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FOU
re: d'ailleors il n'efl pns toíljoors nécefTaire qu'un
fÓur·
;uatJ
foit fixe pour loOtenir la violence du feo ; ccloi
de Pot< qoi ell en tóle, en ell la preuve.
2.
0 .
Que veut
d~re
la diiliuét;on entre
fournutJ
rond
&
fourncart
quarré? La figure
e~térieure,
car c'efl d'el·
le qu
11
s'agit ici, inHue·t·elle IÍlr les qualités do dedans?
C'en faire trop d'honneur
a
des diOinétlons aulli frivo–
les, que d'en parlcr .
3°. Celle des limpies
&
dq compofés a d'abord un
air J"péc1eux : mais que ligniti e+elle au fond? veut-on
mettre en comparaifon des
fourntaux
qui fen-ent
a
plus
d'opérations, oo qoi ont plus de panies , oo qoi ont
plus de variétés que d'aotre;? Nous avons fai t voir que
tous les
fourntaux
poovoient fervir
il
ploGeurs opéra–
tions , plus oo moins; ainli on ne peut ricn dire que
de vague for ccr article. En fecond lieu s'agit-il ici de
la ditférence qui peut
~tre
entre un a1hanor
&
un
fo¡¡~?ttau
de diílillation, qua
m
a
la qnantité des picccs? 1l
ell vrai qo'il y a de ces derniers qui n'en out qu'une;
mais il y en a aulli qoi en onr qoatre
&
cinq, com–
me il y a des athanors qoi n' ont que la
tour
&
un
petit
formreatt
de décoélion pour lequel feul elle a été
co nnruite;
&
d'aillcurs l'athanor eíl d'une fcule piece.
4°. En
fourneartx
•
\'COl
&
fourntaux
a
foufHet .
Sous le nom de
fourntaux
a
vent,
on entend
toas
ceux dont le feo n'en poin t aoimé par les foufHets, mais
feo lement par
le jcu de l'air; eoforte qu'il feroit plus
a-
propos de les appeller
fourntaux
,¡
nir
•
(j
1'
ufa–
ge n' en avoit autrement décidé: ainli toas ceux que
naos avons men1ionnés doivent etre plncés daos ce rang,
hors ccux-ci feulemenr; la forge qu'on peut vo ir daos
les
Planches dtt Fo,dtur m wivre,
qui
en le feul
vrai
fournuw
:l
foufde1,
&
qui ne va jamais fans
e<
la;
les
fo"nuaux
de folian
fig.
2.6, 36 , 37 n°.
t.
&
7',
m ais íeulement quand
~
vom par le mbyen du fouf–
tlet , car i)s
fom plus fouvent aoimés par
le jeu de
l'air. Ainti ce que nous pourrions avoir
a
dire aétuel –
lement ÍUr les
fournttiUX
a
foofflet, s'enteOd alfez par
la dininétion que nous venons de faire.
L1
Chimie phi·
l nfophique n'employe le fouffle1 que dans un petit oom·
bre de circoníl>nces, li l'on con lidere le nombre toJal
de fes opérations ,
&
ce n'en guere que pour le regne
rninéral qu'elle en fa i1 ufnge.
11
s'enfuit done qu'on ne
doir regarder que comme un nom, l'exprel!ion qui ne
tombe vraiment que fur la forge leule, ou tout-au-plus
cncore lilf no:re
fourn<au•d'
affinage (
figur<
17), qui
o'en
au
fond qu'une forge; e<lte eiprclhon étant équi–
voque pour
lt>l!l
aulres
f(Jttrneatlx
que noos a\'Ons e).ce·
ptés. par la railoo qu'1h font rantót
il
veot,
&
tantót
á
fooftl<l .
f
0 •
En
fourneaux
~
tour: ceci n'en encare qu'une
exprellion qui ue tombe que fur un feul
fourn<all
qui
en l'alhanor.
6°.
On a encare nomrné quelques
fourne11ux
do nom
do vailfeau daos lequel on y traite les corps, tels font
les
fourneaux
3
capfule; mais on a dC1
remarquer qu'
en Ólaot leur vailfeau on Icor
ótoit
aul!i leur nom,
&
qu'ils n' é1oieR t plus pour lors que des
fournearrx
de
décoélion ou de difiillarion afcenfoire, oo
m~me
lalé–
rale.
1/oy. nos
fig~~ru
f,
12,
13 , 14,
&
161.
11
en
vrai qo'il y en a qoi ne íervenr qu'a cet ufage, com–
me par exemple notre athanor,
fig.
6t, en fuppofant
qu'il n'eOt point de 1our , mais ce fera un bain de Ca–
ble rout fimp 1emen1;
&
s'il a une tour, ce fe1a un a–
thanor 3 bain de
fablc; auJrement
il
faudroit dire un
fom·nt~Jt
,¡
tollr
&
a
capfule
.
¡
0 .
D'aotrcs ont é1é Dommés
fortrneatiX de r<ver·
buc
•
d'apre
la maniere don! le
feu
y
en appliqué .
Toutes les fois qu'on a vO un
four>tearl
oú la Hamme
ne pouvant s'échapper librement,
&
refléchie par lcurs
parois ou d'au1res obnacles, retomber fur elle·
m~me
ou fe frapper conrinuellement,
fe r<vtrb<rat,
verberi~
bus
Ít1
f< agit,
d' OU ce terme en
VCOO ,
OD
3
appeJ(é
ce
fourn~au
de
reverb~re:
tnais comme
on n'a
vQ ou
ero voir ce phénomene que daos quelques
fo11nuaux
feulement, íl n'y en
a
eu aulli que quelques • uns qui
orrr é1é décorés de ce titre. On a encare appellé de la
forte ceux ou la
flamme n' étoit que refiéchie fur le
corps fam circuler autour, comme celui de notre
.figtt·
re
l f,
&
le grnnd
fourn<att
anglois, ainfi que nous
l'avons dir
:l
la feét ion de ceox quí font employés
a
l'nffinage. Mais il me femble qu'il y a plus de
four–
n<aux
de reverbere qu'on ne penfe,
&
qu'il n' y en a
peur-e.tre pas un feol en Chimie , otl la qualité tever–
béralnce De
fe
rencontre .
N
oos
la voyons daos les
four>~<aux
de
di~illalion
nfcenfoire , otl la chaleur en
¡;er¡amement obllgée de circuler
&
de fe
refléchir for
FOU
e1le-m~me
&
autour de la cucurbíte, avant que de for–
tir par les regltrcs ;
&
nous ne voyons pa> un iDdividu
daos cene feét ioo
toute cntiere qui falle
excép11on .
Ceux de difiíllation latérale font ceux qui 0111 ét¿ nom–
rnés plus géuéralement
fourmaltx dt
r~v.rbcr<,.
mais
ils ne le font pas plus que les autres;
ti
eft vral que
le vailfeau y ell en10uré de la chaleur , mais
íl
1'
ell
bien mieux encore daos une
for~e,
&e.
&
ce n'en pas
do vaiffeau envíronoé de la chnleur que ce oom en ti·
ré
rnais de
1'
aétion de la flamme; car
le
fot~rn<at<
(fig.
lf. )
a
calcioer la potaffe,
&
le
four'?·~" ~nglois,
l'o'm des reverberes. Les
fourntaltX
de dJ(hllat:oD de–
fcenfoire feront certainement des reverberes , fi on les
couvre par le haut. Tous les
fottrntartx
de furion foot
éminemment daos le méme cas
comme nous le ver·
rons plus particulierement dans la faite ,
&
cepeodant
on n' a J3mais penfé
a
JOindre ces deux mots
~nfe11_1·
· ble,
fu/ion
&
reverbtrt.
E ofin les
fourntaux
d eifa1 ,
d'affinage, de verrerie, les a1hanors, les
fo~trntaltx
po·
1
ychrenes
&
philoíophiqoes, font tour autant de rever·
beres. La forge, fur-tout quaod on la couvre d'uo car–
reau,
(eS
fourn<flllX
a
lampe, de décoétion,
&
généra•
lement tous les
fottrntau;c
,
peuvent étre appellés des
four.neaux dt rtverbert;
&
ce n'eO pas
~bu_fer
des ter·
mes
comme on a fait en ne nommant amh que quel–
ques
fourneaux:
car foit que la chaleur y circule par une,
connruétion particuliere, ou par un dóme, ou par UD'
vaiffeau, qui en fait en que\que faryon l'office, _ou un
carreau
ou une plaque de tóle
1
la chofe rev1ent au
meme
'& c'en une qualité qui entrr daos \a définition
d'un
¡;urnealt.
C'etl pour cette raifoo qu_e
~ous
avons
fnit plus d'ufage de ce mor daos nos defcnptlons, com·
me lignitiant une aélíon dont la fiamme é!Oit fufcepti·
ble, que nous ne l'a1 ons employé comme
u~e
qoalífi·
cal ion;
&
li nous l'avons employé quelquefoJS daos ce
dernier feos, c'e(l paree que nous n'avons píl renorrcer
rout- d'un - coup
a
l'ulage
re~u .
La d1vilion des
fottr·
nuzux
d
1
aprCs
les opérauons
l
prouvc ce qu' on avan–
ce.
11
s'enfuit done qo'on peor reJeller
&
admeme ce
mot dons le fens que nous avons expliqué.
8°.
Quelques
jo11rmattx
ont
rer~nu
le nom de
leur
auteur,
&
il fau1 av<>iier que cela apprend quelque cho·
fe,
&
qu'il ell JUne que ceux
a
qui l'on a ces obliga–
tions , en rerirem rout. l'honneur
qutil~
rnéritent ; tnais
ce n'ell qu' un trait hinoríque qui nc défigne póínt la
narore do
Jour11eau
.
Les noms de B<ccher ,
G
lauber
151
D orna:us qui
fervenr
a
d,llmguer leurs
fourma~:x
dans
1'
ufage, ne veulent point dire que celui de B<c·
cher eft un
fottrneau
de fufion qui fert :\ quanlité d'o·
pérations ,
&e
au relle JO crois qu'
i\
vaudroit rnieux
que toas los
fourneat~x
portalfent le nom de leur au–
teur,
&
n'euffent que celui lii ; ce feroit un embarras
de moins ,
&
on n'en coouoltroit pas moins
tous les
ufages auxquels ils peuvent s'étcndre.
9°.
On s'attend bien que nous aurons de l'indulgen·
ce pour ceux qui oot nommé les
fournearrx
d' apri:s
leur elfet ; mais nous audons fouhai1é qo 'ils culfent été
plus conftquens. De tous les auteurs que nous avons
parcourus fur cette matierc ,
&
qui om parlé de cctte
diílinétion , nous
n'
en avons pas trouvé u
o
feul qui
n'en air admis d' autres en meme tems; elles fe trou–
veot parmi celles que nous profcrivons.
10°.
Les diftérentes matieres ernployées
a
la connru–
étion des
fourn<aux,
leur ont cncore mérité des noms
qu'oD a ero pouvoir apprendre quelque chofe .
11
dl
vrai que daos. leor defcription on doit dire , s' ils fonr
fi¡es, ronds ou '1oarrés, en terre, en brique, en róle
ou en fonte ; ma!s
JC
ne vois pas que ce
noms doJ–
vent Icor refler; 1ls n'y apportent aucune dilférence, le
rneme
fottrntalt
pOUVBO! ctre connrUII de diverl<s
IDa·
rieres.
11 °. La figure des
fourn<aux
(
on entend ici 1' inté–
rieure) a été trop vague aulli pour qú'on ait pO s'en
fervir comme d' uo
tigne pour les
recunnoitrc . Un
jour11tau
elliptique n'efl pns plus un
fourneau
de folian
que de dinillation,
&c.
12°. Leur grandeur n'
a
pas dO non pi os connituer
leurs ooms; ce n'en une dininéton bonne IOUt·oU·plus
qo'a s'enrendra daos un laboratoire, foit pour les
fou r–
nrarlx
do mtme laboratoire , foit pour ceux des rra–
vaux en graud .
13°. La qualiré de
jo11rnratt
~
dóme efl encore ap–
plicable
a
plulieurs efpeces,
&
par conféqueot trO¡>· va–
gue.
14°. Les
fottrnratt x
domeniques ne font rien
ii
111
Chimie;
il
la bonne - heure que
1'
écnnomie les ait ad–
rnis, de m!me que
la
Chimie
a
protité
de
l'éconnmi~
do-