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FOU

lt'culti lymphatiques

a

pénétrer daos lts tuyaux trop e–

Jigas qu'clles en¡:orgent nécetTaircment, fofcitcr la con–

flriélion des peuts vaitreaux, la coagulation , l'augmen–

tatiun de la conli(iance naturelle des liqueurs,

ftr~

done

regardé, avec raifon, comme la cauíe occafionnelle

&

tvidcnce de la maladie doot il s'agit.

En-elle réccnte; ne proviem-elle que de

la con{!ri–

élion des caoaox , ou d'un leger embarras ; ne fe mon–

tre-t-clle que comme un

limpie engourditTement dans

les

extrémilé~

antérieures? elle cede facilement

~ux

re–

medes: mais l'épaiffi(i"emenr eO-il

a

un cenain degré;

les fluides ont-ils comraélé une certaine acrimonie;

la

tievre anaque-t-elle !'animal; l'homeur inteninale paro!t–

elle daos les excrémens comme on mocilage épais, ou

foos la forme d'une toilc graiiTeufe qui les enveloppe ?

elle fera plus rebelle

&

plus difficile

~

vaincre.

Tout indique d'abord la faignée dans de pareilles cir–

con(iances. En defemplilfant les vaifleaui, la maíJe ac–

quierra plos de liberté,

&

les engorgemens diminue–

rout. Ceue opér3tion fera

réitérée,

fi

la

fourbur•

efl

acrompogn~e

de la tievre;

elle

fuffira meme pour opé –

rcr !'enriere guérifon de !'animal, lorfque les

íympto·

mes ne préfageront ríen de formidable, pourvO que t'on

multiplie en

m~mr

tems

&

promptemcnc les baios de

rivicre, qui ne feroient pas convenables dans le cas o

ti

la maladie feroit ancienne,

a

oú les tibres auroient per·

du Icor rerfort. Les lavemens émolliens ícront eocorc

mis en ufage, ainfi qu'un régime délayam

&

hume–

flnnt; on rerranchera endetemt!nt l'avoine; on prome–

ncra avcc foin

&

en main

le

cheval, plufieurs fois par

JOUr , mais on ne tui demandera qo'un exercicc courr

&

modc'r~

; un mouvemeot uop long

&

trqp violem

fatigueroit inconrellablemcnt !'animal,

&

pourroir occa–

lionncr l'inftammation, la rupture des perits

'ai(i"eaux

&

des dép(¡ts fur les porties. Les porg11ifs

feront eo–

corc adminl(!ré avcc fucci:s ; on les fcra fuccéder aux

délayans

&

anx

lavcmcos,

&

l'on potrera eníoite aux

médicamens propres

il

divifer

&

a

attéoucr lo lymph

.

'eux qui onr le -plus d'efficacité font

les préparadons

me1curielles. O o ordoonera dope t'rethiops minéral,

a

la do!c de

qunrante

grnins ¡ufqu'a fnixante, ¡etrés daos

une poignc'e de

íon; on pourra meme humcélcr cet

nlimenr ovec une décoél ion de fquroe, de lallepareille,

de faflafras,

&

terminer

la cure par

la poudre de vi–

pe res

Ces remedes internes ne fuffifcnt point; il eO

a

crain–

drc que le

f~1our

de

l'humeur dans

les vailleau>< qui

fnnt f"rr dnigné< du centre de

la circulation,

&

que

l'engorgemcnt qui y augm<nte toíljours, produifcnl dans

le

pié les plus grnnd; delord1es. On >'efforcera de pré–

''euir

I'C'n6ure

de In couronne,

1~'>

cerclcs dt:

l'ongle,

In

tumeurs de la !i>lc, la

ehO

te du fabot, par des

tu·

piques repercu!frfs

&

réfolutifs, tels que l'eiTence de

• ter<benthine , do1l!

on oindra exnétement

&

fur

le

chnmp la couronne, fur laquelle .on appliquera de plus

un

.catoplafme de

íuie de cheminée, délayéc

&

dé–

trcmpéc dans du vinnigre . On mema aufli de cette

m~

me

etrence chnude , ou de

1'

hui!e de burier, ou

du

celui de pétrole , ou de celui de romarin

íur la

fole; on y appliqucra encore un catnpfa(jne de

tiente

de vnche bouillie dnn< du vinaigre : toutes ces précau–

tions pourront garanlir la partie des accidens qui fnnt

a

redoutcr. Le premier de ceux dont ¡'ni parlé,

íur–

venu par In négligence ou l'ignorance du maréchnl, on

Mgorgero la couroone par plu!icurs incifions prntiquées

nvec te bi(iouri,

&

l'on en reviendrs aux mémes topi–

qucs prefcrits; li le mal erl tel que l'on emrevo't des

diftorrnités fen!ibles dnns la rote, nn doit conciure de

l'rnutilité des médicamens externes que ¡'ai indiqués,

que le

piés de

!'animal fcronr

a

¡amais douloureux,

mnlg1é Loutcs les reíJources de l'nrt

&

les nueotions qui

llll\ ront les opérations de la ferrure. (•)

F O URCA T S, f. m. pi. (

Maria•)

quelques-uns

le; nomment nuffi

juar(aiJ, fottr9'"', foJtrf, fanglom;

co fi.>nt des pieces de bois triangulaires, dont !'une des

extrémités etl

pof~

fur la quille ; :\ chaque bout vers

l'arricre

&

vers l'nvant, au lieu de varangues, les deux

cxrr<mités qui font en-haot fe ¡oignent ao bout des ge–

nous appdlés

J,

"'urJ.

Elles

fo111

fourch~es, ~ (~

mcuent apri:s les varangue', acculées ver 1endrolt nu

k

'aiffeau fe f"trécit le plus; dles font bien plus cein·

rrce< que

le~

varsngues acculées,

&

achevent de don–

ntr les

fa~oos

ao vai!feau . On leur doone les ooms de

F"r1""

&

de

fourcau

3 canfe qu'elles font fourchues ·

l"oHZ.

,1/Jrmr, P/a"chr

IV. fig.

r.

n°.

r6.

les

four·

'"''

de l'1vam;

&

,o.

1

7. les

foNrcatJ

de t'arriere.

11

y

a

c,ncore des

f••r'"''

de liaifon

a

l'avant

&

a

l'sr·

Tomr VII.

FOU

riere;

voytz.-lo, Jans la mim< figure,

marqués do

a".

37·

f7oya:. auffi, Plnncb•

VI.

la torme particuliere des

four–

catJ.

(Z)

• F

O

U R

CHE,

f.

f. (

Gramm.)

ionrurnent oo de

bois, ou de fer , oo d'aurre moliere, compofé d'une

tige, d'un manche ou

foil,

plos ou moins lorrg,

&

ter·

miné par une, deux ou trois poiotes ou branches droi–

tes

&

aigucs, qu'on appelle des

fourchons. 1/oy. dans

lts artüles {ttivans

t

les différenres acceptions de ce mar.

Les

fourrba

de fer font ordinairement

a

1rois four·

choos; elles fervent

a

remuer le fumier

&

a

le char–

ger. Le taillandier les fait de quatre pieces; il fo1ge la

douille, puis le fourchon du milieu, eofuite

les dtux

auues.

11

les foude tous trois fépa1émenr , les deux fe–

coods

a

córé de celui do milieu.

Voyrz. nos

Platubu

,¡,

Taillat~dcri<

.

16

fourchon du m1lieu eolévé,

17

douille enlevée,

18

douille tournée

&

en levée,

19

four –

ch<

avec deox tourchons repar<!S,

&

le

troifieme

pr~t

il

elre foudé;

1.0

la

fotJr<h<

cntierement reparée.

F

o u

R

e

B

1!

s

P A T 1

n u

L A 1 R E

s

ou

G

1

n

E T ,

(

'}uri(p.)

font des. piliers de pierre, au haur defquels

il

y

a une piece de bois pofée eo-travers fur deui de

ces piliers,

a

laque

ti

e piece de bois on attache les cri–

mintls qui font oondamnés

a

etre pendus

&

éuanglés'

foir que l'exécurion fe falfe au gibet mi: me, ou que

l'exécotion ayaot été faite ailleurs, oo apporte

le

corps

du crimine! pour l'nttacher

il

ces

fourches

,

&

l'y

laif·

fer expofé

a

la víle des patTans .

Ce>

fourehes

ou

~rbtts

Cont

t011jours pbcés hors des

vitles , bourgs

&

villages ,

&

ordioairement p1es

de

qoclque grand chemin ,

&

daos un lieu bien exporé

ii

la vile, afio d'infpirer ou pcuple plus d'horreur du

e

ri–

me: c'efl pourquoi ces

fourcbes

font auffi appellées

la

J"fliu,

pour dire qu'elles font le !igoe eHérieur d'une

tef ,e JU(ilce.

On appelle ces fortes de piliers

foHrches,

paree qu'

nociennement au lieu de piliers de pierre , on pofoit lcu–

lemeot deux pieces de bois faifam par en-haut la

four–

ebe,

pour reteoir

la piece de bois qui fe met en-tra·

vers,

&

~

laquelle on auache les criminels .

L'origine du terme de

fourcbn patibulairti

eO

m~me encore plus ancienne; elle remome Jufqu'aux pre–

miers terns des Romains, chez lefquels, npri:s avoir dé–

pooillé le coodamné

a

mort de tous fes habits, on

lui

faifoit pa(fer

la

téte dan; une

for•rch<,

&

fon corps at·

taché au méme morceau de bois qui tini(i"oit en

[011r·

eh<,

éiOit enlitite bauu de verges jofqu'il ce que le con–

domoé mourOt de fes fouffrances.

Voy•<.

Suétone,

in

N<ron<,

cap.

xljx.

Livius,

lib.

l.

Seneca,

lrb .

l . d,

w,~.x~

.

Quelques-uns confondent les

[011rcbn

patibt~faires

a–

vec les échelles ou lignes patibulaires, quoiquc ce foit

deux chofes différentes. L'échelle e(! bien auffi un

fi–

gne de haute-jurlice' mais elle ne fert pas

a

mettre

i

mort: elle n'eO defiinée qu'3 pilorier.

A

l'égard do fimple ligne

patib~laire,

ce nom fe don–

ne quel4uefois au limpie poteau ou carean, qui efl auffi

une marque de haute-jullice.

Les limpies feigneurs haots-ju(iiciers ne peuvent avoir

que deux piliers. Perenne,

arl.

20

Grand-Perche,

1 I.

Btois,

20.

Les cMtelains en ont trois ; les barons en

ont quatre; les comtes en ont fix. Tours,

arl.

74·

L'ufage o'e(! cependaot pas abfolumcnt uniforme

a

ce fuJet; car

il

y a des coOtumes ou les fdgneurs ch3-

telains peuvent avoir des

fourehes

patibt~faires ~

trois

ou quatre piliers; celle de Blois,

art.

24.

permet a

u

moyen-Jullicier d'eo avoir

a

deux pili«s: cela dépend

aoffi des titres

&

de la po(i"effion .

Le roi comme íouverain peut fairc élever ao-dedans

de fes ¡ullices te! nombre de piliers que bon

tui fem–

ble.

Lorfque les

[o11rchu patibrdairet

des

fcigoeurs font

tombées de vetu(ié ou autremeot, elles doiveut

~tre

ré–

tablies daos l'an

&

JOUr de leur dellruélion; palfé Jcquel

tems elles ne peuveot etre

relevée~

fans

l~lt~e

du prin–

ce, dont l'eotérinement doir é1re fart

a~

ba11l1age royal,

fur les cooclulions do procureor

d~

rol.

&

fur le

va

d_e

pieces : autrement les

fot~rchu

pnttbulmra

ne pourro1·

COl

eue élevées que pour

le

tems de< exécations feu–

lement ·

&

t'cxécution faite, le

fdgneur ftroit oblig<!i

de les fuire ab3ttre.

f/oy<z.

Bacquet,

da

droits

d, ju·

ftiu,

ch.

JX.

n.

10. 11. ll.

(A)

F

o u R eH

E'

(

Arcbt#.)

Voytz.

p

1!

N DE N T 1 p •

F

o u

R

e

H E

s ,

pour

en""",

(

Mari11r)

ce foor de

longues

&

mcnues

[o11rcbu

de fer, qo'on emmanche

au bout d'uoe lpave, pour prendre le chaulfa¡:e dans la

Aa>.

~