'
..
FOU
On rend tres·violenc le feo de la premiere chambre
(j
la pone du cendrier
&
la premiere
cheminé~
fooc ;
11 •
riercrncnr ouvenes,
&
fi
13
plaque de fer ell cour-á-fair
levée: au concraire plus cecee cheminée
&
la pone du
cendritr font fermée,, plus oo y dinlinoe la ch:lleur ·
mais ce phénomene ne fe pa!Te Jam3is plus prompcemen;
qne qn•nd on abaiiTe en parcie la plaque fufpendue par
le>
chaincs, car alors le feo conccnu daos la ronr ne
bnile plus que (le la ha01eor comprife cncre la grille du
cendtier;
&
le bord
inférieur de
13
plaq"\Je de fcr . Si
l'oo a inteocion de diminaer un degré de feu crup vio–
lu n, fans cepcndanc que
les vaitkaux ce!fcm d'érre
rooges, OD duit
(~
proCilrer Ce! avaurage, en fctmanc
aucanc qu'il convieor la porte du cendriec
&
l'ouver–
rure de la cheminée,
la plaqoe de fer dcrneuranc fu–
fpendue aolli haur qu'elle le pcur erre'
&
cocalcmem
renfermée dam la mnraille; paree que
11
l'on s'en
r~r
voir pour remplir ces·vOcs, l'aétivicé-du feo auroic bieo–
róc dérruit la parrie de cecee plaque qui lui feroir erpo–
fée : d'ou il fui e qu'elle ne doic ¡amais erre employée
que lorfqu'il s'agir de régir un
feo médiocre ou bien
d'en diminuer un grand, au point qu'il oe rou¡:iiTe que
médiocremen¡ les vaiiTeaux.. On obfetvera auffi qu'oo
ne riendra ouverc que
le moins qu'il fera. poffible, le
rrou circulaire de la porte de la. premjere ehambre, daos
les opéracioos qui ont bef'oio d'u11 grand feu; paree que
l'oir qui y entreroit avec impéwolic6, au roic eu bien–
rile refroidi les corps qu'on y auroit placés. On peu r
faire en meme tems daus la feconde
&
croi!ieme charn–
brc~
les diflillations
latérales
&
afcenfoires dont nous
avons parlé, puifque le feu fe ' communique de la pre–
m•cre
~
la feconde,
&
qu'on l'aug.menre daos celle-ci
en ouvranc fa cheminée; obfervanc de diminuer l'ou–
vermre de celle Je la. premie
re'
de
la m
o
me quanrité
qu'on ouvrira celle de
la feconde. Par la
m~me
rai–
fim,
on peor décermmer l'aétion d
ll
fe u fur des corps
contenus daos la croi!ieme chambre,
&
méme luí don–
ner iiJuc par
fa cheminée
fe olemene, lui
inrercepcarn
rout patTage par les deux premieres, ou bien ne lui en
laiiTanr par l'une des deux, ou par les deux enfemble,
qu'autant qu 'on lui en diminuera par
la rroi!i eme.
JI
fuit évidemmenc qu'on ne peur avoir un grand feu daos
la croilieme chambre, que les deux précédenres n'en a–
yenr un femblable,
&
qu'on pene au conrraire le dimi–
uuer dans celle-l:l, en fermaor fa cheminée, fans chan–
ger fon écac daos celtes-ci; ce qui s'esécure en don–
uanr la plus grande ouv;ercure
a
la feconde cheminée.
Les phénomenes fonc les memes pour
la
feconde cham–
bre, refpeétivemenr
a
la premiere. En fin
l'on ne peut
donner un grand feu
a
la mouHe placée daos le foyer,
que la prerniere cavité n'y parcicipe: ce fe u s' augmenre
ou fe diminue en fermanr ou en ouvranr la porre de la
bouche do foyer , changemenr qui n'empeche pas que
les degrés des aucres chambres ne foienr confiaos relaci–
vement les uns
au~
aulles, quoique fufcepcibles de dif·
férences nuances. Le refle s'appreodra fa.cilemcnr par l'u–
fage .
Quoiqoe la grandeur qui a éré fixée pour l'arhanor
&
les
fourntaux
d'effai
fig.
ro.
&
de fufion
fig.
26.
&
fuiv .
foic
la plus avantagcufe pour
les expériences
en ,petic
&
en grand, il n'ell pas abfolumeot oéce!Taire
de s'y conformer; on peor l'augrnenter
(don
le nombre
&
la nature des
~ravaux
qu'on
y
doic faire, en. gardanr
tourefois les proportions que nous avons établies . On
peur auffi faire l'atha.nor eo rOle,
!1
oo veut l'avoir por-
uc~.
·
11
fuir done évidemmenc qu'un pareil
fourn<au
doit
erre- urile
a
un errayeur qui voudroir aller :l
l'épargne
do ces forres d'ullen!iles, puifqu'on peor faire daos ct:>–
lui-ci quancité d'opératinns qu'il efl obligé de faire lui–
tnéme; il
lui conviene d'a.utant mieux que la p!Opart
d'cntr'elles ekigenc un feu long-tems foOceou. Si la quan–
ticé de charbon que peuc concenir la tour ne fuffic pas,
on peue en remeure comme daos les aurres
fourn<aux :
d'ailleurs le dcgré de chaleur en efl lOUJOUrs conflam–
menr le m&me. a-moins qu'oo oc le change.
&
00
a
va qu'il pouvoir f< varier conlidérablemeor. Enfin ce
fo11rnta11
efl d'autanr plus commode, qu'on peue appli–
quer facilernenc par fno moyen rous les degrl!s de feu
qu'il peut donner par difíérenres voies,
&
qu'on peor
faire plu!ieurs cravau¡ diff'éreus
en
me
me rems,
&
avec.
le
m~
me
feu.
L'athaonr
fig.
61. fe connruic en briques,
&
re~oit
le~
proponions qu'on lui dorme, (eloo ce qu'on eo veuc
fa1re . Cdui-ci a trois piés de long , au¡anc de haut,
&
t8 pouces de large. On éleve quarr.e perits murs de l'é–
paitfeur d'une brique,
&
en
me
me tems oo en fair un.
FOU
2!3
qai va d'un eOré
a
l'aJJcre' corre les deux pones '
&
d.
11
fen
:i
fc!parer la ca•·ité du cendrier
á
d'avec u–
ue
autre caviré qui efl en , , que nous appellerons
1'1-
tll'llc.
Quand on a élevé en
m~me
teros ces cinq murs
de briqucs
:i
In moitié de la haucenr qo'oo veur doo uer
au
fourn~au,
on cou.vre l'étuve qui occupe uue moitié
da bas, d'une plaque de róle año que la chakur y pé–
uerre. J'ai dit que les qoarre murs du tour ¿coienc é–
pais de la largeuc d'une brique, mai1
il
efl bnn d'avcr–
rir que
k
mue lacéral do cendrier efl plcin J ufqu'a fa
pone, enmme la ligne pooél.oée !'indique. Quand la
plaque de rl\le
ell
pofée, on conünue cous les murs
du contour JUfqu'a la hauteur de quarre no cinq pon–
ces,
e
xcepté le mur de refend, qui ne pafle
pas
la pre–
miere plaque de tóle: d'ailleurs au lieu de continuer le
mur
ii
gauche du cendrier de la méme épailleur, oo
le fair
e
o ealud JUfqu'au-hauL que commeoce
la tour,
o
u
il n'a d'épais que la largeur d'one brique. La ligne
ponétuée indique ce rrajec . On peor voir la. mc'me che–
fe dans Charas
&
le Fevre dooc l'athanoc efl le dooble
de celui-ci. Cet aureur couvre le talLLd d.'une plaque de
tóle uoie, afio que le charbon coule mieux. L a pone
do foyer
e
ne s'ouvre qu'au befoin, .... ,ais celle du fou–
pirail doir l'érre conrinuellemenc, fans qooi le
[ournea11
u'iroic pas.
L\
4
ou
r
pouces de la premiere plaque de
tóle, on en mee une auere auffi. de cóle ou de fonte,
qu'on encaflre pareillemenc dans le mur: celle-ci ell de–
llinée
a
(oirtenic le fable; on laíOe cepeodant aux quatre
coins la place de quarre regirres, qui foot quatre toyaux
de ró)e d'un pouce de diametrc, qu'on diminue li l'on
veur avec des bouchoos percés de différente grandeur .
On éleve enfuice les murs
&
le maffif qui doit porccr
la tour :l
la hauteuc d'un pié enviran; enCuite de quoi
on fair
la
tour en rerre, ou en có le, ou en briques, ce–
la efl indilférenr: on
lui
fait auffi un couvercle, qui
la fer
me
bien jufle , comme nous L'avons
déja
dir du
précédenc athanor, done la defcription ne (era
pas
inu–
rile pour celui-ci, quoique inapplicable daos bien des
cas. La. rour
&
fon dóme dan! no ere
figurt
6c
fonc
de rerre . On
coo~oic
aifémenr que
la porte
f
de la
chambre du fe u'
& la
eone
<
de l'étuve' doivent erre
continuellement
fermées,
&
panicu)ierement la porte[,
car la pone ' s
'ouv.rede
tems en rems pour ce
~u'on
3
a
faire fécher
a l'écuve.
Quoique l'im·eoc ion des a1hanors, donc
le fe u brule
daos la rour, (o¡¡ elfeéti vement hien commode, on
a
inventé aprcs eux une force de rour, de laquelJe le char–
bon combe d!\OS
le foyer des
fourneaux
qoi Jui
font
joincs,
&
qLLi coociennent les matieres, leh¡ue!les par
ce moyen en fonc bien plus
échauff~es
qu'elles le
(e–
roienc par uue ·ohaleur qui oe viendr.oit que de la tour.
Sj
apri:s avoir allumé le feu dans les foyers des
four·
neaux
de l'achanor de Charas (ce font fes remarques)
on rtmplic les
canau~
de la tour de charbon qui ne foic
ni rrop gros ni crop meou,
&
!1
cnfui1e on bouchc les
ouvenures d<
la
cour
&
les pones des foyer> des
four–
neaux,
car la tour n•en a poim du tout, non plus que
de (oupirail, on peur erre sur d'ovnir un feu égal' qui
continuera du-moins pendan e vingr-quacre heures; ce
fe:
u
chauffera rres-doucemem'
fi
on bouche encore les fou–
piraux des
fo«m<aux
adJaceos,
&
qu'il n'y air d'cuvert
c;ue leors regicres.
Qu.elquefois on faic quarrée la. tour de l'arhanor, a–
fio qu' elle communique fa chaleur a un plus grand
nombre de
fourn<nux.
On en voir un. daos Líbavius,
door la rour efl
he~agonc;
en forre qu'elle efl environ–
néc de cinq
fortrn<au~'
&
a (es pones
a
fon Jixieme
cócé. Ces forres d'athanors fe plocenr pour lors au mi–
Jicu do laboratoirc; mais ils doivenc marcher diffi cile–
ment.
Le Fevre
&
Glafer difent que
le dóme de
la rour
de l'arhanor peuc etre converci en un oppareil urile'
&
qu'íl fuffir pour cela de me
u
re une cerrioe
ii
fa place.
L'incermede qu'on y meura, détermincra la nacurc do
bain auqud elle fervira; mais je croi que la
cho le~r
de
ce bain doic erre bien foible:
o
u refle c'e(l un ella• qu'
on peuc faire aifémenc d'aprcs
le Févre qu i
en
parle
comme par
expéri~nce;
&
peu
impone que le dóme
ferme la rour par fa parrie convcke ou concave.
f/o·
ye>:.-m l'apparúl,
pag<
144·
,¡,
Biriug,'!ccio.
Nous pourrions crrer ict avcc le Fevre, Glafer
&
Charas, uoe toole d'auteurs qui ont rn01ours mis qua·
ere regirres aux quatre coins de
leur achanor, comme
on le voic dans notre
{ig11re
61. mais les deux reg1tres
voifins de la tour ne me paroilfem f
aics quepour ra–
lenrir I'aétion du feu;
&
cela doir erre
évicle.orpour ceux
qoí aurom lu anentivemem la defcrip
cion del'arh•nor
d~