Table of Contents Table of Contents
Previous Page  186 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 186 / 922 Next Page
Page Background

FOR

11

ligne de défenfe. Faites

1~

gorge

~gale

au

tiers du

cóté,

&

éleve• le fianc de maniere qu' rl

fa (fe un an–

gle a- peu- pres de

roo

degré;, avec les deux autres

ticrs du meme cl\ré. Faites aprcs cela In mome chofe

tbr les autres cOtés du trianglc ;

&

il fera fomfi¿ par

trois demi-bafiions.

JI

y a des auteurs qui fortifient le

triangle avec des bafiions entiers ; mais

les ongles de

ces bafiions fe trouvenc alors

fi

aigus, qu'ils n'onr au–

cune folidité.

La fortification du querré svrc des demi·bafiions fe

fait de la mclme maniere que celle du trrangle ; exce–

pté qu'au lieu de divifer le córé en trois parties éga·

les, on le partage en quarre ,

&

que le prolongemeot

de chaque cOté

dl

pris du quart de ce córé, de me·

me

que la gorge du demi-baftion .

Ceue forte de fortification donne des angles rnorts

ou rencrans, qui ne fi>nt pas défendus; rnais le peu d'é–

Jevation des

fo rtJ de campagne

rend ces angles bien

moins défeélueux ou préjudiciables que daos les villes

de guerre, paree que l'efpace qui n'efi pas défendu fe

trouve alors beaucoup plus pctir .

Parmi les

fvrtJ de campagnc,

il y en a qu'on norn–

me

fortJ

iloile,

paree qu'ils en ont a·peu·pres la fi–

gure. lis font formés de quatre, cinq, ou

fix

cOrés

qui dor1nent autam d'angles faillans

&

rentrnns .

Pour

faire un

fort en

éroile, qui foit exagonal ou qui

ait

llx

angles reonaos, il fnut d' abord décrire un trian–

gle équilatéral, divifer choque cllté en trois parties égalcs

des deux extrémités de la partie du milieu de chnque có–

&

de

fon intervalle, décrire deuK ares qui fe coupeot

daos uo point en-dehors le triangle, tirant de ce point des

H¡;ncs aux cemres de ces ares, on aura le

fort

tracé.

Si l'on veot un

fort

pentagonal a étoile, on com–

meucern par décrirc un pcntogone de la grandeur qu'

on

,1ugera néceffaire ; on divifera enfuire chaque cOté

en

deux également,

&

du point du milicu on élevern

une perpendiculaire en·dedans le pentagone . On don–

nora

a

cene perpendiculaire

le quart du cOté ;

&

par

Jan cxtrémité on rirera aux angles du pentagone des li–

gues qui formeront les angles rentrans de ce polygone.

Si J'on trouve que cene confiruélion donne les an–

glos faillans trap aigus , on

les augmeotera en dimi–

nuant un peu la grandeur de la perpendiculaire , qui

peur etre réduite

a

la cinquieme ou

a

la lixieme parrie

du cóté du pentagonc .

On confiruira de In mcme maniere un quarré en

é–

toile , en donnant cnviroo la feptieme ou la huitieme

partie du cóté du quarré

a

In perpendiculaire élevée

en -dedans fur le milicu de chaque cOté .

Si l'on veut fairc

Un

fort

a

lloile

á

huir angles • il

faut commenccr par en confiruire un a quatre , de la

mauiere qu'on vienr de l'eofeigner; enfuite, de l'extré–

mité du tiers de chaque cOté, pris de part

&

d' autre

du fornmet des angles rentrans ,

&

de

1'

intervalle de

ces deux extrémités, décrire deux ares qui

fe coupe–

ront daos un pornt ; tirant de ce point des Jignes ao

centre de ces ares; on aura l'étoile

a

huit angles.

Les angles

rentrnns des

fo•·n

a

ltoile1

ne font pas

propres

a

etre défcndus .(

VOJt:G

A

N G LE MOR T);

&

cene confidération a fall drre

a

qudques auteurs que

ces

fortJ

étoicut des cometes fatales

a

ceux qui les con·

flruifoient. Mais ce JUgement efi uo peu rigoureux; car

il efi cenain qu' on peut s'en fervir alfe?. avantageufe–

ment pour garder dilierens pofies 3 la guerre . lis é·

toient autrefois en ufage dans les lignes de circonvalla–

tion , on s'

en

fert plus rarement aujourd' hui . M . de

Clairac dit dans fon livre de

l'inglniotr de camf!.agne,

<]U'il en fit confiroire un de cette efpece fur la Que ich

en

1

743, qui fu t approuvé .

C.Q)

F

o

R T A'

E

T

o

1 LE,

voye::.

ci

devane

F

o

R T D

¡¡

CAMPAGNE.

(Q)

F o R

T

Ro

Y

A L;

c'efi cclui dont

la

ligne de dé–

fenfe a cnviron

120

toifes.

f/oye::.

L

1G N

E DE DE'·

PENSE

&

foRT.

(Q)

F

o R

T

&

F o R

T

s,

(.

m. nom dooné

a

une efpe–

ce de rnonnoie d'or, frappée par

les ordres de Char–

les de France, duc d'Aquitaine, fils de Charles VII.

&

frere de Louis

XI.

Ce prince y étoit repréfcnté d'un cOté la couronne

en

t~te,

déchirant un !ion , avec ces mots :

K

v<~o­

L1J.S

F'l\,.ANCO~IIm

ReGt.S Ftl.t1J.S /lcQ._v tT.ANo–

'1\."m

DV

x .

On voit au

rever~

une croix

fteurdelifée

&

cantonnée de lis

&

de

léopard~;

au milieu efi l'écu

du prince, qui porte écartelé au ¡er

&

au 4e de Fran–

ce, au

2•

&

3e d' Aquitnine, qui efi d'or au

léopard

de gueules ; on lit autour :

Tv E

.s

Domi NE D E1J

.s

MEV.S,

EO~TIT1JDO

Mll.A

l!T l..A1JI Mli.A ,

FOR

Le nom de cette monnoie

(e

trouve confervt! dans

le traité de Budé ,

de a.D<

&

partibttJ ej111

,

ou en

parlam en général des monnoies

d'

An¡;letcrre ,

&

en

particu lier de cclle qu'on appella des

nobltJ

la rof'e,

qu'Edoüard ptince de Galles

&

doc d'Aquitaine fit fa i–

re en grande quantité , il dir qn'elles étoient moins pe–

Cantes que celles de Charles d'Aquitaine, qu'ou appel–

loit des

forts. R ofntoJ

,

Edoiiardeof'('" pondere fupe

rant Cnrolei

/lq11itanid' 1mmmi qm

FO~TE.S

appel–

lantur.

11

efi aifé de comprendre pourquoi on donna le nom

de

fort

o

cette monnoie. Elle étoit plus fone que cel–

le des dncs prédéceffcurs de

C~arles

de France; d'nil–

leurs l'aélion daos

lnquelle ce princc étort repré!'enl é ,

nvoir pü contribuer

3

cene dénomination qui s'accorde

encere avec le mot

fortiwdo

qu' on lit daos

1'

infcri–

ption du revers. Enfin ce nom pouvoit avoir été pris

par oppotition

~

celui de

H.A~D.S,

qu'on avoit donné

aux rnonnoies des princcs anglors, derniers ducs d' A·

quitaine,

&

prédéceffeurs de Charles de France, qui y

étoieot tepréfcntés tenaot une épée nue. Ce oorn qui

re comrnuniqua aux petites etpeces de cuivre

&

de

billon, a formé felon

toutes

les apparcnces celui de

liard,

dom oous nous fervons, comme qui diro't

li

hardi,

c'cfi-a-dirc en vieux

fran~ois

le hardi

.

IIUm.

de l'acad.

do

Bella-Lettr<J, tom.

l .

(

G )

F

o

R T ,

D

E N

r

E R

F

o R

T ,

preter l'on argent au

dtnier fort,

e' efi le préter fur un p;é au·deU du taux

ordonné par le prince , ou

le donner

3

un plus haut

prix que celui qoi efi reglé par

lt

courant de la . place .

Ceux qui prétent leur argcnt au

denier fort,

font ré–

putés ufuriers.

1/oy•::.

USuRE.

DifliomJ. dtJ Comm.

&

Chamb. (G)

F o R

T

fe dit des poids

&

des mefures. On dit qu'

une mefure efi plus

forte

daos un endro't que dans un

nutre , pour fai re enttndre qu' elle comient dnvamage

dans un Jieu que daos l'autre; qu'une balance efi

trup

forte,

lorfqu'clle ne trebu che pas avec

facilit~;

qu'un

poids efi trap

fort,

lorfqu' il

n' ell

pas JUOe,

&

qu' il

efi plus pefam qo'il ne

f~ut.

On appellc

le

fort de

la

balance romaim

,

le cóté

le moins éloigné dn centre de la balance , qni fcrt

:i

pefer les marchandifes les plus pefantes .

DtéliomJ. de

C omm.

&

Chamb

(G)

F o R

T.

pormt I;J Commer¡anJ

&

fur-tout

a

Pa–

ris, fignifie un

portt

·

fatx,

un

crochetesn·

,

un

g-g11e

dmitr

qui travaille

a

la décharge ou au trnnfport des

marchandifes .

Les principaux Jieux de Paris ou

il

y

a des

fortJ'

é·

tablis, font

la douane, la halle aux draps,

In halle

aux toiles, le poit Saint· Paul,

&

le porr Saint- N ico–

las .

Les

forts

de la douane dépendeot des fcrmiers·géné–

raux : ceux de la halle aux drops foot prépofés par les

maitrcs

&

gardes·drapiers

&

merciers: ceux de la halle

3UX

toiles loor placés par les officiers de cette halle ;

&

ceux des ports font auwrifés par les prc1·0r des mar·

chands

&

échevins.

Daos chacun de ces endroits ,

il

n'y a qu'un certain

nombre de

fortJ

reglé, n'ét3nt pas permis

3

d' autres

perfonnes de la vil le d' y venir travailler

3

leur préju–

dice .

f/oye::.

GAG

N

E-DE

N

r E

R •

Diflio>J. dr C om,

(G)

F o R

T ,

adv.

m

MHjique,

s'écrit dans les parties

pour marquer qu' il

faut forcer

le ron avec véhémen–

ce. rnais lans le hnufler ; chanter.

a

pleine voix. tirer

beaucoup de fon de l'infirument; ou bien, pour détrui–

re le mot

doux

fur les notes oú l'on veut faire cdfcr

de chaoter ou joüer dou1 .

1/oye::.

Do u x .

Les ltaliens ont encere le luperlatif

fortijfimo,

dortt

on n'n guere befoin daos la Mulique frant;oife: car on

y chao te ordinaircrnenr

tr~s·fort.

(S)

F o R

T

de bouche, ( Manfge

)

cheval dont la bou–

che dl

forte,

cheval qui a de la gueule.

f/.

MoR

,

(e)

F o R

T,

on dit

vollt de poing fort,

c'efi quand on

jette les oifeaux de poing aprcs le gibier.

F o

R T,

(Botan.

&

Arts mlchan.

)

efi

1'

épaiiTeur

du beis.

F o R

T-

DA

U P H

t

N,

(

Glog.) fort

de l'ile de

MJ–

dagnfcar, fur la pointe méridionale de la province d' A–

noffi. 11 a été b3ti par les

Fran~ois,

préfentement a–

baudonné,

&

efl

a

td. 37'.

20' .

au·dela du tropique du

Capricorne.

( D . '). )

F

o

R T

d.

I'E

eL u S B. (

Glog.)

MX

c/auful~

;fort

de France fur un ¡pand rocher,

&

a

quelques lier!ts de

(¡e-