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154

FOR

mul'I,

ils en compoferent de nouvelles qu'ils cacherent

encore avec plus de foin que les premieres, afin qu'ei–

Jes ne devinffent pas publiques; mais Sextus-JE!ius-Pce–

tus-Catus éranr édile-curule, l'an de Rome H3, les di–

vulga encore,

&

celles-ci furenr nommécs

droit ,lien.

Ce< nouvelles

formulo

furcnt compnCcs daos un livre

d'lE lius, intitulé

trip,·rtita.

Les jurifconfulres aJOUrcrenr dans

la fuire quelques

formuleJ

aux ancieones; mars rnut cela n'ell point par–

venu JUfqn':l nous. Les

formula

commenccrcnt

3

~rre

moins obfervées fons les empercnrs. Les fils de Con–

llanrin rejerrercnr celles qui nvoienr

rapporr aux

tella–

m ens · Théodofe le

JCUilc

ks abrogca rootes,

&

d~puis

elles

~e

furenr plus en vigucur, ni

m~

me ufirées:

ce–

pendan! l'habitude

mi

l'on étoi t de >'en fcrvir, lit qu'il

en dcmeura quelqucs rcllcs dans la p!Üparr des aé1es .

Plulicurs favans ont rrava11lé

3

raff<mbkr le> frag–

m ens de ces

formulo,

di(perf.:S daos

le> Iuis

&

daos

les

auteurs. L'ouvragc le plus complet en ce genre ell

celui du prélidcnt Briffon,

de form11li¡

&

folcmn ibtll

pop11li romani vcrbii.

11

ell divi(é en hu'r liv're1, qui

contienncnt les

formulu

des aé1es

&

de la procé'dure,

&

mé{ne celles touchant la rdigion

&

l'arr mrlitnire.

Le célebre J eróme Bignon, qoi publia en r6 13

les

formrtln

de Marculfe, avec des notes, y a JOin t qua–

rante-fix anciennes

formuln

felon les lois romaines.

M. Terraffon a auffi tres bien expliqué l'objet de ces

formrt/ti,

dan S fon hifloire de Ja JUrifprudence romaine,

part.

/l.

§.

16.

pag.

207.

&

a la

fin

de J'ouvrage par–

mi les anciens monumcns qu'il nous

a

donnés de la

JU–

rifprudence romainc, il a auffi rnpporté plutieurs

formu–

ln

des conrrats

&

aé1ions

o

e

11)

F o

R M u LEs DE

M

A Re u L FE ,

fon t des m ode–

les d'aé1es

&

de procédures, recueillis par

le moine

Marculfc qui vh·oit vers l'an

66o.

On

pr~fume

qu'il

avoit été chape!ain de nos rois avant de fe rerir er dans

une folimde. Son recueil de

formulei

eCl divifé en deux

Jivres . Le premier contieot des

formules

des Jemes qui

s'expédioient aox palais des rois

chnrt,e "galn .

L'aotre

!ivre contient cel!es qui étaient données devant le comte

ou les juges des lieux, appellées

cbart<e pngmfn.

Cet

ouvrage ell néce!faire pour bien entendre J'hilloire de

no< roi< de la premiere race,

&

la JUrilprudence qui a–

voit lieu alors. Jeróme B;gnoo dont on a parlé ci-def·

Co1<

publia cet ou\'fage en un volu me

in-8°.

qu'il en–

rich'it de favantes remarques.

11

y a JOint des

formula

romaines,

&

d'autres ancienue¡

formula

fran~oife>

dont

l'auteur efl iocerra'n.

e

A

J

F o

R M u LE s DEs

A

e TEs,

qu' on appellc au!Ji

formttles

timplemcnt, fe prenocnr en plulieurs fens dif–

féren< . On entend quelqocfois par-la le llyle uniforme

que l'on avoit proJerté d'établir pour les aé1es

&

pro–

cédures; quelquefois

la marque

&

infcription qui etl

au-haut du papier

&

du parchemin timbrés : quelquet'ois

par

formule

oo eotend le papi<r

m~me

ou parchemin

qui ell timbré .

.

L'origine des

formu la

en France vient des orden –

nances que L ouis

XIV.

fit fairc pour

la

réformation

de la jullice ,

&

ootnmrnetl! celles des mois , d' /\. vril

1667, AoOt r669

&

1670. Auffi-tót qoe

la premrere

de ces ordonnances parut , le roí crut que pour rendre

a

fes fUJCIS J'exécution des Órdonnaoces plus facile,

&

afin qu'il y etlt

a

!'avenir un Oyle uniforme dans

too–

tes les cours, il devoit faire dreffer des

formula

tam

des exploits que des aurres procédures, aé1es

&

forrna–

liré's nécelfaires dans la pourfuite des proces. On corn–

men~a

done par dre!Ter des

formulei

pour l'exécution

de l'ordonnan ce de

1667 ,

letquelles furent vOes

&

e–

xaminées dans le conl'cil de

réformation'

&

arrctées

pour Cervir de regle

&

de modele a

[OUS

les praticrens

&

autres fuJC!S du roi . Le recueil de ces

form"I'J

fut

imprimé en un volume

in-4°.

en 1668.

ll

ne paroit

pas que l'on ait fait le memc travail fur les nutres or–

donnances.

Cependant par un édit du mois de Mars 1673 ,

roí

annon~a

encore qu'il nvoit ellimé néceffaire de faire

dre!Ter en

formNiei

le1 aé1es

&

procédures les plus ordi–

oaires , en conformité des nouvelles ordoooances, pour

ctrell'ief'dites

fo•·mulei

portées daos chaque fiége,

&

ye–

tre obfervées f.1ns aocun changement ;

&

pour faciliter

l'obfervation de "ces

formu lu

&

óter !out prétex te de

s'en écarrer, il ordonna que ces

formula

feroient im–

primées,

&

que

les otliciers publics

Ce

ferv iroien t de

ces imprimés, tant pnur les originaux que pour les co–

pies de leurs aaes' dans

lefquelles

formulei

ils rem–

pliroient

a

la main les blancs de ce qui feroir propre

a

chaque aé1e. Les tnotifs allégués daos cet édit,

é-

FOR

toient de rendre le llyle uniforme daos

tous

les rribu–

naux; de prévenir les rautes ou tombeot fouvenr des co–

piOe; peu intelligens; de rendre l'rn0rué1ron des proces

plus prompte

&

plus facile ,

&

de diminuer les

frais.

Ces

formttlu

imprimées avoient paru

ti

commodes ,

que l'on

~·en

fervoit dé'Ja dans l'in llrué1ion de dilféren–

tes arfaires

&

proccs,

&

que

n~anmoins

les parries n'en

riroil'n[ poiot d'avantage ,

vt1

qu'on leor faifon

lOLIJOurs

payer les me mes droits, que fi ks aé1es étoient eotie–

rem ent écrits

a

la maio

o

L'édit ordonna en conféquence que les huiffiers, fer–

gens, procureurs, greffiers

&

autres officiers minillres

de

jullice des confeils de S . M. parlemens, grand-con–

feil

&

nutres cours, fiéges

&

JUllices roynle> ,

&

ceux

des jUOices des fcigneurs, memes de> officiali<és

&

3U–

tres JUrifdié1ions tant ordinaires qu' extraordioaires,

Ce–

roient tenus'

chacrw a !enr égard, de fe Cervir ,

tant

pour

origina~x

que pour copies, des

formrtlei

d'exploits,

procédure

&

autres aé1es

JUdiciair~s,

pour étre les blancs

des imprimés rcmplis'

&

par eux employés a leurs u–

Cages ; qu'a ce! eff'et il feroir dreffé un

recueil de ces

formuleJ,

qui feroit arrc'lté par

S.

M .

&

envoyé dans

to!Hes les cours poemiercs

&

principales, pour y avoir

rccours

&

fervir de modele aux imprimés des

formu–

les .

Qu'il feroit fait un autre recueil des

formuleJ

des coo–

trnts , obligations

&

autres aé1es les plus communs

&

ufi1és,

&

qui Con! JOUrnell ement pa!Tés par les norai–

r~s

&

tabe llions , foit roynux, npolloliques ou des fei–

gneurs; comme aum des lettres de rncr' connoi!Temens'

charres parries'

&

autres aaes

&

cootrats maritimes '

pour fervir aux écrivains de vaiileau .

Qu'il fcroit pareillcrnent fait un recueil des letlres

les

plus ordinaires de Jllflice, finance

&

de grace, tanr de

la grande chancell erie, que de celles qui fervcnr pres

les cours

&

préfidiaux,

&

des provilions des bénétices

&

offices , des lertres des Am

&

.lVlétiers,

&

autrcs

de toutc nature.

Que l'on feroit pareillcmeot un recueil des

formula

des lettres de provifions, préfentations

&

norninations

de béné6ces des archeveques, évcques, chapitres, abbés,

&

nutres colla teurs

&

patrons, eccléfialliques,

&

gé–

néralement de

toutes les

lertres qui font données par

les nrcheveques

&

'éveques; comme auffi des

lettres

de maitre-es-ans; de bachelier, de licentié

&

de do–

é1eur en toutes les facu ltés des univerGté>,

&

de tou–

tes les aurres lettres qui s' expédieot dans les fecrétn–

riats des univerfités,

&

de celles qui font données par

toures nutres coinmunautés eccléfialliqoes

&

f~culieres.

Eofin qu'il feroir auffi fait un

recueil des

formuleJ

des quittances , qui s'exoédient annuellement pour

les

revenos cafuels de S . M . marc-d'or, receuc

géoér~le

des ti nances

&

particulieres des tailles,

paye~rs

des ren–

te<

fur

la ville de Pnris ,

&

géoéralement par tnus

les

offiders comptables; enfemble par les rentiers

&

aurres

parties prcnantes; comme auffi

des

acquirs, cerriticats ,

pa!Teporrs, paffavanrs

&

autres aé1es qoi fervent

a

la

régie de nos fermes

&

perceptioo de DOS droits, me–

me des commiffions des tailles des paroiffes.

Que fur les modeles de ces

form~tla

feroieot impri–

més les exemplnires, qui feroient employé> par ceu

1

qui s'en devoient fervir, foit en parchemrn ou en pa–

pier, fuivam l'ufage;

&

que toutes ces

form,.lei

im–

primées feroient marquées en téte d'une

fl

ur-de-lis ,

&

tirnbrées de la qualité

&

fubllance des aé1os .

On devoir, fous peine de null ité des aé1es, fe fer–

vir des exemplaires imprimés troi> mois apri:s que les

recueils de

form,.les

auroieot été mis nu grelte de< cours.

Cet

édrr

fut

regillré

a

u parlement , le roi y féant en

fon

lit de ¡ullice, le

23

Mars 1673.

11

fut regiOré le

méme jour en la chambre des compres, de l'ordre

<le

S. M. porté par Monfieur, Con

frere unique, affillé

du maréchal du Pieffis-Praslin

&

des coufeillers d'

é–

tat.

Par une déclaration du 30 Juin fuivant,

le roi or–

donna que les recueils de

formttln

&

le tarif arrété en

Coo confeil le

22

Avril précédent, feroiem eoregillrés

dans toures fes cours.

.

Cene déclaration fut porrée au parlernent de París

avec les recueils de

formrtln

&

le tarif des droits; mai;

elle n'y fut point enregillrée,

a

caufe de

l'inconvéoieot

que l'on trou va dans les

formt<lei,

qui ne poovoient fer–

vir a [OUS les diverS aé1es dont

la difpofitiOO efl dif- •

férente, felon

l~s

perfonnes , les lieux

&

les chofes .

Le roi voulant

accél~rer

la perccption des droits por–

tés par le tarif des

form ula,

pour fouroir aux dépeo–

Ces

de la guerre qu'il faifoit eo perfonoe, donna une au–

rre