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224-

FOU

pfe égal au diamétre du foyer,

&

'onféqucmmcnt ho–

rifomal.

11

efi daos la meme polition précifémcot que

notro tuyau

b,

a

cela pres qu'1l cfi plus gros, comme

nous l'avons dit, recoutbé

3

aogles droits,

&

deux ou

trois fois plus haur que le corps du

jo11r>uatt

:

on com–

mence par échauffer la panie horifontale du tu

y~

u; no

mct des charbons ardens fur

\3

grille du foyer,

&

en–

fuite quelque matiere combufiiblc, comme du bois, de

la tourbc,

&c.

La flamme palfe a-travers la grille, de–

fcend daos le cendrier,

&

enfile le ruyau

b;

&

rourc

la chaleur fort par

fon orífice

b.

:Mais la fumée efi

obligée de fuivre

le mc!mc chemin , c'cn-a-dire d'en–

tiler aufli le tuyau

b,

&

de pafser ii-lravers la tlamme

qui rempiit tour ce ruyau: enforte qu"elle perd fa con–

ftfieoce

&

foo caraacre de fumée' fe convertir en tlam–

rne,

&

fort fous celle apparence par l'eurémité du tu–

yau

b,

fans donner aucune marque de fa nature ; car

elle en dcvtnue iofenfible t ce que nous venons de doo–

ner eft plus la corrcaion qui fe trouve daos les remar–

ques que

M.

de la H irc a ajoíltées daos l'eodroit cité

du

journal des Savans,

que la premiere ébauche qui en

:1

paru. Peu importe qu'on chauffe la partie horifonta·

le du

tuyau avant que de meurc des ch:.rbons

fur la

grille; li-t6t qu'ils

y

font, l'aír s'éehautle au commen·

cemem de ce tuyau,

&

on n'y met des charbons ar–

dens que pour

l'~chauffer

plus vire ; aioli oo peut fe

difpenfer de colte peine .

f/oyn

pltts bas

ce que nous

rapporterons des eipérienccs de Gauger. A mefure que

l'air s'échauffe fous la grille dans le tuyau, la chaleur

qu'on fcnroit fur la grille dimínue: entorte qu'a la fin

on voit la flamme patser par l'extrémité

b,

&

qu'on ne

1em

plus aucune chaleur au-defsus de la grille. Quand

les chafes en font

a

ce· point, ti on jeue de la paílle

1ilf

le charbon , la

tlamme pafse rapidement

fous

la

l$rille,

&

fort por l'exrrémité du

tuyau fans donuer de

t umée : mais elle y produit une vive chaleur, tandis

que le froid continue au-defsus de la grille . Le bois,

la tourbe' le foufre. les huiles, donnent

1~

me me phé–

n ornene,

&

le ruyau s'échauffe nu licu de rougir; on

y

entend meme fiffier

la

ftamme' tant

fa

rapidité efi

gran de . On obferve que les corps quí répandent e

u

briilanr une puanreur infupportable ou un parfum agréa–

ble, ne donnent ni bonne ni mauvoífe odcur daos ce

poele,

&

ne laifsent d'aurres veniges de leur combu–

fl ion , que des cendres. En fin tous les corps combuni–

bles fubífsent le méme fort; leur fiamme efi également

chafsé par l'air qui prefse le foy er plu> bas qqe l'ex–

trémiré du tuyau, dans toutc la lougueur duque! réride

la chaleur: c'en pour celte raifon que la fumée y de–

v ient

ftamme ; elle s'y alténue cnfin

a

uo point que

tour ce qui étoit combull ible ou capable de preodre le

m ouvement igné, ne laífse plus aucune trace de fa pre–

m iere e1 ificnce . Aínfi la matíere du

feu

fe

réfout en

fes élérneus,

&

ne puolt poi

m

fous une efpece d'ag–

grégation, comme daos le no ir de fumée; tant le mou–

vemem qui

lui cfi imprimé efi coulidérable . Boerhaa–

ve,

el

cm. chem . pag.

163.

N e pourroit-íl pas fe trouvrr des occalioos oil il feroít

nécelfaire d'employer une tlamme qui n'auroit que tres –

peu ou point-du-tout de fomée,

&

conféquemment d'a–

voir recours

a

la connruélion du poi! le fans fumée? La

fum ée efi nuifiblc, par "excmple, daos les

f•urm1111x

de

verrerie, ou

les creufets demeurent wO¡ours ouverrs.

Elle gate le verre,

&

l'empéche de fe perfeaionner .

N éri,

prlf. pagc

17 . L e

fourmau

qui feroit le plus ap–

prochant de ce

po~le,

celui auquel íl y auroit moios de

change ment

a

faire • fcroit

le grand

fourncau

auglois'

ou narre

jig.

19. On m'ob¡eaera que la fumée ou parrie

charbonneufe fine du bois quí échappe

a

l'embrafemen t '

y

ell néce!Jaire poür le fucces de cerraines opérarions,

comme , par exemple , du miníum , de

la fonte des

m ines, de celle du cuívre,

&c.

mais oo peut répoodre

~

cela, que li ceue partie charbonneufe efi confumée

dans le commencement de fon rra¡et :l-travers la 6am–

me, ce qui n'efl pas démontré , il s'enfuit que celte

méthode oe lera pas bonne daos les circoononces oil la

partie charbonneufe en oécelfaire;

&

en effet on psrle

de celles oil elle feroi t nuilible. On pourroit done en

ce cas , au lieu de mellre la grille en

b

au-deiJous du

fo l, la placer au oiveau de la voO te quí ell immédiate–

ment au-delfus; on ouvriroít uo efpace au-deílus de la

grille, comme daos celui du poele fans fumée, capable

de contejlir l'aliment nécetfaire au feu;

&

fous la grille

on

c~~damneroít

le

c~ndrier

qui pour lors feroít inutile

&

nuJIJble ,

&

on le meuroit au niveau du fol du

four–

n<att;

en forre qu'on auroit un vrai poélc fans fum ée en

~ouLes

les regles, mais en graod. Mais il faut obferver

FOU

que la cheminée, comme celle des

fournca tlx

anglois,

fcroit uécdlaire en ce cas,

&

qu'o<1 ne pournllt pa; faire

ce changcment

3UI

fo11rncaux

dt) canous de:

l'arlen:ll

d~

Paris, a-rr:oins que d'y

t!ll

confiruire une.

Nnus avons encore obferv e, en pariant du fou rnalifle,

que: dan' 13 chemiuéc on

uouv oit

des

cendre~

no1res,

ou une matiere noire

&

feche qui n'étoit pa> ot.élueulc

comme le noir de fu mt!e. On rrouve encore la mémc

madere

ii

la partie fupérieure que les

fourntaux

y om

daos fon four

c'en-a-díre daos cct en.Jro t qu•

Y

efi le

moins expofé

l'aaion du feo;

&

celte mal1erc

y

en

encare moins noire

&

fuligincufe que celle de la chcmJ–

née .

Le four du potier de tcrre efi beaucoup plus large

&

plus long que celuí du

foUJnaliCle; mais

fa cheminée

el! derriere,

&

la Ramme n'efl pas obligée de s•y rétlé–

chir, ce quí la rend d'autant plus vive : aufli

n'app~r-

.

~oit-on

ni fur les pots ni daus la cheminée par le mom–

dre ven i¡:e de fuie. j"aí aufli remarqué que l'endrOI! le

plus vitr ifié, celui qui avoit le plus éprouvé l'aaion- du

feu, c'étoit l'eurémité du four

&

le commeocement de

la cheminée.

On peu t profiter de toos ces exemples pour

La

Chi–

mie

&

l'Econo mie domeníque : ce n'en pas que nous

confeill ions de fa ire des poéles fans fumée dont le tuyau

feroit ouvert daos les appartemens; nous ne connoiílons

que 1rop les accideus qui arrivem tous les JOUrs de la

pall de la vapeur du charbon ou matíere du fe u , quoi ·

qu'invifibles, encore alfocíées

a

des corps qu'on ne con–

nolt pas , comme les gas de VanhelmooL; mais il n'y

~uroir

rico

a

craíndre,

li

les tuyaux avoient une ilfue au–

dehors;

&

s'il renoit encore des doures fur l'ouverture

de la panie fupéríeure de la grille, on pourroit la fer–

mer

&

dériver l'air, quí tui feroit nécelfaire, par un tuyau

recourbé qui perceroir dons une chambre intt!rieurt. ou

meme qui fe roit horif'onral

&

viendroir du dehors. N uus

en parlerons daos la fu ite .

Quand on ollume

l•s

follmtaHX,

on fent pour l'or–

dinaire une oceur de foie de loufrc ,

&

quclquef,,¡,

de

fou fre brUiant; on en

trou ve-r3

les raifoos aux

artuits

SouFRI!

&

PHLOGISTrQOE.

Quand on les veut allumer lem<"ment , on met,

coln–

me nous l'avons déj a dít

a

l'art.

E

S S"

r. le; chJrbons

ardens par le haut fur les charbons noírs aon t

un

les

a

eu remplis. Les íoupíraux

&

les regiues étan t OU\'r<ts,

le feu

defc~nd;

c'en de la forte qo'on allume ordinaire–

ment la tour des athanors,

&

qu'il faut nécei!Jirement

allumer cclle qoí n'a poin t de bouche du feu, comme

daos Charas,

~-moins

qu 'on ne veuille fe dot!ner la peine

d'óter le charbon dont elle peut étrc pleitte. Son dOme

&

fi10

foupirail étant ouvens, le feo

defc.nd

de haut–

en-bas. a-peu-pres daos la meme qo

an tité qo

'on l'y a

mis; c'en-á-dire que les charbons allumem de proche en

proche pareille quantité de charbons

~-peu-pres ,

&

perdeo t

l'ig nition qo'ils oot cummoniquée, jufqu'a ce que l'em–

brafement étant parvenu au fond do charbon ou du

four –

ncau,

il

fe communique eofin

3

tour celui qui efl daos

la tour, li on n'a loín de fermer fa partíe fupérieure:

voil:l

le fait; cherchons -lui quelque application . L 'air

palfe par le foupirail oo par les regi rrcs qui font iuJ\!–

rieurs

a

la panie fopérieure de la tour' pou r fe meme

en équílibre avec celui qui éran t raréfié par le feu, doit

déterm iner Ion aa ion par cn-haut; puífque le feo étant

plus leger que l'air,

íl

doit s'élever au-deiTus de celui–

ci :

ou ' ce qui reviene au meme, que l'air chaud' qui

en plus rare

&

plus leger, doi1 s'é lever ao-delfus de celui

qui en froid: enforte que le feo' au-lieu de s'étepdre par

en-bas , s'éteindroit

f.1ute de

p~ture

au-delfo• de luí .

Que!le elt done la caufe qui produit ce phénomene,

&

quí change le cours de l'air, non-(eolement daos la cir–

connance préfente,

OU

il efl tOUl le COOlr&Íre de ce qu'i(

en ordinairt mcnt; mais eocore daos la fuite' oil le char–

bon de la

tour étan t allumé par le bas, l'aír rcprend

fon 1eu ordinaire? feroit-cc par un tnéchaniline appro–

chant de celui du po€1e lans fumée? La chofe ne s' y

parTe de la forre que paree qu'il a un ruyau qui elt Cupé–

rieur

~

fon foyer : ainli

il

ne feroit pas étonnant que la

mémc chofe arrivh daos l'arhanor de

M.

Cramer en

fuppofan t que !'une de fes petites cheminées

fOt plus

haute que la parrie fopérieure de la tour,

&

ouverre au(fi

felon les e_xpéríences de _Ga uger . Sí l'on expofe un

tuya~

2U

feo hon fontale ment, rl donne one vapeur chaode

a

cha–

que extrémíté: li on l'inclioe, le c6té fupérieur foulflera

un air chaud capable d"éteindre la ftamme d'uoe bougic ·

&

-cet air le fera d'autant plus, qu'on l"élevera davamage:

La chofe fcra la meme, li l'on change de bout · cclui

quí étoit fupérieur d'abord fe refroidira,

&

celui quí efl

de-