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222

FOU

érendue, ri on veur qu'ils approchent, par exernple' de

la chaleur animale.

Le bain de vapeur s'appelle eocore

bain de rofle

;

&

le bain-marie a d'abord éré commé

bain d'immer–

fie

ou

de mer;

& ,

par une corruprioo iotrodoire par

Bafile Valeorin,

bain-marie,

en l'honneur de la

V

ierge.

Les cendres, qui doivenr érre criblécs, donnem un

degré prefque aufli forl que celui du fable,

&

s'échauf–

fenr plus lenremenr: mais comme il

feroir

it

croindre

qu'clles nc tilfenr caffer le vailfcau en conféquencc de

l·humidiré que prend leur fd, il

les faur delfoler avant.

Elles ne reriennenr pas non plus la chaleur li

long'tems

qoe le fab!e,

&c.

par cerre meme raifon qu'elles fonr

plus rares.

On peur donner le

m~me

degré de chaleur

a

une

cornue au bain fec, co·mme nous l

1

avons

va

en par·

laur du

fourneau

de Becchcr,

&

peut-eue plus forr qu'

au bain de fable ou de limaille, par

la

railon que les

parricules ignées ne fe diflipenr poinr

e

o l'air.

ll faur que le Cable fo;r pur

&

criblé; s'il éroit me–

lé de groffes pierres' il

séchaufferoit

inégakmenr

&

caffernir los vai(feaux .

ll

doir aufli erre lec; s'il éroit

mouillé, il cafferoir encare les vaiffeaux, ou, s'il avoir

le rems de fe

fécher,

il fnrmeroir des pelores qui re–

viendroienr au meme que les pierres;

&

ainli de la li–

m ailie

&

des cendres dans le mcme cas.

11

fau r que

la

capfule de ces bains foir couverre d'une aurre pour

éviter le con raét de l'air froid.

D'aurres onr évalué les

~egrés

de feu par les diffé–

renres ouverrures des regirre'; d' aurres au mayeo du

rhermomerre de mercure divifc! en degrés rres- perirs ,

comme on peur le •·oir par la chimie de Boerha !Ve .

Cetre mérhode

el!

a!Tez exaéle ,

&

feroit préférable

a

tomes les aurres: mais

l'applícarion de cer

in!lrumcnr

e(!

queJquefois ICCS-difficiJe, d'autres fois IOUl-a-faÍI lm–

poffibJe ; car on p<UI

a

peine aller ¡ufqu'nu mercure bouil-

13nr;

d'ailleurs on c!l fu¡et

a

en caffer une prodigieu–

fe quanriré. Nous croyons cependanr qu'on en peur fai–

re ufage,

&

que cer ufage peur avoir fon

urilir~

dans

les

rravaux qui ne dcmandenr qu' un

leger degré de

chaleur . Vngel, d'aptcs Boerhaave, divi le le feu en

cinq degrés: le prem ier

~ll

celuí de la chaleur anima–

le,

&

il s'érend depuis le rrente-quarrieme ¡ufqu'au qua–

~re

vingt-quator?.ieme degré du rhermomerre de Fa1 hen–

heir ; le fecond depu is le qeme•vlngt-quawrzieme ¡uf–

qo'au dcux-cerns-douzieme degré de l'ébullition; le rroi–

fteme depuis le

deu~·cenrs-don7.ieme

¡ufqu'au fix ceorie–

me,

&

efi cclui de la combufiion,

&

qui rend les

vairfeaux d'on rougc obfcur; le quarrieme degré depuis

le fix-cenrieme ¡ufqu'a la fonrc du fer;

&

le cinquie–

m e

celui des miroirs caroptriques

&

dioprriques. Tdle

efi la prcuve que nous avions

il

donner des difficulrés

de rrouv¡r les degrés du feu.

On peur voir dans

la phylique foilrerreiue de Bec·

cher,

page

roo.

l'applicarion des thermomerres aux

follr–

ntaux.

Mais puifque les rhermomerres ne peuvenr aller que

jufqu'

a

uu cerrain puinr ,

&

que la plOparr des chimi–

lles veulen t avoir une connoirTance des degrés do

feo

qui oe me paroir pas fort imporraore; car le degré de

fe u néceffaire

:1

foudre de l'or, e(l celuí o

u

ce méral

fe fond: ne pourroir-oo pas meme en ceuvre la dila–

tarion de cerraios corps folides, du fer, du cuivre, par

exemple? O o eo feroit paffer une barre

~-

ruvers un

fo~tmeau

,

&

on pourroit mefurer fa raréfaél >on ou fon

aloogemenr, comme on le fair en Phyfique, au moyen

d'ooe machine graduée;

&

daos les cas ou l'on paffe–

roir la folian du fer, ne pourroir-oo pos avoir recnurs

:1

un cylindre de p'erre apyre?

11

efi vrai que ¡e propofe

ici des machines embarra!fanres'

&

peur-etre meme im–

Praricables; ¡'iovtte les fa1•ans

a

oous dooner quelque

chofe de plus farisfaifant .

On ne eonnoir poinr encare les hornes du feo pro–

duir par les miroirs ardens,

~

caofe de la diffi culré de

s'en fervir.

f/o)~t.

lr1

Mlm.

de

/'a,ad.

dn

J'ciC~ues,

¡.,

111m.

de tbim. de Boubaa11<, page

121.

&

l'arti–

•l•

LEN

TILLE

de

Tlchiroaus. t\vanr

l\1.

Pou, on

oe favoir pas que le feu ordinaire s'éreodlt ao-del:i de

celoi des

fortrneaux

de verrerie ordinaires.

Voyez:.

ce que

noos avons di

r a la f

in des

fourneaux

de fufion

Oo

peot toutefois

érab.ir

ceue gradarion corre les feux les

plus violeos,

en com

men,aor

1°.

par le

fourneau

de

M .

Poli, ao-de.lfus duque! foor encore les feu1,

2°.

la

leoulle

~e

Tfch·rnaus, connoe foos le nom de

lmtill•

Ju pala.u royal;

.3°·

le miroir de Vileue, oo concave

,Qo

)ardiD du Rot;

&

eo6o

a

0 •

celoi de Briquet, qoi

FOU

en

le' f>lus vif de tous, puifqu

il

fcorilie le fer dans ua

inflant prefque indivilible.

Nous avoos dit qu'il étoir difficile de conli!rver nn

rher momerrc de mereure en l'inrrodll!fanr dans un

fottr–

neare

·

car il oe peur pas roO¡ours l'érrc dans

le vaif–

fcau 'quoique cela

flh

mieux ,

&

qu'on rifqult qu'il ne

s'y

r~mpir.

Nous avons aufli lailfé pcnfer que le pro

g¡i:s d·une opérarion éroiem le meilleur rhermometre fue

lequcl un artille exercé pouvoit fe régler .. Mais dans

le cas ou

il

fetoír poffible d'cmployer cer mnrumcnr,

oc pourroir-il pa> fe faire que la mi:me opérarion pré–

cifémenr demandit un degré de feu dilférenr, paree qu'

elle fe

feroir daos un

fo~trneart

&

un ••ailfeau plus ou

moias épais

ou avec une quanriré de mariere diff¿rcn–

re?

A

u

rell~,

la connnirTance de ces degrés de feo,

n'cfi qu'une curio lité de plus,

&

o'efi pas d'une gran–

de uriliré.

De /'alimmt drt [ett.

Les différentes matieres com·

bufiibles avec lefquelles on e01rerient

le feu daos

les

founJCau x

ont éré menrionnées

3

l'nrticle

FE

u.

Cet

t!lc!menr cfi le princ·pal inflrumcnt des Chimilles , coro–

me il

l'efi de la narure; tls ne fonr rien que par le feu;

aufli onr-il s pris le rirre vrai

&

fublimc de

pbilofopha

par

¡,

feu.

L es R omains

avoien~ fa~t

une .

divinit~

d_e

cerrains fours.

Voyez.

les

fafleJ

d

Ov tde . Sr les Chum–

Cles euffcn r éré moins philofophes, ils auroienr pcm-c–

rre fail fe meme honneur

a

Jeurs

fourneat< X ;

ITI3ÍS

Í)S

les onr imirés

il

bien plus juUe rirre en d66au1 le feu ,

leur agent univcrfel . L e feu s'enrrerienr daos les

four–

ne:zux

non- feulement de la parure qu'on

luí donne ,

mats

e~core

de ce que l'air nécelfaire

a

fon mouve–

ment lui pone. Le concours de l'air cfi néceffaire pour

J'embrafcment , comme rout le monde fa ir,

&

comme

le feul Srahl l'a bien expliqué daos fes

trec<nt~,

&

aurres ouvrages: enforre qu'on pourroit détinir le feu

uoe matiere qui f<1i1 effervefcence avec l'air,

&

•lUÍ tire

fa force du m ouvemenr qui nair de ce m.!lang<. !vbis

l'air n'anime pas feulemen r le feu par fes parries pro–

pres, il augmenre encore fon aliment par

les

corps qu'

il y porte . Tcls font le

1

':eu élémentaire qu i efl pccr–

rre néceffoire pour le cendre Jluide; l'acide fulphurcux

volaril qui s'y rrouvc (

Voya:.

S

y A

n

L,

truenta

) ;

la rranfpirarioo des animaux

les

le.ls

volatils, les hui–

les' les fomences' les

pouffi~ros'

les odeurs' l'eao' les

fels,

&

peur-erre des minéraux

&

des m.éraux.

Boer–

haave.

11

ne fair done pas ¡ouer le f<u des

fououaux

par fa flmple qualiré de vapeur élafiique, peut-.Erre

m~me produit-il ce phénomene plus par

l'ean qu'il con–

ríen!, que

pn

lui-m.!mc, foir que cetre cau agi!fe di–

reélemenr comme un corps m u, ou indireétement en

le condeofanr; ce qui e!l prouvé par l'aélion de l'air

qu'on rire d'un endroir frais , comme de la ruc ou d'u–

ne cave, par le moyen d'une trompe.

11

y a un choir

a

faire daos le charbon; le plus durs

&

les plus fonans doiveor erre préférés; ils confcrvrut

la chaleur plus long- roms ,

&

la dnnnenr plus vive .

Ceu• qui fon r fa its de bois plus durs que le ehene, •·a–

lenr encore mioux , Tels fonr ceux de goyae, par exem–

ple' qui rendeor un

fon clair'

&

fonr ues-compaéles

&

perans . Les plus mauvais de rous fonr ceux de til–

leul

&

de flpio; ils fon t mous, brtllenr vire,

&

don–

nenr peu de chaleur . On doit reJerter les fumerons ou

charb"o mal cuirs, paree que la fu ie ou l'humidiré a–

cido-huileu

i:

qo'ils exhalent, peur nuire aux opérations

ou l'on ne peur pas employer le bois; cer inconvénient

a i'ait quelqudois romber en apnplexie le

fameux di–

ll illareur G lauber. L es charbons doivent

~rre

tenus daos

u

u

lieu

fec; ceux qui

001

pris de l'humidiré pO:rillont

&

s:écartent de roures parrs en conféquence do

l'e~plot•oo que leur

e~

ufe. l'humidiré donr ils

font impre–

gné•' explolion qut bnfe fouvenr les vafSeaoi.

Le charbon de rerre donne une chaleur plus vive

&

plus durable; mais il donne de mauvaifcs exhalaifons

mr!me quoiq u'on l'air

calcio~.

B arn•r, Stahl.

'

La tourbe qui ell compofée de pédicules

&

de

ca–

cines de plantes eorrelacées

&

impregnées d·unc rerre

birumineufe, conferve auffi Je fru afse1. long-rems

&

elle donne uoe flamme cla're; mais elle do•me

en~ore

des exhalaifoos nuilibles. Qusod on en veur chanffer un

Jour11ea11,

oo en ¡_rend un morceau , on le fú

filin–

ber daos le fe u,

on fc!reim daos l'eJn: quond

00

en

veut allnmer d'aurre¡ morceau1 , on met celui-ei dans

le fe u; il s'embrafe prompremeot,

fen

a

meure le

fcu aox au rres . Srahl,

funa. pag•

46

Toar le monde fait

qnd

el!

le me:Jienr bois poar

l'ufage,

& .

de quelle grofs!)Dr

il

doir ttrc pour ce qu'oD

eo vcut falrc.

L .hui-