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2 06

FOU

cendricr, on en fera une rroiti<mc circulaire, de deux

pouces

&

demi de diamerre . On appliq uera dans rout

l'inrérieur de ce cendrier , cxcepté au- deffus de 1' an–

neau, un garni compuft! de rrrre gla1fe préparée

&

me–

lée a'une bonne quanmé de Cable

&

de perites pierres,

qui fa{fcnt l'office d'on mur . O o fera au fond du me–

me cendricr un baffin ou cario, don r la figure Cera cel–

le qu'on voir décrire par la ligne

fg h.

Un

ba.flin

ou

catin

de réception efi done un

accom–

modnge

yu'on fa ir daos un

fo urn<tm,

ou par-dehors a–

vec une mariere appropriée

:i

l'opérarion. Ceuc marie·

re efi ce qu'ou appelle une

bra[t¡ue .

La

brafque

efl de deux cfpcccs; il y a In

pe{ante

&

la

legere.

La

bra{'fuc pefante

e{\ compofée d' argille

féchée

&

de charbon pilé

&

ramifé, mclés

a

panics é–

gales . O o humeae le tour JUfqu'

:i

ce qu' on puilfe le

manier fans qu'il s'auache aux mains . Si l'argillc étoit

trap gralfe

&

rrop compaae ,

&

confequemment Ce

fendoir aifémenr au feu, on en prendroir qui en eüt dé–

ji\ éprouvé 1' a8ion . O o la pile, ou la tamiCe ,

&

oo

en ajoOre une moirié oo un

riers

:l

cel\e qui n' a pas

encare fervi; car toote argille n'e(l pas propre

a

rece–

voir une qoantité de charbon pilé qui réponde

il

rou–

tes les circonfiances; n'en admettnnt que difficilement

un vol ume qui excede le double du fien . La différen–

te narure des fubOances qu'on a a fondre,

e

elle de l'ar–

gille qui doir erre combinée avec le charboo, empé–

chent qu' on ne puiffe établir de prnponion entre ces

deux dernieres marieres . La

brafqru legere

o' ell aurre

chofe que du fréfil ou pouffier ae charbon; on en con–

noir les propriétés. Quand on réduir uoe mine de fer

daos le

fourneatt

doot il s'agit' elle

e

O d'une néceffiré

abfolue. Saos elle l'opérnrion manqueroit . On met en–

care de la brafque legere entre In pierre de zinc

&

la

chemife du

f ourncau,

o

u

l'on trairc la mine de Ram–

melsberg .

1/oyn:.

Schluttcr,

tome

ll.

pagc

241.

Plan–

che XX.

11 y a une chofe

a

remarquer

a

l'égard de la prépa–

urion

&

de l'ufage de la brafque

pef~tHe:

c'eO que plus

on y fnit eorrer d' argille , plus elle efi folide

&

dura–

ble,

&

par conféquent plus diffici\emenr rongée par les

rnatiercs tondues qu'i\

re~oir .

Mais auffi d'un autre có·

·té, la quanriré de fcorie devtcnt plus coofidt!rable;

il

faut pour lui donner le degrc! de chaleur nécclfaire, a–

varr t qu'on puiüc mwre dans le

founuau

les matieres

qu'on y do•r fondre, un feu pim vioknt

&

plus long–

tems coutinué. Lorfque c'dl au conrraire

le charbon

pilé qui excede la quantiré de l'argille, le mélange cfl

rongé plus aifémcur par les mariercs en fonre, fur-tout

fi elles font arfénicalcs, fulphureufes, ou demi·métalli–

ques; peodanr que le mérnl n'y déchoir pas raor, que

le baffin Ce feche plus aifémcnr,

&

exige pour erre é·

chauf!'é moins de rems

&

de fea . L e meilleur parri

qu' il y ait

a

prendre en pareille occurrence, c'ctl de

prendre le jufle milieu en- de'il

&

au- de13 duque! on

feroir expofe aux inconvéniens en queflion.

11 efi boo d'obferver en général que le efl'ets du froid

&

de In chaleur ne Ce commoniquent Jamais avec plus

de difficulré que quand ils ou t

a

travcrfer des corps ro–

lides qui fom en meme tems rares, caverneux,

&

fpon–

gieux. Ainfi on peut

emp~cher

un corps fondu

&

qui

a un grnnd degré de chaleur, de fe refroidir promptement

en le couvrant de eharban pi\é;

&

l'on ne peor pas

foup~onner

que cette chaleur foir eutr<renue par le feu

que ce corps embrafé peut avoir mis au corps, puifqu'il

faur pour cela

le

cooraa de l'air,

&

qu'on oe voir point

d'ailleurs de cendres qui en ayen r éré produires. 11 s'eo–

fuir que c'cfl aurant pour conferver au méral l'état de

fulion que l'érat mérallique par le phlogiOique, qu'on

méle le pouffier de charbon 3 l'argille. On peur Ce con–

vaincre de la vérir¿ de cetre do8rine, fi on camine

la difpolirion des grands

fourneaux

des fonderies

&

des

travaui qui s'y fonr; comme auffi les inconvénieos qui

en naitfeut,

&

les remed<S qu'on y apporre.

Pour rendre narre baffi n plus durable, on le Caupou·

drera avec des fcories pilées,

&

on l'applanira avec une

l;>oule de lniton. On choifira celles qui ne peuvenr plus

donner rien de métallique par une

rédu~ion

ordioaire,

&

qui ne cootiennent ni Coufre, ni arféoic . Si on n'en

a point de femblables

2

celles qui dorvenr refier aprcs

la fufion qu'on e(} fur le point de faire, lefquelles font

préférables

a

toutes les autres ' on leur fubfi ituera du

V

erre pilé. O o obfervera que le baffin en qoeOion doit

~voir

nu milieu une perite caviré

g,

qui foit le fegmeot

<)'une !"phere creufe plus perite que celle qui auroit formé

1~

cavué totale. Cene caviré e xige les mémes précao·

¡¡ons

'lU~

le¡

¡¡rqnd~i ~oupclles, c'~fl-a-dirc

qu'il en faqt

FOU

taffer la brafque avec un pilon

ii

dents, l'applnnir avec

une boule de laiwn,

&

y

paffer auOi un plane courbe.

Le

fourneau fig .

26. eil principalement delliné au¡,:

fu fiaos:

00

les y pcUl faire avec des V31(feaux,

llU

m eme

fans ce fccours . Si l'on s'en Cert, on mema le corps du

fourneatt fig.

26. fur le premier pié-d'efial,

fig .

28.

garni

d'une porte roulam fur deux

~onds;

l'on inrrodurra deux

barres de fer dans les trous

e e

de la partie inférieme

de la

fig.

26. pour CoO tenir la grillefig.

>.9.

qu'on

y

fcra

entrer par l'ouverrure fupérieure . A u mtlieu de cene gril–

le on piacera une rourte ou culot de terre cuire, tres–

unie,

&

d'égale épaiffeur; on la fera rougir pour la fé–

cher; fans quoi l'on rifqueroir de faire fcler les vaiffeaux,

les grands fur -tout qu'elle CoOrieodroit, en conféquence

des vapeurs humides qui s'en éleveroietH pendunr l'opé–

'rarion. Sa hauteur

&

Con

dia mctre doivcnt excéder un

peu

c~lui

du fond dn creufet qu'on veu r mett re deffus,

qui o'e(l convenablement échauffé qu'a la faveur de cette

élévntion,

&

fuffilamment flable que par la largeur en

quefiion . O o met cofuire Cur cette tourte le creufec conre–

nant la matiere

:l

fondre; on l'entoure de touccs parts

de charbons qu'on raoge avec les précaurions que nous

avons indiquées' en parlant du

f ourntatt

de coupelle

a

l'article

Es s

A

r. On gouverne le feu en ouvranc ou

fermanr la porte du cendrier,

fig .

28.

on l'augmenre en

metraur le dómefig. 27.

&

enfuire le tuynu de lafig.

38.

au moyen duque! on a uo feu de fufion tres- violent:

mais l'on furpaffe de beaucoup celui d'une fournaife or–

dinaire,

fi

l'on iotroduir la ruyere d'un fouffi ct par

le

trou du cendrier,

(jig.

28.)

delliné

a

cer ufoge

d;

apres

avoir préalablemenr luté exaaement avec une fine páte

d'argille les ¡ointures du corps du

fottrneau

&

du cen–

drier,

&

meme celles de la porte, qui ne peut Jamais

fermer affe1. bien, pour qu'on puilfe s'en difpeuler. L'a–

vamage qu'on retire de ceue mérhode conlillc en ce que

les creufers oc Conc pas

fi

Cujets

~

fe brifer, le vent du

fouffiet ne donoaut pas dire8ement delfus,

&

an ;maor

également le feo de taos córés. Ainfi voill une expé·

rience qui contred it celle de Glauber; mais il y a roure

apparencc que ce chim ifle n'avuit pas la précaurion de

faire pnffer de meme le venr de

Con

Couf!let par un cen–

drier, comme il palfe auffi daos la forge dour naos avons

parlé . Cer apporeil peur fervir

a

euminer les pierres,

lorfqu'on veut Cnvoir quel fera fur elles l'effet d'un tou

extreme. N ous ne nous croyons pourranc pas difpenfés

pour cela de donner le

fottrneatt

de M. Pott; les ef–

fets en fonr connus, au

lieu qu'il o'eO pas de mémc

auffi évident que

c~lui

de la

fig.

26. donne les mcmes

réfulcars .

Mais

fi

l'on veut fondre 3 feu une des mines de cui–

vre, de plomb, d'érain, de fer, ou réduire leur

chaux

ou

Ccorie~,

on Ce

lirvira du

c~ndrier

,

(fig.

32.) qui

conrieur un cado oo accommodage,

&

l'on obi'ervera

de déboucher d'abord avec un coureau les ouverrures

e

&

d

fermées par le garoi, de retraucher proprement

les bavüres,

&

de remplir d'argille les perites cavirés .

O o aiiujettira daos l'ouverrure

d,

:1

gauche du foupirail,

le cóne de tille

o

defiioé

a

recevoir la ruyere du Couf!ler

il deux ames. On porlera de la difpofitioo que doivent

avoír le cone

&

le fouffi et, quand oo rrairera les opc!–

rarions qui exigeront cet appareil . Le trou arqué

e

du

ceodrier fert

a

diflérens ufages;

00

conuoit par-14' au

mayeo d'un crochet de fer, fi la matiere con tenue daos

le baffin de réceprioo

e(!

fonduc ou non : par-la on a la

facili té d'écarrer les corps qui pourroieot fermer le paf–

Cage do veot do fonf!let , comme auffi de retirer les

fcories qui s'y rrouvenr daos de certaines occalions. 11 elt

3-propos de lutcr inrérieuremenr la JOinrure qui rélulcc

de l'affemblage du cendrier,

&

du corps du

futtrntau

a6n de ne plus faire qu'une Ceule

&

m~me

lurface

d~

ce qui éroit Céparé 1avanr. A1·ant que de meure daos le

fourntau

la mariere qo'on a

:i

fondre, on y jette do ch3r•

bon de la haureur d'un pan; on l'allume

&

on l'auime a·

vec le fouf!ler, afin de rougir le baffio: faure de cette at–

tenrioo, ces. fcories

ie

refroidiffent

&

fe congelen e a1 ant

que la mauere réguline fe Coit précipirée

&

réunie. On

fournir de nouveao charbon

a

mefure qu'il s'en confume–

le baffin étanr conveoablemenc échauffé , on met du char:

bon de nouveau, puis de la matiere il fondre: mais il faut

fnire attention que la quantiré n'en Coit pas afle1. confidé–

rable pour em¡¡echer l'a8ion oécdfaire du feu . O o ne

peut

d~rerminer

ici cette quanriré, paree qu'il n'y a que

l'expér!ence Ceule qui pu'Oe l'apprendre. On met un nou–

veau !u de eharban'

&

par-defJus un lit de mariere

a

foudre;

&

ainfi fucceffi vemenr, en faifant plulieurs coo–

ches les unes fur les aurres. Si la matiere foodue n'étoit

pas capable de foQcenir uo certaill terns l'a8ion du feu,

ou