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226

FOU

ae

nos Planehrs.

La cavité inférieure

n,

ou 1e foyer

en dl plus (levé, c'cfl-a·dire qu'il y

a

plus de diflan–

ce

entre

le

Col

&

le planchcr int<:rmédiaire, a-peu-prcs

autant que daos un

po~le

ordinatre. Le fol en

di

fait

d' une plaque de fonte fous laquelle il y

a

une petite

chambro de meme largcur '

&

de quelques pouces de

haur feulement . Ceue petite chambre a en devant une

ouverture qu'ou peut former avec une porte de fer;

&

en-arriere elle communique avec le trou inférieur d'un

autre petit poéle de fonte

e

o cloche, dont

In

porte or–

dinaire efl famée

&

lutée, lequel occupe précifément

la place do mur de der>iere de notre

fourneau,

&

fer–

me une partie du fond.

A

u - delfus de ce fol efl une

voilte qui, comme le plancher de notre

fig.

I

5'·

!ailfe

un paffage

a

la ftamme par-derriere en

d

:

enforte qu'

elle efl obligée de revenir en-devant ou elle enfi le un

tuyau placé comme la cheminée

e

de notre

fourneatt.

Le rerte d<: la partie poflérieure du poéle efi fermé par

un mur , qui mer par ce moyen prefque tout le petit

poele de forue en-dcdans,

&

ne lailfe paro1tro que fon

tuyau, qui paCTe a- trav ers . Ce tuyan efl aloogé de quel–

ques pouces,

&

efl ouvert dans l'étuve pour !ui don–

Der fa chaleur. Cette chaleur y efl détcrminée d'abord

par fon propre m ou vemenr ; mais on y joint encare

l'air . C'efi a fon acces

&

pour •I'échauffer, qu'efl de–

flinée la chambre tlruée fous le foyer. Le grand poéle

efl trrminé fupérieurement par une amre plaque de fon–

te garnie de fable , pour donner une chakur plos dou–

ce;

&

il a fon ouvenure hors de

1'

éruve. Les murs

des córés font en briques;

&

quand le

feo

efl tombé,

les différens ma1Jifs qui le con ll iment donncnt encore

de la chaleur pendanr long- rems . Tclle efl cette ma–

chine

in~énieufe .

Noes omettons bien des parricularités

qui ne Cont pas de notre ol:rjer; mais nous

y

reconnoif–

fons un mérire réel, quoiqu'il eOr été

a

foohaiter qu'il

s'y fOr trouvé un peu plus de fimplicité,

&

que nous

y

voyons de la rdfemblance avec les cheminées de

,Gaugc:r,

qui cx ifi oie01

mt me

avant

cer

autc:ur,

com–

rne on le voit par l'archireéture de Savot, qui dir qu'

il

y avoir au L ouvre une ca viré fou s

1'

arre

&

derriere

le co ntre·cceur de la cheminée du cabinet des livres.

On croira peut erre qu'un poele ordinaire peut reve–

n ir au mém pour les perites éruves; il fe trouve tour

fa ir

a

la vériré, mais il fera plus difpendieux;

&

il n'au–

ra pas

!'

avan rage qui fe rrouve dans le poéle italien,

ou les veutoufes de Gauger . D aos le poele

a

l'ilalien–

ne , les forfaces fe trouvent rnultip!iées ;

1'

étu ve o' en

.re~

oir que de la chaleor,

&

point de fumée, ni de va–

peor;¡

&

ce qui ell capital, c'efl que

1

'air y ell reoou–

vellé conrinuellcment,

&

comme il efl

rr ~s-

chaud, il

en deffeche d' autant plus

1

1re. D' ail!eurs la tlamme

y

fait un tra¡et qu'elle devroit faire daos rous les poeles,

pour donntr plus de chaleur avec moios de bois. Pour

c ela il ne feroit queflion que d' une plaque de fer de

plus,

&

de mettre le ru yau fur la porte direétement •

Par-la oo auroir m oios de fom ée, paree que le feu en

c onfirmeroir pl us :

&

il faudrc>ir neuoyer le ru yau plas

rarement .

Ji

efi encore d'autres moy<ns de corriger les

po~les,

&

de les appliquer aux étuves. Mais certe cor–

reétion peut etre appliquée aux pol!les limpies dont

M.

P uhamel propofe

1'

ufage pour tes petites émves a

ie–

cher le blé .

Un pareil ' poele fera préférable aox athanors fcrvant

a

l'étuve des apothicakes, par la raifon qu'il renouve!–

Je l'a ir

l!i.

ne pone poinr dans l'é tuve la vapeor char–

rbonneufe qui forr des quatre regltres de l'athanor ; va–

p eor qoi peut changer la couleur

&

la faveur de bon

n ombre de p.antes , quoiqu' die ne faffe point de rort

au blé, felon M . Dubamel. On peut done renvoyer

Jes HgltreS

l

meme dan•

1'

~thauor

,

BU

moyen d'

0110

plaque de fontc qui fera circuler la fl amme ou

la

cha–

leur cornme dans le poi!le, a un tuya u commun , ou

a

¡>lufieurs qui monteroient le long de la paroi interne

-do mur de féparation,

&

ferviroient eocore par -la

a

l'éru v-e ·\

Une chofe digne de curiofité, ce feroit de favoir fi

.on a imaginé les poéles d'aprcs les

[ ourn.a11.x,

ou ceu x–

ci d'apres les poeles ; oo peut-étre encore les premiers

indépcndammenr des feconds,

&

réciproqoemeot . Ce

qu'il y a de vrai , c'efl qu'on

y

trouve le méme m é–

c hanrhn e . L ' obfervatio n du

ti:

u .de la chem inée ,

&

peut-t tre de la lamiere de la chandelle , a p(l donner

!ieu

ii

ce méchanifme . P.cut - etre au-ffi

1'

idée refiéchie

n'en eft -dle venue que d' apres que lqoes ébauches de

l'uflenli lc en quefl ion, em ployé peur - étre psr hafard .

Q uoi qu'

il

en foi r , on a vú, foit daos les prerniers

fa¡¡rncam•;

,

fail dans les premiers vairleaux qui pou-

FOU

voicnt en approcher, o u dans la chemin6e

&

la chao–

delle , qu'uo corps embrafé étoir un Jluide qui tendoir

de bas en - haut ; que, ce flu ide éroir moins aétif quand

il ne recevoit pas d'air por fes parties inférieure ou

l'n–

périeure. C'efi d'apres ces connoiffances réfl<xi••es qu'

on a vu qu'il falloit tofi¡oors conflruire les

[oHrlleaux

de

fa~oo

que l'air pfit avoir

a~cs

3

la parrie

infé~ieo­

re de l'a!iment embrafé,

&

f01vre fon tra¡et . Mars on

a encore remarqué qu'il falloit qu'il

y

eilt une propor–

tion entre la grandeur du

fou rneau

,

la quontité de la

p5rure do feo,

&

(es

o uvertures rnférieures

&

fupérieu–

rcs. C'efl ce qui a fourni les príncipes généraux ou les

réflexions ultérieurcs qui ont écl•ité la prarique des ar–

tilles déja inll ruits des particu!arités qui conceroem la

m eme matiere

o

On voit de !' analógie entre nos

fourneaux

&

les

ventoufes les tambours phyfiques,

&

le

po~le

fans fu–

mée

o

c·:n

peut-etre dans les

fourneaux

qu'oo a puifé

l'idée de conflruire un grenter

a-

travers le blé duque!

il fe fait un courant d'air, au moyen d'une efpece de

pavi!lon ou trém ie, expofée

a

u nord,

&

d'une

ilf~e

au

m idi · ce!le d'allumer du feu

tl

une o uverrure prauquée

daos 'te plafond des falles d' un hópital ,

&G.

p_our re–

nouveller l'air aux malades; celle d'al!umcr du teu daos

les mines, ou auprcs d'un de leurs poits, pour en chan–

ger auffi l'air.

Voyez

A

G R 1

e

oLA. Mars les

.v~ntou­

fes de Gauler valenr m ieux , poor .renouveller

1

arr,

au–

moios en hyver ; elles le donoent chaud ; au lieu que

ce foyer allumé fur un plafood donne du froid , qui

peor incommoder les ma tades.

A

u refle, i! pourroir bien fe faire que

1'

économie

dome!tique eilt au ffi fourni

a

Ja Chim_ie .

A

u-. moins

ell-il vrai que

e'

efl d' elle que cette fcrence a tiré ou

p(l tirer la meilleure conflrudion

d~

fes

fourneaux;

car

l~s

pol:les de Keslar ont paro

30

ou

40

ans avanr le

fournea-u

de fufion de Glauber. Le

[o11rnetm

de Bcc–

cher etl pris d'ouvriers qui s'en fervoi<-nt pour remeare

des piés de fome

a

des marmites de fc:r. l is mettoienr

un manche au pié-d' eflal

D

1 ,

a

u

moycn d'un

e

rom–

pon door

ce

pié- d'efial étoit m uni , a-peu -pre; comme

certaines catfetieres fans doute;

&

ils s' en

fervo1eot

comme

d'

un vafe' avec lequel ils auroient puifé. N

e

po urroit-on pas aJuller ce

fourneau

de

ta~oo

qo'ou pilt

s'en fervir pour fondre des caootn peodant une campa–

gne

?

mais voyons o u G lauber

a

pil trou ver fon

faur–

n~au.

Les poeles de Keslar onr beaucoup de relfernblance

avec notre

figt<'-

1

j'

que nous prendrons encare pour

piece

de

comparaifon. Qu'ou fe rappe lle ce que nous

eo avons dé¡

a

dir . Mais ces forres de poeies, au lieu

de deux étages qu'

a

notre

fourneau

,

en o nt ¡ufqu'

a

huit les un fur les autres. lis ont une ¡¡rille

O!

un cen–

drier . N ous croyoos devoir oous difpenler d'entrer d:\0&

on gr41ad dérail la - deff'u , paree qu'

il

en faudroit une

figure; quoiqu'il foit poffible d'en doon"r un'e idée fans

-cela. Kes lar, par

e~tmlple,

féP_are fes corps ou

étoges

les unes des

a

utres pour mu ltiphcr les furfaces. Oo peut

·s'en former une idée en s' imaginant

qu'~u

nivcau <le

J'eurémité de la chemioée

e

de la

{ig .

1).

commeoce

un aurre plancher de briques qoi porte fo r de petites

•colonnes de quelq ues pouces de baut; qu'a l'cx tiémiré'

de ce plancher oppofé

a

la chem'née, oo faOe une a

u"

ne chemioée,

&

ainfi de fuite. D ' ailleurs

apr~s

avoir

-élevé fon foyer un peo plus qu'il ne faut pour le bois,

,il

n'<Cn employe que la m oitié poflérieure pour commu–

.nique.r la chatear aa premier plancher, door

l'extr~mirt

antérieure efi d'u n pié plus !ongoe que le

oeodrtcr,

&

ell conféque.mment fmlteoue par deux coloooes qui

por–

tent des bartes de fer. L 'aurre moitié cfi couv.:rte d 'un

bain de fable . Mais ce qu'il y a de mieu1,

e'

efl que

le foupira il tire foo air do dehors par une trompe,

&

que la fumée y efl auffi dérivée par un tuyau . Ces

deur ruy•ux on r chaciln ooe foilpape o u termetu re eu–

dehors pour le gouvernemenr

du

feu dont Keslar a tres–

bien connu la méchanique; ca·r fa raifon de préférence

en tiranr l'air du dehors, éroir qu'on n'en auiroit point

d' air froid , ni maovais .

Il

a cependant

vfi

qo' on ne

purifioit pas ce loi de la chambre; auffi confci! le-t-il de

faire deox foupiraux

:l

fon cendrier;

1

un pour la trom–

pe ,

&

1'

autre qoi foit ouverr dam la chambre , a fi n

d'en r011ouveller l'air . Gauger

a

eocore mieux remédié

a

cet Ínconvénient,

&

iJ a peut - étre

COODU

J'

0UvC11ge

de

K

eslar . Quoique celui-d ud t do bois daos fon

poj–

le, il étoit raremen r obligé de le neuoyer .

JI a auffi donoé qoanúré d'-aotres po!les dome!tiques,

doot on peor tirer parti .

11

dit encore qu'oo eo faifoit

de tOle , qu'oo enduifoit d'uo garoi .

Mais