FOR
nc
Fort~n~,
Fortu»e
virile,
Fortune
féminine,
Forttt·
1
u
publique ,
Fortrme
privée,
Fortrmc
libre,
Fortuno
fortc,
Fortune
affermie,
Fortrme
équeflre,
Fortrme
de
rctour, ou
Rldu&e, r(dux; fortune
aux mammellcs ,
mammofa; Fortune
fiable,
manenr; Fortrme
nouvelle,
grande
&
p~tite
Fortl{ne, fortrme
douteufé:,
&
Jufqu'a
la mauvaife
Fortune .
La
Fcrtune
viril
e,
virilir,
é¡oit
honorée par les bom[\).es;
&
1~
Fortune
féminine,
mu·
liebris,
l'étoit par les femrnes.
11
ne faut
p~s
s'étonoer de ce grllnd nombre de tem–
ples
~onfacr~s
a
la
Fortune
(ous divers attributs , chet
un peuple qui la regardoit comme
la
difpenfatrice des
bíens
&
d~s
maux .
Néron lui lit b!tir
Ul,l
temple. Elle en avoit un au–
He
~
l'\,ntium,
p~trie
de cet empercur, aujourd'hui An–
-zo-Rovinato, petite ploce maritimc aupres de Capo
d' Anzo, 3 7
licues d'Oflie Hrs 1' orient d' hyver,
&
3
en~iro~;~
une demi-lieue de Neuuno. On appelloit ce
¡emple, le
temple der
Fortunt~,
ou
der famrr Antia·
tin«,
f,'églife de ('ainte
lVhric égypticnne
a
Rome,
étoit un
d~s
temples de la
Fo<tuu
virile, dont Palla·
<!'o a donné
la
defcription
&
le~
dei{'eins .
Mais le temple de la
Fortune
le plus renommé daos
l'antiq11it6, étoit
a
Pr:El\ef!e, la froiqe Prrenefle d'Ho–
race, aujourd'hui Paleflrine,
a
r&
milles de Rome.
11
ne re (le plus de ce
fameu~
temple, qui rendoit cette
vil
le
Ji célebre, que le feul premier mur inférieur , bi–
ti de
b~iques,
ou on voit
un~
grande quamité de niches
poíée~
les unes fur les autres en deux lignes . Ce tem–
ple occupoit toute la partio eje la momague, doot les
différtntes terralfes étoient ornées de ditférens batimens
ii
l'ufag~
des
prctr~s ~
qes
ñll~s
deflinées au fen•ice
de la déefie. L'autel é¡oit prcfqu'au haut de
la mon–
tagne,
&
il n'y
~voit
au-dclfus qu'un bois confacré,
&
au-delfus du bois, un petit temple qédié
a
Hercule .
C'efl
le
palais l3arbé•in, poo digne d'attemion , exce–
pté par fa belle vfte, qui occupe aujourd'bui l'z.ncieo
ter,nple de la
Fortune
de Pra:nefte,
&
qui tft bati,
a
ce qu'on prétend. daos l'endroit meme ou étoit la fla·
toe de cette divioité,
&
la q(fette des forts..
Voffius a ramalfé toute la myrhologie de la
Fortun~
daos fun
JI.
liv. de ido/o/. cap. xlij.
&
:xltij.
&
Stru·
vius, daos fon
{ynt. anti'l'. rom .
a recueilli tous les dif·
férens titres. gén éraux
&
pmicYliers que les R omaim
donnoient
a
C~tte
déelfe . Les médaillcs, les
iofcri–
ptions,
&
les autres. monumens des Grecs font remplis
du nom
&
de l'ef!igie de la
FortuNe
.
On la vc>it tan·
tllt en habit de fel\lm4, a,¡ec un bandeau fur les xeux
&
les piés fur une rtlue;. taml\r portant fur fa réte un
des pilles du monde,
&
tenant en main la corne
d'
A–
tnalthée; ici Plutus enfant
•ll
entre fes bra
; aillqurs
Qlle
a un foleil
&
UQ
c•mOant fur le front; mais il
q(l
inutile d'entrer 13-delfus qans uo- plus long détail .
!,...es
altributs de
lo
FQrt¡me
fon1
trQ~
clairs p.our qu'on
P.lli\·
fe s' y tromper.
(D.
J.)
f"
O
R
TU N E D.
í!
V
é
N T ,
(
Mariue)
c'efl-
a·
dite
uu gro; tums ou
l~s
venrs font forcés .
(Z)
F
o
R T
u
N E
D·í!
M
E
R,
(Marine)
ce font les ac·
cidens qui arrivem
a
la
m~r,
comme d' échoüer, de
couler- bas d'eau, d'
eif~tyer
que!que violente tempote,
&c.
CZ)
F
o
ll
Tu N
1! ,
V
o r L
1!
DE
F
O R T U N
1! ;
(Mari–
m
)
la voile dt
fort:me
efl la voile quarrée d'une tar–
c~ne
o
u
d' une
g~lere;
car leurs voiles ordinaires fonr
latino', o
u
a
tiers point ;
&
elles ne ponent la voile
de
fortune,
qu'on nornme a11ili
treotJ,
que pendant l'o–
N¡¡e: les galiotes on oot auffi.
Voy•z.
TREo
u .
( Z)
F O R TU N E',
adj .
voyez.
F
o R Tu NE.
F O R TU N E'E S, ( I
s Les-)
Glog.
an~.
Les
an.–
oiens décriven¡ ces
iles
comme
fituée~
au·de!a du dé ·
1roi1 de Gibraltar, daos l'Océ11o atla.ntique; on les re–
garde ordinairement chez les modernes comme les
iles
Canaries:
&
cette opinion efl fondée principalemoot fur
la
r,mation
&
la température de ces iles,
&
fur )'aben–
dance d' orangas, de limons, de raifins,
&
de beau·
coup d'autres fruits délicieux qui y croiífent . L es oran–
{\OS
étoient fans doute les
mala aurca
qui croilfoieut ,
lelon les anciens, daos les
ii•r
fQrtunieJ.
11
eft alfez vrailfemblable que ces iles font le< rofle
de la fameufe atlamique de Platon .
Voyn.
A
1'
LA N•
TIQUE
&
Ct\NARIES.
FO R U
M, (
Littlrat.)
ce mot tres-commun dan.s
le.s auteurs, Mfigne plulieurs chofes qu'il efl boa de dt·
llmguer; il fignifie
1°.
les
placn p,.b/iquu
,
daos
lef·
quelles fe tcnoient les divers mBrchés
a
Rome pour la
f?bJiflance. de cette ville;
2°.
les
placu
ou le peuple
.s alfemblott pnur les affaircs, pour les élcétions,
&<.
FOR
173
3°. les
place<
ou l'on plaidoir,
&
qui éroienr au nom–
bre de rrois principales;
4°.
6nalement une .
vil/e
de la
dépendance de l'empire romain ,
&
daos laquelle
1'
on
renoit des foires :
tels étoient le
fort~m
Livii
,
forum
Jt~lii,
&c.
cornme
H
fe trouvoit un grand concours
de négocians qui venoient perpétuellement
i1
ces foires,
on fut obligé d' y conflruire plufieurs maifons
&
bati–
rnens pour la commodité du public ;
&•
dans la fuite
des tem> , ces lieux s' aggrandireot, fe peuplerent ,
&
devinrenr des villes alfez confidérables.
Voyn
MAR·
eH¡¡',
p
LA e E S DE
Ro
M E,
e
o M 1 e E S,
F
o
I–
R
¡¡
S .
( D .
'J.
)
• F
O R
U
RE ,
C.
f.
(Serrurerie.)
On entend en
général par ce mot les trous percés au foret pour l'af–
fcrnblage ,
tant des grands ouvrages de
ferrurerie que
des petits ; mais
il
fe dit principalement do trou prati·
qué
a
l'exrrémité d'une clé, vers le paoneton, qui re–
~oit
une broche
a
Con entrée dans la fcrrure.
11
y
a
de ces
forttrer
d'une infinité de figure> poffibles . Les
rondes font les plus faciles; elles fe font
a
u foret, fans
exiger d'autre auerttion de la part de l'ouvrier, que d'a·
voir un foret de la
jufle grolfeur dont
il
veut percer
fa
forure,
&
de prendre bien le milieu de la grolfeur
de la tige . Cela fait ,
la broche entrera Jroir
&
juflc
daos la
fo rure,
&
le bout de la dé ira bien perpendi·
culairement s'appliquer fur le pal3rre.
a
!'origine de la
broche, ce qui o'arriveroit pas
fi
la broche ou la
foru·
re
étoit un peu verfée de cóté ; mais un autre incon–
vénient, c'efl que pour peu que la
forttre
fi'it commen–
cée obliquemeot , ou la tige de la clé fero it percée en·
dehors , avaot que la
forure
eilr la profondeur conve·
oable, ou la broche , fur·rour fi elle tfl jufle, ne pour–
roit y entrer: ce qui l'empecheroit encore, ce feroit le
canon qui cfl monté fur la couverture ou le foncer de
la ferrurc,
&
doot la broche occupe le centre fur tou·
te fa longueur .
Si l'on perce au bout de la tige huit petits trous de
foret,
&
qu'oo en pratique uo neuvieme au centre de
CP> huit, qu'on évuide ce qui refl e de plein,
&
qu'on
fi oilfe le tout enCuite avec un mandrin fait en croix de
chevalko , on aura
la
forure
m
croix
de
chevalier.
S i l'on perce au centre de la tige un trou de foret;
&
qu'en évuidanr avec un burin , on pratique autour
des petits rayons ,
&
qu'on ñnifie le tOUt avec le man–
drin en é¡oile , on aura une
{orure m ótoile.
Si l'ouvtier, apres avoir bien dreOé le bour de fa ti·
ge,
y
trace la forme d'une fteu r-de-lis,
&
qu'au.x cen–
tres des quatre fteurons les plus forts de la fleur-de-lis,
il perce quatre trous de foret; qu'il évuide le refle a·
vec de petits hurins faits expri:s,
&
qu'il ñnilfe le tout
avec un mandrin en fteur-de-lis, qu'il fera entrer dou·
ceme
m
daos la
forur<
,
de peur de
r
y calfer,
il aura
une
forure
en
fieur -de-lir .
11
en efl de meme de la
forurc en túr.r-poiut,
de la
for·ure
.,.
tnft•,
&
d' une intinité d' autrcs qu' on pcut
imaginer.
F
O S S
A 1
RE,
f.
m.
(
Hift.
ecclifjafliq.
)
les
foJ–
fair·er
étoient autrefois des officiers de l'égli(e d'Orient ,
qui avoient foin de f<tire eoterrer les mo11s.
Ciaconius rapporte que Conllantin créa neuf ceots
cinquante
foffairer,
qu' il tira de diftereos coll6ges on
corps de mériers; il aJoOte qu'ils étoicot exempts d'im·
pQ!ts
&
de charges pul>Jiques .
Le P . Goar infinue, daos fes
notrr fur
/'
eutologue
der Grecs,
que les
foffairer
ont été établ is des le tems
des aplltres;
&
que ces Jeunes hommes qui emporterent
lo corps d'Aoanie,
&
ces perfonnes rcmplies de la crain·
te de Dieu, qui emenerent celui de S . Etienoe, éwienl
des
fof!ai<e<
.
.
S.
J
érllme dit que le rang de
foffaira
ef! le
premte~
par mi les clercs ; ce qui doit s' eutendre de ceux qut
étoient prépofés pour fairc eoterrer les ódeles .
f/oyez.
e
tER
e,
voyez. ler diélionn. d• Trlv.
&
de Cban:r.
(G.)
F
9
S S A N O , (
Géog.
)
vil le
récent~
d' ltalie dans
le P1émont avec une citadelle
&
no éveché fuffragant
de Turin:
~lle
efl fur la S
tu
re , .a
d~ux
lieues
E..
d.e
Savillan, quarre N. E . de
Có.nt, dtx S; de _Turtn ,
onze S. E . de· P ignerol.
Longtt.25 11 .
2.3
lat:t.
44J.
25'.
(D.
~.)
F
O S
S'
E ,
f.
f.
en Architell.
fe dit de toute pro·
fondeur en terre, qui fert
a
divers ufages dans les b3-
timons
comme de citerne, de cloaque,
&c.
daos une
fonderi~
pour jeuer en cire perdue des figures , des
canoos,
'&<.
&
dans un jardin , pour planter des ar·
bres .
(P)
F
o
s s
1!
D'
h
1
sAN e
1! ,
1iet1 voilté au-deffous
d~
!'aire