Table of Contents Table of Contents
Previous Page  258 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 258 / 922 Next Page
Page Background

230

FOU

pas pa!Té d'un endroit plus large dans

uo

plus étroit,

car il u'étoit pas encare entré dans le

fortrnetm;

&

quand

il fait do vent, ell-ce que l'air de l'armofphere palfe d'un

endroit plus large dans un plus étroir?

C'dl done uniquement

a

la raréfaétion de l'air par

le

fe u

1

qu'il faur

~uribuer

le jeu qu'il éprouve dans

l~s

fottrnuwx

.

L 'air le plus chand dl le plus leger,

&

l'a1r

le plus leger

&

le plus chaud en le plus

élev~

dans une

rhambre, comme Gauger l'a éprouvé par le thermo–

metrc

&

par le tuyau expofé

a

une

c~andellc,

&

d'a~tres phyficiens

a

va

m

&

aprcs lui. Ainíi toutes les fo!s

qu'il y a du feu allurné quelque part, il rnré6e l'a¡r

eu tour íens,

&

le rend plus leger; mais cet air plus

leger monte au-de!Tus de celui qui

di

plos peíanr,

&

d'autant plus rapidement qu'il elt plus leger: plus le feo

en violent, plus

il

raréfiera l'air

&

le fera rnonter ra–

pidement; mais ceue raréfaétion íera d'aurao t plus con–

lidérahle, que l'air Cera plus long-tems expoíé au feu,

&

il le íera

plu~

daos un long ruyau que s'il n'y en

avoit point-dU-1001;

&

d'aiileurs Ce luyan lui-meme en

fort cbud, puiíque la tia

m

me le furmonte encore.

A

inli

le tuyau mi> íur un dórne fervaot

a

la raréfaét ion de–

l'air qu'il enferme, occafionnera nécelfairement l'abord

rapide de celui qui tend a fe mettre en

équilibr~

en

frappant le cendrier, lequel traveríera le

e

harban avec

d'autant plus de vivacité qu'il trouvera moins d'ob{ia–

clcs;

&

il en trouve trcs-peo. paree que l'air y en trcs–

rare,

&

que

h

colonne en tres-longue: il devra done

monter avec d'autant plus de rapidité, qu'il a plos de

place

a

occuper; mais il ne peut paffer loi-meme a-tra–

vers ce canal embraíé, qu'il ne íi•bi!Tc la méme raré–

faétion,

&

une raréfaétion plus conlidérable dans le íe–

cond inflant que daos le iroiGeme.

JI

pnlfera done plus

rapidement,

&

augmentera conféquemment le mouve–

ment ou la chaloor; en forre que la colonne qui lui íoc–

cédera, íera encare plus racéliée

&

fuivie d'uoe autre

plus rapide,

&

ainfi de íuite. Tels íiwt les accroilfe–

IJ1COS

focceffi fs

&

rapides de la chaleur dans les pre–

m iers ioflans qu'on met un tnyau íur un dOme: mais

cela ne

va

que ¡u(qu'a un ccrtain poiot.

Les defcriptions paniculiercs que noos avons rniíes

a

la

¡¿¡e de cet articlc, pcUV<OI apprendre

a

conflruire des

f ourmaux,

qui font des

ob1er~

paniculiers: voici aétoel–

lement les corollaires généraux qu'on en peut tir<r, qui

ne íervent guere qu'a latisfaire la coriolité; paree qu'on

ne

b~tit

point de

fortrmatt

en ¡;éoéral,

&

qu'il efl im·

poffible de les appliqu<r

a

des ob¡et< qu'ou ne connoit

pas. La panie la plus elfentielle d'un

fottrntatl,

ce

!le

pour qui toures les nutres font faites, c'elt le foyer, ou

le

Ji

eu oil le feo en reno, animé,

&

déterminé. Mais

comme le feo qui a befoin d'un aliment continuel ne

peut fubliflcr fans une cherninée qui dérive la fumée,

&

un foOpirail qoi donne pafiage

a

l'air,

&

en6n une

porte pour introduirc fa pSrure; on a dO voir aifément

quelles réRaioos on pourroit tirer de leur connruétion.

En íecond lieu, quand on a blti un

founttau

1

on

y

a

toO¡ours eu en vOe d'y coníerver l'énergie du feo ani–

mé, de

fa~on

qu'elle ne pilt fe diffiper en vain,

&

que

tour au contraire elle fllt détermioée daos les endroits

oii elle efl néceffaire pour y exercer fon aétion. En

troifieme lieu, on

y

a

m~nagé

un endroit propre

a

con–

tenir les l'ailfeaux chargés de la matiere

a

ahérer. afio

qu'ils pulfent y fubir l'aétion dn feo uniformemeot,

&

daos le dcgré qui convient

1

jníP,:;'a

e~

que l'opération

fOt tinie.

Le meilleur

fo"r"""'

dans foo gcnre fera done ce–

luí qui fera capable de produire le; cft'c:ts qu'on en at–

tend, avec

le

moins de frais qu'il íera poffible, autant

de rems qu'on le voudra avec 10ute l'égalité qu'on peut

(ouhaiter,

&

de

fa~on

qu'on puilfe le gouverner aifé–

rnent, c'ell-a-dire fans trap de peine de la pan de l'ar–

tirle ,

&

fans qu'il foit obligé

a

une préíence conrinuelle.

La premiere condition en remplic, li le

fourúau

efl

connruit de fa,on que la chalcur excuée íoit toure ap–

pliquée au corps :\ changer, fans trop do dépenfe. On

obticnt cet avamage

li

le

fourn<au

efl fait d'une ma–

ticre tres-íolide.

&

li

la furface intérieure en 6gurée de

fa~on

:l

déterminer daos le lieu defiiné les forces qui

fe développent

&

fnnt dardées par la pftture do feo.

La fabriqoe pourra auffi en

~tre

telle que l'anj{l< foit

t"u¡et

~

peu d'affidu'tés, pour fournir de quoi eutreteoir

le feo. On remplit

In

feconde, quand la matitre com–

boflible bien choitie fe confume le plus lentement qu'il

en poffible, en fournilfaot tootefois la chaleur nécelfai–

re. On a cet avamage quand le foyer, la cherninée,

&

les regitres íont entre eux daos des proportions con–

veoables. C'en en coo.féquence de ce

qu~

QOUS

avoos

FOU

dit, que d'habiles arti!les remplilfent leur

fotm:<au

de

charbon; entorte qu'ils ne fom obligés d'y en remettrc

de long-tems. La troilieme condition,

&

la plus né–

ccllairc de toutes, c'en qu'oo puilfe foOtenir long-tems

le feu fans augmenter ni diminuer íon degré . La Chi–

mie prouve qu'un degré de feo donné produifnit un ef–

fct determiné fur chaque corps;

&

que quand l'aétion

du feo étoit forte on foible, les produits étoient difte·

reos; en forre que ce mélange confus de produits chi–

miqoes

1

étoit le réíultat de ces alternatives d'augmen–

tations

&

de diminmions . D'ailleurs on fait qu'elles

changent la nato re d'un corps, de

fa~oll

qu'il n'efl plus

le m eme

a

chaque degré de f<U détcrrniné. Car s'il

arrive qu'en fe fervant du rnéme feo pour les opérations

chimiques, on confondc fes degrés d'une for,:on daos

une opération,

&

d'une autre maniere daos une autre,

le méme corps nc donnera pas le méme produit. C'en

ce qui donne lieu

a

des erreurs fouvent dangereuíes.

On a vQ que !'artillo en conflruifant fe,

[o11rneaHx,

a–

' o't penfé d'abord

a

la quantité de matiere combu{iible

qce le foyer dcvoit recevoir, contenir, entretenir.

En

fecond licu

1

a

l'eípece de mariere qu'il y vouloit met–

tre pour ce qu'il avoit

a

faire. En troifieme

Ji

e

u,

a

la

force du feo rcquiíe pour chaque opération en particu–

lier; pnr

lo

raifon qu'égale quamité de la méme matiere

peor produire daos le foyer do rneme

fourneau

toutes

les nuances de chaleur qui s'étendent depuis le plus foi–

ble degré

¡u(q~'au

plus fort,

&

cela d'une fnr,: on ron–

tenue. En quatrieme lieu ,

:l

fe méuager la facilité de

donner

a

fon foyer l'aCCCS de

IOUI

l'air qui lUÍ efl né–

ce!Jaire; il taut encare qu'il íoit en étar

d'appr~cier

la

force avec laquelle il frappe le foyer, íoit qu'il y foit

dé_rerm1~é

par _le jeu ordinaire que lui dunoe ce foyer,

íon qu'1l

y

ÍOit pon !Té par les íouffiets:

&

en fin qu'il

examine les

dilf~rens

états de l'atmoíphere, cumme la

pefanreur, la legereté, l'homidité, la (echereiTe de l'air

fa froidure

&

fa chaleur. Car quand le barometre

an~

noucc que fa pefanreur en confidérable, que ceue pe–

fantcur efl accompagnée d'une grande íechere!Tc ,

&

qu'eo meme tems un freid vif roidit tous les corps, on

pcut s'anendre que le feu fera de la plus grande viva–

cité. CioqNiemement en ti

o,

on a fait auention

a

l'i/fue

Gu'il falloit donner au feu qu'on vouloit allumer don¡¡

le foyer. On a vil qu'il ne falloit pas compter fur une

grande aétivité de la part de celui qui auroit pO s'échap–

per aiíément de toutes pans,

&

par de grandes ouvcr–

tures: mais qu'oo pouvoit tout fe promeme de l'aétion

do feo

1

dont les forces réunies étoieot déterrninées vers

le point aoque( l'artine avoit intcntion de faire fubir fes

cflcts . Nous avons indiqué en détail le> circonnanccs

paniculieres,

mi

tour ce que noos vr.nons de dire en

géuéral. ou d'une manic_re vagoe, pourra trouver íon

apphcar.•on

&

~ei exce~nons

;

&

nous finirons pnr ce

corolla~re

ulténeur, qu un uíage aveugle nous a obligé

de cn:mger en une détinition inutile dans la place c;u 'elle

occope; qu'un

fournratt

en un vaiaeau au moycn du–

que! on peut . tenir du feu,

le

gouverncr,

&

l'appli–

quer comme mllrorneot

&

quelquefois comme prínci–

pe, aux corps qu'on veut changer par le feu.

En

cir.nr

les aorcors daos cet articlc, on a

e

u pour

bur

~e

fairc _v?ir

a

qui appartenoit ce dont

il

y

c.'toit

qoell!on . Votct done par ordre chronolog ique la piQ–

p~rt

des ouvrages_ doot on s'efl íervi. Ce catalogue fer–

v¡ra

p~ur

les artrcles

Uflmji_ltJ,

&

Vaijftaux,

qui íont

~éceaatrement

hés avec ce! m-e¡,

&

pour tous ceux u

u

rl Cera quefl10n des

m~mcs

auteurs qui

n'

001 guere

rraité le_s

for~rmaux

que

proportion~ellement

au rene -

Gehrt

r~gu

Arabm'! philofophi ptrfpieaúffimi {ttmma

ptrfdlmrt~

magt/hru,

&c.

Gtdani,

1682

in-12.

p.

278.

Géber éton grec,

&

a écrit en arabe. On trouve daos

crr ouvrage des traits qui feroiem hooneur

i

de~

chi–

mifles d'aujourd'hoi.

Joannis dt Rup<fciJTa li6er lucir,

4°.

Colon.

A–

gt~pp.

1

r79·

N ous avons d11 que Rupcfci!Ta vivoit

a

u

x¡v. liccle.

Agrícola de re mttallica,

lib.

JtJJ.

fol.

Bajil.

¡

pr.

Cet auteur mériteroit encare de uoue tems tous les

é–

loges que lui donne Boerbaa ve .

.

Th<faurus Evonymi Philiatr!, de remrdiis furetis,

!tber p_by/imr mtdtmr

&

parttm etiam chtmicw,

&c.

'Iígurt,

1

Hl..

r achs

a écrit en

1

s67.

La

Pyrotuhr.it

ou

l'art du [tu, CDIIt<nant dix livrn

&~.

compofée_par

,1~ li~ur

Vanoccio B.ringuccio,

6ieo~

no_rs

1

&

tr~durte ~

ltahen en

fran~ois

par feu Jacqoes

Vmcent, 8 ·

Parts, t572..

C'ell le livre d'un homme

qui paroit iotlrQit de ce qu'il traite,

&

qol te dé'crit

fi

mql,