2 02
F OU
e¡ui dt de G lauber, en fair la
différen~e:
cet
a~teur
n'y
mer pounaot qu'un gros baloo ; mats on fati deputs
)ong-tems qu'oo eo a enfilé des ceutaines eofemble.
Ainr. l'on voit de plus en plus qu'un meme
fourntar¡
peut étre employé
a
dif!i!rentes opérations. C'elt en par–
tic poor cene raifon que nous en avons préfemé quel–
ques-uns ,[ous différens afpeéh. Nous examioerons pour·
rant, en parla?t des polychre!les ,
1
jufqu':l que! poim cela
peut erre vrat .
On fait encare des diílillarions larérales daos les
four–
nuwx
dont nous parleroos dans la fu ite; comme aufli
plufieurs des opérations auxquelles fom employés ceux
de notre premiere feétioo, uous en parlerons a-mefure
que l'occaóon s'en préfenrera .
Do
fourneattx
a
diftill.r pa,. defcmjion
.
Comme
ces rones de
¡.,.~,.aux
ne ,font pas d'un grand u fage,
&
que d'ailleurs on
y
peut fuppléer par d'autres appa·
¡eils , nous n'en avons donné qu'un reul e><emple ;
il
eíl
tiré de la
pharm;~copée
italienne de M . de
Sgo~bis.
On
le conílruit en briques, de la )lauteur
néceUa~re
pour
contenir les vaifTeaux . O o ouvre de pluóeurs cOrés
l~
cendrier, qui n'eo
e(l
point un au fond,
&
o.~
oe
lu!
Jai({¡: meme la piOpart du rems que quar¡e pthers, qUI
fo ot les quatre coins; enfuire on place une grille
a
un
pié de haut enviran du Col ou pavé. Cene grille a un
u ou au milieu aiTe1. grand pour admeme le cou du ma–
tras defcenfoire; il eíl méme bon d'obferver qu'oo n'y
en met que pour employer ce
fourneall
a un aulre
U·
fagc; car daos )e cas du defcenfoire
il ne faut qu'un
difque de terre cuite, au milieu duquel on inrroduit
le
vaiffeau defcenfoire; ainli on en met done un de terre
ou de til le fur la grille. On place le vai(feau,
&
on
allu me le feu
tout-au rour ; cet appareil ne peut donoer
qu'un feu dóux . On pourroit
toutefois
l'augmeoter
fi
l'on ••ouloit; ce feroit de cooferver )a grille,
f1
de ga–
r antir le récipienr par un enronnoir métallic¡ue dout
il
teroir couvert; le fommet en feroit pri:s de
la grille ,
&
la bafe environneroit
le venrre du
récipiept . Nous
avons ouvert tour le devant de ce
fuurneatt,
afio qu'oo
y
vit la fituation
d~s
vai(feaux; & nous
y
avons aJoOré
un dóme en cas de befoin. On peut voir la
figurt
r6r;
ou y rrouve le corps jnférieur d"uo
fournea"
defceo–
foiro foOrenanr ¡¡n tonneau .
Du
fourneat<x
a
cal<iner.
lls peuvent eocore
~tre
divifés en propres,
&
en impropr<S
1
ou quj foor parti–
culicremenr deílinés aux opérariotiS en querlioo,
&
qui
peuvenr y ferv ir, quoiqu'ils foieor conOruits pour d'au–
trcs . Daos ce
Cecond
rang, on peut placer ¡ous ceux
donr nous avons parlé jufqu' ici & donr nous parlerons
daus la fui re , excepté les bains-marie propres, comrne
celui de la
fi$·
1 1.
&c. D aos le premier nous compre–
rous celui qut e(l marqué
figurtl
r
f·
&
16. nous en
avons donné la coupe r
í,
avec l'élévarion 16, pour ea
f.1ciliter l'inrelligcnce. Ce
fou rneau
ert coat1ruir ea bri–
ques, el1 )oog de rrois piés
&
demi,
&
haut de deux
piés qoatre pouces; il eíl large de deux pié.< eo-devaot.
Si on l'éleve davanrage, ce n'en eíl que mioux; il eíl
plus commode , mais cela ne change rien
a
fa conílru–
étion : comme il feroir un peu bas, naos
fuppoferons
que nous aliaos le cooOruire fur uu
fnya élevé d'un
pié enviran poor y [Itan<ruvrer aifémcm. On com–
mence par afTeoir uu
lit
d~
briqoes de fh pouces d é–
paifTeur; on éleve en fuire deux murs
a
chaque cOté de
qoarre pouces d'épais : le mor de derriere efl de méme
épailfeur . L a pone de ce foyer eíl Jarge de
10
pouces
&
demi,
&
)laute de fepr en-dehors, réduire
:i
un peo
moins eo-dedaos : quand Jes murs onr cene haureur, on
m er des barres de fer plates de(fus en-rravers, depuis la
porte jufqu'a prl:s de quaue pouces du food; on les
coovre d'ooe couche ou deux de briques, en laiiTaot une
ouvenure au /on:l , comme nous l'avons marqué en
d
dans la coupe
1
5" :
on conrioue d'élever les murs
a
la
haureor de
fii pouces,
~pres
quoi on les coovre de
bsrres de fer, qoi foOtienoem les briques do deífas. La
langueue qui eíl entre le foyer
a
&
l'ouvroir
b,
eíl ea
tour épai(fe de rrois pouces. La couche de briques qui
aouvre l'ouvroir eíl épai(fe ele
fi>< pouces; le mur de
devanr eíl épais de qoarre pouces, comme les aotres;
Jo
porte de l'ou vroir eij de me me graodeur'
&
00
pea
embrafée comme celle du foyer . Entre le mur do de–
vanr
&
la couvcrturc do
jo11rn~au,
regoe daos roote 13
hrgeur do
fo urmau
un cfpace, commc par derriere
pour la languene ou plaocher, ¡oais qui o'efl que de
deux pouces de large , qoi fe termine en ooe perite cho–
minée
~,
épaiífe de huir pooces
&
large de 14, hors
d'reuvre . La
lon~oeur
iotérieure de la chemioée
&
fa
auteur fonr de ho1r pooces . A uo mur latéril, oo voit
FOU
a
l'ouvroir
b
deui portes marquées
d, d'
jig.
16. en
embrafure, hautes de cinq pouccs ,
&
larges de quarre
cn-dehors. Ces quatre pones doivenr avoir
lcurs fcr–
merures de briques cuites,
&
prefquc épaifTe; comme le
mur dom elles ferment le rrou . Ce
fuuYrtettt<
ferr
a
la
calcinarion de la pota(fc , des cendres qu'on veut leffi–
ver,
&
des
m~raux
qu'on veur réduire en
fnfran, en
chaux; c'eíl cclui de G lafer fimp lifié, c'crl-:l-dire qui
o'a qu'on plancher, au
lieu que Glafer en mct deux;
enfone que le fe u fort a la partie pollérieure. qu'il y a
uois pones en-devanr, point de cheminée,
&
quatre
portes larérales; Glafer dit qu'on y a¡oihe un quatrie–
me,
&
meme un fixieme étage & au-deJa. Nous vor–
rons daos la fui re ou cene idée peor avoir éré prife,
ou du-moios quelque chofe qui lui relTemble.
A
u reíle
le
fourneau
de Kuncktl, aoffi deíliné
a
calcioer
la
pora(fe, qu'on trouve
PI. XLI
J.
pag.
3r
r.
de fa verre–
rie, ne difiere du nOtrc qu'en ce qu'il el1
rood, plus
grand,
&
a un trou au milieu. Sa figure approcbe aiTá
de celle d'un four de boulanger.
On peut encare meme atl nombre des
fMrneaux
de
calcination ceux d'cífais; paree qu'on
n'dfay~
prcfq ue
poinr de mines qu'on oe calcine,
&
cela dam ce
fottr–
neatt
fou> la moufle .
Du
fot<rmatix
d,
fufion.
Cene feél ion fera un peu
plus nombreufe que
les
deu¡ précédenres,
&
par le nom·
bre de fes individus,
&
par leur importance. NoU> y
ferons entrer
lesjgttrel
6,
8-to,
2f,
:>.6-~ j",
36, 37,
n°.
J.
&
37, n .
:>..
38, 39·44,
&
71, fans comper
que nous toucherons quelques mots d'une figure, qui
e(l
trop commune pour avoir eu place dans no>
Planchu ,
qui d'ailleurs s'y trouve arrc'l. bien fous un autre oom'
&
qu'on peut encare voir daos d'aurres Planches. ]e
veux parler de la forge o u
fottrneau
8
fouf!lct.
Le
fo nrneau
de la
figure
6. efl da
a
G lauber, du–
moins c'e(l luí qui en a tout l'honneur, puil"qu'il tui a
doooé fon nom. Nous verroos dans la fuire ce qui peut
)'y
avoir conduit fans peine. C'eíl dans Boerhaave que
oous avoos pris celui que nous donnons. Nous y nvons
~ontervé
le tuyau de Glauber, comme érant plus pro–
pre
a
en recevoir un aurre, que la cheminée de
Boe–
rhaave, & nous avons mis
a
cOté le dOme de ceu x qui
ont été faits d'apres celui de G lauber, au
lieu de
la
vol11e qu'il a jointe ainr. que Boerhaave,
a
fon
fourneatt.
T ou r le monde fait qu' un
fourn•att
de fulion
ferr
a
fondre les métaox; fon no m le pone . Celui de ruus
qui eíl
le plus
en ufage , efl
celui dont
il
s' a¡¡it :
on le voir dans Glauber ,
part.
IV
de fe>
fournea~<x.
Sur le fol ou pavé du laboraroire, on commcnce par
élever un maflif de pierres ou d< brique> conílituant le
ceodrier du
f•~<rneau'
a
la hauteur de 3 piés ,
&
d'un
pié de diamerre dans ceuvre; oo lui doooe cene haureur
1
afio que la bouche du feu foir a-portée de> mains de
l'artirle,
&
oo lai(fe ce cendrier ouvert en-devaur
a
la
haureur d'un pié, qui eíl plus que fuffifanre . On pofe
la grille; elle doir erre faite de barres
de
fer qui aytnt
preíque un pouce d'équarrilfage,
&
qui foient éloignés
d'a-pcu-pres auranr; elle a le meme d1amcrre que le cen–
drier. Par-deffus on éleve encare le
fourneau
cylindri–
quement coro me d'abord'
a
la /laureur de
lit
pouces.
apres quoi oo lui doone intérieuremenr la forme
d'u~
cone parabolique, donr !'aJe eíl de huir pouces, l'or–
donnée inférieure de fix; enforte que le cóté droit ert
de quarre pouces
&
demi.
&
le foyer efl
a
un pouce
un huirierne du fommer . Quand cene figure paraboli–
qoe a été élc vée
a
la hauteur de fix
pouces au-de/fus
de fa bafe cylindrique , on cooílruit par-deiTus une chc–
mioée cylindrique de
trois pouces de diametre
&
de
deux piés de baot,
fi
l'on veur; mais nous aimons
m ieox, pour plus de commodiré, faire ao-deiTus de ce
rrou de rrois pouces de diametre, une naiiTance de to
yau de meme diametre,
a
laquelle oo en peor ajoOrer
uo tant long qu'on voudra . A
la parrie aorérieore du
foyer
a
deux pooces au-deiTus de la grille, il
faur ou–
vrir une- bouche de feo de cinq pouces de large, de fiK
de haur,
&
arqoée comme oo are de cercle de r
2
pou–
ces de diamerre .
U
o pouce au-de(fos de ceue pone
oo fera un troo cooique d'uo pooce de diametre, don;
la direélioo. foit telle qo'on poi!fe voir daos le creufer,
poor examtnor fi
la mariere eO foodoe ou non .
11
fau t
un bouchuo de meme dimenfioo poor le fermer . Les
pierres
00
les briques qo'on employe
a
ce
jollrn~Q/t.
doi–
veot érre capables de réfiíler ao feo . Ses muraillcs fonr
épai(fes de cinq pouces, bien
ma~onnées,
&
coovertes
iorérieoremeot de cbaox b'eo palie. Ce
jD11rntau
donne
un feu d'une vivaciré prodigieofe, qoand íl en une fuis
échaolfé, priocipalemeot au milieo de foo a><e,
&
dans
fa