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F OU
feffion; quclques phyúciens,
les gens du monde,
&
des femmes l'emplayent
a
dí(\i\ler quelques onces d'cf–
prit-de-v in, d'eau-de-vie , d'eau-de-lavande, de thy:n,
de rotnarin, de fieurs-d'orangc,
limpl~s
ou fpirirucutes,
de rofes, de myphe, de lair, de miel,
&c.
(
voye<.
(111·
D E'<il_ U E
¡t)
j
a
f~ire ch~utfer
du boui\loo, eje la tlfan·
_pe,
&c.
On peu r regarder
a
june tirre
les athanors camme
des po\ychre(\es; mais on ne peur pas dire \'inverfe; c'en
pour eme raifon que uous avons mis les polychrenes
aprcs,
Le
fortrnenu
de verrerie de M. Cramer
(fig.
39-44·
voyez
Ir> [eéfion 4c¡ f•urncaux de ftJion)
e(l autfi un
polychrefle; les
fourncaf!x
d'effai
1
&
les
fol'rncaf(x
de
fuúon en font auffi; mais il ne raut pounant pas abo·
fer de ce rermc au paint de l'étendre ii un
fol'rnea"
ou l'on tair deux opérations
de
meme genre, comme
011
J'a déja air, cpmme \es bains-marie
(X
!OUS
les bains,
les
fournca""''
de décoét ion,
&c.
car il n'e(l poiot de
for<rneau
au
il
ne fe
f&!Te qu'une (eu\e opération;
&
de la fone taos \es
fourncaux
feroient des polychreCtes.
A
u reCte il fcroir peut-érré bon que cela fut; la manie
d'en fairc de parriculiers pourroir cdfer .
]'ai dir qu'c¡n avoir étendu la néccffi té de faire f-er.
" ir un
foflrneau
3
p!ufieurs ppérarions de ditféreos gen–
res,
&
ce fonr fans doure celles d'un tneme genre qui
y
ont concluit; la preuve en
dl
que les premiers
fot~r/1C010f
qui onr été employés daos ce deO'ein, oor pris le
tJom de
polycbre[fes,
que l'emhoufiafrne a en fuite con–
v ertí en celui de
cntboliqrees
ou
tmi1Jcr[r/s.
Cependaor
celui de Beccher, qui
ert
le plus en droir de préten–
dre
~
ceue prérogative , n'aueindra ¡amais ii ce¡re uni–
v erfaliré;
&
les enthouliaCtes du
polpbreftifme
feront
oo\igés de convenir qu'il laiiTe les autres bien loio der·
riere lui, comme plus précaires; rels que les athanor
&
fot¡rmau
ge fution de Cramer; mais
il
y
a roure ap–
parence qu'il ne fond pas <jcs corps d'auffi diffici!e fu –
Jion que celui de
M.
Port.
Des fourneau¡< philofophiques.
O o doone ce nom a
u~
fo¡¡rneaux
qui
font particu!ieremenr coofacrés au grand
reuvre, quoiqu'il s'enrende ouffi de tous ceux qui fonr
du reffort de
la chimie philofophiq ue, ainli qu'oo peur
s'en convaincre par le titre de
no1tveaitx/:ournea1tx
phi·
/ofopbiqr¡~s,
donné par
G
lauber an trait
qu'il
a
fait fue
cene matiere. Ces forres de
fottrneartx
ditferelll peu
des
am
res,
&
ils peuvenr erre employés
ii
la
p!Oparr
des mémes ufages; de meme que les aurres peuvenr
pre fque wus érre cmployé>
d
[a confeélion de la pierre
ph'!or'ophale
(voy.
p
H 1 L O S O P H 1 E HE R M I!'T
¡–
Que),
en
les a¡uOaut
toutefois
a
ce fu¡et.
Nous n' avoos donné qu' un
e~emple
de
fottrntat¡~
philofophiques,
a
moins qu'on ne compreone au meme
rang les
form•eaT¡x
il
lampe
(fig.
64.
&
6)·· )
les
four–
tuaux
dt Géb<r
(fig.
s
&
98),
qui
font auffi des
fournenux
phJ\ofophiques;
c'etl
celui de la Roquetail–
Jade, plus connu fous
le no¡n de
RHpefcif!a,
qne
1~
coüwme
p~d~rneíque
de fon
rems
\ui avoir fnir pren–
dre; la coupe de ce
fourneau
que nous avons prifc feu–
Je,
Ce
trouvc
pag.
48.
de fon livre
i~¡~-4
9
.
intitulé
libu
lt1cu;
ouvrag< qui, pour le dire en paffanr n'a poior
été mis
au
nombre de ceux de ce cordelic;, dans
la
norice que nou' en a dooné Bayle.
f/oyez
[011
diélion.
criti'l,
art.
Roquet:oillade,
note
E.
Ce chimiCte appel–
Je ce
fournelltl
fon
athanor; athnno"
a
la vérité
e(l
un nom qu' Abulcatis donne
inditféremmem
>l
r~utes
forres de
founuarsx
chimiques , comme on peur
le
""ir.
d~ns
fon
liv.
ll_.
o~
il
traite du vinaigre dillillé.
MaJS JI en bon de favo>r que ceux qui onr rraité de la
pierre phi\ofophale , ont enrendu · parricqlieremenr fous
f"
nom le.
forlrnea"
qui leur fervoir 3 cer ufage, ou
Jls converuffenr, par ex. leur mercute préparé en lait
de
la Vierge, c'e(\-3-dire le d¡lfolvenr, le coagu\ent
& \'
exalrcnr . Ce
fwrncm¡
des arcanes, ce
fortrnear;
d'Herm~s
&
des philofopbes , ce
fottrneau
en fin 'qui por–
lera· te! beau nom qu'il plaira
~
MM.
les adepre¡ de
lui donner, doit €tre conllruir de fayon qu'iJ puiffe four•
nir rrois degrés de chaleur
a
la vo\onté de l'arriCte
&
fans que
le
feo frappe
immédiatemenr la matiere' du
grand -ceuvre, ni le vai[eau qui \a comienr; il faut qu'il
ne donne précifémeor qu'une vapeur chaude qu'oo foir
le maitre de modérer.
11
faur done qu'il air un foyer
&
m<me un< grille de cenclrier, en cas qu'an veuille
le chautfer avec le charbon
comme cela fe fait d'or–
dinaire; car on peut avoir
r~cours
au ventre de che val
ou. au feu <le _lampe; l'oovroir
y
eCt nécefTaire c'en pour
éloJgner le va1ffeau du feu, qu'oo a fair le
foy~r
élevé,
&
pour rel'erbérer la chn\eur qu'on a mis uu dóme; en-
FOU
forte que ce
fo"rp:cart
efl
fai r de quarre pieces. Ce
d6·
me; efl concave, paree que le ciel
a
ce
u
e figure ( ou
paroit l'avoir); ce qui Jui a fair donncr le beau no
m
d'Uranifctts.
11
a des rrous aurour pour -regirres; celui
du milie11 fert
3
obfervcr \e
dcg~
de chaleur; L ibavius
qui a repréfeoré ce
fot~rneatt,
·pag.
166.
de fon
alcbi–
rnic'
dit l'avoir fait exécuter en terre, s'en erre fervi'
y avoir va ce noir qu'on appelle la
té
te d, corbeau,
&
y avoir fait roete la pmréfaélion
&
fépararion ou d•lfo–
lurion .
La haureur do
fournea¡¡
fera de rrois piés
&
demi,
&
la Jargeur d'un plé
&
demi inclutivement ; le:. ceo·
drier fera haut d'un pié,
y
compris la grille
&
le fol
du
fourncau.
L e foyer fera
terminé
a
la haureur de
neuf pouces par un diaphragme de fer ou de rerre, ayanr
daos fon mi\ieu un rrou rond de quatre pouces de día·
m
erre, pour \a communicat ioo ·de la cha\eur. O o aura
uois regltres ou lames de tóle plus larges que le trou;
ces lames de róle feronr percées
&
auronr, la premiere
une ouvenure de rrois pouces de diamerre
1
la fecelode
une de dcux,
&
\a rroiúeme une d'un feul, on appli–
quera fur \e diaphragmc celle qu'il faudra; cela dépen–
dra du <legré de chaleur qu' on voudra donner. L'ou–
vroir aura quioze pouces de haur depuis le diaphragme
íu lqu'~u
dóme; fur ce diaphragme on placera un trépié
de rerre ou de fer, de rrois pouces
&
demi de dia–
merre ,
&
de
tix
de baur; c'efi fur ce rrépié qu'on pla–
ce l'reuf philofophique ;
le rour eCt furmonré d'uo dó·
me de fer hémifphérique, haur de fix pouces. L e regi–
tre du milieu en d'un pouce de diamerre, on en ap ·
proche la mnio pour rég\er le feu; on place fue \e rré–
pié une fphere creufe panagée en deux hémi-fpheres; cer–
te fphere
a
fept pouces de diamerre; on
y
enferme un
reuf philofophique de rerre.
Le
rrou
do
diaphragme fans reg!tre étanr de quarre
pouces de diarnetre, pa(fe pour donoer une chaleur de
quarre degrés. Si l'on ne veur que le rroifieme degré,
on a recours au regiue ayanr un rrou de trois pouces
íle djamerre,
&
ainfi de fui re . La grille efl de beau·
coup rrop grande pour le premier
&
fecond degré; ainli
il
faur la changer ou mettre deffus une feuille de róle
qu'on puiffe graduer
a
volonté: Libavius en a fait faire
de ditférentes pour les divers degrés de feu, percées com–
me la grille d'une rape . Quelques arrines onr un ca–
rio ou ils rnerreot do feu; ce cario en percé de perit•
rrous,
&
placé f¡¡r la grille donr
i\
fair les fonétions ·
on \ui fair de grands bords. Quaod oo a tixé le
regl~
rre ·/, on
lote bien
les vuides qu' il !nitre. D ans Li–
tiavius il
y
a un
tuyau de que\qurs doigts de haur
auaché au bord du rrou du diaphragme;
&
\e
reg!rr~
fe ghfTe oéanmoins entre deux;
le rrépié J'embraffe
&
porte delfus
a
la place des a:ufs parragés en hémi-fphe–
res . On mer encore une cucurbire dans laque! le on ren–
ferme l'rellf philofophique,
&
qu'on fcelle quelquefois
hermétiquemenr; cae fi la figure de Rupcfciffa a été mi–
re leloo fan inrention,
il
y a toore
appar~nce
que ran–
tór il a fcellé ainli
fa cucurbrte,
&
raurór il
l'a
laiff~e
ouverte. Ce
fortrneatt
etl portarif
&
peor étre divift! en
moins de corps; on peur encare le faire de ditférenres
grandebrs; quelques anines \'onr voulu rranfporrer, com–
me
il arrive aux faux-monooycurs de rranfporter avec
eux tous leu rs uneofiles : mais le vrai chimine fera un
philofophe fédentaire,
pag.
I6f
de
In
Scevafti'{tte
de Li–
bavius. O o rrouve encare la defcriprioo
&
la figure de
ce
fottrncatt, pag.
87.
tom ,
l .
de la bibliothu¡rte chi·
miqtte
de Manger.
J_..,e
fotlrncart
de lampe en appellé
fourneau {ecret du
phtlofophes,
&
auffi
fourneatt des arcanes .
Ceux qui
en voudront davaorage lii·ddfus pourroor confulter le s
defcdptions qoi en onr éré données par Jfaac le Hol–
Jando¡s , Paracelíe, Defpagoeue, Rai mood Lulle, Ber–
nhard,
&c.
_J
1
en
évi~en: q~e
le
fourntatt
donné par la Roqoe–
tatlladc, qut
VI VOl!
au quator1.ieme fiecle, a dO four–
nir rour narurellemeor la conflruétion do
fo11rneatt
de
ootre
fig .
i.
qui n'en differe qu'en ce qu'au lieu d'un
diaphragme úuverr, elle a deux barres de fer
&
un rrou
pour palier le cou de la cornue; on obferve encere qu'il
o'y a qo'uo tegitre au dóme .
Naos aori<:_os
peur-~tre
dO pl•cer les
fo11rncaux
po–
lychreCtes apres ceux-c1, comme éram cenfés fervir auffi
au grand-reuvre par la généraliré qu'i\s affeéteor · rnais
oous
aorio~s
par-la confondu la philofophie herm'érique
avec la ChrmJe polirive; ce que oous avons voulu
é–
virer.
Giniralitls fo¡r la divi}ion des fourncattx
.
11
eCt é–
vid~nr
que tous les
fo~~rneaHx
qui préccdeor rireor leor
dé·