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210

FOU

efl entr' die

&

les paro's du

fournetltt

:

d'

ou

11

ardve

que le

fe

u

en,

ou inégal. ou ttop foible,

3

caufe des

¡¡uides qui

!e

rencontrcnt nécelfairement pour lors . C'e!l

pour cela que nous avons confetllé de fairc une petitc

pone

a

cóté du

fourmtw.

11

efl

cepe~¡dan¡

un JUfle

milieu duque! on ne peut s' écarter; car fi

l'on ca!loit

le charbon trop petit, la plus grande parric palferoit

~travers

13

grille,

&

tombero:c dans

le

ceodrier; ou bien

fe réJuifan t trop promptement en cendres, elle bouche–

roit bien·tót la grillo par la quantité en laquelle elle s'y

¡¡mafTeroit,

&

empocheroit le libre palfage de

l'air quj

efl li· nécelfairc en pareille occalion .

Comme les opérations qu' on fait avec ce

fournut<

exigeot pour

l'ordin~ire

un feu

cnnduit avec exaétm–

de, on fera attention aux circon(\ances fuivantes.

1°.

L e

fuur11ea"

étant plein

de

charbons

allum~s,

fi

1'

on

ouvre cntiercmem la potte du cendrier,

&

qu' on ap–

prochc !'une de l'autre les coulifles de la porte de la

moutle , on aug mrn tc

le feu . Son aébon dcviendra

plus fort" , fi on met le di\ me,

&

qu'on lui adapte le

tuyau de deux piés (

fig.

49· )

2°.

Mai; on aura un

feu

~Hremc

, fi, laifTant le

fo,.rneau

daos

1'

état doot

nout veuons de parler , excepté la boucJ¡e de la mou–

fle

qu'on ouvrira, on luí applique le canal de tille rem–

pli de charbons ardens .

On

di

rarement obli¡¡é d' en

venir

it

cet

c~pédient

pendao t l'opération; on n'y a re–

cours que quand on commencc

~

allumer le feo, par–

ce que ce feroit en purc pene qu'on attendroit

p~tiem¡nent pct¡dant q>Je!ques he

u

res qu'il eíh acquis le d•

gré

d'aél'vité convenable. On ell encore oblig¿ de recourir

ii

cette difp0fl tion , quan<! on

a

á

fnire une ppérati<>O

qui

e~ige

un feu violent pendan t un ttms chaud

&.

hu ·

¡nide, l'air étan t en Oagnation ,

&

n'etant plus capable

par la d;minution qn'tl l'ouffrc de fon rdTort, de doo–

ner au feu

1'

aélivité pécellaire au íucccs de

1'

entrepri–

fe . On peut déduire de ce que nous avons dit , quels

doivent etrc les moyens de diminucr le feu.

Lorf~u'il

a été pouiTé a la violence qu'il peut avoir

datos

le

fourneau

en qucflion ,

cll~

dev ien t moindre li

l'on redre le

charbons du cana

1

de tille,

&.

li

1' on

ferme la porte de

la mouHe; on luí

litera encare un

degré d'aélivité en retranchant le tuyau du dóme; l'a–

élion du fe u fe ralentira enqJre, li oo ne laiflc la por–

re de la moutle fermée que par la coulilfc qui a la plus

petite ouverture: fa dj minution fera plus confidérable,

(j

on IU

I

fubfl itue la feconde coulilfe don1

1'

otll'erture

efl

p.us

grande. Le fe u en fin fera encore affoibli Ji l'on

IJ,

e le d

óme ,

&

s'éteindra enfuite tout- a-

f~it

, li

1'

on

f~rme

en ¡out ou en panie la pone du cendrier , puif–

qu'on illterd it par-la le palfage

a

l'air, don¡

le ¡eu efl

oécelfaire a l'entre tien

&

a l'augmentation du feu. O n

a

encore un m<•yen de dimin uer

1'

ardeur du fe u pref–

que tout o'un·coup

fi

\'

on veut, c'dl

d'ouvrir

tout-3-

fa it la bouche du foyer; car l'air fruid qm y entre pour

lors avec impétuolit¿, rafraichit tellemcn t

les ma1ieres

qui font placées lous

la mouHe, qu'il n'efl pomt d'o –

pérattun qui demande

~n

degré de feu

li foible , puif–

que

l'~bullition

du plomb ce ffe memo ent ierement. Si

J'on voit que le feu commence

a

manquer • ou mcme

ii

devenir inégal dan; quelque endroit de la moufte ,

c'ell uoe pr<uve que lo cnarbon ne sefl pas atlot llé

ii–

mclure qu'il

a

brOié, ou bien

m~

me avaot qu' il

ftlt

al1urné,

&

qu' il a lailTé confc'qur mment des vuides

entre la mtmHe

&

les parois du

fourneatt

:

ainfi on les

f.:ra t<>mber

il

l'aide d'une petite bnguette de fer qu'on

incrod01ra par

1'

reil du

[ot1r11eau .

S'

il arrivoit que le

feu !Or plus fort d'un cóté de la ¡noufte que de

1'

au–

lre, on pourrpit

le diminuer incontinent ,

li on le ¡u·

geoit a·propos , avec un inflrumenr ou regir

re.

On fau–

ra en géroéral qu' en n' aura promptemem un degré de

feu égal

&

couvenable, qu'autant qu' on aura la pré–

caution d'óter les cendres

&

de nettoyer le foyer avant

qu~

d' y

m

eme le charbon •

f/oye:::.

E

S S A 1 ,

M o

u–

F LE ,

E!J'c.

D a

[011rntatt x

d'affint~g•

&

de raffinage.

L es

fuur-

11eaux

qui fcrve nt

á

ces Jeux opér3t ll)Ult

funt

exaéle–

tnenJ les tnc!mes; ce fOnt ceux que uous

~voos

repré–

fenté'

fig.

17. 18. 19. 20. 21.

&

22.

U n

fournear<

d' dl3i dl bien cenainemen t un

four–

near<

qui peut lervir a l'arfinage

ót

au raffinage de l'ar–

gent; mais il n'd! pa• fait pour qu'on ) en pu'lfe trai–

rer une grande quaurité á·la-ti>is: ce n'efl pas que no–

rre ddreio l<•it de parler de l'appareil en grand qui fert

i

ces

forte~

d'

opt!rarion., ;

iJ

n' entre' poin t d.tns

OOtre

plan : mais

O<lU>

alluns donner les

fourneaJtx

qui peu–

vem

étrt:

ljéce-fl3irc:s au

chimHle,

qu'on

uou\.·e daos les

moonoies

&

che1.

les Orfevres ,

&

qu' un etlayeur ne

FOU

peut fe difpenfer d'avoir. Nous n'avons poinl parlé des

fournear<x

de

liq~atiou

qui auroien t dO prócóder ceux–

ci , non- feulement paree ¡¡u'ils demanden e une gronde

fuite de

fQ ttrneallx

,

mais cncore p'3rcc que ceuc:

ove·

'

ration regarde flriélemen t les travaux en grand. On ne

liquélie l'reuvre ou plomb chargé de l'argent du cui–

vre , qu' apres

1'

avoir fou du avec ce cuivre daos un

fuurnet/¡t

it

rafraichir; aprcs quoi on le pafle au

fottr–

ma~t

do

liqu~tion '

puis

a

ce luí ¡le

1'

affinage; pendant

que d'un autre cóté on deflerhe les pieces de hquation

daos un

fo¡¡ rneau

de relluage : toures opérations qui

fonl du rt llort de

la Mttallutgie. ,Dans les elfais on

détruit le cuivre,

&

on a d'ailleurs tous les JOUrs beno–

co~p

d';ugent

~llié

de la vai!lelle,

&<.

a

affiner

&

raf–

tiner. co¡nme

a

départir.

Le

fourneau (fig.

17.

&

18. )

el!

tiré de Srhlutter:

cer aoteur rapporte qu'en Boheme, en Sase, en Hon–

grie ,

&

ailleurs , les

fottrneattx

d' affinage font con–

llru ils

a

peu-pres comme une forge; mats cctte forge

en couvene d'uoe voQte au milieu· de

laq uelle il

y

n

une cheminée; au·detlous efl

un

arceau fur

leq ue l fe

trouven t

deu~

foyers pour deux ¡efls ou coupelles; cha–

cun de ces foyers. a quatre piés de long

fur trois piés

&

demi de large:

:i

cót~

ell uo mur a-uavers

lequel

pafJenr deux tuyaux de cuivre jaune, ' enant du foulfler,

&

c'<fl fu r ce mur que la \•OOte efl portée . Ce mur

h, k

(

Voyez. la co¡¡pe

&

l'éllvario11 )

fe fend

<'O

druf

ou en creufé de chaque cóté vis ·

a .

vis les tuyaux du

fouftl et ' pou r poon>ir tou,her

a

leurs robinets.

&

don–

ner le ''enr cu róté qu'il efl oé cellaire . Le fouttlet qui

e(\ de bois,

ell

momé fur fon chaf!i5 ; on en

tire la

brimbale avec le pié: le vent de ce fouffte t entre dnns

un porte-venr ou boite de bois qui

rcr;o11

les deux ru–

yaux qui <"oot aux deus foyers. Cowme il o'y a qu'

un tefl pccupé a·la·fo"'

00

ferme eaélement le cana l

¡le l'autre ,

L es

figur.

19- 2t. repréfentent un

four>Jtatt

dont

Schlutter le dit l'inventeur,

&

prétend u'

e

u avoir pas

vil

de femblab le: il

e(\

vrai qu'on n' avoit pas encare

appliqué le

fourneau

~

fondre les canon', oo préteudu

anglois, a l'offinage de l' argent ; mais il n'en eltfloir

pas moins'

&

celui de Sch lutter' a ce que Je penfe'

n'eo ditfere pas beaucoup • s'il n'e(\ pas tout -

a-

fail le

m ~me,

comme on va

le

voir. Ce

fourn<au

fe chauffe

avec le bois; il efl conllruit en briques ,

&

le fol en el!:

élevé de trois piés. avec uu ceodrier de memc hauteur

a

l'un de .fes cótés : on place la grille au haut du cen–

drier, ou plíltlit un pe u au·dellous du fol du

fortrn<au,

comme on peu t la voir en

b,

fig.

19. C' efl fu r ceue

grille qu'on fait le feu, qui par conféquent fe JrOUve

a

l'un des rótés du

fourn<all

,

le tefl ou coupdle étaot

a

l'aurre . L ' endroit o

u

fe met le bois ,

&

qoi ell fé–

paré du fol en-bas par un petit mur , s'appelle la

ehallf–

fe .

La chautfe

&.

le fol ou coupelle font couverr; d'u–

ne voílte commune e,

fig.

19. l l y a devao r le tefl u–

ne ouverture

< (

fig.

21

)

,

en· travers de

laquelle on

me< quelques barres de fer qui fervent

3

faire entrer

&

fortir le rell : quand il efl placé, on ferme ceue ou–

verture avec des briques,

&.

on n'y

lailf~

qu'une peti–

te embouchure, comme on le voit mC,me

fig.

21.

•1

y

a pou1 m<ttre

le bois daos la chauttc

b

,

fig

20.

une

aurre ouvennre

~t,

qu'on ferme·avec une pur tt

dt

fer

chaque lois qu'on y a jerté du bois. On place une pla–

que de fer fondo

e,

au-devaot de ce

[ournen11;

&

prcs

du refl

d,

(

fig.

20. )

on ménage dans

1'

inttricur du

mur

f,

un

m

yau pour la

fimio

de la ftarnme ,

f,

fil(ll·

re

21.

Lo

ma~onnerie

extérieure du

fot~rnenu

a curq

piés de long

&

rrois piés quatre pouces de large , y

compris la plaque de fer. L e

fourntaH

anglois di aulli

plus long que large,

&

cela avec d'au tant piu• de rai–

fon que le fol en cil ovale ,

a

u lieu qu'ici le fol ou la

coupelle foot roods . Le dedans efl de deux piós de

long fur un pié

&

demi de large. La grille de la

e

ha uf–

fe

a

neuf pouces de

large fur urt pié

úx

pouccs de

long . L e pet it mur

<,

(fig.

19.) o'efl guere élevé que

de l'épailfeur d' une bnque ou deux tout·au·plus, paree

que l'élcvation de la chauffe 'doit fe preodre (ur le cen–

drier pour la place de la quantité de bms nécclfaire :

au relle, la_ grille b, (

fig .

20. )

ett

compof~e

de bar–

res de fer rfolées

&

portées lur deus autres plus grof·

fes pofées en-travers daos des mortaifes qui doivent a·

voir huit ou dix pooces de haut, afio qu'oo puifTe éle–

vcr la gnll e ou la bailfer

a

volonté' fnivant la quao–

tité qu'il faudra d'alimen t au feu ,

&.

la nature de cer

aliment . La votlre qui couvre rout ce

fourneatl

ne

doit ctre élevée que de quio'l.e pouces ; mais cela doil

s'emendre depuis la grille

b,

(fig .

19. ) J ufqu'a la voO-

re