Table of Contents Table of Contents
Previous Page  236 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 236 / 922 Next Page
Page Background

2 0 8

FOU

<le ebofes,

&

que

les rorréfa8ion s

&

calcinations

né–

ceflairement longues en parcil cas, peuvenr fe faire en

meme rems que le refie.

Pour le confiruire , on employe cles pierres capablc&

de foOtenir la violence du feu. C'efi ce qu'il eil aifé

de connoitre, fi

l'on fe fert d'une pierre pareille pour

fo(ltenir un creufer dans lequel on fair une fufion qui

demande un feu vif, relle que celle du cuivre; car

ti

elle n'adhere pas au fond du creufer , quand on le re–

tire; fi elle ne prend poinr de vernis, 3-moins que ce

ne foir un tres-leger enduir ;

fi

elle ne fe gerfe point,

&

li elle garde fa dureré étanr refroidie, alors on peur

étre sOr qu'elle a

toutes les qualirés requifes.

11

faur

rejetter comme mauvaifes celles qui, apees uoir foO–

tenu un grand feu , fe fendenr en refroidi!fant. O

o

peut

fe ferv ir pour morrier de la compofition argilleufe donr

on a fair les briques du

fo~trn•au ,

fi

ce

n'efi qu'ou em–

ploye, ou celle donr on a fair les moufles d'e!fai. On

obíervera que les pierres joignenr fi bien enrr'elles, que

le trair de rufiique foit trcs-petir, c'efi-i-dire qu'une le–

gere couche de morticr fuffife pour les ma<;onner.

11

faur qu'il y ait dans le lieu oii l'on cnonruira le

fourncau

en quefiion une che minée pompanr bien la fu–

m~;

que roures

les grandes ouverrurcs qui s'y rrou–

ven r puiífenr érre fermées exa8emenr ;

&

que le

fom·–

neau

foit placé prl:s de la cheminée, de fa9on que l'ar–

tine pui!fe tourner libremenr autour.

La figure extérieure d'un

fo"'"'""

peut etre celle d'un

cylindre terminé par une voOre . Son diametre fera de

24 pouces, ou plus, felon la différence des pierres : fa

hauteur de

48;

l'épai!feur du mur dans les endroits les

plus mince5 (era au-moins de quatre pouces ou de fix:

fa cav ité inrérieure fera divifée en chambres, dont la

voOre doit fu ivre la dirc8 ion d'une ligne parabolique.

La plus barTe qui fert pour

le cendrier, (era haute de

12

pouces,

&

(on plus grand diametre o u l'inférieur en

aura

14,

&

ainfi l'on voit quelle en la dire8ion de la

ligne parabolique. On fera

a

fa voOte une ouverture de

J O

pouces de diametre; en forre qu'il ne renera fur fon

dos qu'un bord circulaire de deux pouces. Ce bord

fert

a

foOteoir des barres de fer équarries que l'on met

fur cette ouverture, au lieu d'une grille . On fcelle ces

barres

a

1'

endroit du

rebord d' une couche de lut de

me

me épaiífeor. qu'on applanit avec foin' pour qu'el–

le pui!fe recevoir les vai!feaux qu'on y place de toutcs

part<. On laitre

a

la bafe du cendrier une ouverture

0 11

foupirail en quarré long , large de

fix

pouces fur quatre

de haut , qui fe ferme avec une porte de fer roulant

fur des gonds .

La feconde chambre élevée fur la premiere, ell

le

foyer ou

lieu recevant l'alimeot du fe u. Elle efi de

m eme largeur

&

h>uteur que la précédente. excepté que

les pierres n'en foutiennenr pas fi bien l'a8ion du feu .

C'en pour cette raii'on qu'on luí donne quelque pouce5

de plus en largeur,

&

qu'on remplit cet excédent d'un

garni foürenanr la derniere violence du feu. Ce garni

le

fait, fi

l'on n'en a point d'autre, de creufets d'ipfen

pilés, qu'on méle avec l'argille la plus réfra8aire qu'on

peut trouver. L'\u mil ieu de la voOte en un trou circu–

la ire de fix pouces de diamerre, dans la circonférence

duquel la volite n'a qn'un doigt d'épais. Sur le dos de

cette voOte efi un emplacement large de quatre pou–

ces, fervant

~

mettre les vairTcaux . Dans la circonfé–

rence de cette chambre on fait fept portes arquées,

a

égales dillances les unes des autres, fi x de(quelles font

larges

&

hautes de lix pouces,

&

doot la feptieme

a

deux pouces de plus . L eu rs ba(es

fonr éloignées de

deux pouces de la coueh' du lut qui afTu¡ettit les bar–

res de fer, laquelle doit l!rre regardée comme le pavé

de cette chambre. L e mur du

fourn•au

ell dimioué

d' uo tiers de fon épaifleur, entre

la bafe de chaque

porte

&

le fol de la chambre. Toa te

les portes font

garnies de

fermetures

rou laot

fur des goods ,

faites

ainli que nous venons de le dire, en décrivaor la

fig.

26.

&

couvertes d'un garni de deu¡ doigts d'épais; elles fe–

ront rec;ues dans une feuillure large de quelque¡ lignes,

&

de méme profoodeur que l'épai!feur du garni . Cha–

que ferme ture a d'ailleurs

il

fa partie fupérieure un pe–

tir tro u'

a

travers duquel on peut voir aifémeot ce qur

fe pa!fe dans le

fourn•au

.

La troifieme ehambre, fupérieure

a

la feconde , efi

parfaitement femblable aux deu1 précédeotes, fi ce n'ell

que fa voOte en plus barTe de deux pouces,

&

que le

trou ao moyen duquel elle communique avec la qua–

trieme ehambre,

efl

de quatre pouces eo quarré fe ule·

ment,

&

n'en pas dans le m ilieu.

La quatrieme

&

derniere chambre efi de meme lar-

FOU

geur que les autre ; mais fa voOte n'ell élevte qoe de

huit pooces.

A

l'oppofite du trou qui établit la com–

munication de ceue chambrc-ci avec l'inférieurt,

&

a

deux pouces de fon pavé. en un tuyau cylindrique dct

tll le de q"atre pouces de diametre, fervant

a

dérermi–

ner la fumée

&

la tlamme dans ccue chambre . Entre

ce trou

&

ce tuyau ou chemioée, efl une ouverture hau–

te

&

large de lix pouces , commen<;ant des le

(ol

de

la chambre. Elle en garnie d'une fermeturo de fer,

&

fer t

ii

introduire

&

retirer les vailfeaux . Ce

[o~trn•au

en exécuré dans le laboratoire de

M.

R oüel te .

On fe

fert de ce

[o11rmau

de la maniere qui fu it .

On allume le feu dans

In

leconde chambre ;

il

(e

t'air

de charbon o u de bois fe e,

&

principa lement de hetre,

qu'on y introdu it par la maitrefie porte. !Vbis il

cít

bon d'obferver les chafes fuivanres , quant au choix d'une

parure propre

a

donner un feu violenr en général . Si

l'on veut donn<r la derniere violencc du feu

a

un vai(–

feau abrolument couvert de (on aliment , il

faut que

les charbons foien t petits ou d'une gro!feur m édiocre,

&

que

les tourtes n'ayenr pas plus de trois doigts de

haut, fi

les vaiileaux fonr grands, ni moins d'on, s'ils

foot petits . Mais fi

l'on met les vailfeaux

a

cllté o u

deHus l'aliment du feo, comme il arrive d'ordinaire daos

ce

[o11rneau,

pour leur dooner la chaleur

&

la tl:rmm9

la plus vive , il

faut préférer en ce cas le bois

&

les

gros charbons. Maintenant fi

l'on fait daos le mur du

laboraraire une ouverture un peu grande, ou do -moins

égale au (oupirail, qu'on érablirTe un canal de róle o u

de planches qui conduife de

1'

un

a

1'

nutre ,

&

qu' on

ferme d'ailleurs le laboraroire de tons córés, po ur qu'il

n'y entre que peu d'air ; alors ron a8 ion

dl

d'aurant

plus rapide par ce canal, que la cheminée du

labora–

toire en échauffée; de forte qu'on

p~rvieor

?!

donner au

feu un d•gré de la derniere violend.

11

faa fi vif aux

petites portes de

la

feconde chambre, que quelques o n–

ces de cuivre, ¡euées fans addirion daos un creufet rou–

gi, feront foodues au bout d'une minute, bouillironr ,

&

fcront beaucoup plus embraf<es qu'il n'en nécerTaire,

pour lui faire prendre dans un moule

la figure qu'on

veut. On met les vaiífeaux par ces petitet portes ,

&

on les place for le lut fervant

a

aífu¡ettir les barres

de

fer fa ifant l'offi ce de grille. On place aurant de

vail~

feaux dans le pourtour de

la chambre, qu'il y a

de

portes. L es vai!feau x qu'on y introduit, svanr que le

fourtJ<atJ

foit parfaitement chaud, peuvent fe pofer fur

une tourte épailfe d'oo pouce,

&

difficile

a

vitrifier .

On peur voir

&

examiner la matiere cootenue dam les

vailfeaux par le petit trou prariqué dans cttre porte .

Comme le fol de

la

troifieme chambre ell

beaucoup

plus large que celui de la précédentc. il en capable de

tenir un double rang de dou2e vailleaux chaque , ou

plus s'ils font de m édiocre grandeur. Le feu n'ell pas

fi

fort dans celle-ci que daos la précédente ,

&

foo de–

gré n'efr que celui d'une fonre médiocre . En fin daos

la quatrieme

&

derniere le fe u efi beaucoup plus doux.

JI y

ell

tres propre aux calcinations

&

gríllages, qu'on

doit (aire

a

un fe u leger; car les vailfeaux ne font qu'y

preodre un

commenccmcnr

de rougeur. Si

l'on veu[

les placer dans le

fottrnca tt

dé¡

a

<mbrafé, on les chnuf–

fera bien d'abord; cnluirc on les mettra daos la qua–

rrieme chambre,

apr~s

quoi

ils feront en état, par

le

rouge médiocre qc'ils nuronr pris, de paífer dans la

troilieme ou feconde .

A

vant que d'allumer le feu , il faut avoir des appa·

reils pour plufieurs opérations . On fait ainfi quantité

d'expériences

a~ec

tres peu de peine, en peu de tems ,

&

a

peu de frats. En6n

M.

C ramer afsOre qu'il n'en

a ¡amais fair qui lui ayear procuré aotant de plailir que

celles qu'il a faitcs dans le

[o~trn<all

en quenioo, quoi·

qu'el les foient d'ailleurs

tri:s-cnnuyeu(es, paree que le

feu doit y etre tri:s-fort

&

trcs-loog-tems foO renu dans

le meme état ;

&

il

affirme qu'il avance peu, en di–

fanr que toot eo ell dix fois plus aifé ,

fi

on en fait

1irer partí .

Les vaifTeaux qu'il employe pour fon

[o11.rn•

au,

font

des creufets

&

des tutes qu'on y place

avec

ou fans

couvercle . Mais

fi

l'on en obligé d'examiner ou d'agi–

ter fouvent la matiere qu'ils contiennent,

&

de les ga ·

rantir en m8me tem5 de la chOtc des cendres qui vol–

tigeot,

il. fau t

fai~e

une échancrure

a

le~r

bord

fupé–

rieur , puts y appltquer une fermeture qu on aífu1errira

avec du

lut . On peut encare conílruire

expres des

vai!Teaux cylindriques fermés par le haut, o'ayant qu'u–

ne ouverture par le cóté, qu'aura foio de tourner vers

(a porte, en6n ce qu'en appelle des

<r<11[a1

J,

Vur<–

rie.

Si l'on fe fert de creuCcts triangu laíres, il faut que

l'pn