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FOU
ae
nos Planehrs.
La cavité inférieure
n,
ou 1e foyer
en dl plus (levé, c'cfl-a·dire qu'il y
a
plus de diflan–
ce
entre
le
Col
&
le planchcr int<:rmédiaire, a-peu-prcs
autant que daos un
po~le
ordinatre. Le fol en
di
fait
d' une plaque de fonte fous laquelle il y
a
une petite
chambro de meme largcur '
&
de quelques pouces de
haur feulement . Ceue petite chambre a en devant une
ouverture qu'ou peut former avec une porte de fer;
&
en-arriere elle communique avec le trou inférieur d'un
autre petit poéle de fonte
e
o cloche, dont
In
porte or–
dinaire efl famée
&
lutée, lequel occupe précifément
la place do mur de der>iere de notre
fourneau,
&
fer–
me une partie du fond.
A
u - delfus de ce fol efl une
voilte qui, comme le plancher de notre
fig.
I
5'·
!ailfe
un paffage
a
la ftamme par-derriere en
d
:
enforte qu'
elle efl obligée de revenir en-devant ou elle enfi le un
tuyau placé comme la cheminée
e
de notre
fourneatt.
Le rerte d<: la partie poflérieure du poéle efi fermé par
un mur , qui mer par ce moyen prefque tout le petit
poele de forue en-dcdans,
&
ne lailfe paro1tro que fon
tuyau, qui paCTe a- trav ers . Ce tuyan efl aloogé de quel–
ques pouces,
&
efl ouvert dans l'étuve pour !ui don–
Der fa chaleur. Cette chaleur y efl détcrminée d'abord
par fon propre m ou vemenr ; mais on y joint encare
l'air . C'efi a fon acces
&
pour •I'échauffer, qu'efl de–
flinée la chambre tlruée fous le foyer. Le grand poéle
efl trrminé fupérieurement par une amre plaque de fon–
te garnie de fable , pour donner une chakur plos dou–
ce;
&
il a fon ouvenure hors de
1'
éruve. Les murs
des córés font en briques;
&
quand le
feo
efl tombé,
les différens ma1Jifs qui le con ll iment donncnt encore
de la chaleur pendanr long- rems . Tclle efl cette ma–
chine
in~énieufe .
Noes omettons bien des parricularités
qui ne Cont pas de notre ol:rjer; mais nous
y
reconnoif–
fons un mérire réel, quoiqu'il eOr été
a
foohaiter qu'il
s'y fOr trouvé un peu plus de fimplicité,
&
que nous
y
voyons de la rdfemblance avec les cheminées de
,Gaugc:r,
qui cx ifi oie01
mt me
avant
cer
autc:ur,
com–
rne on le voit par l'archireéture de Savot, qui dir qu'
il
y avoir au L ouvre une ca viré fou s
1'
arre
&
derriere
le co ntre·cceur de la cheminée du cabinet des livres.
On croira peut erre qu'un poele ordinaire peut reve–
n ir au mém pour les perites éruves; il fe trouve tour
fa ir
a
la vériré, mais il fera plus difpendieux;
&
il n'au–
ra pas
!'
avan rage qui fe rrouve dans le poéle italien,
ou les veutoufes de Gauger . D aos le poele
a
l'ilalien–
ne , les forfaces fe trouvent rnultip!iées ;
1'
étu ve o' en
.re~
oir que de la chaleor,
&
point de fumée, ni de va–
peor;¡
&
ce qui ell capital, c'efl que
1
'air y ell reoou–
vellé conrinuellcment,
&
comme il efl
rr ~s-
chaud, il
en deffeche d' autant plus
1
1re. D' ail!eurs la tlamme
y
fait un tra¡et qu'elle devroit faire daos rous les poeles,
pour donntr plus de chaleur avec moios de bois. Pour
c ela il ne feroit queflion que d' une plaque de fer de
plus,
&
de mettre le ru yau fur la porte direétement •
Par-la oo auroir m oios de fom ée, paree que le feu en
c onfirmeroir pl us :
&
il faudrc>ir neuoyer le ru yau plas
rarement .
Ji
efi encore d'autres moy<ns de corriger les
po~les,
&
de les appliquer aux étuves. Mais certe cor–
reétion peut etre appliquée aux pol!les limpies dont
M.
P uhamel propofe
1'
ufage pour tes petites émves a
ie–
cher le blé .
Un pareil ' poele fera préférable aox athanors fcrvant
a
l'étuve des apothicakes, par la raifon qu'il renouve!–
Je l'a ir
l!i.
ne pone poinr dans l'é tuve la vapeor char–
rbonneufe qui forr des quatre regltres de l'athanor ; va–
p eor qoi peut changer la couleur
&
la faveur de bon
n ombre de p.antes , quoiqu' die ne faffe point de rort
au blé, felon M . Dubamel. On peut done renvoyer
Jes HgltreS
l
meme dan•
1'
~thauor
,
BU
moyen d'
0110
plaque de fontc qui fera circuler la fl amme ou
la
cha–
leur cornme dans le poi!le, a un tuya u commun , ou
a
¡>lufieurs qui monteroient le long de la paroi interne
-do mur de féparation,
&
ferviroient eocore par -la
a
l'éru v-e ·\
Une chofe digne de curiofité, ce feroit de favoir fi
.on a imaginé les poéles d'aprcs les
[ ourn.a11.x,
ou ceu x–
ci d'apres les poeles ; oo peut-étre encore les premiers
indépcndammenr des feconds,
&
réciproqoemeot . Ce
qu'il y a de vrai , c'efl qu'on
y
trouve le méme m é–
c hanrhn e . L ' obfervatio n du
ti:
u .de la chem inée ,
&
peut-t tre de la lamiere de la chandelle , a p(l donner
!ieu
ii
ce méchanifme . P.cut - etre au-ffi
1'
idée refiéchie
n'en eft -dle venue que d' apres que lqoes ébauches de
l'uflenli lc en quefl ion, em ployé peur - étre psr hafard .
Q uoi qu'
il
en foi r , on a vú, foit daos les prerniers
fa¡¡rncam•;
,
fail dans les premiers vairleaux qui pou-
FOU
voicnt en approcher, o u dans la chemin6e
&
la chao–
delle , qu'uo corps embrafé étoir un Jluide qui tendoir
de bas en - haut ; que, ce flu ide éroir moins aétif quand
il ne recevoit pas d'air por fes parties inférieure ou
l'n–
périeure. C'efi d'apres ces connoiffances réfl<xi••es qu'
on a vu qu'il falloit tofi¡oors conflruire les
[oHrlleaux
de
fa~oo
que l'air pfit avoir
a~cs
3
la parrie
infé~ieo
re de l'a!iment embrafé,
&
f01vre fon tra¡et . Mars on
a encore remarqué qu'il falloit qu'il
y
eilt une propor–
tion entre la grandeur du
fou rneau
,
la quontité de la
p5rure do feo,
&
(es
o uvertures rnférieures
&
fupérieu–
rcs. C'efl ce qui a fourni les príncipes généraux ou les
réflexions ultérieurcs qui ont écl•ité la prarique des ar–
tilles déja inll ruits des particu!arités qui conceroem la
m eme matiere
o
On voit de !' analógie entre nos
fourneaux
&
les
ventoufes les tambours phyfiques,
&
le
po~le
fans fu–
mée
o
c·:n
peut-etre dans les
fourneaux
qu'oo a puifé
l'idée de conflruire un grenter
a-
travers le blé duque!
il fe fait un courant d'air, au moyen d'une efpece de
pavi!lon ou trém ie, expofée
a
u nord,
&
d'une
ilf~e
au
m idi · ce!le d'allumer du feu
tl
une o uverrure prauquée
daos 'te plafond des falles d' un hópital ,
&G.
p_our re–
nouveller l'air aux malades; celle d'al!umcr du teu daos
les mines, ou auprcs d'un de leurs poits, pour en chan–
ger auffi l'air.
Voyez
A
G R 1
e
oLA. Mars les
.v~ntou
fes de Gauler valenr m ieux , poor .renouveller
1
arr,
au–
moios en hyver ; elles le donoent chaud ; au lieu que
ce foyer allumé fur un plafood donne du froid , qui
peor incommoder les ma tades.
A
u refle, i! pourroir bien fe faire que
1'
économie
dome!tique eilt au ffi fourni
a
Ja Chim_ie .
A
u-. moins
ell-il vrai que
e'
efl d' elle que cette fcrence a tiré ou
p(l tirer la meilleure conflrudion
d~
fes
fourneaux;
car
l~s
pol:les de Keslar ont paro
30
ou
40
ans avanr le
fournea-u
de fufion de Glauber. Le
[o11rnetm
de Bcc–
cher etl pris d'ouvriers qui s'en fervoi<-nt pour remeare
des piés de fome
a
des marmites de fc:r. l is mettoienr
un manche au pié-d' eflal
D
1 ,
a
u
moycn d'un
e
rom–
pon door
ce
pié- d'efial étoit m uni , a-peu -pre; comme
certaines catfetieres fans doute;
&
ils s' en
fervo1eot
comme
d'
un vafe' avec lequel ils auroient puifé. N
e
po urroit-on pas aJuller ce
fourneau
de
ta~oo
qo'ou pilt
s'en fervir pour fondre des caootn peodant une campa–
gne
?
mais voyons o u G lauber
a
pil trou ver fon
faur–
n~au.
Les poeles de Keslar onr beaucoup de relfernblance
avec notre
figt<'-
1
j'
que nous prendrons encare pour
piece
de
comparaifon. Qu'ou fe rappe lle ce que nous
eo avons dé¡
a
dir . Mais ces forres de poeies, au lieu
de deux étages qu'
a
notre
fourneau
,
en o nt ¡ufqu'
a
huit les un fur les autres. lis ont une ¡¡rille
O!
un cen–
drier . N ous croyoos devoir oous difpenler d'entrer d:\0&
on gr41ad dérail la - deff'u , paree qu'
il
en faudroit une
figure; quoiqu'il foit poffible d'en doon"r un'e idée fans
-cela. Kes lar, par
e~tmlple,
féP_are fes corps ou
étoges
les unes des
a
utres pour mu ltiphcr les furfaces. Oo peut
·s'en former une idée en s' imaginant
qu'~u
nivcau <le
J'eurémité de la chemioée
e
de la
{ig .
1).
commeoce
un aurre plancher de briques qoi porte fo r de petites
•colonnes de quelq ues pouces de baut; qu'a l'cx tiémiré'
de ce plancher oppofé
a
la chem'née, oo faOe une a
u"
ne chemioée,
&
ainfi de fuite. D ' ailleurs
apr~s
avoir
-élevé fon foyer un peo plus qu'il ne faut pour le bois,
,il
n'<Cn employe que la m oitié poflérieure pour commu–
.nique.r la chatear aa premier plancher, door
l'extr~mirt
antérieure efi d'u n pié plus !ongoe que le
oeodrtcr,
&
ell conféque.mment fmlteoue par deux coloooes qui
por–
tent des bartes de fer. L 'aurre moitié cfi couv.:rte d 'un
bain de fable . Mais ce qu'il y a de mieu1,
e'
efl que
le foupira il tire foo air do dehors par une trompe,
&
que la fumée y efl auffi dérivée par un tuyau . Ces
deur ruy•ux on r chaciln ooe foilpape o u termetu re eu–
dehors pour le gouvernemenr
du
feu dont Keslar a tres–
bien connu la méchanique; ca·r fa raifon de préférence
en tiranr l'air du dehors, éroir qu'on n'en auiroit point
d' air froid , ni maovais .
Il
a cependant
vfi
qo' on ne
purifioit pas ce loi de la chambre; auffi confci! le-t-il de
faire deox foupiraux
:l
fon cendrier;
1
un pour la trom–
pe ,
&
1'
autre qoi foit ouverr dam la chambre , a fi n
d'en r011ouveller l'air . Gauger
a
eocore mieux remédié
a
cet Ínconvénient,
&
iJ a peut - étre
COODU
J'
0UvC11ge
de
K
eslar . Quoique celui-d ud t do bois daos fon
poj–
le, il étoit raremen r obligé de le neuoyer .
JI a auffi donoé qoanúré d'-aotres po!les dome!tiques,
doot on peor tirer parti .
11
dit encore qu'oo eo faifoit
de tOle , qu'oo enduifoit d'uo garoi .
Mais