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22S

FOU

doit fubir fon aéHon,

&

par la

m~me

raifon

la

partl·

boFque: te! ell le príncipe de flroéture du dOme , du

four du Boulanger, de tous les fours quelconqnes,

&

de la plupart des

fourneaux

en grand, comme le

four–

nea"

á l'angloife, ceux d'affinage

&

de raffinage,

&~.

ou la voílte ne doit pas c'!tre regardée comme une lim–

pie commodité de conflruétion.

4°.

D'ailleurs un

foyer,&~.

Quaod ce foyer ne fe·

roit qu'un point iudivitible' devroit-il ene négligé?

f

0 •

Une pareille figure,

&<.

Oüi qoand elle efl fer–

mée

par le bas , ou terminée par une grille de la peti–

te!fe de celles de Teichrneyer; mais

fi on fuit

les

e–

xemples donnés par

MM.

Boerhaave, Cramer

&

Pott,

&

que d'aill<urs on veuille

fe reflouv<nir des pitons

ou des barres foiltenant la grille,

&

de fa di!lance deG

parois des

fourneaux

,

on les verra tomber comme

a

J'ordinaire. L'aogle n'efl point alfe'!. confidérable pour

qu'elles pui!fent s'y follrenir. Ceci nous donnc occnfion

de remarquer une particularité du

fourneaZI

de

M.

Pott

qui pourroit échapper aifément; c'efl que fon

fou~neatl

s'éleve prefque cylind riquement au-de!fus du cendrier ou

pié·d'eflal,

&

que l'ellipfe ne commence qu'a une cer–

taine dil'lance de ce meme cendrier.

Par-1~,

fi la figu–

re elliptique rctient les cendres , comme pourroient to6-

jours le prétendre contre toute raifon les détraéteurs de

cene figure, ces cendres ne peuvent manquee

d'•n

etre

précipitées par les charbons' a-rnefure qu'i\s s'at!aiflenl

en brOiant; enfuite dequoi elles fr trouvent aupri!s d'u–

ne paroi perpendiculaire qui n'en fera certainement pas

un amas.

Eufiu qunnd il feroit vroi qu'on oe fauroit pas com·

ment l'e\lipfe donne un feu plus fort que les nutres fi–

gures, s'enfuit-il qu'il faudroir fe refufer

il

l'e>Cpérience

de Pon, par exemple, qui efl la meilleure raifon qu'on

puilfe donner; il

rCI

bon d'avertir qu'elle el'l pol'l<!rieu–

re aux ob¡eétious de

M.

Cramer.

11

ne faut pas

' 'imo.–

giner avoir épuifé l'art de>

fottrneaux

á

beaucoup pres;

il

en el'l de cettc partie de la Ch•mie la plus néceflaire

&

la plus maniée cependant, commc de toules les au–

tres opérations, oñ

il

y a toUJr>urs plus de découver–

tes

~

defirer, qu'il n'y en a de faites. La piOpart des

grnnd' artil'le> ont négligé de nous donner des idée>

é–

tendues

a

ce fujet. quoiqu'elles fu!fent du détail de

leurs opérations, que prefque tous ayent parlé des

fottr–

tletmx,

&

qu'ils futTent a!fez philofophes pour ne trou–

ver ríen de petit en Phyfique. L'illul'lre

M.

Pott mé·

rite particulierement ce reproche,

lui qui a donoé un

fottrneatt

qui peut pafl<r pour un chef-d'reuvre, puilqu'

¡¡

doune un degré de feu fupérieur a tout ce qu'ou con–

noi!foir de

la part de cette forre d'ul'len

tile.

On cut

done fouhaité,

&

il faut efpérer qu'il le

f.ra;

on eilr

done f<>uhaité, di>·je, qu'il nous en eür dooné une de–

fcr ipr:on rrcs-circoul'lanciée

1

&

les raifons de ce qu'il

preferir On dcfireroit de tnvoir, p.

e><.

c,uelque chofe

de plus fur la nature de fon garni, quels en font les a–

vnntages

&

les defavantages, quelle en cfl l'épai!feur,

s'il el'l apres la premiere opération tel qu'il

fern apees

J~

vingti<me, >'il e!l demi-v itritié, ou s'il l'ell tout-i–

fait;

il

quelle

hnut~ur

i\ met fa grille, quel el'l le corps

qui follrient fon crcufer,

&

fa halltcur ; de quclle com–

poii tion ert ce creufet. Si fa grille el'l pofée, comme

on peut le foup17onncr , 3 un pié du fol du cendrier ,

il faur que le fo(\tien de fon creufet foit trcs-haur, com–

me on peut l'inférer de

ce

qu'il dit, qu'il faut emplir

le

fourneau

de charb•>n prefque JUfqu'au- haut, pour

!'en couvrir. O r fwt

bi~n

qu'il prefcrit d'y rnettre des

charbons ardens , paree que les noir; refroidiroient: mais

il

me paroir que l'rntervalle de nuit minutes el'l bien long

pour un pareil fe u,

&

qu'd faut vrailfemblablement met–

tre d<s charbons noirs tres-fouvent, encore

d~

crainte

de refroidillement; c<pendant il n'el'l point queflion de

ceux-ci . S'il y a des cendres daos le cendrier auran1

qu'il doit y en avoir 3-peu-pres; s'il en pafle benucoup

par le tuyau de ftr; quelle ell l'épai!feur de ce ruyau ·

JUfqu'a quelle hauteur il rougit; s'il paroit un Jet

d~

flamme au-deffu¡; que\le •·fl communément fa hauteur,

&

ce qu'il el'l capable de faire; en fin qucls font les in–

convénien< qu'il a éprouvés avant que de psrvenir

a

ce

point, qu'on peut appeller

de ptrfellion.

Toutes ces

quefl inns bien éc aircies de la part ae M Potr,

&

quan–

tit~

d'autres encore que cet illuflre chimille efl capable

de fe faire, ne pourroicnt maoquer de répandrc une

grande lumierc fur

la th¿orie des

fourneaux

qui éclai–

retoll fur l<ur cnol'lruaion.

1\

pourroit encare aJOÜte[

i

<"el

a une doc'mafl ique de terres

&

de pierres, daos les

vucs de les cmploycr

a

la

coullrualotl. des

fourntauJC.

FOU

&

vaiaeau:r; ce qui abregeroit peut-étre bien de9 t1tOU•

nemeos,

ll efl aifé de voir que fon

fourneau

n'efl guete de•

fliné qu'a ce

a

quoi iJ

l'a employé,

&

il n'cn vaut cer–

taincmem que mieux: on peut cependam y meure une

grille de treize pouces de dis mcue,

fi

on veut élever

le foyer; celle qui fera

a

la panie

inférieure du corp¡

pres du ccndrier, n'en peut avoir que neuf, eo comptant

UD

pouce

&

demi d'épai!feur puur Con garoi

J'ai dit que

ce

foZ~rneau

n'cn valuit que mkus de ne fervrr qu'a un

ufagc;

&

en effer

il

y

a

toute apparence que cet illuflrc

artifle ne l'a divifé en différens cor ps le moins qu'i\

a

p(l, que paree qo'il

a vil

que e étoit autant de perd11

pour la cha\cur: de-U l'inconféquence de ceu>C qui veu–

leot tout faire avec le

me

me. On ne difcoovient pas

que cela oc fOr micux ti cela pouvoir étrc,

&

qu'on

oc réuffi!fe

me

me

jufqu·~

un certain point; mais on

O'a

rcCOUCS

a

ces forteS de

fourneatiX

abregés qu'en CaS

de néccffité, preuve certaine de leurs défauts en bien

des circonflances;

&

je ne erais point do tout que ce–

luí de Beccher, par exemple, pllt fondee les corps qui

fe fondenr daos celui de

M .

Pott: le

fournea11

de Bec–

cher peut cependant

~tre appell~

un chcf-d'oeuvre daos

le genre des polychrel'lcs, comme ctlui de

M.

Pott

\'el'l en fait de fufion.

Le maréchal reverbere la

fl~mme

avec l'eau dont

il

~rrofe

fon charbuo,

&

l'expérrence luí dit qu'il a railon;

mais la concentration qo'on fe procurera de toutes part¡

fans éteindre une paHie du cha• boa,

&

avec des parois

qui l'allumeroient s'il éroir éteint, oe doit-elle pas l'em–

porter

infinitnetlt fue celui de

la

forge? Les rayoos

ÍgnéS doivent tOiljOUC> etre Comptés pour quelque ChO•

fe, qoelque direétion

qu'il~

aycnt ; foit qu'ils foient

droits, qu'ils aillenl vers un centre commun, qu'ils

foient refléchis vis-á- vis d'un charbon, ou d'un autre

rayan igné ou non, ils doivent

tOliJOUr~

augmeoter

le

mouvement: ainli done il n'rmporte

peut-~rre

pas tant

qu'on le croit que le garni ait le poli d'uu miroir para•

boliqt•e; d'ailleurs

il

faut remarquer que, <'omme on

ne craint point de ca!fer

ce

garni par une chaleur fubi–

te, on

n

la commodité de le faire,

&

on le fait autl'i

d•nne compofitioo qui donnc un verre opaque , qui

re•

fl~chir

beaucoup plus de rayons ignés que la compofi•

tion des autres

fourntaux

qu'on ell obligé de fnire po–

reu,t, de crainte qu'ii> ne le caffent. Nouvelle raifon

de faire les

fourntaux

de fu1ion elliptique> en tille,

&

les

fo~;rntaux

de tO•c eiliptique>; mais li la figure elli·

ptique efl celle ,qui apprnche

k

plo> de la fphérique,

la cyliodrique approche auffi plus de l'elliptiq ue que la

quatréc: d'ou il fuit que cene derniere efl la plus mau–

'raife de

IOU!e~

,

Sr les

fourn.aux

en tOle codt<nl plus que les autres

on en efl bien dédommagé par ailleurs ; nutre les avon•

tages confidérables que nous venons de parcourir, ils

ont crrcore celui de la durée: on croiroir peut-etre qu'

ils feroieot détruits par la rouille; mais cet inconvénient

n'arrive qu'avec l'aide de l'humidíté,

&

un

fourneau

par

fa nature n'el'l pa> defliné a

y

etre expofé: il ell vrai

qu'il a

a

elfuycr cdle du garni, mais pour lors il efl

neuf,

il

la fuppurte mieux, elle n'eJI pas de longue du–

réc,

&

d'ailleurs on peut le vernir pour 1'en garantir.

On fáit que le fer rélil'le long· tems au feu; nous en

~vons

erpofé les raifons,

articlt

F

L

o x .

Voytz au.ffi

P

H L

o–

GISTtQUI!

&

RE'oucTrON

A la vérrté le garni

empeche que la carcaiTe du

fout>uau

ne Jnui!fc de cer

avamage; mais

il

fe trouve tOOJours de petites crevaf–

fes, á-travers defquellrs il

fe fa•t JOUr: au

relle

il

elt

d'expériencc que ces fortes de

fourntaux

font les plus

durabl~s,

il

ne fe calleot pas comme ceus de terre;

&

on dorr remarquer que les anille>

1<'

plus cxercés, tels

que les Allemands' les préferent

a

!OUS

les autres . Si

l'on craign<;>it cncore la rouille malgré ce que nous ve–

nons de d1re , on pourroit avoir recours au cuivre •

mais

11

collteroit bien plus cher,

&

poorroit fe calci:

ner.

ll

y

a

~es

f•ttrneattx

dont la figure

p~roit

étre d'a–

bord préc1fément le contrairc de celle qur donne le feu

le plus violent; Je veuK parle

e

de ceux de décoét •on

qui font en entonnoir: mais il ne faur pas un grand

fe~

pour faire bouillir de l'eau,

&

en fecond lieu i[ faut qu'

il~ re~oivem

un vaifleau large: cependanr

fi

l'on con–

lidere, comme on le doir fairc, le

fourn•a"

avec fon

appareil, on verra que fon ouvermre ctl

réduite aor

quatre rrgitres ; ce qui corrige \eur défaut appareot : ¡e

dis

"ppare'!l,

&

en cffet

il

o'efl que cela . Les

four–

neaux

comques font des efpeces de

fourntaux

ellipti–

ques;

il5

doooeroicnt rertainement moins de chaleur s'ils

é1oien•