FOR
qoe les antre; polygones de rnoins de cOt¿s ont le11rs
angle< 1rop
petit~
pour qu'elle puiffe
y
con1•enir.
Pour donnrr le dérail de la conflroélion de cet auteur
fo•r
A B
(
P/u;:. 11.
de
la
Forttficatiofl, fig.
3·)
1~
rOré d'un exagone.
On divifera ce cOté en fii parties égales. On pren–
dra
A
e
&
B D
pour les demi-gorges des baOions du
tront
d B,
de
la lixieme panie de ce rOté. Des points
e
&
D,
on élevera fur
A B
les perpendiculaires
eL
&
D I1,
<'gale~
chacune
a
A
e
ou
B D;
elles feront les
flanes des dcmi-ballions du froot
A B .
On lirera cnfuite
ks rayons obliques
Od, V B,
prolongés indéñnimcnt
au-dela de
d
&
de
B .
O o abaitfera du point
L
for le
prolongemcnt de
O
d,
la perpendiculaire
L Q_.
On fera
Q_111
égale
3
L Q_,
&
l'on tirera la ligne
M
L,
qui fcra
la face du demi-barlion
M Le
.
O o détermincra de me–
me la face
H N
de l'autre demi-baOion. S1 l'on répete
cnfuite les memes Opérations fur
IOUS
les c0tés du po–
Jygone, on aura le principal 1rai1, ou la ligne magifirale
de la conOrutlion do chevalier
de
Villc.
11
efl évideot par la conllruélion de ce1 auteur, que
les angles flanqués font droits, de meme que ceux du
1\anc.
Le chevalier de Ville prend le cOté inrérieur
A B
pour
l'échelle de fon plan; il lui donnc cent viog1 wifcs:
ainfi les demi-gorges
&
les flanes qui font la tixicme
parrie de ce cóté, font chacun de
20
roifes. Le follé
Je
13
place do't
ctre
mené parallelement aux faces des
b•Ilions,
&
11
la di llanee de
20
roifes.
Si l'on veut couvrir
lt
flanc
H D
par un orillen, on
le divifera en troi; part'es égales. On pr;pdra
G D
d'une
de ces parties, par
le
poinr
G
&
le
pofia
M,
angle flan–
qué du baOion oppofé; on rirera la ligne
G M,
fur la–
quellc on prenJra
G
K
égale
a
G D.
On proloogera la
face
N 11,
¡ufqu'a ce qu'elle reucontre la ligoe
MG
daos un poior
R .
De ce poiot pris pour centre
&
de
l'inrervalle
R K,
oo décrira
un
are qui coopera en
f
le prolongemeut de la fa ce
N H .
On rirera apri:s cela
la ligue
K 1,
&
fur
1K
oo coollruira l'orilloo de ceue
maniere.
On élevera nu poior
1
fur
1 N
&
en-dedans le baO ion,
une perpcndiculaire iodéñnie; puis fur le milieu de
1K,
&
roO¡ours vers le ballion , une fe.:onde perpendJculai–
re, qui reocontrera la prenti<re dan; uo poiut qui Cera
le centre de l'orilloo , c'eil-l-dire que de ce point pris
pour centre, on ouvrira le cQmpa.s ¡ufqu'en
1
ou en
J(,
&
qu'on décrira l'arc de l'oriliQn .
Si, au lieu d'arrondir l'orillon, on fe contente de le
laiffer terminé par la droite
1K,
il
fern uommé
épa11-
lrmrnt
.
1/oyrz.
ErA u
1.
E M E N T.
Ourre l'orillon, le chevalier de Ville faifoit une place
haUlc a fon flanc , c'cO-a-dire qu'il o'élevoit guere la
parrie
G D
qu'au nivcau de la campagne,
&
que der–
siere cetre parrie il pratiquoit un fecoud flaoc
E F,
beau–
coup plus élevé que le premicr.
Pour avoir ce fecoud flane ou cene place haute, il
faut piolonger
K G
de fept ro fes en-dedans le baflion,
c'e0-3-dire de
G
en
¡.;
du poinr
F
mener
FE
parallele
ii
G D, FE
fera la place haure
&
G D
la barre, qu'on
appellc auffi
caftmatl. f/oy•z
CA
S E MATE.
Ce que l'on trouve
a
reprendre daos ce fyOi:me, c'efl
principalement la défenfe oblique des Hancs , comme
dnns celui de Marolo's, lefquels érant perpendiculaires
:\ la courtine, ne peuvenr déti:ndre direétement les fa–
ces- des baOions oppofés. D'ailleurs les demi-gorges
&
les flanes font trop perits. C'efl ce que le cornre de Pa·
gan, qui eO venu apres le chevalier de
Vil
le, a corrigé
dan• fes conOruélions .
11
n'efl pas inurile d'obferver que cet nureur n'e(l pas
favorable
a
ceux qui veulent fe donner 'pour inventeurs
de plutieurs fyfiernes;
&
en efler ceue ioventioo efl fort
facile , lorfqu'on la fait confiOer
a
changer quelque
chofe daos la mefme ou la difpofltion des parties de In
fortification
des au1res auteurs.
U
o homme qui n'a point
vO la guerre doit erre extrcmement circoofpeé't fur les
correélions qu'il
propof~.
11
efi fon aifé de trouver
a
redire
:l
ce que les autres OIH fait, mais
il
oe
l'eil pas
égalemeor de faire mieux. , J'avois imaginé, dir le che–
valier de Ville, dans
Con
traiti d, la cbarge d'un gou–
"V<rntur,
,
de merrre quelque dou'l.Bine de conOruélJOos
, de
fortificationt
daos mon livre; mais ¡'ai apres coo-
lidc!ré que c'éwit une moqueric qui oe fervoil
ii
rien ,
&
qu'il valoit bien mieux n'en menee qo'one feule,
, celle qui me fembleroit la plus raifonnable,
&
mon•
trer
pa~
les rail'on;
&
expériences en quoi confifie la
perfeél1on de
la
forme de la
forúfication,
rapporrant
, rout aux maximes g.énétales dout tout le monde efl
Tomt Vil.
F
o
R
Ir$J
,
d'~ccord,
&
par ce moyen defabufer plufieors qui s'ima–
ginem que cettc fcience conflfle
a
f3\ oir précifément
le nom_bre des degrés
&
des minutes ces angles;
&
les mefures des pa•ties, ¡ufqu'aux piés
&
aux pouces.
, J'avertis ceux qui ne le favenr pas , dit wO¡ours le
méme 3uJeur, que tout ce!• n'dl que pédanrerie, qui
ne tcrt
qu'~
faire perdre du tems ,
&
qu'il o'etl point
néceffaire
a
un commandant de tavoir ces petites er-
" gorcries de ca!cul, non plus que cies chofe, qui ne
,
te
meuenr J3mais en
pracique
, .
Les
bOU \ Crneurs
de places peuvent rircr beaucoup de choks u:iles du
livre qu'on vicot de citer.
11
y a peu d'ouvrsges oii
leurs de,·oir foi<nt rraités avrc auraot de favoir
&
d'é–
rcndue. Ceux qui \Oudroo¡ ;'en
convaiuc•~
par eu!–
memes, feJOtll fon aifes qu' on leur ait donné occa–
fiQn de
1
'érudier.
Fortification
a
l'italierme
Olt
de Sardi
.
L es Iraliens
ont un grand nombre d'allleurs qui onr tres-bien écrit
fur la
fortificarion
depuis l'inveotion des batlions.
11
fe–
roir af1<1:. inu tile de parcourir !Dures leurs diltérenres idées
a
ce fu¡et,
&
il feroit d'ailleurs uop long de le faire;
car on feul de
ces
auteurs nommé
le
capiraine
Fran–
¡ois d< Marchi
,
bolonnois
&
gentil-homme romain,
donne dans un gros
;,,.Julio
i1alien imprimé
a
Brefle eo
J
f99,
&
intitulé
del/a architrttr:ra militare,
161 plan–
che,
con~ues
fur des defle;ns différens , c'eO-a-dire au–
rant de ryncmes qu'il proteOe avoir roas inven•é>; en–
cere fe plaint-il, malg1é ccue abondance, qu'on lui a
\Olé plufieurs autres detleins de méme efpece.
11
efl
aifé de ¡ugcr par la fécondité de cet aureur de l'im–
rnenfe dérail d•ns Jeque! il faudroit enrrer, fi l'on vou–
loit c:<aminer toutes ces dilt"érentes confiruélions; il
y
en a ccpendcnt un affc-z. bon nombre de fon ingénieu–
fes,
&
daos Marrhi,
&
dans les autres iraliens; mais
on fe bornera ici
a
dire un mot de la méthode de Sar–
di, laquelle pato1t etrc une des plus fimp!es
&
des meil–
leures .
Cer autcor comm:nce la defcriprion de fe,s figures par
l'exngone .
11
donne
8oo
piés géométriqucs do Rhin
a
fon córé ;
&
comme ce pié a oo-z.e pouces fept lignes
&
demie, fuivam plulieurs aureurs, ce córé a environ
136 toifes.
lJ
le divife en 1.6 parries égalcs; il prend
trois de ces paJties pout la demi-gorge, qui a ainti
2.)
10ifes IJOiS piés.
11
éleve fon
fl~oc
perpendiculair.
a
la
coorrine'
&
il le fait
é~al
a
la demi-gotge.
11
divife
fa
couninc en huir parucs égales, il en lairre une pour
le feu de couninc ou le fecond 6anc; enfuire par l'ex–
rrém iré de ceuc panie
&
cclle du flanc, il
tire
la face
de (on harlion iodéfinimcnt. lin fa ifanr la meme
op~r:uioo (ur tous les cótés du polygone, la rencnntre des
faces donne l'angle flanqué du baílion de cet a.ureur,
&
l'on a ainCJ la lignc magii1rale ou le principal trait de
fa
fortijication.
~ardi
couvre auffi fon flanc par un orillan ou un é–
paulemenr, c'e0-3-dire qu'il arrondit la panie du ftaoc
proche l'épaulc, ou qu'il la lairre en ligne droire.
11
conOruit une place baffe
a
fon 6onc, mais elle n'a de
longueur que le tiers du flan e, les deux autres riers font
pour l'orillon.
11
fait des cavalicrs
a
fe s plo.ces, au mi–
lieu des courrines.
11
leur donne la figure quarrée ; les
faces eo foot parallelcs au parapet du remparr, eloignée>
du méme paraper ii-peu-pres de quatre roifes trois piés.
JI
place fur fes cavaliers lept pieces d'arrillerie, doot
trois fonr deflinées
a
bame la campagne ,
&
les quarre
aurres
3
tirer for les baflions voifins pour en défendre
les breches
&
dérruire les logemens de l'ennem i.
JI
eO
évident par la conOruélioo qu'on vient d'expliquer, que
Sardi fonifie
a
lignes de défenfe fichan res ; que les ftsnc<
&
les demi-gorges fonr d'une grandeur raifonnable,
&
que fa
fortt{ication
efi plus parfaite que celle de Jous
les aureurs, dont on a donné ci-devant les conOru–
tliom.
On remarqoera
~
l'occafion du fyOcme de S3rdi
q~'
0-z.anam daos fa
fortification
doone
800
pas géométn–
qoes, ao lieu de
8oo
piés , au cOté de cer allleur, ce
qui cfl évidemment une f.IUle d'impreffioo; car anrremen r,
comme le pas
géométriqu~
'au! cinq pié> c?
mrno.ns, le
córé du polygone de Sard• fero1t de
4000
plc>, e c_O -a–
dirc de
666
toifes: ce qui etl une longucur ewrbnan–
te,
&
qui ne peur erre admife. D_'ailleurs Sardi dans fa
conflruélion
tixe
lui-meme
8oo
p1és géomérnques pour
fon eOré
&
oon
8oo
pas. Cependam M. l'abbé Dei–
dier, dan; fon
parfait
in$b!i"'~
fran¡oiJ
,
oú il rap–
porre le fyfieme de Sard1 d apres 0-z.anam, b1en l01n
de croire qu'il
y
a une faore dans cet aureur, cherche
3
retli6er Sardi,
&
il penfe qu'il faut donner 16o toi–
.lts
a
fon cOté imétieur: mais reélifier ainfi les aoreurs,
X
2.
o'ell