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FOU

ou que l'on en vouhlt fondre a-la-fois une plus

gr~nde

quanciré que le baffin n'en peut contenir; ou creuferoit

pour lors daos

le lut du ba({in un canal , qui, com–

menpot des fa petite cavité

g,

iroit aboutir a l'ouvenure

circulaire

(fig.

32..

e)

du cendrier ;

&

l'on recevroit

daos un catin ou autrc vaiffeau garni d'un mélange d'ar–

gille

&

de cbarbon

(fig.

33·

i),

la matiere qui découle–

roit du premier . Nous avons déjil dit que ce ne fe–

roit qu'en décrivaot les opérations qui fe font par cet

appareil, qu'oo pourroit d<;tailler

les précautions qu'elles

exigeot par leurs variétés.

Le

fourneau.

qui vienr

d'~tre

décrit peut encore (ervir

a

d'aurres opérarions' fair en l'ernployant rel qu'il en'

foir en

¡·

faifanr des changemens. Nous en parlerons en–

core daos la feélion des polychrenes ; il en tiré de Cra–

mer ,

part. l .

nous en allons décrire d'aurres qui en

approchenr,

&

qui peuveut en avoir donné l'idée.

Vaya:.

celui de Beccher.

Le

fourneau

de fufion qui doir

~rre

placé ici , en

cdui que nous a donné Beccher dans

fo~

laboratoire

portacif, que nous avons marqué

fig.

7(.

mais comme

cer aureur en a plus fait un polychrene que rourc autre

chofe,

&

qu'il n'y a prefque rien

:i

en dire fur la fulion,

que nous n'ayons déjJ. dit

a

l'occafion de celui qui pré–

cede, ou que nous ne foyons fur le poinr de dire ao

ÍuJer de celu i de

M .

Pott, donr nous allons parler ,

nous n'en ferons menríon qu'a la feélion des polychre–

nes.

M~is

je crois devoir parler avanr d' un

fourn<all

qui

mérirc atten

tion par fa fi

ngularité: il en tiré du

comm<rc.

litthar. de

Nuumb.rg,

ann.

1741.

p.

214.

&

PI.

/l.

fig.

8. On

en parle com

me d'un exrrair des ouvrages

de M. de Krarner de Vienne, qui s'esprime en ces ter–

mes: ,

]

e ferois filché de paffer fous

filen ce que j'ai

, connu il n'y a pas long-tems une nouvclle efpecc de

,

fourmattx

chimiques.

V

oye<. noJ Planchu d< Chimie,

,

fig .

37·

n°.

2.

Ces Cortes de

fourn<a ttx

fonr ponatif,,

, &

propres

il

toures forres d'opérarions chimiques; ils ne

deviennent jamais rouges

a

l'eK térieur, quoiqu'ils puif–

fent dooner intérieurement tous les degrés de chaleur:

" on ptllt memc

y

pourrer le feo all poiot d'y meure

., en fonrc toures les terres connues; ils oc fonr d'ail–

leurs aucun mal, pourvil qu'ils foient placés fous une

cheroinée . Ces propriétés font particul ierement fon–

" dées fu r trois conditions; la matierc dont on les fait,

,

leur figure,

&

leur connruélion. On employe pour

,

le> fa1re une e(oece de pierre tendre

&

legere, qu'on

appelle

piure oNaire

;

il cfl bon d'obferver qu'elle en

, plus legere que la picrre ollaire de Pliue,

a

laquelle

les Suilfes donnent le nom latin

d'appm-:z:.ellm/iJ,

ou

, de

clarmfiJ

,

que Scheuchzer a fair connoitrc dans fa

defcriprion de la Sui!le,

&

qu'clle efl d'une naru re

bien ditférenre. On en tire beaucoup

a

H ffe Cal!el,

, ou plOrór daos la province de Naffau,

&

dans la Thu–

" ringe, tour pres d' llmeneao, ou on l'employe prínci-

palemeot

a

la coolt ruélion des éditices' paree qu'on

, peur la tailler

&

la fcier. Quand on veut l'employer

,, au

fourncau

en quenron, on en fa<;onne plufleurs feg–

" mens circulaires de la m•niere que la figure du

[ot~r"

n<att

&

la néceffité de les ma<;onner exaél ement en–

" (cmble, l'indiquent . D'ailleurs, oo arme ces fegmens

, depuis le bas JUfqu'au haut du

fo~trn<au

de ccrcles

, de fer qui les empechent de fe délimir

&

de fe brifer.

, On en connruit un

fourneatt

cylindrique extérieure–

" ment

a

la haureur d'environ trois piés; on le couvre

" d'un dóme fait de la meme pierre'

&

dont la figure

, varie fclon

les dilférenres opératioos; la grille peur

fe placer

i!

dilféreotes haurcurs. Pour donner acces

,, a

l'air;

i1

n'en quenion que de déplacer un ou deux

, fegmens circulaires, fuivant le degré de fe u qu'on veut

, donner . La caviré de ce

fourn<au

en relle, que daos

, quelque poiot qu'on le coupe, pourvO que ce foit

, horifootalement, on aura uoe ouverture parfaitement

,

ronde: mais

fJ

on ('examine de-haut co-bas, on trou –

" vera qu'il en formé par deux demi-ellipfes; au rene

,

tour en dans l'exaélitude .

]e

ue doute point qu'on

ne puiffe au moyen de ce

fourneatt

féparer l'argc nt

"

qu~

je fais faire la moitié du plomb; car cette opé–

" rar1on oe fe fait qu'au moyen d'uoe virritication excirée

" par un feu de la derniere violence,

&

de vaiffeaux qui y

" réfillent, qu'on doir faire de cette picrre , .

. On trouvera ce

fourmau

mieux 6guré daos de Sgob–

lliS •

PI.

11.

lettre

Z, que-dans nos

PI.

paree que nous

avons

v~ul.u

prendre la

figur<

trait pour rrait,

quoiq ~e

1~ def~11puon

la

reéli6e . ll o'en je crois pas befom.

d

av~ru;

que le d6me doit avoir un regitre aY milieu,

quo1qu on n'en voye rieo daos la

figure .

FOU

207

La

fig.

38. repréfenre un

fou,.,uafl

de fuflon qui pro–

duit de, e¡krs inconuus jufqu'1ci : quoiqu'il foir 1m11é

de celui de Beccher, comme foo auteur !'avance, nous

avons ero que nous devions les prendre rous deox, paree

qu'ils ont des ditférenccs conlidérables ; oous les exami–

oerons daos la fuire :

e'

en

M.

Port qui parle.

Lor(qu~

j'ai die daos mon rraité de Lithogéognofie,

que le feu des cui(lnes

&

des fonderies n'étoit pas aOcz

fort pour les opérations

&

les fufions, que j'ai décrires

dans le cours de cet ouvragc, J'ai auffi eu en vOe les

fourn tattx

des Aporhicaires,

&

meme ceus des verreries

&

des manufaélures de porcelaine, daos lefquels on nc

mema pas en fufion, quoiqu'a l'aide d'un feo de plu–

ficurs jou

rs, les maticres que Je ferai fondre daos mon

fourn.au

avec un feo de deux heures, comrne les gre–

nats oric

nraux, ceux de l3ohcme,

&

méme les Hyacin–

thes .

Mon

fourn<au

en a-peo-prcs le meme que celui dont

Beccher

a

donné la defcriprion daos ron laboraroire porra–

tif,

pag.

32. il

fera f•cile d'en voir la ditféreoce. Le

corps de mon

fourn<au

A 11

en fait de lames de fer,

afin qu'il li>ir en érar de mieux réflner a l'aélion du feu:

le dedaus en enduit d'argille blaoche, crud mélée avec

parties égales de la méme argille, dérrempée dans do

fang de breof.

B B

en au!Ii eouven de lames de fer,

&

enduir de

meme en-dedans;

il

f< mer fur le corps

A A,

&

con–

tiem la porte

D,

par

laquelle on mer fe cbarbon,

&

le tuyau de fer

A,

daos lequcl on ernbottera un aurre

tuyau

H,

qui air au moins fix piés de

long . Plus ce

ruyau fera long,

&

plus le fe u agira avec force; il faur

anacher ce tuyau daos la chem inée avec une cha1ne

de fcr, de peur que par fon poids

il ne vien ne

it

faire

pencher le

fourn<atJ.

Si on vouloir que ce

fournuJU

augmeorat encore plus

la violence do feu, il faudroit aJOL!Ier un tuyau

C

a

l'ou–

venure

B

du cendrier, de fa<;on que l'enronnoir

C

placé

hors de la fenetre, put auirer de fort loin J;air extérieur

daos le

fourneau

.

On ne doit employer dans ce

fourn<au

que des char–

bons de la gro!feur d'un reuf de poule ou d'oie; ceux

qui fe trouveroot plus petirs ou plus gros' doivenr erre

rejettés; il faur emplir le

fourmatt

de charbon prefque

jufqu'au-haut, afin que le creufer foit lOUJOUrs couverr

de charboa allumé,

&

le feo dans toure fa force .

U

faut

aoffi avoir foin de meme des charbons ardens daos le

f ourntau

au-moins toutes les hu ir min utes: oo doir en–

fuire fermer promptement

&

exaélcment la porte; par

ce moyen rout ce qui efl fufible dans

la

na10re (era mis

en fofion dans l'cfpace d'une h.eure ou deu¡. Pott,

Li–

'hoglognoju, part.

l.

pag.

42.

l .

Nom n'avoos point donné l'échelle de M . Potr, paree

qu'elle en particuliere

¡¡

fon

fo urn<all;

mais en voici

les rapporrs. Suivanr cene échelle divifee en cinq piés,

le cendrier de fon

fourmau

ell haut

&

large d'un pié;

le corps ell haut de dcux piés deux po11ces,

&

a un

pi~

neuf pouces de diametre daos la plus grande capacité de

fon venrre. O o fent bien que le bas a un pié de diame–

tre, ainfi que le cendrier: fon dóme

B B,

ainri que l'ou–

verture fupérieure du corps du

fottrneall,

a fci7.e

pouc~s

de diamerre,

&

fept ou huit pouces de haot ¡ufqu'a la

naiaaoce de fon tuyau, qoi a environ cinq punces de

diamelre dans le bas. La porte da cendrier y etl ¡rop

élevée, devant

~tre

de oiveau avec le fol. L'on

con~oit

qu'elle doir erre plus large que

le tuyau fupérieur. Si

l'on prévoit que l'on foit oblige daos quelque cas d'ap–

pliquec le canal •, il faudra la faire ronde, ou boucher

les vuides avee de l'argille

&

des plarras .

Ce

fourn<atl,

comme on le peut voir, a encore beau–

coup de reffemblance avec celui de fulion de M . Cra–

mer,

fig.

~6.

&

fuiv .

Néanmoins

il

y a enrre eux des

dilférences effentielles qui nous

1

es om fait admerrre tous

les deux . Celui de M . Cramer en plus compofé

&

plus varié,

&

conféquemmenr peut érre appliqué a plus

d'opérarions; mais celui de M . Port donne le plus fort

degr¿ de feu qui ait jamais éré produir par aucun

four –

vrau.

La

ftg .

39-44· trouvera au

m

fa pince

av~c ~es

four–

n<au.x:

de tufion, quoiqu'elle ferve plus partlcol!ercment

a

la virrification des rerres, pierres,

&c.

qui n'en au fond

qu'une fufion de ces mémes corps. Le

fottrneaiJ

né–

ceO'aire

¡¡

ce> forres d' expétiences , fe trouve repréfeu–

té daos la

PI.

XI .

de l'art de la Verrerie de Kunchrl,

mife en frao <;ois par M. le barco d'Holbach . Mnis com–

me M. Cramer s'en en beaucoup f'ervi pour les émaur,

&<.

il

l'a corrigé de

fa~on

que le feu peut érre don–

oé plus fort aur vaiffcaux , qu'on

y

peut imroduire plus

de