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21 8

F OU

feffion; quclques phyúciens,

les gens du monde,

&

des femmes l'emplayent

a

dí(\i\ler quelques onces d'cf–

prit-de-v in, d'eau-de-vie , d'eau-de-lavande, de thy:n,

de rotnarin, de fieurs-d'orangc,

limpl~s

ou fpirirucutes,

de rofes, de myphe, de lair, de miel,

&c.

(

voye<.

(111·

D E'<il_ U E

¡t)

j

a

f~ire ch~utfer

du boui\loo, eje la tlfan·

_pe,

&c.

On peu r regarder

a

june tirre

les athanors camme

des po\ychre(\es; mais on ne peur pas dire \'inverfe; c'en

pour eme raifon que uous avons mis les polychrenes

aprcs,

Le

fortrnenu

de verrerie de M. Cramer

(fig.

39-44·

voyez

Ir> [eéfion 4c¡ f•urncaux de ftJion)

e(l autfi un

polychrefle; les

fourncaf!x

d'effai

1

&

les

fol'rncaf(x

de

fuúon en font auffi; mais il ne raut pounant pas abo·

fer de ce rermc au paint de l'étendre ii un

fol'rnea"

ou l'on tair deux opérations

de

meme genre, comme

011

J'a déja air, cpmme \es bains-marie

(X

!OUS

les bains,

les

fournca""''

de décoét ion,

&c.

car il n'e(l poiot de

for<rneau

au

il

ne fe

f&!Te qu'une (eu\e opération;

&

de la fone taos \es

fourncaux

feroient des polychreCtes.

A

u reCte il fcroir peut-érré bon que cela fut; la manie

d'en fairc de parriculiers pourroir cdfer .

]'ai dir qu'c¡n avoir étendu la néccffi té de faire f-er.

" ir un

foflrneau

3

p!ufieurs ppérarions de ditféreos gen–

res,

&

ce fonr fans doure celles d'un tneme genre qui

y

ont concluit; la preuve en

dl

que les premiers

fot~r/1C010f

qui onr été employés daos ce deO'ein, oor pris le

tJom de

polycbre[fes,

que l'emhoufiafrne a en fuite con–

v ertí en celui de

cntboliqrees

ou

tmi1Jcr[r/s.

Cependaor

celui de Beccher, qui

ert

le plus en droir de préten–

dre

~

ceue prérogative , n'aueindra ¡amais ii ce¡re uni–

v erfaliré;

&

les enthouliaCtes du

polpbreftifme

feront

oo\igés de convenir qu'il laiiTe les autres bien loio der·

riere lui, comme plus précaires; rels que les athanor

&

fot¡rmau

ge fution de Cramer; mais

il

y

a roure ap–

parence qu'il ne fond pas <jcs corps d'auffi diffici!e fu –

Jion que celui de

M.

Port.

Des fourneau¡< philofophiques.

O o doone ce nom a

u~

fo¡¡rneaux

qui

font particu!ieremenr coofacrés au grand

reuvre, quoiqu'il s'enrende ouffi de tous ceux qui fonr

du reffort de

la chimie philofophiq ue, ainli qu'oo peur

s'en convaincre par le titre de

no1tveaitx/:ournea1tx

phi·

/ofopbiqr¡~s,

donné par

G

lauber an trait

qu'il

a

fait fue

cene matiere. Ces forres de

fottrneartx

ditferelll peu

des

am

res,

&

ils peuvenr erre employés

ii

la

p!Oparr

des mémes ufages; de meme que les aurres peuvenr

pre fque wus érre cmployé>

d

[a confeélion de la pierre

ph'!or'ophale

(voy.

p

H 1 L O S O P H 1 E HE R M I!'T

¡–

Que),

en

les a¡uOaut

toutefois

a

ce fu¡et.

Nous n' avoos donné qu' un

e~emple

de

fottrntat¡~

philofophiques,

a

moins qu'on ne compreone au meme

rang les

form•eaT¡x

il

lampe

(fig.

64.

&

6)·· )

les

four–

tuaux

dt Géb<r

(fig.

s

&

98),

qui

font auffi des

fournenux

phJ\ofophiques;

c'etl

celui de la Roquetail–

Jade, plus connu fous

le no¡n de

RHpefcif!a,

qne

1~

coüwme

p~d~rneíque

de fon

rems

\ui avoir fnir pren–

dre; la coupe de ce

fourneau

que nous avons prifc feu–

Je,

Ce

trouvc

pag.

48.

de fon livre

i~¡~-4

9

.

intitulé

libu

lt1cu;

ouvrag< qui, pour le dire en paffanr n'a poior

été mis

au

nombre de ceux de ce cordelic;, dans

la

norice que nou' en a dooné Bayle.

f/oyez

[011

diélion.

criti'l,

art.

Roquet:oillade,

note

E.

Ce chimiCte appel–

Je ce

fournelltl

fon

athanor; athnno"

a

la vérité

e(l

un nom qu' Abulcatis donne

inditféremmem

>l

r~utes

forres de

founuarsx

chimiques , comme on peur

le

""ir.

d~ns

fon

liv.

ll_.

o~

il

traite du vinaigre dillillé.

MaJS JI en bon de favo>r que ceux qui onr rraité de la

pierre phi\ofophale , ont enrendu · parricqlieremenr fous

f"

nom le.

forlrnea"

qui leur fervoir 3 cer ufage, ou

Jls converuffenr, par ex. leur mercute préparé en lait

de

la Vierge, c'e(\-3-dire le d¡lfolvenr, le coagu\ent

& \'

exalrcnr . Ce

fwrncm¡

des arcanes, ce

fortrnear;

d'Herm~s

&

des philofopbes , ce

fottrneau

en fin 'qui por–

lera· te! beau nom qu'il plaira

~

MM.

les adepre¡ de

lui donner, doit €tre conllruir de fayon qu'iJ puiffe four•

nir rrois degrés de chaleur

a

la vo\onté de l'arriCte

&

fans que

le

feo frappe

immédiatemenr la matiere' du

grand -ceuvre, ni le vai[eau qui \a comienr; il faut qu'il

ne donne précifémeor qu'une vapeur chaude qu'oo foir

le maitre de modérer.

11

faur done qu'il air un foyer

&

m<me un< grille de cenclrier, en cas qu'an veuille

le chautfer avec le charbon

comme cela fe fait d'or–

dinaire; car on peut avoir

r~cours

au ventre de che val

ou. au feu <le _lampe; l'oovroir

y

eCt nécefTaire c'en pour

éloJgner le va1ffeau du feu, qu'oo a fair le

foy~r

élevé,

&

pour rel'erbérer la chn\eur qu'on a mis uu dóme; en-

FOU

forte que ce

fo"rp:cart

efl

fai r de quarre pieces. Ce

d6·

me; efl concave, paree que le ciel

a

ce

u

e figure ( ou

paroit l'avoir); ce qui Jui a fair donncr le beau no

m

d'Uranifctts.

11

a des rrous aurour pour -regirres; celui

du milie11 fert

3

obfervcr \e

dcg~

de chaleur; L ibavius

qui a repréfeoré ce

fot~rneatt,

·pag.

166.

de fon

alcbi–

rnic'

dit l'avoir fait exécuter en terre, s'en erre fervi'

y avoir va ce noir qu'on appelle la

te d, corbeau,

&

y avoir fait roete la pmréfaélion

&

fépararion ou d•lfo–

lurion .

La haureur do

fournea¡¡

fera de rrois piés

&

demi,

&

la Jargeur d'un plé

&

demi inclutivement ; le:. ceo·

drier fera haut d'un pié,

y

compris la grille

&

le fol

du

fourncau.

L e foyer fera

terminé

a

la haureur de

neuf pouces par un diaphragme de fer ou de rerre, ayanr

daos fon mi\ieu un rrou rond de quatre pouces de día·

m

erre, pour \a communicat ioo ·de la cha\eur. O o aura

uois regltres ou lames de tóle plus larges que le trou;

ces lames de róle feronr percées

&

auronr, la premiere

une ouvenure de rrois pouces de diamerre

1

la fecelode

une de dcux,

&

\a rroiúeme une d'un feul, on appli–

quera fur \e diaphragmc celle qu'il faudra; cela dépen–

dra du <legré de chaleur qu' on voudra donner. L'ou–

vroir aura quioze pouces de haur depuis le diaphragme

íu lqu'~u

dóme; fur ce diaphragme on placera un trépié

de rerre ou de fer, de rrois pouces

&

demi de dia–

merre ,

&

de

tix

de baur; c'efi fur ce rrépié qu'on pla–

ce l'reuf philofophique ;

le rour eCt furmonré d'uo dó·

me de fer hémifphérique, haur de fix pouces. L e regi–

tre du milieu en d'un pouce de diamerre, on en ap ·

proche la mnio pour rég\er le feu; on place fue \e rré–

pié une fphere creufe panagée en deux hémi-fpheres; cer–

te fphere

a

fept pouces de diamerre; on

y

enferme un

reuf philofophique de rerre.

Le

rrou

do

diaphragme fans reg!tre étanr de quarre

pouces de diarnetre, pa(fe pour donoer une chaleur de

quarre degrés. Si l'on ne veur que le rroifieme degré,

on a recours au regiue ayanr un rrou de trois pouces

íle djamerre,

&

ainfi de fui re . La grille efl de beau·

coup rrop grande pour le premier

&

fecond degré; ainli

il

faur la changer ou mettre deffus une feuille de róle

qu'on puiffe graduer

a

volonté: Libavius en a fait faire

de ditférentes pour les divers degrés de feu, percées com–

me la grille d'une rape . Quelques arrines onr un ca–

rio ou ils rnerreot do feu; ce cario en percé de perit•

rrous,

&

placé f¡¡r la grille donr

i\

fair les fonétions ·

on \ui fair de grands bords. Quaod oo a tixé le

regl~

rre ·/, on

lote bien

les vuides qu' il !nitre. D ans Li–

tiavius il

y

a un

tuyau de que\qurs doigts de haur

auaché au bord du rrou du diaphragme;

&

\e

reg!rr~

fe ghfTe oéanmoins entre deux;

le rrépié J'embraffe

&

porte delfus

a

la place des a:ufs parragés en hémi-fphe–

res . On mer encore une cucurbire dans laque! le on ren–

ferme l'rellf philofophique,

&

qu'on fcelle quelquefois

hermétiquemenr; cae fi la figure de Rupcfciffa a été mi–

re leloo fan inrention,

il

y a toore

appar~nce

que ran–

tór il a fcellé ainli

fa cucurbrte,

&

raurór il

l'a

laiff~e

ouverte. Ce

fortrneatt

etl portarif

&

peor étre divift! en

moins de corps; on peur encare le faire de ditférenres

grandebrs; quelques anines \'onr voulu rranfporrer, com–

me

il arrive aux faux-monooycurs de rranfporter avec

eux tous leu rs uneofiles : mais le vrai chimine fera un

philofophe fédentaire,

pag.

I6f

de

In

Scevafti'{tte

de Li–

bavius. O o rrouve encare la defcriprioo

&

la figure de

ce

fottrncatt, pag.

87.

tom ,

l .

de la bibliothu¡rte chi·

miqtte

de Manger.

J_..,e

fotlrncart

de lampe en appellé

fourneau {ecret du

phtlofophes,

&

auffi

fourneatt des arcanes .

Ceux qui

en voudront davaorage lii·ddfus pourroor confulter le s

defcdptions qoi en onr éré données par Jfaac le Hol–

Jando¡s , Paracelíe, Defpagoeue, Rai mood Lulle, Ber–

nhard,

&c.

_J

1

en

évi~en: q~e

le

fourntatt

donné par la Roqoe–

tatlladc, qut

VI VOl!

au quator1.ieme fiecle, a dO four–

nir rour narurellemeor la conflruétion do

fo11rneatt

de

ootre

fig .

i.

qui n'en differe qu'en ce qu'au lieu d'un

diaphragme úuverr, elle a deux barres de fer

&

un rrou

pour palier le cou de la cornue; on obferve encere qu'il

o'y a qo'uo tegitre au dóme .

Naos aori<:_os

peur-~tre

dO pl•cer les

fo11rncaux

po–

lychreCtes apres ceux-c1, comme éram cenfés fervir auffi

au grand-reuvre par la généraliré qu'i\s affeéteor · rnais

oous

aorio~s

par-la confondu la philofophie herm'érique

avec la ChrmJe polirive; ce que oous avons voulu

é–

virer.

Giniralitls fo¡r la divi}ion des fourncattx

.

11

eCt é–

vid~nr

que tous les

fo~~rneaHx

qui préccdeor rireor leor

dé·