164-
FOR
n'efl pas donner leurs fyni:mes. Si M . l'abb6 Deidier
avoit confo lté S>rdi ou les
trava"x de il1arJ
de Mal–
kr, il auroit
vil
que fa correélion étoit inutile,
&
que
l'<rreur veno'r d'une méprife ou d'une
faut~
d'impreffion
du hvre d.ÜLaoam.
ForttfitatJOn
,;
l'efpngnole.
On donne ici cette mé-–
thode
á
l'ef'p•gnnle. rtllc que la rappone Ozanam daos
Ion
ll.ziti de furtification.
Les Efp3gnols qui efliment que les anglcs
flanqués
obms font bom, uégFgen t un fecond flane fur la cour–
tine, faifan t lcurs
fortificattonJ
toO¡ours
a
défenfe ra–
fame; c'efl-a-dire n'ayant ¡amais aucaoe ligne de défcn–
fe fichante
fans fe mettre en peine fi l'angle du bafl1on
efl aigu, d;oit, ou obtus. Leur maniere de fortitier,
:i
l'exception de l'angle flanqué
dr~it
&
du fecond flane,
di
la meme que celle du chcvahcr de Ville; laqudle,
a
caufe de cela a été appellée
t rait compofl,
paree qu'
elle en compofée
de
l'italienne
&
de l'efpagnolc . 11 s'a–
git done, pour fortifier un poly¡;onc régul!er ftlon cette
méthode, de divifer
le cOté en
fix
part:es éga!es ; de
faire les demi-gorges d'unc de ces patries; d'élever les
flanes perpendicu lairement fur les counines,
&
do les
faire égaux aux demi-gorges; en fin de l'aogle du flanc
&
de l'e.Hrémité des flanes , tirer les faces , qui en fe
rencontrant donoeront l'angle Banqué des bafl ions.
Apres avoir expofé ¡ufqa'ici les principales connru–
étions des anciens ingénieurs les plu; célebres, il
faut
avant de palfer aux modernes, dire un mot de l'ordrc
renícrct!, d'aotant plus que p!ulieurs perfonnes s'imagi–
nent que
M.
le maréchal de Vauban a fui vi cene con–
OruGlion au neof Brif.1ck ;
il
efl imponant de la
leur
faire connolrre, pour qo'ils puiHent la comparcr avec
celle de ce célebre ingénieur, laquelle on donnera
ii
la
fu ite de cet article du mot
fortification.
Fortificntion fclon
l'ordre r<n[ord.
Cene méthode
de l'ordre renforcé cfl attriboéc
a
différem au teurs ita–
liens,
&
particolierement
a
u capitaine de Marchi, dont
on a dé¡ a parlé; mais on la trouve paniculierement ex–
pliquée dons le
li••rc
de fortificntion
du pere Bourdio
Jéruite ,
onvrage
imprimé
~n
I Ó)).
Ce
pere darme
cene
mérhodc ,our corriger
l';~ré¡;ularité
des po!ygones qui
0111
!.uf'
cóté~
uop long> pour étre fon'fiés felon
la
co fl ruét•o
ordinaire;
&
c'ell
d'aprcs lui que Mallet,
Ü?.an"m,
&<.
donnent l'ordre renrorcé.
So
t
(Planche
ll.
de furtificatrun, figure
4·)
un po–
Iy11o,,e régulicr quciCOII'!U<_ 1nl'cr!t dan
u.1 C<rcle, par
excmple un exagone. On luppotcra chacun
d<:
fes có–
té>
/18' 11
e'
de
IÓO toil<, ; on divrfcra le cOté
A_B
en hun panie• égales; on donnera une
de
ces panres
aux demi-gorge> des ball ions con flruits en
/1
&
en
B;
on él
e
vera
aux
points
D
&
E,
qlll
terminent ces dc–
mi-gorges , les perpcndic ul.1irc>
in-téfinie•
D K, EL
~our
ks flanes des dcmi-ballious en
A
&
en
B
.
On
prendra aprc< cela
D
1-
&
GE,
chacunc du quart de
11 B
&
des points
F
&
G;
0·1 él" vera en-deJans le po –
lygone les pnpendiculaircs
Fll, G 1,
égaks
a
la huitie–
me pattic de
A B;
on tirora !J
CO\Irt
ne remrante
H l;
eníuire par le poinr
l
&
le' po'tn
F,
on mcncr., la
lt–
f'lle
1
fl1
terminé< en
M,
plr
1~
prolongemcn t du rayou
nbli• ue du polygonc: ccttc
lij~ne cou~cra
la perpendicu–
laire
D K
en
J{,
&
l'on aura
D K
le
fl~nc
du dcmi–
llallion
,1, K fl.I
la
t'.ice,
&
JI F
le
llanc rer>tra·u ou
le doub.e Hauc du
front
/1
B.
On opérera de mcmc
pour
O'
O r l':mttc demr-b.,lt:on en
B
,
&
faifant apri':s
\el memes Opt,atÍOih IUr IOUS \rs CÓtéS du potygonc,
on aura le principal
tra:t de
1'
ordre renforcé. 11
ell
aifé d'obferver qu'on luí
a
donné ce nom,
~
caufc d"s
flanes (aillans
&
rcntrans do
1
cha~ue
frou t
di
accom–
pagné. Ce
(y
fleme peut lerv ir, comme !é pe-e Bour–
J in l'emp!oye, aux cOrés qui ont plus de no ou
140
toifes . On pcut le pratiqucr ¡ull¡u
a
un front de
200
roifes.
Comme le capitaine de Marchi , do,t on a dé¡
a
par–
lé plulicurs fois, a donné oitli!rcns delleins qui appro –
chcnt de l'ordre rentore<!, Manellon Malle! cro't qu<:
le< auteurs de oet ordre en 0111 pri> les premieres pcn–
fées dans le lil'te de ce capitaine;
&
il rcpréfentc a cet
efter un plan de cer iralieu qui approche beau ·oup de
l'ordre renforcé.
Voya:. la fecunde i.lilio" des
tr,•va~tx
,¡,
JllaYJ,
par All:tin Mancllon Ma;let,
pag<
230
du
JI.
l"•lume.
Forttfitation fuivant
/,1
mltbo.JeOH
1,
[y(ltme d" tom •
t•
d<
Paga".
Le
compr
e de Pagan cfl un aurcur cga–
lement refptébutc par
r.
fcicnce' fon ex périencc,
&
ar la noblcrlc de fa mai(oo-. Le grand nombre de
lié–
ges oü il avoit ailillé
du
rem• du roi Louis XII!. lui
avoit doooé licu de remarquer la foiblelfc dos
forsifi-
FOR
cntio"r
des anciens ingéuieurs ,
&
le pcu de défenfe
dont elles étoient fufcepriblcs. 11
s'appliqua
:i
trouver
le moyen de remédier
a
ce défaut,
&
fm-tout
a
la dé–
fenl; oblique des flanes perpendiculairc, fur
la
cott'rtine.
C'etl de
tous les auteurs qui l'o, t précedé, dit
1\.T.
Hebret daos une
cfpece de commemairt
qu'il
a
do.1né
de
IJ
fortification
du c01nte de Pagan, cclui qui a fi1
le micux réferver dans fes
flanes du C311011
i
couvert
des barterics de l'ennemi, pour fervir
utilem~nt
3
baure
de revers daos
la breche du batlion oppole. En fin il
en (e premier qui ait
(i\
loger affez de ClllO 1 pour fai–
re une réfilhnce cor1lidé·•ble
&
pour dé!endre
long–
tems le parlage du
fofT¿ . On peut d:rL , f3m rien di–
m
na~r
de !'tflimc qu'on a pour les ;ilnllres ia¡;éniours
qui l'ont fui
vi,
qu'ils n'ont prefque fait que pértcélion–
n~r
fA conflruétion
&
corriger
ce
qu'il pouvoit
y
a–
vo·r de d éfcétueux daos u ne prcmkre penfée, qu'il n'eut
jamais le tem
ni l'occalion
de
rcét tr<r.
Le comtc de Pagan divife fa
fortification
en gran–
de, moyenne,
&
petite.
Pour conflruire la moycnue, fo'c
(Planche
ll.
de
Fur:ification , jig.
5'·)
/1
B
le cóté d'un rotygone réga–
lier qudconque, par eHmple celui d'un eXJ¡;oue, on
lt fuppofera de
1
8o
toife~.
11
f.1udra le div ifer en deux ég•lement en
D;
on é–
levera de ce point,
en-dcd~ns
le polygoue, la p<:rpen–
dicu:aire
De,
a
laquelle on
donne~a
30
roifes . D es
points
/1
&
B,
on tirero par
e
les lignes de défcnfc in–
dctinies
/1
N
&
B M.
On prendrn les faces
/1
E, B F
de
H
ro·res, pui,
e
iYJ
f.;
e
N
e
hacune de
32.
O o ti–
rera les li¡(nes
E M
&
F N.
qui feront les Hanes du front
A B
;
fl.l N
en (era
la
coun'ne.
On
peut déterminer le• flanes
F N
&
E fl.1,
eo fai–
f.1nt tomb<.'t des points
F
&
E,
des
perpendicul~ires
fur
les lignrs de défenfe
A N
&
B
11'1 .
Pour C0:111ruire la grande
fartification
du meme •u–
teur, on fuppofera le cOté
11 B
de
~oo
roifes; on don–
neta
de
me me
30
roif<'
il
la perpendicu aire
De,
&
6o
toil<s a
m
faces des
baflio~•
. Les flanes lont touJours
dau< le
difterentes connruétiom de cet aureur le pcr–
pendiculnirel abailfées de< poinrs
E
&
F
fur
les
ligues
de défenfc
B M
&
A N.
Le cl\tr! c' térieur de la perite
fortification
n' a que
IÓO toift.-s; la perpend'culaire
De
tuO¡ours
30-
A l'é–
gard des faces, elles n'on t que
50
toifes .
Le comte de Pagan poar augmenter
le
fcu de fon
fianc, fait trois fia•rcs élevés les uos fur le
autre> en
arnphithéatre,
&
il conflruit un fccond banion daos le
pr~mit:r.
P()ur connru.ire .ces places, ou comme on les appel–
lc communém<nt , ces
ctrfemateJ,
on divifcra le fianc
F N
en deux également en
G
;
par le point
A
&
le
point
G,
on tirera la ligne
11 G
,
qu'on prolongera in–
cétinim:nt dans le baflion . On prolongcrn de meme
la ligni: de défenfe
A N.
On prendra en fuite
G H
de
cinq wife<,
&
l'on menera par
H,
la ligne
H 1
paral–
lc le
a
F N
ou
G N .
On menera apres cela
L K
pn–
rollele
a
H l,
&
á
la diOanee de
fept toifes de Cet!C
ligne. On donncra
14
toi(es
:l
L K,
qoi feront prifes
de
K
en
L
.
Entin
ii
la dinance de fept toili:s de
J(
L
,
on lui mene:a la parallele
O P,
~
laquclk on donnera
de
O
en
P
14 toifes
3
pié>. On menel'a par
le point
P,
la ligne
P K,
parailele
a
F B .
Cene l'¡pe li:ra la
face du bail1on
intérieur dont
OP
f<ra 1<
rlanc . On
donnera au parapet de trois toi(es d'épai!Teur ou de lar–
gcur, au1 troi> flanes
JJ
l
,
L K,
&
O P
,
c'en il-dire
de la
m~me
épai!Teur qu'
il
toare
1'
enceinte du poly–
gonc.
Le foffé de la place efl de
16
tOi[es vis-a- vis le.
anglcs flanquéi des baflions .
On
le conflru
1
en ali–
gnant de
l'~rroodiíTemem
de la contrefcarpc aux angles
de l'épaule des bafl ions oppofés.
Voy.
F
o
S
se·.
Les remparts da comte de Pagan n'ont que qaatre
toifes de largeur ou de terre-pleio, non compris l'épaif–
feur du parapet, qui efl, cotnme on vien t de le dire,
de trois toifes .
Cer auteur a des dehors qui lui font particuliers ,
&:
qu'on peut voir dans fon
trai;é tie forltfication.
Le
premicr qu'il appclle
petit d<horJ,
con
filie
en one de–
ffi '·lun• avec uo rédUit. Mail les banions fonr couverts
por
des e(peces de cootre-gardes
a
flanes, lefque!s flanes
funt pri• liir la conrrefcarpe de 'a demi-luoe.
Le fecond qu'il nomme
grand debors,
confine daos
de
efpoces de comre-gardes ou ba!liom détachés, don¡
il couvre les baflions de la place. Ces eontregardes onr
auffi ttois flanes
l'un fur l'aatrc comme fes bafl ions ,
&
elles foot Jointes enfemble par une efpece de court'-
oe