FOU
dénominn!fon des opérarions auxquelles ils ront detliné's.
On
cílt
peut-~tre
fouhaité que cene divilion ellr éré
déduite des qualirés
intrinfeques de choque efpece de
f•urn""' ,
de mcme qu'on a diOingué
les plantes par
les pétales, par exemple,
&c.
mais
les fournu>ux
(ont
un aéle de la
raifon hut;¡aine; ils
font tous conflruits
Jur le meme príncipe '
1
aélion de l'air
&
du feu;
&
lcurs acceífnires dépenden t du corps
a
traiter ou du vaif–
f·"u qui le contient, ou bien de tous les deux enfem–
b.c. Ainli qo-2l9u'i\s puirfent abfolument etre conlidé–
ró
en
eux·
m
emes,
&
abflraélion fai te de ces ditféren–
tc> condirions' ell<S cetfenr en quclqne forte de leur etre
étran~eres ,
puifqu'elles foot le príncipe de leut Oruélu–
re;
&
l'on ne peut
les en feparer, qu' on ne fépare
le> moyem de
la
fin qui
leur
a
donné naiíTsnce,
&
qu'on ne réduiti: alors les
fourn•art x
a
de limpies
~tres
chtmériques
&
devam lcur origine
au
hafard , quoiqu«
capa bies
de
fervir
a
quelques ufagcs. O
u
n'en peut pos
dir~
au tant des ver tus des plantes, qui ne foot pas des
produélions humaincs; il
a
done fallu diviíer
les four–
n<o~ttx,
non d'apres l'aélion combinée de l'air
&
du feu,
q¡¡, n'y ex ige par clle-meme aucune diíférence, mais
d'apri:s les corps
au~quels
on veut appliquer le feu .
fdle efl la divition que nous a'·ons críl devoir éta–
blir pour meme quelque ordre daos ce que nous
a
vions
a
dire : on la regardera pem-etre comme un fyfleme
d" plus qui
ne
fen·ira qu•:. charger la m émoire; mais
il
dt
aifé de ne faire anemion qu'aux faits.
Nous avoas fait OO?.e feél;ons des
f~>JJrn•attx'
d' a–
pro> l'ufagc dont ils font daos les opérations; ce n'elt
pas qu'e.les fe bornent
a
ce nombre, mais il y eo a
quanuté
&
meme de tres-ditférentes' qui fe font daos
les mémes ;
&
nous entendons parler de celles qui de–
tllandent quelque changement particulier dans la conflru–
éliun d'un
fortrn•ar<,
quoiqu'elle foit preíque la méme
qu~nt
au fund;
il
efl bon d'avert ir qu'il fe trouve daos
la pi
O
pan d'enrre eux des dim'nutiom ou additions qui
In
rendent plus propres
a
remp•ir les vücs qu'oo fe pro–
po:< . Si nous n'avons point parlé des
fourneaux
de cé–
menrauon, par exemple, c'cfl que cette opération ref–
Í<
mble
a
une fufion' quant ii \'appareil '
&
que les
four–
r.<nrtx
de celle-ci fervent
a
celle-la; car quoi de plus
fe ntblable qu'un crcufet
a
fondre,
&
un creufet ou pot
de cémentation
?
cependant on _oc confondra pas aifé–
m <nt ces deux O?érations.
Ld
dernkrs
fourn<aux
n'ont été m is avec les vaif–
l',:au.< , qu' afin que \' appareil fut complet, c'efl-3-dire
P""'
accom?agner les vai!Teaux
&
figurer avec eux, de
m¿me que ceux-ci onr éré repréfentés au commence–
mc:.m pour accompagoer les
fuurncaux;
avec
ceue
dif~
fáence tourefois que les
fottrncaux
fo nt faits pour les
1
a
lkaux , quo' qu'en dife Manget
1
qui appelle ceux-ci
vatjfeattX
fecondaireJ.
L'utile nous a conduits, l' :1gré:v
brc y efl trou vé.
í\utant qoe llous avons pü, nous avons fait deffiner
d'aprcs nJrore le.
fourn<attx
repréfentés dans nm
Plan·
<ho
·
mais
il en ell un
cert~in
nombre qui ne fe troo–
,., .. , 'que dans
1~
ouvrages des
Chimitle~.
O o s'auend
b·cn de trouver fur- rour parmi rH>s otlenliles, ceux qui
10 111
au¡ourd'hui en uíage; on peníera m€me tout na–
tur<.lem<nt que noos avons dO confulter le laboratoire
de
M.
R oüdle, qui etl tres-b'en fourni
en
ce genre:
N oos n'avton> garde de n¿giigcr cene retTource,
&
1!
nous
a
éré ouvert avec cet empre(femem qui nalt du
detir de cotHribner au progrcs des Sciences . N ous \ui
devons les
figura
1,
2.
1
3,
10,
t1
1
12.,•13,
' 4•
lj',
16,
H,
6 1, 73, 74
&
161.
N o us aurons loin en par–
bllt des vailfeaux
&
uflentiles, de reconnol rre anffi ceux
que nous aurons fait deíliner che?.
lui . Par -tout nous
a
von> indiqué nos [ources,
&
nous a
vons
cité de no tre
rn'eux en parlant des dilférens aotcurs ou l'on peut voir
la m eme figure, afin de fatisfairc ceux qui feront cu–
ricux d'y recourir
&
de recoonoltre en meme tcms ce
que
nous devons , autrui . Too t devient intérctTant pour
ceux qui aimeut
&
cultivent une fcience
{
oon con:
tens d'e<re par venus
a
íes
bornes, ils aim em encare a
en
·~•miner
les progreS'
&
favoir
a
qui l'on ea rede–
vob\e de ceux qui l'ont amenée au point ou ils \a
tro~vent. N ous ne devions pas épuiíer les marieres, malS
nous
'''O'l
fait enforte de piquer la curiolité de ceux
qoi voudroient en Cavoir autant qu'il cfl poílible .
.
On ne voit pas,
a
u moins que ¡e fache , que
l~s
cht·
m rll<S qui ont écrit avaot Géber, ayent eu íoio de nous
parler des o!tenhles q u'ils ont employés pour leors o–
pérltion ; c'efl cependant par-la qu' ils devoieot com–
m~nccr .
Efl -ce myflere oo ignorance de
la
vroie mé–
thode? O n peut dire qu'ils font l'ext¡em c de qoelques
T•m• f/11.
FOU
219
au:eurs m odernes' qui po ur lier un fait
a
ce qu¡ a éré
inventé avanc eux,
commencent
leur
n:uration
des
l~s
élémens de la fcicnce , dom leur découvcne doit re–
culer les oornes.
Quoiqu' on puitTe
faire quantité d' opérations chimi–
ques dans le me me
fournean'
&
qu'il y en ait quelques–
uns de ceux
~ui
íont repréfentés daos nos
Planch.
qui
reviennent prefqu' au- mCme , nons avons cru devoir
raiJembler
IDUS CCUX
qui pouvoient Cntrer
&
erre nécef–
ÍaireS daos un laboratoire philofophique qu'on voudroit
rendrc complet,
&
daos lequel on íeroit obl igé de fai–
re plulicurs
"l'~ rations
a-
la-fois da os différens genre
,
afio que ceux qoi voudroieot s'occuper de
ce
travail ,
pufTeot choi tir de quoi fe fatisfaire .
L•
piOpart des au–
teurs s'accordent fur lix, qu' ils rrgardent commc né–
ceffaires
&
Cuffiíans: ceux de diilillation
latérale ,
le
grand
fournea "
de décoélion pour la cucurbite de cui–
vre' un
f ourneau
á
capfule' un
fourneau
de fu !ion
a
vent, un
foHrn•au
d'eífai,
&
un athanor .
Noos avons cru devoir nous €tendre
fur cette ma–
tine avec
d'autant
plu~
de
raifon,
qu'
on n' en
trouve
ríen dans les aunes diélionnaires. Trévoux n'en dit que
u
es- peu de ehole '
&
m em e ce qu' il y en a n' eil pas
exa
a .
Le g rand diélionnaire de Medecine , o u
l'
on
auroit d íl u ouver cet article trcs-déraillé, avec de nom·
breuíes planches,
u'
en donoe qu' une maovaife défini–
tion de quarre lignes .
M M.
Boerhaave
&
Cramer ont
fait l'un
&
l'aotrc une faute contrc la vraie m éthode,
en comment;ant l'un fa chimie
&
l'aurre fa docimafli–
q ue par la théorie , ou la parrie la plus abtlraitc de ce
qu'ils trairoient ,
&
en com prenan t daos cene théoric,
&
eocore a la fi n, la partíe des
fourneaux
&
des vaií–
feaux, qui font un ÍuJet tres- ptatique . On doit écrire
comme on doit enfeigner;
&
~a ns
un livre
&
un cours
de Chimie fai ts méthodiquement , on doit débu tcr d'a–
bord par les va•fleaux
&
fourn<nux.
S i quelques perfonnes croyent que nous avons trop
intiflé fur le détail de la defcription de choque
for.r–
•uau
en
particulier, no us les prions de coAiidértr que
nous av o os ero ne pouvoir Ctre uriles qu'en nous com–
portaot de la íorte; que tel qui veut conOruire un
fo m'–
n~au
aime
a
en rrouver la defcription
a
iOn
anicle
,
fans etre obligé de
1'
aller chercher par w mparaiíon
dans cel le d' un aune
fourn<au
différent , oo daos des
généralités inutiles
a
ceux qui ne íavcnt poim
&
a
ceu x
qui (avent ; pa r
la raifon
~¡ue
les prcmiers n' en
fau–
roieot faire l'application
:i
des cas paniculiers qu'ils i¡;no–
rent,
&
qu~
les derniers
n'
en ont pas bd'oin , paree
qu'ils les fa vent . Entin je ferois prefque tenté de dire
que ceux qui trou veront que nous en avons trop dit,
font précifément ceux pour qui nous n'en avons
p~s
dit
afTez,
&
qui feroient in capables d'exécuter la plus éten–
due de nos deícriptions , mGme quand oo us l'augmen–
terions encore. Une pareille defcriprion doit etre JUgée
fur la facilité de fon exécution;
il
faut pourtant fuppo–
fer que ceux qui \' entreprendront
foienr' artilles ,
oo–
m oins en général. N ous Cle parlons point des au rres.
N ous av o ns
reJetté comme infuffifantes
les difl in–
élions qui ont éré faites des
fourn•a"x
en fixes
&
por–
tatifs, en ronds
&
quarrés, en limpies
&
compofés ,
en
fourn•aux
a
vent'
a
íouffiet' a tour' ainli q ue cel–
ks qui ont é ré tir ées du varrfeau daos lequel on y trai–
te les corps; de la ITtaRiere dont le feu
y
etl appliqué,
du nom
de
l'aureur, de l'efl'et de leur matiere, figure,
de leor grandcur: ces différens noms doiven t é tre con–
nus; m ais comme ils ne font díls qu'a quelqoes accef–
foires'
a
des co nvenrions o u
a
des qualités communes
~
quelquPs
f ourneattx
ículemeot, i\s n'ont píl fe
prét~r
a la mérhode que nous av<!liS voulu fuivre par les rar–
fo ns que nous allons dérailler.
11
n'y
a
peut- ctre point d' atl!eur qui ni
e
parlé des
fourntaux
, qui n' ait répéré m achinalement la plílpart
des divilio ns
que no us venoi>S de proícrire,
fans
e~
mentionner )es avantagcs ni les
inco~vén iens,
11
n 'étott
pas étonnant qu ' ils ne parlafTent pomt des
avanra~es
.•
nous oc pouvons
y
en trouver; mais nous allons mdr–
q uer les incon véntens que nous
y
voyo ns . .
L es moiodres font on fotras de noms qur ne fervent
qu'ii charger la mémoire . Voici les autres.
1°.
La di vifion eo tixes
&
en portatifs n'efl d'aucuna>
utilité, eo ce qu'elle ne change point la: naturc du
fou r–
ne=;
car le meme euélcment p.eut err e fiKe
&
por–
tatif daos bien des cas . Oo peut comparer nos figures
premiere
&
trais daos tous les cas ou il ne faudra que
le dcgré de feo que le
for<rn•au
de la figure premiere
po urra [upporter ; car alors o n pourra toí't¡ours
(e
íer–
vir de la figure troilieme , comme de
la
figure premie-
Ee2
R :