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182

FOU

F

o u e

A S S E.

'VDJ<Z. l'article

FA

y

E N

e

1!.

• F

O

U G

E

R,

v. neut. (

Chaffc)

il fe dit de l'a·

8ion du fanglicr, qui arrache des plantes avec foo bou–

toir. La plante ou racine enlevée s'appellc

foug•,

&

les trenes,

affr·ancbiJ. Fo11ger

fe dit aulli du cochun.

F

O

U G E R E., (

Botan. glner.

)

f. f.

filix,

genre

de plante qu'on pcut nomrner

capillaire,

&

dont les

feailles font compofées de plufleurs autres feuilles ran–

gées fur

les deux clltés d'ooe elite,

&

profondément

découpées . Ajn(llel

~ux

caro8eres de ce genre le port

de la plante. Tournefort,

inft. rú herh. /!oya;

PLAN·

Te.

F

o

u e

ERE, (

Botan .

)

c'dl

a

M.

W illiam

Col~

en Aoglcterre,

&

a

Swamrn.rdam

cu

Hollaode, qu

on doit la découverte des femences de la

[o11gtre.

M.

Cote dare la fienne de

1669,

& Swammerdam de

JÓ73·

M .

Cale remarque

r

0 •

que dans ces

Cortes

de plan–

tes , les loges ou capfulcs des graines font deux fois

plus petites que

le moindre grain de

fable ordinntre .

2°.

Que dans quelques cfpeces, ces capfules n'égalent

pas la troifl eme . ni meme la quatrieme parrie d'un grain

de fablc,

&

paroiíTent comme de petitcs veffies entou·

rées d'anneaux ou de bandelenes en forme de vers .

3°.

Que uéanmoios quelques-uoes de ces petites veffies

contie nocot eoviron cent graines G petites, qu'elles font

abfolument invilibles

a

l'reil ,

&

qu'oo ne peut les di·

ninguer qu' a l'aide d'ul\e excellentc lentille.

4°.

Que

•l'ofmonde ou la

fuug<rt

Heurie, qui furpnlfe en gran–

deur les

fot~ga<~

communes, a des capfules éu

v~li­

cutes féminJi es d'une grolleur é¡:ale

a

celles des nutres

qui appartienneot au meme genre.

f

0

En fin, que !'ex–

treme petitelle de ces véficulos, étant compnrées avec

la grnndeur de

la plante, oo n'y uouve pas

In moin–

dre proponion, enfortc qu'on ne pourroit s'empecher

d'ad mircr qu'une au!li grande plame foit produite d'une

auffi petite graine, li on ne voyoit fou veot de fcmbla–

bles cxemples dans la natmc.

Les obi'

ervarions de Swammerdam fur les graines de

la

foug.rr

,

fe

trn"vent dam

li111

li?Jrt d<

la nat11r.

(

b

i!Jiia na

turte)

;

nou~

y

n:nvoyons le _lcélenr, paree

qu'dle> ne !orll guere lc fceptibles d'un eurair.

11

fuf·

firr, de dire

a

lcur honneur, que M. M des reconnoit

apr~s

les avoir vérifiées, qu'on ne peut trop admtrer

leur Jllileife

&

leur exaélitude. PaíTons done

~

cclle; de

M . de Tournefort, qui ne font pa> moins vraics.

La

fougrr<,

fuivant cet illunre botaoiOe, porte fes

fruirs fur

le dos des feuilles, ou ils foot le plus fou–

vent rnngés

a

double raog, le long de leurs découpu–

res; ils ont la figure d'un fer 3 cheval, appliqué im–

médiatt ment fur les feuilles,

&

comme rivé par-der–

riere; chaque fruit eil counrt d'une peau relevée en

bniTette, & qui paroit comme écailleuit; cette peau fe

flétrit enfuite, fe ride ,

&

fe réduit en pttit volu me au

mil ieu du fruit; elle lailf'e voir alors un

tas de coques

ou de veffies prefqu'O\ ales . entourées d'un cordon

a

grains de chapelet, par le raccurciffernent duque! chuque

coque s•oul're t:n·tr:lVers, comme

rnr

une efpece

de

ref–

fort,

&

J<tte bcnucoup de fcrnences menues. L es grai–

ues de In

fuugrre fcmtllc

loor placécs diltéremment fnr

re dos des feuilles. que ne le ront les femenccs de la

fougere m,í/,;

car dans la

fougrre

fe melle elles fom

cach~cs

fur ks bords des pttil<> fcui.les , qui

[e

pro–

longc:n ,

fe rdlt!chiiTent tout- aotour en aotomne,

&

formen! des efpcccs de fiuuolités ou nailfcnt les feuil–

les.

L' lng~nieux

M. Miles a obfervé de plus:

1°.

que les

capfu les des graines de la

follg<rc

commune, de la rue

de montagne, de la langue de ccrf, de

In

diante,

&

autre¡ capillaires , étoi<nt toutes temblables dans

leur

forme générale .,

&

que la feule d>fférence confiiloit

Jans la grotlcur des grnioes, kur arrangemcm, & leur

qoantité.

2°.

Que les efpeces oú le; graines fonr en pe·

tit nombre , ont une fubflance fpong reufe aUel fembla ·

ble

a

l'orcille de JUdas,

&

qui femble leur

~tre

don–

llée pour menre les femeuces

:i

couvcn. 3". Que lnrf–

qu'elles lont tambées, on

d~couvrc

fur

la planre de

petites membraues un peu frifées , qui paroiifent com–

me

fi

elles euíTent été élevées ndroitcment de dclfus

lo furface de

la

feuille avec une poiu te de canif.

4°.

Que

le cordon élarlique par lequcl

les coques s'ouvrent

&

jCttent leurs graines, en compofé de fibrcS aonulaircs,

comme le gnfier d'un petit oifeau.

f

0 .

Qu'on peut voir

re J<t memc de ces grniru:s

&

l'opération de

In

nntu–

re, fous le microfcope, en foifa nt les

c~périences

avec

la

fo11gue

fraichetnent cueillic au commencemem de

Scptembre. 6°. Que quand

i1

arrive que la capfule en

daos foo June por!lt de maturité, le jet f.11 fait infenli-

FOU

blemeot,

&

par degré. 7°. Qu'ils écoole

quelquefoí~

un gros quart d'heure avnnt que la capfule s'ouvre,

&

que In corde

:l

reíTort jette la graine, mnis qu' alor>

on en dédommagé de ron attente , paree qu'

011

voit

di!linélement

&

complettemcnt le procédé de

In natu·

re .

8°.

Entin, que quand on froue les fcuillcs de la

plante pour en a••oir

les graines, elles s'envolent

e

o

forme 'de ponffiere, qui entre fou ••ent daos les pores

de la peau,

&

y

caufc une efpece de demnngca1fon,

comme ces efpeces d'haricots des iles de

1'

Amérique,

qo'on appelle

poi! grattiJ.

Mais il faut lire les dét.tils

de tous ces faits daos les

7ranf philof

H 0 •

461.

png.

77+

&

fui••.

ou l'auteur indiq ue la mnn:ere de répé·

ter ces

e~péricnces,

&

de le

' éritier. On peut aélucl·

lemeot cara8.!rifer la

fougtre.

Nous la nommerons done une

plante lpipi?yllofper–

me,

c'ell-a -dire portam fes grniues fur

le

dos des teuil–

lcs rcnfnmées dans de pctites vélicuks, q11i lors de leJJr

mnturilé , s'ouvren t en-travtrs p::tr une.

~IJ>ece

de re

f.

fon.

S

a feuille cotoooeufe, eil compof<e d'autrcs fcuil–

lc s anachée. a une elite, de maniere qu'il

y

a des lo–

gcs de l'un

&

de l'autre cllré.

Se;

lobes fom déco u–

pés,

&

la découpure pénetre jufqu'a la c6te principale;

oo n'a point cocore découvert

les

Reors .

Parmi

In

quantité de

fougeru

que nous préfentcnt l'uo

&

l'autrc monde, il

y

en a trois principales

d'ufa~e

daos

les boutiques; C.woir la

fottgere mñle

,

la

fougere fe·

mrlle

,

&

In

fougere jlellrie.

La

f•u~er<

mnle

s'appelle che'/. nos botanirles

filix,

filtx ma1,

&c. fa raciue eil

ép~irTe ,

braochue, tibreu·

lt, noir3tre en·dehors , p:tle en-dedans, garnie de plu–

ticurs appendices, d'unc faveur d'abord dou<¡:3tre, en–

fui; e un peu amere, un pcu anringente, fans odeur ,

Elle JC!te au printems plufi•urs Jeunes poulfes, recour–

bécs d'abord , couvertcs

d"

un duvet blaoc, lefquelles

fe changent daos la fu lte en autant

de

fe uilles 'larges,

haute< de deux coudées, droites, caOantcs, d'un verd–

¡;ai , qui fon t compufécs de plufieurs aunes petites feuil–

lcs placées altcrnativrmem tur une

cllu:

garnre de da–

ver brun; chaque petirc feuille en découpéc en plufieurs

lobes ou

cn~tes

larges

a

leur bafe. obtufes

&

dente–

Jées tour·autour. ll regue une ligne no;re dans le mi·

lieu des fcu il)es,

&

chJque lobe efl marqué en-delfut

de petites veines,

&

en-deiTous de deux rangs de pe–

tits points de coulcur de rouille de fer. Ces points font

fa graine, qui crolt en petits globes fur

le rcvers de

la feuille. Cene planre parolt n'nvoir point de fleur, ou

ti elle en a, on ne les n pas encore découvenes. El–

le cro1t :\

l'ombre des hnies, dnus les fentiers étroits,

daus les forets, & -comme dit Horace dans les champs

incultes.

NrgldliJ llrtnda filix jam rJafcitur agriJ.

La

fougere

commuoe ou la

fot~ger•

f•mrlle

a daos

nos au teurs

les noms de

filix ¡.,mina, filix f<Rmina

'VJtlgarir, filix

11on

ramofa, thilypuriJ .

D illeu, &c.

!3 racine en quelquefois de la grolf'eur du doigt, noi–

rarre en-dehors. blsnche en-dedsns, rampante de toas

cotés d3ns la rerre, d'une odeur forte, d'une lave:ur a–

mere, emprcinte d'un fue gluam;

&

étnnt coupée

~

fa

panie fupérieure, elle repréfeote une efpece d'nigle

~

deux t2tes.

Sn tige, ou phir6t fon pédicule en haut de rrois ou

quatre coudées, roide , branchue, folide,

lilfe,

&

un

peu anguleufe. Ses feuilles font découpées etl ailes: &

ces alles font partagées en perites feuilles étroites, ob–

lungues, poin10es, dentelées quelquefois legeremeot ,

d 'autres fois «Hieres, venes en-deíTus, blanchcs en-def–

fous . Ses frui ts ou fes véficules font ovales comme

eelles de la

foug<re nuile,

mais placées un peu drlte–

r<mment fur le dos des feuilles

comme nous l'uons

dit ci-delfus , d' apri:s le;

obferv~tions

de Tournefort.

Elle vicnt

pref~ue

par-tour, principalemeDt dans

le~

bruyeres, dans les lieux

inculrcs & rlériks . Sa racine

eil la

fe ule panie dom on fe ferve en Medecine . El–

le ell d'u ne odeur forte, diflerenrc de celle de la

fou–

gu" má/e,

& oc rougit point le pnpier bleu.

11

y

a ap–

p;~rence

qu'elle contient UD fel analogue, ou fel de co–

rJil , embarraíTé daos un fue glaireux que le fruit dé–

truu, IX qui fu ivant Touroefort. en UD mélange de phleg–

m<, d'ncide,

&

de terre.

La

fougere ftmrie

s' nppelle plus communément

of–

m•ndc; "'"J<Z.·en l'article fouJ

ce

nom;

&

pour ce qui

regard c les

fuug<ru

esotiqoes,

'VDJ<<.

le

P.

Plumier ,

de filrcihttJ americaniJ; l'h•JI. de la Jnmarque

du che–

va lrer Hans-Sloane; Pctiver

pterygraphia american11

ton-