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FOR

ue déclaration le

2.

Juillet 1673, par. faquel le if ordon–

na que le travail commencé pour drdler les

f ormula

IC:roir conrinué

&

achevé, pour ctre enfuire procéd€

a

l"enregiflrement de tous les recueils;

&

cependanr que

les commis prépofés pour la diflriburion defdites

far·

mula,

pourroient vendre

&

diflribuer

a

IDUS

Officiers

miniflrcs de juflice

&

autres qu'il appaniendroit, lepa·

pi<r

&

parchemin qu'il conviendroit, marqué en tete d'u–

ne

fleur-de-lis,

&

timbré de la qualité

&

fubflance des

a

él

es, avec mention du droir porté par

le tarif; le

corps de

1'

aéle entierement en blanc, pour érre écrit

a

la main,

&<.

le tour feulement jufqu'a ce que les

recueils de

farmuln

fu!Tent achevés; apres quoi les of–

ñci<rs publics feroient tenus de fe

fervir des

formulo

en

la maniere ponée par les recueils .

C'ell de-l:i que le papier

&

le parchemin timbrés ti·

rcnt leur origine; on a ccpendant confervé le nom de

formule

au timbre,

&

quelquefois oo doone aurfi ce

nom au papier méme ou au parchemin timbrés

ii

cau–

fe que daos les éommencemens ils étoient deflioés

a

con ten ir

les

formula

des aéles, au lieu defquelles on

s'efl contenté de mettre en rere un rímbre ou marque,

avec le nom des aéies; le projer des

farmuleJ

ímpri·

mées ayant éré totalement abandonné,

3

cauCe des dif–

t:icultés que l'on a trouvé daos l'exécution.

La

formu le

ou timbre que la ferme ¡;énérale fait ap·

pnfer au papier

&

parchemin deflinés aux aéles publics,

change ordinairement

a

chaque bail .

11

y a une

formule

paniculiere pour chaque géuéralité .

Oorre la

formrtle

commune qui efl appofée fur

tous

les papicrs

&

parchemios de chaque

~énéralité,

íl

y

en

a encore de panículieres pour les aéles

re~lis

par cer·

tains nfficiers, comme pour les expédidons des gref·

ñers, pour les acles des notaíres, pour les lemes de

chanccll,ie, les quittaoces de ñnance, les quínances de

' 'ill e,

&<.

Le bail des

formulo

f~it

partie de la ferme des ai·

des. Aufli ce qui concerne la perception des droits du

Roi pour les

formulo,

efl-il

traité daos

1'

ordonoance

des aides de 16So, lous le riue dernier,

de~

drailf Jur

1"

pRpitr

&

le parchemin timbré.

11

y

a un recneil des

r~glemeos

faits pour l'ufage du

papicr

&

porchemín timbrés, que l'on appelle commu·

ncment

le ru:uil da formule!,

par

le Íleur Denifet,

nu l'on trouve tout ce qui concerne cette maticre.

JI

y a •urfi un mémoire inflruélif fur les droits de la

fu rmule

'

quí efl

a

la

ti

11

du diéiionnaire des aídes, par

le lieur Bruner de Grand · maífon.

Vaye:r:.

P A

P

J!!

R

TIMBR~.'

f$

PARCH!!MIN .

( A)

F

o

R M U L E, (

P hRrm.

)

prt(eriptian, ordonnRn<e

,

ruttte,

&

quelquefois me me

ruipe,

efl une expoli–

tíon par écrít de la matiere

&

de la forme d'un mé·

dícament quelconque, de

la maniere de le préparer ,

de la quantité ou dofe

a

laquelle

00

doit le faire pren–

dre au ma lade,

&

de toutes les dilférentes circonflan–

ccs quí peuveot varier Con adminiflration .

L'art de drefTer des

formula

ou de

farmuler,

efl

plus e!Tentiel au mcdecin qu'on ne le penfe coromuné·

ment,

&

il fuppofc plufieurs connoifTances

tres-u ti les,

ou dont il efl au-moíns honteux de manquer : rien n'cfl

Íl ordínaire cepeodJnt que de voir des medecios de la

plu• hau te

r~putation

, commeurc les

fautes

les plus

grutneres en

ce

genre; fautes qui

¡¡

la vérité font igno·

rées du public, mais quí expofent

1'

art

a

la dérilion

des

gar~ons

apothicaires,

&

trcs·fouvent les malades

:i

ne point éprouver le bien que le mcdecin avOit en vOc,

l'l

merne

a

effuycr de oouveaux maux .

Pou r l'hnnneur de l'art done ,

&

memc pour le fa·

lnt des malades, le medecin praticien doit étre en étar

de

jormuler

fe ion toutes les reg les, auxquelles íl n'efl

difpenfé de fe conformer fcrupuleufement, que quand

il cll en état de bien difcerner ce qui efl d'appareil

&

d'élégance, d'a,•ec ce quí efl de néceffité abfolue .

M . Jer6me David Gaubius profe(feur de Leyde, a

donoé fur

1'

arr de drelfer des

farmuleJ ,

un ouvrage

qui peut etre regardé comme achevé . Les gens de l'arr

do1venr l'érudier tout entí<r . Le leéleur oon·medecin

li:ra trcs·fuffifamment ioflruit fur cene matiere, par la

connoí!fance abregée que nous alloos lui en donner icí .

.oo doit nvoir deus vOes géné'rales daos la

preferí~

puon des remedes; de foulager

le malade ,

&

de lm

<:Pargner le dcfngrément du remede autant qu'il efl pof·

hble ·

L~

premier ob¡et efl en panic entre les mains

do la nature; le focond efl entieremeot eo nos mains .

On

~oit

pour remplír 13 prcmierc vue , pourvoir

!

!•

guénfon du malade par le remede le plus limpie qu'

rl cfl poffible . L cs

fqrmllla

u

es .

chargées de dívcrs

r ome V II.

FOR

rss

matériaux, font le plus fouvent des ptoduéiions de la

charlatnnnerie ou de la routine : le ddleiu d'a¡oOter

a

la

drogue quí faít

la bafe du remede, un ad¡uvant

Ji.

un

dirigen e, felon l'idée des ancíens , ce delTein, dis-¡e ,

efl abfolumcnt chimérique. Nous avons die ailleurs ce

qu'il falloit penfer de l'emploí des correéiifs, qui étoit

encare un des iogrédiens elJentíels des compolitíons phar·

maceutíques ancieones. Celuí des matéríaux que Gao·

bíus appelle

eon(JituanJ,

efl le meme que notre exci–

pieOI.

Voyn

Ex e

r t•

1!! N T.

Maís Cí

par les coofidé–

ratíons que nous avons cxpofées

au mat

C

O M

Po

S

T

toN, on fe détermíne

a

prefcrire des remedes ma–

giflraux compofés, il faut que les divers ingrédíens de

ces remedes n'agifTent pas les uns fur les auues, qu'ils

ne fe décompofent pas, ou qu'íls oc fe combinen! pas

di,·erfement cootre l'íntention du medecin,

&

meme qu'

íls ne fe déparent point réciproquement, ou n'acquie–

rent point un goOt defagréable pu leur mé lange. C'efl

ainfi qu'il ne faut point meler les fels ammonía caux a·

vec les alka lis

fixes, ou les terrcs abforbantcs, les a–

cides avec les alkalis, en comptant fur la vertu mé–

dicioale de chacune de ces

fu bflances: car ces corps

font abfolument dénaturés par la combínaifon, o

o

par

la précipítation.

Vu,yez.

M

E N S T R U E

f$

p

R E'C

l

P

T

ATto

N.

Les altérations de ce genre produifent aurfi

des chaugemens conlidérables daos les odeurs

&

dans

les

faveurs . Le vínaigre

m~lé

au foie de foufre, pro·

duit une odeur déteflable, don! chacuo des réaélifs é·

toit exempt; les huilcs par exprerfion' melées

ou

ph'l·

tót confoodues avec des corps doux, comme le miel

ou la maune , ont une faveur tres-defagréable,

&<.

Une attention moins rtfentíelle, mais qu'í l ne

faut

pas

nég: i~er

daos les

farmu{eJ

compofées, c'efl de pre–

fcríre enlemble les drogues de la méme e(pece, les ra·

cines avec les racioes, les feuilles avec les feuilles,

&e.

&

de

les arraoger daos le meme ordre que

1'

apothi•

caire doit les employer.

JI

faut connottre nécelTaircment les rappom

d~s

dif–

férentes fubfla11ces qu'on veut employer, entre elles

&

avec l'excipient qu'on veut leur doooer, aurfi-bien que

la confillance de chacun de ces ingrédiens, afio qu'on

ne s'avife pas de vouloir dilJoudre un fel avcc

d~

!'huí–

le, ou un baume avec de l'eau,

&

de vouloir faire une

poudre avec ÍlX grains d'un fel

lixivie!

&

buit gouttes

d'unc huile efTentielle, comme ¡e me fouv ícns de l'a·

voir vO ordonner une fois .

11

faut encare favoir

les dífférens noms que porte

quelquefoís daos les boutiques une meme drogue fim·

pie, ou une méme préparation, afio de ne pas rifquer

d'ordouner plufieurs fois daos la meme

formule,

la me·

me drogue fous des noms dífférens ; ne pas prefcrire,

par exemple, daos un julep

(yruparum. de diacadia, de

meconio

&

de papa'lltre alba ana dragmam tmam,

&c.

On comrnettroit une faute du méme genre, li l'oo or·

donnoit en méroe lems diverfcs préparations parfaite·

ment femblables en vertu , de la méme fub(lance; pac

exemple la décoéiioo, l'extrait ou

le firop

firnple de

chícorc!e,

&e.

O u fi apnt prefcrit une compolitíon of·

ñciuale, on demande d'ailleurs la plOpart des íngrédiens

de cene compofi tíoo .

JI

faut

~tre

ínflruit encare des rems ¡le l'année ou l'on

peut avoir cornmodément certaines fubflances, commc

les plantes fraiches, les fru its re!ecos,

&(.

Les différens íngrédíens des

formu la

fe dererminenr

par poids

&

par mefure .

Vaye:t

Po

J

os

&

M

Es

u

RE .

Le

modu1

pharmaceutique, ou la maniere de préparer

la

farmul•

ou de la

réduire fous la forme prefcrite,

termine ordinairement la

farmul~

&

en conflitue propre·

ment la foufcripúon, qui comprend au!fi

le t<ms

&

la

maniere de faire prendre le remede au matade.

Cette derniere panie de la foufcr iptia n quí efl appel·

lée

Jignat11re,

doit dans la grande exaéiitude

~ere

fépa·

rée du corps de

la

formule,

&

etre écríte en langue

vulgaire (le corps de

la

farmttle

s'écrír ordinair.ement

en la

ti

o), avee ordre de l'appliquer ou do la tranfc;•re fu.r

le vaifTeau, la boite, ou le paquet, daos lequel

1

~pothl·

caire livrera le médicament.

11

o'efl perfonne qo1 n'ap·

per~oíve

l'utilíté de cene pratíque, qui peut feule emp€·

cher les gardes malades, les domefliques,

&

en général

les affiflans de coofondrc les difUrens remedes qu'on

fait prendre quelque(ois aux malades daos le méroe jour,

ou de les donner hors de propos.

Les regles que noos venoos d'expofer font abfolument

générales,

&

convíeonent aui médicamens préparés foos

les diverfes formes qoí font en ufage .

V ay<<-

l'articl<

M

o

1

e

A M E N T.

Ou ufe dans les

formula

ordioaires de divcrs cara·

V

2.

éle·