quotre pouces
&
dem!
de long d 'un cóté
a
l'autre '
a
quatre pouces
&
demt
au-deflus de la porte : e' efl daos cet endroit qu'on
a
mis un regltre.
JI
efl fait d'une brique un peu plus lar·
ge que le trou qu'elle couue,
&
affe1.
loogue
po~r
fouir encore quand le trou efl tout fermé: cette bn–
que efl
logée daos une coulilfe;
&
elle cfl cenCée a–
voir un pouce ou un pouce
&
demi d'épais. Le
four–
"""' fe termine
~
denx pouccs au-deffus, por une oo–
veuure fem blable aux dimen(ions qu'il a
a
l'endroit de
fon regitre : on
y
3JU!lc un petit dóme, qui n'efl gue–
re que la nailfance d'uo tuyou qu'on met de
la lon–
gueur qo'on veut. C'efl ce que naos avons marqué
fig.
10 .
La porte efl brifee, c'cfl-a-dire qo'elle
efl
faite
d'\pluGeurs pieces. C'efl
la
fig.
9·
Elle ell compofée ·
de trois barres de fer piates, épaiífes de (ix lignes, lon–
gues de neuf pouces,
&
alfe?. larges pour faire
:l
elles
trois la hauteur d'un pié enviran quand elles font po·
fées: elles 001 un crampon au milieu, pour avoir la
facilité de les prendre .
L'avantage de
cefourneau
coufifle en ce qu'on penc,
a
u moyen éle la conflruaion de
fa
porte, regarder daos
le creufet; car daos celui de Glauber, on auroil de la
peine
a
y voir
un~
petite quantité de matiere ,
11
ell
d'ailleurs confiruit felon
les bons príncipes.
11 n'y
a :\
y ajoÜter que Ce qu'oo pcut ajOÜter
a
!OUS
les auues.
Je
\'CUt
par ler d'une trompe au foupirail. Nous l'avons
fai¡ deffiner d'apres nature daos le
laboratoire de M.
Rouelle.
La
fig .
25'.
ell un grand
fourneau
de fufion en bri–
ques, dont le devant efl ouvert, pour avoir la
faci–
lité de puifer dans les grands creulets, qui font char–
gés de quelques quintaux de méral . Quand on n'a be–
li>in que d'un feo médiocre pour fondre une grande quan–
cité de métal 3-la· f\lis, on conllruit avec d<S pierres des
grands
fourneaux
qundrangulaires, dont les plus confi–
dérables 0111 leurs c6tés larges de
4
piés; enforte qo'on
y peu t placer des
cr~ulets
d'ipfen, capables de cante–
oír ce qu'ou
a
a
fondre . Peudant la fulion oo en tient
le devane fermé avec des briques, qu'on óte quand oo
vcut puifer le métal . Par-la on évite les etforts né–
celfaires a les élever'
&
le danger qui en refulteroir .
Le Col du cendrier efl en glacis,
&
incliné en-avant,
poJJr déterm;ner le métal qui peut tomber des creufets
félés' a cooler dans un creux fait devaot la porte du
méme cendrier •
JI
efl bon de remarqoer que cene
fig.
qui ell la r
7·
de
la
PI. lf/.
de M. Cramer, doit
e–
tre élevée,
&
Ce
termmer
e
u une pyramide comme un
fournuut
d'effai .
N uus comprendrons la forge, qui ell un
fourn<au
de
fofion, au nombre des oflenfi les nécelfaires dans un la–
boratoire philofophique, quoique nous n'en ayons pas
repréfenté,
&
cela par les
raifons que nous avons al–
léguées. Mais nous croyons devoir avenir que la caiTe
en doit
~ue
plus grande que trop petite .
La calle ell de cene boite ou foyer rond ou quar·
ré, d'un pié de diametre,
&
profond d'a-peu-pres au–
rant, oii les charbons allumés fon1 contenus au1oor du
cteufet,
&
re~oivent
le venr d'un foufftet double qui
vient par-detfous ; elle efl qturrée pour l'nrdinaire. O o
donne encare ce nom
:l
la boite ou foyer d'ua
four–
tuau
de fulion
a
vent.
On fait communément la caífe plm grande qu'il ne
la fJol pour l'ordinaire , paree qu'on la dimino e avec
des carreaox qu'on fait faire au fouroal ille . O
u
en fer–
me le detfus avec un carreau qu'on leur fait faire aqf–
ti,
qui a daos le m ilieu un
~ros
bomon fervam de poi–
gnée, pour réverbérer la flamme
&
augmenter la viva·
cité du feo. Le (oufflet en doit é:tre fait comme ce–
luí du marécha ),
a
deUX
VCOIS,
&
de CUÍr épais, afio
qu'on puiffe forcer
le vent
a
volooté. Ceux qui ref–
femblent aux foufflets d'orgue, 001 bien
le vent plus
lfgal, mais
il ell plus foible;
& il
ne s'agir pas ici d'u–
ne grande précilioo . C'
rll
la
coOtume de div ifer en
deux le toyau deícendant du f..,ufBet
li
une certaine hau–
reur · On fuppofe que le fouf6 et foit plus élevé que la
fO(ge. Cene div ifion fe fair par un fornm ier 3-peu-pres
f-emblable
a
celui de l'orgue;
a
u moyen duque! o
o
don–
JI~
4
volonté le veot
au
toyaa de la ca!fe,
ou
a
un a¡¡·
FOU
tre tuyau qui
\'3
s'ouvrir Cur
le foyer de la forge, pour
Cervir au petit
fourmau
de fufion de la
fig.
37·
n°.
t.
par exemple,
mats
quelques anifles y renonccnt, par la
raifon que ce regitre efl fu¡e t
a
fe déjetter, en confé–
quence de la chaleur voiline,
&
perd le vem du fouf–
flet. Je erais cependau1 que s'il émit fait de boiS de
vauge ou de Hollande, la chofe n'arriveroit pas . En
voici la conllruaioo: le tuyau du Cnuffiet porte fon vent
daos une petite chambre du fommier, que nous nom–
merons la
laie.
La paroi oppofée
a
celle qui
rr~oit
le
tuyau du foufflet, efl compofée de trois petites plancites
couchées les unes fur les autres. Celle du milicu o'efl
pas
(i
large que les deux aurres, mais elle efl plus loo–
gue; c'ell celle qu'on appelle proprement
regítr..
Elle
n'a qu'un trou,
&
les deux autrcs en oot deux. Ce
qui lui manque de largeur
a
chaque cóté , efl rempli
par des liteaux 3J00tés
a
)'une des deux autres' ou bien
pris fur leur épaiffeur. Les trous de la planchene ex–
térieure
re~oivent
les deux tuyaux qui vont
a
la caífc
&
au foyer de la forge . Ces deux royaux fonr bien
étoupés comme ceux des porle-vents, pour boucher JD·
lle . Les crous de la plancheue iolérieure
re~niveot
le
veot de
la laie,
&
le communiquent
a
u
tuyau, vis–
a-vis duque! fe
trouve le trou do regltre. Ce trOU fe
reocontre jul1emen t vis-a-vis l'un des deux tuyaux au
moyen de deux arre tes qu'il a
a
chaque extrémité. O o
con~oit
que les deux planches entre lelquelles il gliffe,
fom garnies de peau blanche pour empéchcr la ditii–
pation du venr .
A o refle, fi
l'on ne vem pas fe donner la peine de
conflruire ce fommier, ou
fi
l'on craint d'en manquer
le fucces, on peut y fuppléer par un aurre moyeu, qui
n'efl pas non plus Caos inconvénient;
e'
ell d'avoir un
boyau de cuir qui établille la communication entre
le
tuyau du foufflet
&
le tuyau de la caffe , qoi fonr en
droite ligne , ou qui doivent
y
~tre .
Ce boyau de cuir
fera auaché par les deux bouts
il
deux cercks de fer–
blanc fort, dont le fupérieur recevra la partie du tuyau
venaot du (oufftet,
&
1'
inférieur Cera
rer;u daos celle
qui va
a
la caffe : enforte que quand 00 voudra appli–
quer le fouf8et de la forge au petit
fourma"
de fufioo
placé fur fon foyer ou en-dehors, on
re tir~ra
la parrie
inférieure du buyao du
tuyau allant
il
la caffe , pour
l'inrroduire dan< le tuyau pollicbe repréfenté avec ce
petil
fourn<au
de fufion
fig.
37·
n°.
t.
Ce boyau efl
Cujet
a
delfécher,
&
~
lirer
3
Jui
l'uo de fes anneauK
quand il efl uop ¡uO
e,
ou bien
~
rapprocher
fes
parois
q uand il ell trop long .
11
ell bao d' obferver que ces
forte s de
tuy~ux
ne veulent pas etre recourbés
a
an–
gles droits.
La
vivscité du louffle en efl amonie. Ainfi,
au lieu d'un ang le droit, il en faut faire deux ou trois
obtus, ce qui
~ppr<'chera
d'une coorbe.
Le foufflet doit €tre
a
deux ven1s , fans quoi il fe–
roit bien-tót brCllé. Les cuyaux de cuivre valent mieu.r
que ceux de fer - blanc . On tieot toO¡ours le foufflet
lendu qusnd on ne s' eo
fert pas , pour empecher
le
cuir de fe couper,
&
on le frone trois ou quatre fois
l'année d'huile de baleine .
On lrouve une forge femblable
~
celle qui conviene
daos un laboratoire philofophique daos la
Plan.
X.
de
Manget, qui la tient de la
PI. XI.
de
Chara~,
ou de
la
pagc
6.
de Rheoauus. Nous avons indiqué les cor–
reaions qu'il
y
faudroil faire-
11
faut encare daos un laboracoire philofophique
un
fouffler comme celui donc nous venons de parler,
~o
n–
té fur un chaffis, afio de l'•ppliquer aux
founuaux
ou
il efl néce_ffaire . Ce chaffis doit etre conOrutt de fa<;:un
qu' on putffe monter
le foufflet au point
n~ceff.1ire
.
Naos n'en avons poinr repréCenté dans nos
Pla>JcbeJ;
la chofe fe comprend affe1. aifément. Ceux qui vou–
dront voir quelque dé;tail la·deffus , pcuvent confulte r
les
docimafliquu
de Cramer
&
de Schlutrer, ou le
la–
boratoir< portatif
de Beccher .
A u lieu d'un foufflet, on peu! faire ufage d'uoe éo–
lipyle. C'ell uoe fphere creufe de cuivre. On la fait de
16
pouces de diamctre
a-peu·pr~s.
On y foude un tu–
ya o gros comme celui d' un folltflet, daos la direaion
d'une tangente; on la remplit d'eau 1uf.¡u'aux deox tiers:
on la fait bouillir ,
&
elle foofHe vivement le feu vers
leqoel on toorne fon toyau . Faote de cet ioflrument
on peot employer tout vaiffeau qui eo approchera,
c'ell~
a-dirc
oti
l'on pourra faire booillir de l'eau'
&
qui au–
ra un bec
a·
peu-
pr~s
daos le
m~me
goClt . Cepeodaoc
le fouffiet double mérite la préféreuce, paree qu'oo elt
mieux le maltre de
~ouveroer
le feu quaod on s' eo
fert, fans compter qu il en ell de l'é'olipile comme du
chalurncao daos leqacl oo fouffle.
11
fort de J'un
&
de
J'au-