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FOR

a

M. de Vauban de les imaginer;

&

elles le font plut

heurrofement que les feconds b2!lions du comte de Pa–

gan, qoi Ont

p<UI-~Ire

dooné a

M.

de Vaubao la pre–

m itre idl!e des tours ba!lionnées.

Obfenons

a

ce fu¡et qoe M. le m aréchal de

V~u­

ban, dont on vient de donner les con!lroé'rions, n'o ríen

écrít fur la

fortrfieation,

qu'ainfi

ces

conflrué'r;ons ont

l!té priles daos lts ouvrages de ce grand homme,

'!'"

a

tohJOHri die

&

[are voir par fa pratit¡ttt,

dit

M .

de

Fontenelle dans

fon llog<, t¡tl'il n'avotl point

dt

maniere

partiet~lúrt

.

.,

Choque ploce différente luí en fournilloit

, une nouvelle, fe lon les différentes circontlances de fa

, grandeur, de fa lituatioo, de fon terrein. Les plus dif–

,, fici!es de tOUS !es arts, a¡ottte trcs-fenfément

a

cette

,

o cea!ion le célebre hi!lorien de l'académie, font ceux

,

dont les ob¡ets font changeans; qui oe permettent point

,

aox efprits boroés l'application commode de certomes

"

regles 6xes , qui demand<nl

a

chaque momenr les

., rellources naturclles

&

imprévOes d'un gl!oic heu–

"

reur

, .

Ce lont ces relfources qui caraétérifenr particulieremenr

le mérite d'uo bon ingénieur.

11

doit polféder parfoite–

melll toures les reg les générales

&

particulieres de

la

fnrtifiepeion,

&

favoir

les appliquer avec intelligence,

pour corriger les défeé'ruoGtés des lieux qu'il d011 for–

titier,

&

les reodre également fufceptibles d'une boooe

défenfe.

Furtifieation du baron de eotborn.

Le baron de Coe–

horn, gén¿ral d'>rtillerie, lieutenant-général d'inl'ancerie,

&

dircé'r ·ur-général des

fortifieatrom

d<s Province&-onics,

s'cfl rendu ti recommand>ulc par fes grandes connoiiTan–

ces dans l'art de fortifier, qu'on croit ne devoir pas fe

difpenfer de dooner quclques idées de fes con!lrué'rions

3 la fuite de celles de M . le moréchal de Vauba¡¡, doot

il éwir concemporain .

11 propofe trois dttfércotes m éthodes, mais toutes pour

des rerreios peu élevés au-deiTus du niveau de l'eau. La

premiere, poor un terrein élevé de 4 piés au-deffus de

l'eau . La feconde, poúr un rerrein de 3;

&

la troifiemc

pour un terrein élevé en été de

5'

pié> au-delfus de fa

hauteur de !'eau . Ce qui fait voir que cet aurcur a eu

égard

a

la nature du t&rrein des Provinces-uoies, qui

n'a guere que ces élévations au-delfus de

l'e~u,

&

qu'

ainfi elles peuvenr ecre particulteremeot convenables aux

endroits ba•

&

aquatiques .

eonflrr<llion de

l11 prtmitr• mEthod• de

ctt

atttwr

1°.

JI

faut décrire un cerck,

&

y iofcrire un exagooe;

enfuite tirer les rayons dcoits

&

obliques de ce polygooe,

prolnng~1

indé6niment.

t".

Faire une échelle nvec le cóté

A B

(PI. Ill.

dt

Forti{iedtion, ftg.

1.)

du polygone, qu'on fuppofe de

lj'O

•oites.

3°. Prrndre fur les rayons ob\lques prolongés les ca–

pitales

A

e

&

B D

de

75'

toili:s, ou de la moitié du

cóté du poi

y

gane.

4°. Faire les demi-gorges

A G

,

B H

de la quatrie–

me portie de

A B

,

c'efl-a-dire de 37 coifes 3 piés,

&

lirer apt es cela les ligoes de défenlc rnfaotes

e

H

&

DG.

r

0 •

De l'angle flanqué

e

&

de l'inrervalle de la li–

gne de défenfe

eH,

décrive'/. !'are

H F'

qui fera

le

tlaoc du de mi baflion

D F H .

On aura de méme l'au–

ue flaoc

G E du

m~me

front .

Pot~r

la

ttna.JI,

014

<Otlrlin• baff•'

Des points

e

&

D

pris po

ur centr

e,

&

de

l'intervalle de 140 coi fes ,

décrive'/.

les ares

M K

&

L 1,

qui coupent los ltgnes

de défenfe; tirant aprcs celo les lignes

L N

&

N M,

on aura la

renaille , donr les faces feronr déterminees

2pres In con!lroétion de l'orillon .

P our /'orillo•

&

bdjlion intirit11r .

Mene'l.

M N

pa–

rallele

a

la face

D F

du ballion,

&

a

la di!lance de

20

toifes quaere piés de cette ligne ; puis de

1'

angle

flanqué

e

du ballion oppofé, décrive'/. !'are

N S,

é–

loigné de

tj'

toifes du flonc

H F :

enfuire du poiot

N

oo

N 111

&

ST,

fe reocootrenr élevés fur

N M

la pcr–

pendiculaire

N O

de cinq toifcs . Meue'/.

O P

parallele

a

FOR

!67

M N,

&

longoe de hui

e

toifcs; divifet

O P

en deo

~o:

égolemenc en

Q_,

&

élevez

Q

T

perpendiculaire

a

PO,

prolnngée ¡ufqu'a ce qu'elle rencontre en

T

la faee

D F

prolong ée . Par

P

&

par

e

aogle flanqué du ba!lion op–

pofé' tire'l.

p

e,

íur laquelle prene'/.

p

r

de

12

toifcs.

Portez huie coifes de

Ten G,

&

tire'/.

Gr.

D ivifcz eer–

te lignc. en de

u~ ~galet

ent en

L;

élevez

L 1

perpendi–

culaire

a

Gr,

&

G1

perpeodiculaire

i1

GT .

Do point

1

o

u

ces deux lignes fe coupen t,

&

de l'intervalle

1 G

ou

1

r.

décrive'/. !'are

G L

r,

qui Cera l'arroodiiTement

de !'orillan

TGrPQ_.

Po11r la d<mi-lun•.

Trace'/. do bord do folfé de la

place parallelemeot aux faces des ba!lions,

&

a

la di!lanee

de 24 coifes. Prenc'/. de part

&

d'autre de l'angle ren–

trant

P

de la contrefcarpe, les dem i-gorges

P O

&

P

Q_

de

H

toifes . Tire'/.

O

Q_,

&

faites fur cene ligne un

angle

O

Q

R

de

H

drgrés. Prolonge'/. le cóté

Q_

R

de

cet angle, jufqu'a ce qu'il rcncontre en

R

le rayoo droit,

prolongé du polygonc. Tirez

R O,

&

vous aure'/.

la

demi-lune

P

Q_R OP .

L'auteur contlruit une autre demi-lune dans cette pre–

m iere. Elle fe fait en menant a la difiance de

20

toifes

trois piés des faces de fa demi-l une,

&

en-dedans, les

paralleles

TS

&

Tf/.

Le folfé de la demi-lune

a

t8

toifes de largeur.

Po11r la contr<-gardt ou <oll'vre-fau .

Tire'l. une ligoe

xr

parallele a la contrefcarpe de la face du baflion •

&

quien foit éloigoée de 27 piés. Le folfé de cet ouvrage

efi para!lele a fes faces'

&

il a

14

toifes de largeur.

Po11r lrs ehemim-eottvtrtJ

&

plae(s-á' armts.

Me–

oez le chemin-couvert parallelemcnt aux follés des de–

mi-lunes

&

contre-gardes,

&

a

la di!lance de 13 roifes

un pié , en y comprenant deux banqueues de trois piés

chacune,

&

le talud

iotérieur do parapet du chemin–

couvert qui e!l d'on pié.

Pour les placcs-d'ormes

il

fam preodre

25'

toifes de

part

&

d'autre des angles rentrans du chemin-cou••crt,

par excmple

A D

&

A B

de cette quantité, élever aux

points

D

&

B

les perpcndieulaires

D

e,

Be,

de 30

toifcs, elles feront les faces des places-d'armes. A u cen–

tre de ces places il y a un réduit qui fe con!lruira de

certe maniere.

On prendra

A E

&

A F

de la m eme largeur que le

chemin-couvert , c'ell-a-dire de

I

3 toifes un pié. DC5

poipts

E .& F,

on menera les lignes

E G, FG,

paral–

leles

a

De

&

e B,

&

l'on aura le réduit

AF, GE

A,

done les faces font

G F

&

G E

.

Les gorges des réd uits des places-d'armes font cou–

vertes par deux traverfes. Pour les con!l•uire, il

faut

divifer l'efpace ou la partie du chemin-couvcrt qui ell

entre l'eurémité de la demi-gorge du réduit, celle de

la place-d'armes en trois parties égales;

&

des deux poirus

qui terminent la partie du milieu ,

faire tomber deux

perpendieulaires fur

la contrefcarpe oppofée

a

la gorge

du réduit . L' efpace compris entre ces deux perpeodi–

culaires, donnera la rraverfe.

Telle e!l la con!lrué'rion générale de la premiere mé–

thode de M . de Coehorn _ 11

faut voir dans fou Jivre

le détail des différens ouvrages qu'il con!lruit dans le

matlif de pieces de fa

foreification,

c'e!l-a-dire fes dif–

férens foOterreins,

&e.

On a fait trois éditions de cec

ouvrage; il renferme d' cxcellentes obfervations fur la

fortifieation.

Fortifieaeion fdon la mlthodt

dt

Seheittr ott Sehti–

tur.

Cet auteur établit trois fortes de

fortifieations,

la

grande, la m oyenne,

&

la petite . Le

COlé

extérieur

de la grande e!l de

200

roifes ; celui de la moyenne

de 180,

&

celui de la peme de t6o. La ligne de dé–

fenfe daos la grande a 140 toifes ; 130 daos la moyeo–

ne,

&

120

dans

la petite: elle e!l

toOjuurs rafante .

Toutes les autres

lignes de la con!lruét10n de cet au–

teur '

font 6 xées • une meme grandeur daos tous les

pnlygones. Pnur faire cette conflruélion, il

foffit de

coouoitre le cóté extérieur, la capitole,

&

l'aogle flan–

qué; on acheve enfuite facilement toul le reflc. On

joinc ici une table qui doooera ces coonoilfances.

TA-