Table of Contents Table of Contents
Previous Page  206 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 206 / 922 Next Page
Page Background

178

FOU

geit point la monnoie : c'e!l pourquoi dans la eot.tume

de

cen e

provine~

il ell nommé

monnlage.

V.

M

o

N–

N

E.'

A G E.

JI

el!

parlé du

fouage

dans la chane com–

mune

do

Ro\icu, de l'an 1207,

&

dans une chronique

de la

m~me

villc, de l'an 1227.

ceu~

impolition par feux fut aum érablie daos plu–

fieurs autres provinces, tant au profit du roí que de di–

vers fdgneurs pa•ticuliers qui s·auribuerent ce droit .

L es priviléges nunut'crits de Sainr-Didier

~~~

Champa–

gne, de l'an 1228, font ltllenrion que chaque perfonne

marióe, o u qui l'a voit éré

1

payoit au feigneur cinq fuus

pour le

fo riage.

Une chane d'

1\

lphonfe comre de Poirou , de l' an

1269, jullifie qu'on luí payoit rous les ans un droir de

foriage.

On en paya auffi en 1304 pour la guerre de Flan–

dres, fuivaur un compre d u hailli de Bourges de l'an

1306.

Les

foüageJ

don! la levée étoit ordonoée par le roí

pour fourn ir aux befofns euraordinaircs de l'état, éroi–

ent d'abord quelquefois co mpris fous le terme général

d'aidc:

rclle fut l'aide érablle en conféquence

de

l'aflem–

blée des érars renus a Amiens en D écembre 1363, qui

confilloit dans un droit de

foiiage

ou impolltion par

feux .

11

en fu r de meme de l'impofition qui fut mife

fur chaque feu daos le Dauphiné , en 1367.

Dans la fuite les

foriagn

furent dillingués des aidc<

proprement di tes, qui fe perccvoient fur les dcurées

&

marchandifcs,

a

caufe que eerraiues perfonncs éroient

exemptes des

forlagu,

au lieu que perfonne n'é10it e·

xcmpt des oides: c'cll ce que l'on voit dans des Jemes

de Charles

V

l.

du >4 Oéfob. 1383, porran t que l'aide

q ui étoll alors érablic, feroit pnyée par

too

tes fones de

perf<Hlnes,

&

noramment par ceox des habitons de Lao–

guedoc qui 'en prétendoienr erempts;

&

la raifon qu'

en donne Charles

V

J._

ell que ces aides n'avoieot pas

é ré érablies feu)ement pour la défenfe de ceux qui n'é–

toienr pas tai113bles, mais auffi de ceux qui étoient tail–

lables;

&

que lefdires aides n'éroienr pas par maniere

de

foüag<,

mais par maniere d'impolition

&

de gabelle.

11

y •voit des villes, bourgs

&

villages, qui érant

dépeuplés, demandoienr une diminution de feux, c'dl–

i-

dJCe que

1'

on diminu1t

1'

impolirion qu' ils payoient

pour le

foüagc

'

a

proportion du nombre de feux qui

retloit :

&

Iorlque ces lieux ruinés fe

dt~~lifToient

en

tout ou en parrie, on conllat<>it le fait par des leme¡

qu'on appelloit

réparat;on de fwx

;

on fixoit par des

l<mes le nombre des feux exillaos, pour augmenter le

f oüag<

a

proporrion du nombre de feux qui avoient

é–

r~parés ,

c'tll-il-dire

r~tablis

.

Qudques auteurs difenr que les railles ont fu ccédé

au droit de

f oüag<;

ce qui n'ell pas tou t- 3-fait exaél:

en effet des

le

tems de

S.

L ouis

&

m eme auparavanr,

no> rois levoient déja des tailles pour les befoins de

l'état . Ces tailles n'étoien t point ordinaires. Le roi

&

m eme quelques · uns dds grands valTaux de la couron–

ne,

levoienr auffi des·lors un dro11 de

foüag e

daos cer–

taines provinces . Les ducs de N or maudie, les cornees

de Champagne

&

aurres feigneurs, percevoicnt chacun

dans i«H rerritoire des droits de

fotiagc

.

Ces droirs cerToient néanmoins quelqnefois, moyen–

nant d'outres impo lirions; ainli lorfque les communau–

tés d' habitarlS de

la

fénéchaufTée de Beaucaire fe roa·

m ireot, le 18 Février I 3f7,

it

payer au comte de Poi–

tices,

en qualité de lieur.:nanr-général du royaumc, un

droit de capage ou capirarion ; ce fut

a

condition que

tant qu' il pcrcevroir ce capage, il ne pourroir exigcr

d' eux aucune aurre impolirion , foit a titrc de

forlagc

ou autrement .

Charles

V.

fir . le<·er. un droit de

foriag<

pour le Coi–

de des troupes : 1l étmt alors de quarre liv. pour cha–

gue feu .

Du tcms de Charles V

l.

le prince de Galles vou lnt

impofer en Aquitaine fur chacun feu un franc, k fort

portan! le foible; ce qui ne lui réuffir pas.

Charles

V

!l. rehd it le

foüag<

perpétuel ,

&

depuis

ce rems il prit le nom de

<atile

.

Il n' y a done plus pré!'enrement de

j 'orlage

qu'au pro–

fir des feigneurs, qui lont fondés en titrc ou potfelfion

fuffi rante pou r lever ce droit fur leurs ltlJCts .

Quelqucs curés prétendenr aulli droit de

foriage

fur

leurs paroiffiens le JOtH de Paques.

Voyn

Spel mart',

m

(on gloff.

le>

ruhuciJ< <

de Paf4uier,

fjv.

ll.

c.

vi¡.

le

g/Qff:

de Lauriere, au mor

foüag< .

(A)

- • FOUANNE,C f. F!SCHURE,o,.TR!–

PENT,

( Pie

he)

inllru ment de ,pécheur; c'ell une e–

fpecc de

r~te~u

de fer

a

grandes pointes droites, em-

FOU

manché

a

l'extrémité d'une longue perche.

()~

.Pique

la

foünnne

~-plomb

vers les embouchures des rrv1crcs,

pour prendre les flers enfablés . On ne fe fcrt guere de

la

foiJanne

que quand on ne peut employer le filet .

Voy.

la

foiiannt

daos nos

PI. de Pich<.

Les rrverains de Pon· Louis eo Bretagne, péchent

a

In

foü,ann<.

Cet inllrumeot

a,

parmi eux, deux, .lr<Jis ,

Ou cinq tiges OU doigts ,

&

fa gauJe

fix

a

fept prés de

long. Pour fe foOren ir fur les vafes, les pecheurs at–

tachent fous leurs piés des

chanr~aux

de fon_d de barrí–

que. lis vont ainli le long des nvages, lorlque lama–

rée cornmeoce

a

perdre ou qu'elle ell r.:rir¿e. lis lao–

cenr de rems en rems

1;

foñannr

fur le poifTon plat qui

s'envafe ; ils prennent ainli des anguilles de mer

&

des

congres.

La

fozlannc

s' appelle ailleurs

hou&

~· qt~ie.,r<

,

ou

boutet<x

·

aux córes de houte Norman<11e,

havtneat<

ou

petit ha;tn<ou.

Le bout du manche en elt arrc!té daos

Utl demi cercle de bois ou de fcr.

A

chnque cóté de

ce demi-cercle , joignant au manche , il y a uo mor–

ceau de bois de dix.huir

3

vingt pouces de long. Cet

a!Temblage fert

a

renir l'inllrument debout. Le pecheur

lance cet inllrument devant lui;

il

prend des chevret–

tes

&

d'aurres poi!Tons qui rellent fur les fables , daos

la bafTe marée, lorfqu'il y a encare un peu d'eau.

Les anguilles fe prennent

a

la

foüanm;

les pé:cheurs

fonr dans de petirs bateaux ou engins de bois qu' ils

nommenr

tignolleJ.

Un feul hnmme peut poner la ti·

gnolle fur fes épaules

1

&

elle n'en peut reoir que deux.

Ce font trois planches liées; celle

e

u fond

dl

la plus

large; les deux autres font avec celle·ci une efpecc de

navetre, de la forme des margotats qu'on voit fur la

Seine.

lis vont daos ces tignolles

a

balfe eau

&

i

mi-ma–

rée; ils dardent leurs

fozlan.ui

au hafard. Lei branches

de cet inllroment ont trei?.e a quatoc?.e pouces de long,

&

font au nombre de

lis

ou fept ; elles vont en te

réunifTant a une douille de fer , qui re¡;oit un manche

de dix ou douze piés de long .

J:s cefTenr la pEche auffi- rór que le 6ot commcoce

a

fe fairc fentir. Le rems favorable efi depui> le com–

menc~ment

de Déc . JUfqu'a

In

fin de février.

11

y a une autre maniere de pécher

1'

anguille de

rner' qui differe peu de la peche

a

la

forianne.

Quand

il y a barre eau, le

pech~ur

fe deshabille; il entre daos

les vafes; il a uo bacon

a

la main; il cherche de l'c:eil

les rrous o

u

l'anguille s' ell retirée . Ces rrous loot eo

eotonnoir . Quand il en npperr¡:01t , il ébrank la vafe a–

vec fes piés; l'anguille forr,

&

il

l'afiomme avec fon

batan:

fi

elle rélifle

i

fortir ou qu'elle loit peu eufon–

cée,

11

Ja tire avec la main, l'érourdit,

&

la tue. Cet–

te peche efi abondante, fur-tout Ji les vafes de la c6-

te font étendues.

FO U ANG,

f.

rn. (

Comm.)

poids donr oo fe

fert daos le royaume de Sisen.

11

faut dcux

fot~angs

pour un mayo n,

&

quatre mayons pour un tical , qui

pefc environ demi·once poids de more. Le

fouang

fe

divife en deux fompayes , ou qua1re payes ,

&

la pa–

yc en deux clams . Le clam pefe douze grains de ris .

Voyez.

M

A Y

o

N ,

T

re

A

1.. ,

S

o

M P A Y

l!

1

P

A

y

E ,

e

l.

A M'

G

R

A

1 N'

&<.

Diélionn~irt

de Commtr . de

'i'rév.

&

de Chamb.

(

G)

F

O UD

RE, (

Gramm.

&

Phyfiq.

)

matiere en–

flamm ée qui fort d'un nuage avec bruit

&

violeoce. Ce

m ot eil rnafculin

&

féminin: on drr

frappl de la fou–

dtc ,

&

le foudre vcngeur.

Cependanr on ne l'employe

guere qu' au féminin daos les liv res de phyllque : on

dit

la matiere de la foudrt

.

Foudre

ao pluriel n' ell

guere que cnafculin: on dtt

la foudro vengeurr,

plu–

t6t que

/u

foudru vengert.f!eJ

.

Fot<dre

diifere de

tonnirrt

\

0 .

en ce que le premier

nc fe dit guere que de lo matiere enflammée qu i s'

é–

chappe des nues; au lieu que le fecond

le

dit auffi de

cene meme rnatiere, en rant qu' elle roule avec bruit

au·dedaus des nuages : ainli on d1t

j' ai en&endu plu·

ficl<rJ coupJ

de

tonmrre,

plOrót que

j'ai tn&mdu plu–

(ieurJ coupi de foudrc.

2°.

Fot<Jre

s' employe loavent

au figur¿,

&

tonnerrc

toOjours au propre : on dit

un

foudrt de guerre

,

un foudrt d'ilo'fll<1/«

,

lu foudra

de l'lglifc

&c.

La matiere de la

Jo~<dre

&

celle du tonnerre font

done la meme chofe : ainfi nous renvoyons

au mo&

ToN N

l! R RE

ce que nous avons

a

dire fur ce fujet.

Nous noos contenrerons de faire ici quelques obforva–

rions .

La maticre de la

foudre

parolt etre la meme que

celJe de i'éiearicité

¡

fur quoÍ

'IIDJ<Z:.

/u

artÍ<.

C

O U

P•

FOU·