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FOU

do le8eur. Nous allons le menre

a

porttle d' exami–

ner.

Les efprits fourmillcnt quelquefois d' inventions fin–

gnlieres qu'ils varient fans aucone néccffité JUÍqu'a l'in·

tempérance Quelquefois la

n~ceffité

ou l'économie chcr·

chcnt

a

abrégcr les travaux. fans

faire attention que

quand on veut faire a-la-fois deux choíes diftercntes •

on ne fait íouvent nr !'une ni l'aotre. Un bon

arrill~

ne cherchera point

a

abréger mal-á-propos,

&

il évite–

la avec le me me foin de prodigoer fes peines.

11

íait

employer

les

fuurn•all x

&

les

tnflrumens nécelfaires,

<¡ooiqu'il voye qu'il faudra plus de tems

&

de dépen–

fe. Ceux qui voudroot eiTayer de faire plufieurs

tra–

''aux en me! me lems

&.

30

meme

fe u' peuveoc

con·

fu !ter Dorn:.:us. Ce chimifle donoe un

fottrn•atJ

oú l'on

peut ditlrl er de trois

fa~ons :

par aícenlion au bain de

fablc

&

de cendres; par le cllté ii

la retorte;

&

en–

fin

pa r dcfcenlion, dans le mGme tems, avec le me

m~

len , fans beaocoup plus de peine,

&

dans peu d'eípace,

car

t<m

jv11rnrt>t<

efl élevé

&

étroit;

il

ne luí étoit pas

meme

drfiicile d' augmenter Con

[o11rneatJ

&

tes

vail~

fi:aux,

an

cas que

l'élévatio~

de l'endroit de luí efit per–

m rs , pour difliller auffi au bain-fcc, au baio-marie,

&

a

ceux de vapeurs, de cendres,

&

de Cable.

l1

éleve deux murs de briques,

fig.

7f·

a

un pié

&

demi !'un de !'nutre. l!s ont autli uo pié

&

demi de

haut,

&

aurant de large; ainfi

le premier étage du

four–

'"'"' en

OUHrt

par-dCV31lt

&

par-derriere.

11

polc lur

C<S

doox mors dcux barres de fer en-avant,

&

aruaut

cn-arricrc, pour foOtenir les murailles

&

le íol do fe–

cor d trage . Ces barre , comme on peut Joger, ue pa–

roitren r qu'en-delfous. Elles íont

3

la haoteur do

O

;

on

eo t toutefois s'en patfer en faiíaot un pctit are de

vuOte entre .les deux murs lntéraox, comme on voit

dans

In

pnrtie nn t<!'rieure du premier corps

11 .

On laitfe

daos le fol qui (épare

le premier du íecond -étage

B,

un trou circulaire de

4

pooces de diametre, pour paf–

fer le col d' un marras defceníoire: enínite on éle•e

trois murs d' un pié

&.

demi de haut,

a

aogl•s droits

fur les barres

O,

pour former le fecond étage. Le de–

vant efl ouvert par une grande porte orquóe. Sur les

murs de ce íecond étage , on met des barres do fer

a

un doigt de ditlance les ones des aurres; c'efl ce qu'

on voit íous la rcrone , daos l'eípace

l.

On éleve

:¡–

pri:s cela trois mur

nouveaux fur

la grille poor for–

mer le troilieme t!rage

e .

Mais quand on en ell

:i

la

moitié de l'élévation, on place dans les deox murs la–

térnux deux barres de fer arqoées ao mitieu, comme

nous l'avons dit du

four"'""

d'Evonymus,

fig.

45·

J

¡,

r.a.

da

fourntaux potJr la diflillatio" latlrale;

ces

barres fervent

a

li>utenrr la retone. Dans l'un de ces

murs, au-delfous des barres de fer, on lnilfe une ouver–

ture pour patli:r le col Je la cornoe. L e mur arrtérieur

en t00JOUrS ouvert,

&

00

ne le ferme que quand la

cornoe efl placee; íeulement on y

laille deox perites

ouverrores pour remuer le chnrbon . On met encore

des barres de fer íur ce rroilieme étnge pour foOteuir

les murs

&

le pavé du quarrieme

O.

Mais avam on

vofite la chambre de la cornue pour en faire un rever–

bere,

&

on

laitTe au m ilieu de la vofite un trou pour

y

;etter le charbon. On le ferme avec une brique, s'il

efl nécetfaire. On éleve enfuire les mnrs de la quntrie–

me chambre, qu'on couvre autli d'une volite au milie u

de

laque! le on laitfe le trou .

S

On f.1it une porte ar–

quée

R

dans

la partie antérieure. A u rrou

S

oo met

une _grille pour foOtenir un bain,

li

l'on veut fe íervir

du trou

T;

en fin on éle

ve

les dernicrs murs d'un pié

&

demi comme les précédens, pour former le cinqu ie–

me étagc

E,

en laitlnnt encore ouverte une porte ar–

quée pour donner la facilité de fermer le rrou

S

d'u–

ne brique. On ferme la pnrtie fupérieure de ce cinqoie–

me érag c avec de

l'argille, mais on laiiTe cocore un

trou

T

au milieu pour une capfule de terre ou de cui–

vre . Aux quatrc angles fonr quatre

regitres capables

d'admettre le

doi~ t,

qu' on forme avee des bouchons

quand

il

efl nécellairc . Te!le efl la fl ruélure de ce

fot~r·

nea11 .

L ibaviu ,

p.

168.

La capfu le

X

comient du Cable, au moyen duque!

on difiille de

\'cíprit-de-v in ou de l'eau-de-vie. Le ré–

cipicm

r

efi dans cet auteo r une cornue appefantie par

un cercle de plomb

3

la maniere d'U lfladius, pour em–

p~chcr

qu'elle

ne

flotte daos le bncque t

Z

p!ein d'eau

froide . On \'Oit encare une cornoe fervanr de récipienc

dans la feule figure du laborntoire de Kunckel . Dor–

na:us re fervoit de ce

fourmau

poor tirer des huiles des

végétaux

&

des nnimau", comme il l'apprcnd,

li'V.

JI/.

FOU

chap.

;'V. d•

fa Chimi•;

fans doute qu'il

digeflion daos la quatrieme ehambre.

215

faiíoit quelque

Je ne vois nul inconvénicnt

a

fe

fervir d'un parcil

fourn<atJ.

J e ne préíume pos qu'on

y

puilTe fairc too–

te

Corte

d'opérations indifiinélcment; mais

;e

cro1> qu'

il peut s'en trouver qui s'accordeot atTe1. bien pour nl–

ler enícmhlc, a••ec toutefois les renriélrons que nous

avons

M;

a

m ifes. Au refie, on n'y dépeníe pas plus

en charbon pour un vaitfeau

feu l, que dans un nutre

plus

fimple . On peut,

Je

erais ,

le regarder comme

un

fottrmau

de dill illa;ion latérale, dont

la troilieme

chambre efl

l'ofi'IJroir ,

les deux inférieure1 le

undri.r,

&

les deux

fup~rieures

le

tuya" de cheminh.

11

ícm–

bte que Glauber y ait pris

l'idée des chambres qu' rl

met

3

c/)ré du tu

y~

u de fon

fournear<

de fution,

fig .

6.

&

que Kunckel l'ait imiré daos íoo

[ortrneau

de ver–

rerie que nous avons douné, corrigé par Cramer,

fig.

39·

Ces derniers vont bien, celui-ci doit aller de meme .

Le

fourneau

du lal>oratoire portatif de Beccher,

jig.

71. dont nous avons renvoyé ici la defcription,

a

la

feélion de ce ux qui l<rvem

a

la fufion, a

3

piés

3

pou–

ces de haut,

r6

pouces de large dans la plus grande

capacité de ron ventre'

&

9

de diamctre daos le bns.

Ainfi c'ell une figure conique ou entonnoir qui en

\'O

u–

té ou elliptique fupérieurement. On le fait de tille for–

re,

&

on luí donoe un pouce

&

demi d'épais ; car c'ell

juíqu'ii ce point qu'on le couvre d'un garHi fixe au feu,

qu'on íofitient

a

He des crochets de íer;

&

oo met aux

bords (upéricurs

&

inférieurs des difiereos corps , des ao–

neaux de

fer

qui ferveot autli

a

le íotrtenir: aio li que nous

l'avoos dit du

fournuw

de folian de Cramer

,jig.

26.

Ce

fourneart

efl compoíé de quarre parties;

1°.

d'Qn

dllme,

2°.

d'un cercle ou couroune,

3"·

de fon corps ,

4°.

de íon fond, pié-d'eOal, ou cendrier.

Ce dllme,

a

!'ordioaire, íert

a

couvrir l'oritice du

fo~trn•au,

foit que la couronne

y

íoit ou n'y foit pas.

L es dimenfions de !'un

&

de !'autre font

les memes,

&

la couronne cfl parfaitement cylindrique.

11

íert

á

concentrer

&

reverbérer la

tlamme, comme cela efl

nécetfaire dans les etTais

3

la coupelle, la cémentation,

la reverbération,

&

la difli!la tioo

a

la cornue, qui fe

font

a

f~u

ouven. Ce dllme efi autli garni en-dedans,

pour íupporter le feo.

11

a un trou fupérieurcment, qu'

oo peut reoir ouvert ou fermé juíqu'a un cenain point.

Non-feulement il efl d'un grand ufage pour gouverner

le feo, il íert encore a recevoir les pots ou les balons

íubl imatoires qu'on luí peut a¡ufier pour faire routes

les

fublimations des fl eurs, des m inéraux,

&

les difiillations

aboodantes des cíprits íalins; c'efl-3-dire

toutes

les o–

pérations de Gébcr

&

de Glaubcr;

voye::. nos

jig .

f.

66. 67.

&

g8.

en Jetlallt

les

rnatériaux

fur les char–

bons ardens, par la porte du corps, qu'on ferme fur

le champ . On óte les grilles de fer,

&

pour lors le

feo tombe daos le cendrier

D

1 ;

on

1'

anime avec le

íoufflet;

&

ainfi la matiere quoique tixe en quelque for–

re , efl ob!igée de monter ou fous la forme de tleurs, ou

fous celle d'eíprit ;

&

le feu ne s'éteint poiot

comme

dans

les

[our11eattx

de Glauber. Le corps efl muni .de deux

anfes .

Vienr enCuite le cercle ou

la couronne, qui n'a que

deux vnriétés dnns nos

PlanciJes,

comme on voit en

B

1.

&

B

2.

&

qui daos Beccher en a cinq que nous

avons era inutile de repréíenter, paree qu'el!es peuvcnt

s'emendre fans ce íecours. La couronne

B

r .

fert

a

amplifier le

fourn•atJ ,

&

a

donncr le fe u de íuppref–

tion daos la diflillation

&

le

coupellage;

a

la cémeo–

tation ' au reverbere ,

ii

l'ignition'

&

a

la calcination–

Pour donner le feu de fuppretlion, oo met done ce

cer–

c!e

B

1.

fur

le

corps

e

,

&

on luí adapte le dllme

.11

avec la íeconde grille feulement; car

il

eQ

faut trois

pour ce

fourneau.

La premiere efl celle qui (e met en–

ba

tour prcs du cendrier; la (econde, ce!le du milieu;

&

la

troifieme, cclle qui

Ce

mer

fur

le corps

e

au–

dctfus de fa porte . Ces trois grilles riennent par la fe u–

le figure du

fourneatt.

C'efl leur largeur qui tixe leur

place, paree que le

fottrncatJ

efi uo cune

re~verfé .

11

efl a-propos , qunnd le garni efi fnis, d'y enfoncer uo

peu chaque grille, de

fa~on

qu'elle

y

fatfe une .petite

guunierc. qui, quand il fera fec

&

dur, la íofineodra

plus exaélement. D ans cene circonflance ou l'on em–

ploye la fecoode grille, on mer le pié d'efhl ou trépié

D

2,

s'il ne faut pas un grand

fe~t,

ou

D

1 ,

s'il le taur

vif; auquel cas on employe le louftler dont nous nous

fommes contentés de repréfenter

la

moutle

e.

Pour lors

on a;une une cornue de

terrc ou de verre, de

fa~on

que to11

col palle par la porte ou échancrure du

corp~

e,

qu'on !ute lOut-autour

d~

la coroue: ou bien on

y

met