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170

FOR

fuivant les varintions de ces nngles : c'efl pourquoi

fi

l'on mene des paralleles aux c6tés iotérieurs

&

a

la di–

nance qui leur convient

a

chacun.

la

grnndeur de ces

parnlleles oc répoodra point

a

celle des c6tés intérieurs

correfpondans ; fes paralleles qui fcront les moins éloi–

gnés des c6tés intéricurs , s'étendront fur celles qui le

feront davantage,

&

elles en diminueront la grandeur.

Mais comme

les plus proches des c6tés intérieurs fe

trouvcront oppofés aux plus pctits de ces c6tés , les

c6tés extérieurs qu'ellcs produiront fe proport ionneront

en quelque maniere les u11

&

les nutre; , paree que les

plus grnuds ferom di minués par

b

renconue des pe–

tits. e·en par cene efpece de compenfation de c6tés,

que quelques autcurs croyent qu'il ell plus avanrageux

de

f ortifi.r

par le polygone extérieur, que par l'inté–

rieur. Mais ces aureurs n'ont pas fa it attention que par

cene méthode les courtines du polygonc extérieur

oe

tombent pas roOjours fur les cOtés de l'intéricur, ce qui

cll un grand inconvénient, lorfque la ville a une cocein–

te fur laquelle on vcut prendre les courrines .

Dans la pratique des fortitications , on peut lorfque

les places n'ont point d'enccinte déterminée, fe

fervir

du polygone ext(rieur pour la trace de la ligne magi–

nrale ; mais on doir préférer In méthode de rrncer cet–

te ligne par le polygone intérieur, s'il faut prendre né–

celfairement les courrines fur

les cllrés de l'enceinte .

1/o)''Z,

daos la troifieme édition des

1/lmenr de f()rti–

ficati011,

l'examen du rraité de la fort ifi carion par le

polygone enérieur

&

par l'intérieur . (

Q)

F

O

R

TI N, f. m . diminutif du mor

fort .

Un

f or–

tin

erl'

un petit fort fait

a

la hare , pour défendre un

palfage ou un po(\e . On s'en fervoit bcaucoup aurre–

fois dans les lignes de circonvallation; mais oo leur a

fubfiirué

les redoures, qui font plus faciles

:l

gar.Per,

quoi~uc

lcur fe

u

foit moins avantageux, que celui des

forls.

f/oyn

F

O R T DE

e

A M P A G N E

&

F

O R T

A ' ETOILE.

(Q)

*

F o

R T 1 N , (

Commeru)

mefure de cootinence

pour mefurer les gnins. dont

00

re fert dans plulieurs

échelles du levnnt . QuRtrc qu illo" funt le

f ortin,

&

il

faut quotre quil lots

&

demi pour faire la charge de Mar–

feille .

f/oy cz

eH

A R G E

&

Q

U 1 L LO T •

D iEl. de

Comm .

(

G)

F O

R

T

R

A I T, adj . (

Ma,rlgc, M arlcba/1. )

che–

val fo rrrait, che val extrem rmeo t haralfé ,

fatigu~,

ef–

fla nqué.

V oy ez ei-nprer

F o

R T R A 1 Tu R

ll .

(e )

F O RT R A 1T U R E ,

f.

m. (

M nnige, Marltb . )

fatigue ouuée

&

excefll ve, acco mpagnée d' un grand

échauftemem . Cene maladic ell rri:s-fréquente dans les

chcvaux de riviere, fu¡er s

3

des

rravaux violens ,

&

communément réduits

~

l'avoine pour route nourriture.

Elle s'annonce par la conrraélion fpafmod ique des mu–

fcles de !'abdomen,

&

principalement du mufcle grand

ob lique, dans le point o

u

fes libres charnues devieunent

apooévrotiques. Le flnnc de !'animal rentre, pour ainfi

dire, dans lui-meme; il ell crem< ;

il

ell rendu; foo poil

efl héri!lé

&

lavé;

&

fa tiente e{l dure, feche, naire,

&•

en que! que

fa~on

bríllée.

La cure en e(\ opérée par des lavemens érnolliens

&

pnr un régime doux

&

modéré. Le fon humeélé , l'enu

planche daos laquelle on

m~le

une décoél ion de gui–

mauve, de mauve, de pariétaire

&

de mercuriale, foor

(1)

Le mot

F•rrui'

n'eft p:u

toHt•C f .u·t

'fJUiát

ár {ms

d"'''~~

'"

nAtlfrt,

li

nous confidérons

la

conncx1on

de.. cauCes 3.vec

fc:s eff

ets d

aos

l'ordre phyliquc on n'y trouvem raen de

fonuit

:a.bfolumcnt

p.nl

:mt ;

mait on le tronvera rél:itivemcnt, puifquc une pierre qni

tom

be .

nc

tomb~

pas

fortuitcment, p:1rce qu'clle obéit :aux coni\antes loix

de la

gmvité ,

m:tis

fi

cene

pierre

f rappe t>aul , le coup

s'

:tp~l­

le

fonuit , paree

que Paul

pouvo1t

(e

trouver d1ftant du heu

p:u o!\

la pierre de(ccndoit (ur la rerre ; dans le fyftCme d'un fe.r.

me ench;linement de

l'univers

8c.

de

ch:~cune

de

(e,

pan ie, , Paul

devoit

(e

uouver juftement dans le licu

o~

la picrre le de,.·oit frap–

pcr; mais cette faule

connt:~ion

repugne au fentirnent inrérieur de

la

confcience ,

&.

:\

cer

;,.p,,n ,

qu'on nomme dans

l\\qicle

fui–

v:mr . La

liberté de Paul ne pcut s'entc:ndrc quand nous ne

ti.

1p–

pofons pot•. que de la méme ra,on

iL

pouvoi t fe trouver tant fur

le

lieu oU tambe la pierrt, comme d:uu un nmrc phu diftant: 6

nou~

réRécbilfons

finalcmcnt nux accidcos qui s'3ppc:llent fortuiu

,

nous COitoohrons qu'ils ne s';tppdlent p;u fculement tt:b

ce.nx

, doot

l:t

aure nous eft:

inconnue J:ans

l'ordre pbyfique de

13. m:n

ierc .

m:1is c:ncore ctux qui onr pour caufe connue la volontl: humaine

de laquelle n:&iffenr des effet_,

imprevus,

&t

pour cet effet

il.s a'appei–

Jent tonuit• . 11 n'y a rien de fortuit en Oit:u p.ucc: qu'il connút

dt s

l'ét~rnit~

les ordres de tOUJ

ICJ

(:y~nemens

dont

il

en

la

C3U–

fe produéhice

&

conferv:urice ,

,',e

tous

les

pení~cs

des horume.s

qnl

ne pt'UVent ric:n f:urc

r ..

n, le concours de Oieu. qui

immltffl

pu 11tt

•mn14

I>J

Da.ns

. le tome VI.

~

la p.uole

Fataliu~

j'ai déja _prouvé conrre

e

fen~

tment

de l'auteur de cette anicle que

b

li:.ufon de ,totnes

FOR

d'une efficacité fingulirrc.

11

tfl quelquefois trcs-bon de

· prariquer une legcre faigoée aprcs avoir accordé quel–

ques JOUrS de repos

a

('animal;

&

lorfque i'on s'apper–

~oit

qu'il acquierr des forces, on doit encare continuer

l'adminillration des Invernen ,

&

l'on pourroit

m~ me

oindre fes

flanes avec parries égales de m iel rofat

&

d'altha:a, pour diminurr l'éréthifme, fi les remedes pre–

fcrits ne fuffifoiclll pas

a

cet effer, ce qni ell infiuiment

rare .

(e)

*

F

O

R

TUI T, adj . (

Grnmm. )

terme n1Te1. com–

mun dans In langue,

&

tout-ii -fait vuide de feos dans

1~

nature .

f/oyez /'artic/,

[t~iva1lt.

Nous difans d'uu

.,évenement qu'il e(\

fortuie,

lorfque la caufe nous en

ell inconnue; que fa liaifon avec ceux qui le précedent,

l'accompagnent ou. le fuivent, uous

~chappe,

en. un mot

lorfqu'il

efi

au-dclfus de nos conno¡lfances

&

lnMpen–

dant de narre volonté . L'homme peut erre heureux ou

malheureux par des cas

fortuits;

mais ils oe le rendent

point digne d'éloge ou de biBme , de chftriment ou de

récompenfe . eelui qui retléchira profondement

a

l'en–

chainement des évcnemens, verra avec une forre d'ef–

froi cambien

la vie efl

fortuite,

&

il fe fam iliarifera

avec l'idt'c de

la mort, le feul évencment qui puilfe

nous fouflraire

a

In

fervirude générale des erres.

(t)

F

o

R

1'

u

r

T ,

e

Mltapb)'{.

)

Tout étant lié daos la

nnture, los évenemens dépendent les uns des :fUtres; la

chai'nc qui les unir e(\ fouvent imperceptible, mais n'en

e(\ pas moios réelle .

f/oyn

FA T A L 1 T ll'.

Suppofcz un évenement de plus ou de moios daos le

monde ou meme un feul changement dans les circon–

nances 'd'un évenemcnt, IOUS

les 3UirCS

fe relfentiront

de cene altération

legere , comme une montre route

enriere fe relfent de la plus petite altération elfuyée par

une des roues. Mais, dir-on, il y a des évenemens qui

OO<

des ctfet ,

&

d'autres qui n'en ont point ;

&

ces

derniers au-moins n'intluent pas daos le ryn eme

géné~

ral du monde. Je répons

t

0 •

qu'on peut douter s'il

y

a aucun évenement fans et!et .

2°.

Que quand méme

il y auroit des évenemens fans ef!et, li ces évenemens

n'eulfenr pas ex illé, ce qui leur a donué naifhnce o'eílt

pas ex iné non plus; la caufe qui les a produirs n'eut

done pns été exaélement telle qo'ellc e(\, ni par con–

féquent la caufe de cene caufe,

&

ainfi en remontant _

ll

y

a daos un arbre des branches extremes qui n'en

produifen t point d'autres ; mais fuppo fe1. une feu ille de

moins

a

l'une des brancnes, vous 6te7.

a

la branche ce

qu'elle avoit pour produire cene feuille; vou

change'l.

done

a

certains égards cene branche ,

&

par co.nféquent

ce!le qui l':t produite,

&

aiofi de fui te JUfqu'au rrooc

&

aux rncines. eér arbre

dl

l'image du monde.

(2)

Oo demande fi

la chalne des évenemens en eomrai–

re

a

la liberté. Voici quelqoes réfiexioos fur cet im–

portaot fuJet.

Soit que les

lois do mouvement

iofiituées par

le

eréateu r , ayent leur fource dans la nnrure

m~rne

de

la

mariere, foit · que l'Etre fuprerne les ait

librement

étnblies (

voy,z

E

Q

u

1 L 1

n

R

ll ) ,

il

cfl conflant que

notre corps e(\ alfuJelli

il

ces

lois , qu'il en

réfulte

dans notre machioe depuis

le premier iollant de fon

exiOence une

fuite de mouvemens dépeodans les uns

des autres, dont nuus oe fommes nullemen r les maitres

&

auxqlll:ls ootre ame obéit par les lois de fon

unio~

nvec

J

p:lflies de l'univeu u'eft: p;u

telle qne , fuppof'l:

un événement

dt~rcnt

de

celui qui

;~rrive

dnns un

corps,

rouc

le

monJI!

t'en

rdlenttr

&

ch:mge4t de:

fnce .

i

je

orcns une pomme fur un ar–

bre ,

fi

je leve une pierrc: de

la terie,

fi

j'jette do paph:r c.Jans

le feu, ce• aélion• auront une relle connexion avec l'untveu, que

fi

elles n'arrivcnt

pas ,

tour ch:tnge d'ordre

1

de difpofition.

&. d'ar–

monie

t

Cruiar lm: j udclfs

•ptl/4 .

L:~.

comparaifon d'un horloge fe ..

roit

convainquant~

1

CJ,U:tnd ml!me

1'

univcn feroit

enchili n~

Juru

fes pom ies m€me momdres.

ce

qo'il faut premieremenr

d~montrer

pour fe:

fervir

d'un

tel exemple. Et enfuitc

la

ml:me gr:.ndeur

de

l'univcrs

f.ait

connoltre comme

1'

égalit~

de

l'horloge

ell

hon de

faifon pour o6ue cas.

ll

y

a d:tn• )'univers rlufieuu p.uti\!'s. qni

n·onr entre elles ni relation, ni connex:ion , defon e que

('une

fe

relfent nC:celf.·lircmeot de la diflCaente mano.:uvre de l'o.utre

La

moindre 3héradon n'.unve jamais dans le Soleil ,

&

elle n';trr i..

vera jamait,

fi

Je me protneoe

l

i'orobrc

3\1

Jicu de m'C:Xf'tOfer :\ fe

r:\)'0"' . Le Divin dc:crer eft cd ui

1

c¡ui

~tabltt

l'or.lre de tou'

1

h i!nemens •. mais

ti

ne s'en(uit p:u de

11,

qae touter le.t p;u ties de

l'umvers eJugenr

t

~llem.cm

elles ml!m:s

Ct!fll!

connex1on reciproque

1

que

(i

le decret d

1vin c:\)r

~t.1bli

un changcmenr. d, nJ une momdre

partie, nou.t duffions nous

figurer un

~rJrc: d1~rent

des Jecrcu

pour

tour

l'univeu . Les oppofirions f:mct p:u des

1

1

hilo(ophe.5 oaa

f)•RCme tic t·ha.rmonie ptée:t.:ablic par MM. Le1bnirz ,

&

p."'lr \Vol6us

8c

(pecialcmeut ceiiCJ qui fu rcnr

(ait~'

dan•

l'univer6té de Halle

par Jo.achin Lange, pcuvent fcrvtr beaucoup pour c!clairer cct

ar~

ti

ele: oU l'bumaine liberte!

y

ayant po1n

1

nout

en

raifonncron• tbn•

101

no~e

[t.Jivanre.