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214

FOU

de C ramer,

&

qui confidéreront le

j~u

do feu dons le

grand

fournratl

anglois, o u dans notrc

figur"

19-2.1.

qui efl

la

m

eme chofe, o

u

dans tous ccux q'lli appro–

chcnt de Icor llrné!ure.

Outre

b

gri11e du foye r de

la

tour

de

l'athanor,

fig.

61 ,

il

faut

qu'il

y

en ait encare une amre

horíl~mt31t:,

comtne ecHe des artiíles qui

font la cire d'Efpagne.

Charas n'en

a

rico dit,

&

il ne le pouvoit

pa~;

il vou–

loit qne le ehatbon de fa

tour tombat dans le foye r

des

futtr11ta ux

adJaeens,

&

les rcmpllt: mai• il u'eu

e~

pas de m.' mc de nutre

figure

6t , le charbon ne dot t

pas pa!fer la grille de la tour, mais il

lo

palreroit nécef–

f'airement

.-;¡

n'étoit pas retcnu par une grille horifon·

tale qn'on ne voit pas, mais qu e la raifon

fupplée ai–

fémrnt . Quand

il y a dcux

fourntaux

&

qu'il n'y a

q u'une tour, il fau t nécc!fairement une plaque

a

)'une

&

a

l'autre, comme

a

celui de Cramer, pour gouver–

ner le feu. Celle plaqnc f: trouve dans quantité d'au·

teurs,

&.

ell fort ancienne. Par ce mnyen on peut fe

li:rvir de leurs foyers fans allumer le charbon de la tour;

paree qu'on n'a pas tOOJOtHS occalion de faire marcher

deux

fowneaux

á·la-fois ,

&

de faire des opérations qui

de mandent un f<u

de

vingt-quatre heures; mais pour lors

les quatre rcgltres doivent ctrc ouverts.

La rour de notre athanor,

fig .

61 ,

cfl conique. Cer–

re figure

e(l

cx igée pa r

la p16 part des auteurs .

Voytz

Charas,

&c.

Mai~

M. Cramcr, comme on peut

le

voir , a cru pouvoir ntgliger cette précnution qu'on ne

prend que pour empécher que deux charbons fe rencon –

uanr par

l'une

de

Jeurs

esttémhés , ne

vieunent

a

~'arc­

boutcr par l'aurre cootre les parois de la tour,

&

a

em–

p~cher

la eh Ore de ceux qui fe rrouveroient par·de!fus:

mais

il

eíl bien aifé de voir que cet iocouvénient n'au–

ra pm•is lieu daos une

tour donr le parois verticales

feron t bien palies,

&

qu'il pourroit rri:s·bien

arnver

me

ti!~

daos une tour de figure conique, dont les parois

feroieñr r3bnteufcs. On peut

~vitcr

ccr inconvénienr,

foit que la

tour foir conique ou pyramidale, en ca!fant

le charbon comme pour les

f1Jnrnuutx

ordinaires,

3 \raot

que de le m ettrc daas

In

to:tr.

11 fnir done que li

M.

Cratner n'dl pas

le premie"

qui oir feo ti

la

néccOité de bien confi ruire un athanor ,

il

t fi nu moins le premier qui

y

ait remédié

&

qui l'air

bien figuré

&

expliqué. Son athanor va commc il

le

dir . On en a confiruit un

a

París d'nprcs fa delí:riprion,

qui le prouve. Le méchanifme de ce

fourmau

doit

e–

tre fondé fur ce que le feu veut monter,

&

non de.

lcendtc . M . C ramcr l'a bien vO,

&

c'eíl une remar–

que qui ne doit pa< échapper

a

ceux qui examineroor

fon

fourn<au:

mais il me femble qu'il y a encare quel–

quc chofe

a

y mettre de plus; c'cíl

l'lnclioaifon donr

nous venon1 de parler au fu¡ct de la

figur.

61 ,

afio

u

e

le charbon de fa tour, au lieu de delccndre perpen–

diculairemen t

comme

il

fair ,

delcende obliquemeut

pon r s'app,ochrr de la premiue chambre,

&

rende par–

"

le canal du feu

plus droit . Nous nppe!lons ici

1<

canal

d"

feu,

la

ltgne que nous faifon

palfer par le

toOpirail, Je cendrier, la grille, le foyer,

h

feoétre biai–

lc

&

la premiere cheminée, o u par la dernitre cherni–

née auffi fi l'on veut,

&

uom rernarquons que pl us cer–

te ligoe fcra

dro't~

&

ira de bas cn-haut, mieux l'ntha–

nor ma:rchcra:

mai~

comme cette

prcmi~re

chambre

3

)'our reg1rre une plaque de fcr,

il

faudroit de toute né–

t·effité

a

Con

fourmau

la gnlle horilomale dont ouus a·

\' OOS

parlé> pour

~tnp~cher

que

\e

charbon ven•nr

a

rombcr fous cctte plaque' ne s'oppofe

a

la

liberté qu'

elle doit avoir de J<>Üer dan< fes couli!fes,

&

de

fer·

mcr tout·il· fait

la

fcncrre biaife de communication . Cet–

tc grille

&

l'ioclioaifon dunr nous parlons , peuvent

tnc! mc étre prifcs dans l'épailleur do mur de la tour de

M . C ratner .

L'athanor de Gellert ou celui de L udolf, qui fonr

prefque la m eme chofe, ne font quanl au fond que ce–

luí de Cramer, augmenté de plufieurs chambres qui

ne doivent pas beaucoup fervir, li ce n'efi d'étuvc, petll·

erre, ou

¡¡

e mpccher que le

fottrntall

n'aille bieo, ou

a

y faire faire un feu

li violenr pour qu'il puille étre

de quelqu'etfer

a

l'autre bou t ' que le

fottrnta/1

ne pour–

roit manquer de couler .

11

y a pourtant cette diltercn·

ce eommune entre les athanors de Cramer

&

de Gel·

lert,

&

celui de Ludolf , que ce dernier aureu r a con –

ílruir le fien de

fa~on

qu'il faut que le feu defcende au

lieu de momcr.

1/o)'n

le méme défaur

Planche

111.

de

Barchufen,

pag .

77·

de

Barner,

&

Plantht IV. dt

Maoger .

A

u relle, no peut bien oc pas

rcgarder les

dcrnieres chambrc> que Ludolf

&

Gellert om a1oOtées

su

fourncar<

de Cramer , comme

rour-~-fair

inuiiles ;

FOU

au-moins peuveol·elles

o'~tre

pas nuifibles entre les m aiM

d'u n boo arriíle; la longueur de l'arhanor pouvanl

e–

tre conlidérée ainli que nous l'avons déJá avancé , com–

me le canal qui fert

a

augmeoter la

\'Ívacité du

feu

dans les

fourneaux

de fufion,

&

par ce11e raifon-13 é–

tatt t dirígé obliquemenr de bas en-haut: il s'enfuit done

que

la chalcur qui

regne dails

les chambres

les plus

éloignécs

peu1 fervir

3

quelques opérations , quoiqu'dlc

y

foit foible. J e feos bien qu'en raifonnant t'ur.les prín–

cipes de la conllr uétion de quelques

fourneawc

en grand,

comme du

fournea tl

a

l'angloif•'

on croira que la cha–

leur daos le canal de

1'

athanor doit ctrc femblable

a

celle de la cheminée de ces grands

fol!rtuaux,

mais

011

fe roi t daos l'erreur fi l'on

(e

fondoit fur Cclte Ídée.

11

y a uoe tres -grande différence entre la Aamme du bois

qu'on brOie daos le

fourntau

anglois,

&

la Aammc du

charbon , qui eíl peu de chofe.

On peu t con lidérer

les

fourm~ux ~

lampe comme

des arhanors dif!'érens des autres par la furmc

&

la

p~turc du fcu.

11

y

a une certaine analogie entre la pompe

d'u ne lampe

&

la tour d'un athanor .

/.)u

fourneau x polythreftts.

Ce fonr des

fourneaux

qui, comme on peur le con1eéturer par la

lignitication

du mot grec compofé donr on les qualtfie, fervem

a

plufieurs opérations.

11

y

a

m

eme des auteurs qui pré–

rendent qu'avec un pareil

fourn<att

bien conflruir, on

peu t fe dif'penfer d'avoir tous

le> autres, pourva toute–

fnis qu'on n'ait pas plufieurs opérations

a

fairc it-la-fois .

Exominons ces prétent 'ons.

L es Chimiíles oot

obferv~

que

1~

meme

fourntau

fervoir

a

plulieurs opérations.

La

néceffiré en

a

éren–

du l'ufagc,

&

ell dcvenu un príncipe . O n a donné des

preu,·es de la fagacité en mettanr

les

jortrncaux

á

la

torture; mais on

a

fait voir qu'on n'en connoi(foi: point

la rnéchanique. Ceux

~ui

Ont appliqué les

fortrmaux

a

plus d'obJets , o nt été rogardés cnmme les plus haoi–

les;

&

en effcr,

i1

a fallu de l' irnaginarion . D e-l:i

dt

,-enu l'axiome, qu'un bon artiOe avoir befoin de peu

'd'inflrcmens. Mais cela ne pronvc que de l'analogie daos

l'efprit de l'arriíle,

&

de

la fagacité li l'on veur ,

&

0011

poinr-dU•lOUl que les infirumens foient bons

a

e>é–

CUt Cr

ton idée; de

f.t~on

qu'ellc ne pourroir l'etre en

moins de rem s, de peine, de dépenfc,

&

avec plus de

facili té par un autre. Malgré cela les plus habites fe font

eter~éS

a

chercher des

fourn en11K

quÍ pu!fcnl ((r vjr

a

toute forre d'ufages,

&

il faul avoüer qu'ils y onr réuffi

jufqu'~

un cerrain poim. Cependanr on ne peut fe dif–

limoler qu'ils font parris

d'apr~s

un príncipe errooé;

&

qucl príncipe ne l'ell pas, ou peur

~trc

général? lis ne

fe

l'troient pas donné tant de peine s'ils eutfent été bien

CO'~ "

aincus

que

l'an des

fonrneaux

n'étoit

& n'eH

en–

cr.re

que daos fon enfance;

&

que leurs bonncs o u

rnauv

a¡fes qualités dépcndent d'un ríen qui n'n poiut été

cnnnu,

&

qui vraiffemblablemenr ne le li:ra Jatnais. La

CClnnoitJance

des

fourntaux

feroit

cenninemc:nt plus

a–

vancée , s'ils ne l'eullcnt pa< reta rdée par leurs idées de

• ouloir prévenir la nature.

11

falloit commencer par fai–

re ua

fourn<au

limpie parfait pour un fcul ufage, a–

vaor que de le vouloir appliquer

a

plufieurs;

&

fans dou–

re qu'lis eu!Teot été goéris de ceue demnngeaifon . .Ce

o'rll

pas que

je

regarde la chofe commc aifée

&

me–

me

commc poffible; car

i1

me femble que l'e>écution

d'un pareil uflcn lile dépend de la connoi!Jance compo–

fée de

13

nature des m atériaux qu'on y employe , du

ftu qui y exerce fon aé!ion, des vai!feaux

&

des corps

qu'ils cootiennent,

&

de l'efpace

a

parcourir; comme

crlle d'une machine dépend de la raifon compofée de

la Aexibilité des leviers, de leur poids, den lité, frot–

rement,

&c.

m ais on peur au-moios tenter d'approcher

de l'u'ne

&

de

l'autre .

ous avons

a

donner deox exemples particuliers de

fo:trncaux polychreftn,

fans compter que nous confi·

dererons fous ce puiot de vOe

la p10parl de ceut doot

nous avons déj3 parlé . 11

ne fau t pourtant pas croire

qu'il faille autam

defourn.aux

que d'opérations,

&

'1""

)e

Jnéme

fourneatt

ne puitle

&

ne doive fervir

8

plu–

lieu rs du méme genre.

11

fao r done enrendre par

po–

lybrrfte ,

celui qui pourra ferv ir

a

plutieurs

opér~tions

di limares, comme par eiemple, diíl illarion

&

folian ,

& c.

Nous avons

a

parler en premier lieu du

jo~tr11eau

de Dorna:us,

fig.

7f.

&

de celui de 13eccher,

fig.

71.

le plus polychrell e de tous, fi

l'on peut parler ainli ,

(IU CCiUÍ

qui fe

pr~te

le mieux

a

la plUS grande quan–

rÍté d'npérations . N ous ferons revenir enlilite com

me

rels ceux qui nous paroi!fent plus précaires que ce der·

nier .

A

u relle, Doos ne voulons poiot preveoir l'efprir

du